Highgrove Bouquet couronne le jardin de Charles III
par Guillaume Tesson, le 19 octobre 2022
Florale et solaire, la dernière eau de parfum de Penhaligon’s évoque un soir d’été dans la tiédeur du jardin de la résidence privée du nouveau souverain.
Au cœur de l’été, le 16 août dernier, Penhaligon’s annonçait sur son compte Instagram l’avènement d’un parfum composé en collaboration avec « Son Altesse Royale » le Prince Charles – devenu depuis « Sa Majesté » Charles III.
Highgrove Bouquet, c’est son nom, sonne comme un clin d’œil à Blenheim Bouquet, fragrance historique de la maison anglaise créée en 1902 en hommage à la résidence familiale des ducs de Marlborough, lieu de naissance d’un certain Winston Churchill. Highgrove Gardens, située à l’Ouest de Londres dans le Gloucestershire, n’est autre que la résidence privée du Roi d’Angleterre et de la reine consort, Camilla. Dans un costume de gentleman farmer, le nouveau souverain y cultive depuis des années un jardin pas si secret.
Les soirs d’été, les tilleuls argentés pleureurs (Tilia petiolaris) de ce petit paradis bucolique exhalent un doux parfum sucré. Ils ont inspiré la trame de cette nouvelle eau de parfum mixte aux notes florales, vertes et solaires, disponible dans les échoppes anglaises Penhaligon’s mais aussi dans la boutique du lieu (qui existe aussi online), où l’on peut également s’offrir des bulbes de narcisses cultivés sur place, des kits de jardinage, de la marmelade bio ou encore le miel des abeilles royales.
Le registre durable (« sustainability » dans la langue de Shakespeare) n’a pas été oublié. L’emballage (carton et plastique) se veut recyclable, l’encre eco-friendly, et 10% des bénéfices seront reversés à la Fondation de l’ex-Prince Charles, pour financer des ateliers de sensibilisation aux métiers de l’artisanat ou encore à l’horticulture, destinés aux écoliers et aux étudiants.
Eau de parfum 170 euros/100 ml
Disponible dans les boutiques de la maison, sur penhaligons.com et sur le site highgrovegardens.com
Premières impressions
Le tableau olfactif, éminemment végétal, surprend par sa délicatesse et sa profondeur. En tête, le vert croquant du géranium et une lavande réconfortante se rehaussent d’une pincée de poivre. Un souffle mêlant mimosa et tilleul s’invite bientôt, nimbé d’apaisantes notes poudrées. Sur peau, l’ensemble se drape de la sensualité troublante de la tubéreuse, rejointe par un fond subtilement boisé. Ce parfum so chic à l’écriture sensible suggère avec réussite une flânerie dans les allées d’un jardin anglais. Well done, your Majesty.
à lire également
à la une
Smell Talks : Céline Ellena – L’illusion de l’olfaction
Compositrice de fragrances indépendante et rédactrice pour Nez, la créatrice nous explique comment le parfumeur se joue de notre odorat avec sa palette.
en ce moment
il y a 40 minutes
Bonjour, après avoir trop longtemps attendu "Bottega Veneta" qui n’est toujours pas remis en(…)
hier
Bonjour Dioressence ? Je ne sais pas si on peut le qualifier de sec mais une fine brume de(…)
Dernières critiques
L’Eau pâle - Courrèges
Lavande délavée
Mortel noir - Trudon
Église en flammes
Infusion de gingembre - Prada
Fraîcheur souterraine
il y a 17 minutes
Bonjour, Ma première réaction serait le Oud magnétique de Molinard, dans la veine du M7 de Saint(…)