Fleur d’oranger intense
par alizarine, le 24 septembre 2016
Tout d’abord vous dire mon plaisir d’avoir reçu ce charmant petit vapo afin de tester ce parfum. Un grand merci !
Cela fait plusieurs jours que je m’ "accroche" à cette petite fiole. Un pschitt le matin, puis je le pose sur mon bureau, près de mon ordinateur pour y repiquer le nez à l’envi, si besoin, et voilà aussi que tous les jours je l’emporte avec moi dans mon sac, un comportement qui ne m’est pas du tout habituel... L’ explication ? J’attends le coup de foudre ou tout au moins le petit coup de coeur. Au fil des jours qui passent, je crois même que c’est un peu en deçà malheureusement : je n’essaie plus que d’ en trouver la clé, de le décrypter. N’ayant toujours pas réussi à l’aimer, je crois que je voudrais au moins trouver ce qui ne va pas entre nous. Avec le petit espoir qu’il va se passer quelque chose, que cela va se décanter entre lui et mon nez, se déclencher entre lui et mon esprit aussi.
Je voudrais dire que la fleur d’oranger c’est mmmh vraiment ma tasse de thé, et que Fragonard j’aime assez cette maison jusqu’ici, so what ? Que se passe-t-il alors ?
Pour moi la fleur d’oranger, c’est une odeur enfantine et féminine, un peu orientale mais sans lourdeur. Limpide et tendre comme une aube au printemps. Toute en rondeur et en même temps fine, éthérée. Simple et terriblement addictive aussi. Douce, calme, tendre, "gentille" voire aimable... comme d’ailleurs s’intitule la sans prétention Eau Aimable du Couvent des Minimes, pleine brassée de fleurs d’oranger
Et voilà peut-être où déjà le bât blesse. Comment une fleur d’oranger peut-elle être nommée intense ? C’est un contre-sens. A mon sens, dans les termes ce n’en est plus une.
Dans les faits non plus, plus vraiment. Les notes de tête qui affleurent aussitôt puis s’évanouissent bien vite sont clairement des notes de fleur d’oranger. Ce "fleur-fruit" magique si reconnaissable. Mais très vite toute une vivacité de bergamote, une verdeur de feuilles froissées prennent le pouvoir. De fleur, je n’en sens plus mais oui là enfin roule une orange. Oh un peu desséchée, zestée, presque séchée, à la limite du caramélisé. C’est une écorce d’orange qui reste. Un parfum sec, presque viril, un peu brut, disons agreste. S’est enfui le doux mirage de la fleur comme si elle avait pris peur.
J’espérais une cousine de Fleurs d’oranger de Lutens, je l’avoue. Un parfum qui un temps m’avait séduite, auquel j’avais finalement préféré Fleurs de citronnier dans un même registre mais en plus subtil. Deux Lutens dont je me suis lassée mais dont me reste un beau souvenir...
Mais voilà que je trouverais en ce "Fleur d’oranger intense" une filiation beaucoup nette avec l’Eau d’Orange verte d’Hermès !
Surprenant, déstabilisant.
Pour tout dire cette impression me semble une idiotie de ma part et c’est ce qui justifie mes tergiversations avant de vous écrire ce commentaire.
En conclusion, je dirais que je ne déteste pas ce parfum et que sa fraîcheur vivifiante, acide et sèche a quelque chose d’attachant et de diablement agréable sans doute par une lourde chaleur d’été.
Mais la Fleur d’Oranger que j’attends depuis toujours, MA Fleur d’Oranger m^ythique, rêvée, celle que je croyais enfin pouvoir trouve, non elle n’est vraiment pas là dans les effluves de l’Eau de Fleurs d’Oranger Fragonard.
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