Auparfum

Des parfums et des livres

7 août 2015, 17:39, par Passacaille

Merci beaucoup AdRem, ce livre est une découverte pour moi et avec lui l’existence de cet auteur fascinant, vous ajoutez encore de la profondeur au mystère qui le nimbe. Je ne connais pas encore très bien sa biographie, mais ses amitiés et influences sont étonnantes.
Il réussit le tour de force à lier sans heurt des sensations et souvenir extrêmement personnels et précis avec des considérations scientifiques irréprochables en y mêlant sans hiatus également des vues spirituelles sur l’existence au travers des sens.

Votre évocation d’un amour ancien au travers de ses "bêtes" cadeaux est source de vertige, je mesure bien tout ce qu’un tel souvenir mêle de nostalgie, voir de douleur non-éteinte, mais aussi de joies vivaces, rétrospectives et inaltérables. On touche là à ce que la vie offre de plus dense, des fragments de mémoire douce-amère si précieux.
Pour suivre le jeu du coq à l’âne, cela me fait penser à la plus belle mais aussi la plus terrifiante chanson française par Juliette : Heureuse de l’album Rimes Féminines
http://www.musicme.com/Juliette/albums/Rimes-Feminines-0731454986724.html

Juliette
HEUREUSE
Paroles : Pierre Philippe, musique : Juliette Noureddine

S’extraire au petit jour de la torpeur du lit,
Ouvrir grands les volets sur le vol des courlis,
Faire du café très fort le boire à la fenêtre,
Respirer expirer et se sentir renaître.
Se dire qu’il faudrait bien rentrer chaises et table
Mais attendre pour ça des temps moins délectables,
Là descendre au jardin crissant sous la gelée,
Redresser les dahlias alanguis de l’allée.
Ne pas lire le courrier ne pas lire les journaux
Les jeter tout en tas au loin sur le piano
Puis verser dans le bain l’huile d’amande douce
Faire glisser le peignoir et sombrer dans la mousse.
Déjeuner sur la nappe de fil d’Ecosse écru
Dans de l’ancien Moustiers d’un peu de jambon cru.
Passe-Crassane Louise-Bonne Duchesse d’Angoulême,
Faire du choix d’une poire un délicieux dilemme.
Cueillir au bord du champ tout ce qui est violet,
Scabieuses asters chardons clématites à la haie
Et mêlant à ces fleurs des herbes de toutes sortes,
Composer un bouquet pareil aux natures mortes
Puis prendre au vol un livre tomber sur Le Clézio
Mais l’abandonner vite pour un roman idiot.
Vers la tombée du jour interroger les cartes,
Éplucher quatre pommes pour en faire une tarte.
Écouter dans le soir le long aboi d’un chien,
Regarder sur les prés la brume qui s’en vient.
Un instant deviner des présences invisibles,
Frissonner et fermer cette maison paisible.
Raviver d’une bûche le feu de cheminée,
Le nourrir à minuit des lettres de Renée.
Étendre enfin ce corps qui plus nul n’intéresse,
Lui accorder sans honte quelque intime caresse
Et surtout oublier l’armoire à pharmacie
Où dort de quoi mettre un terme à ce grand bonheur :
Dragées d’Anafranil à prendre quand viendra l’heure...
Éteindre s’endormir et faire comme si.

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