Guerlain explore les nuances de l’oud pour l’Art et la matière
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Légende de l'industrie, cette visionnaire a marqué la parfumerie des années 1970 à 1990 avant de créer la marque Roos & Roos avec sa fille Alexandra.
il y a 2 heures
Pas trop vert, ni fruité ou trop fleuri... Je remballe le Cristalle et je dis un grand oui au(…)
il y a 3 heures
Oups ! Antaeus de Chanel, bien sûr, et Moonlight Patchouli de VCA.
il y a 9 heures
Grande variété de styles, donc choix infini parmi les chypres. On peut citer Soir de Lune,(…)
Lumière soyeuse
Faux classique
Le nez dans la terre
Je suis content de voire que le commentaire de l’article est positif, que ce trio de parfum semble une réussite, et que je me retrouve à avoir envie de les découvrir :)
Car j’ai du mal à me départir du réflexe "encore un oud (saturation)" !
Quand Guerlain a annoncé "Cherry oud" avec une affiche qui rappelait les code de Tom Ford (couleurs et forme du flacon), on pouvait lire quelques lignes sur mon front. Et quand ce sont 3 ouds qui ont été annoncés, je me suis carrément demandé comment ces créations n’allaient pas tomber immédiatement dans l’oubli.
Je suis content de puiser un peu d’optimisme. D’ailleurs il a déjà une approche futée dans "Oud essentiel", donc je devrais faire plus confiance à Thierry Wasser et Delphine Jelk.
Pour moi ce n’est pas un oud, c’est presque un eucalyptus et j’aime ça. (Je l’aime aussi dans "Tubéreuse criminelle"). C’est listé nulle part comme tel, mais il y a quelque chose de camphrée dans les notes d’herbes aromatiques, que j’aime beaucoup. (Et le seul truc oudé semble être un patchouli intéressant, avec une odeur de pansement -le oud-).
Le oud est vraiment un terrain miné. TW : trigger warning, je vais parler de caca / !\
Il y en a tellement, de synthèse, qu’on frôle le foutage de gueule en terme de qualité.
Et ceux d’origine naturelle sont passionnants à tester -la matière est passionnantes-, mais il faut admettre en préalable que ça pue. J’en ai plusieurs, je n’en porte aucun, et il faut les tester sur 2 jours pour bien les sentir évoluer. Je me suis penché récemment sur "Oud absolu" de Cartier, et, sous une sorte d’absolu fleur d’oranger et de miel, on peut y détecter au loin comme un bruit d’orage, le trio "oud qui sent la trace de pneu, dans les deux sens du terme" (le vrai oud le plus fréquent), "oud qui sent le champignon -papier moisi, champignon de paris- et le caca" (millésime plus rare), et "oud qui sent la bouse fraîchement sortie" (comme "The night" de Malle).
Pourtant, le bois d’agar c’est très joli en soit. J’aime beaucoup beaucoup la tonalité cuir de sac neuf, fleur, et fond salé de "Agar-ébène". Les fonds salés et "biquette", ça me rappelle des bons souvenir de chypre animal, comme "Bouquet de faune" de Guerlain senti une fois, certains YSL pour homme vintage comme Kouros, ou le fond du parfum de Theo Fennell "A scent" (une rose violacée -prune-, safranée, un peu épicée de coriandre, sur un fond de musc très biquette -pas si loin de "Rose chérie").
Pour ceux qui veulent creuser le sujet, s’attaquer au gros morceau des attars aux oud -parfum huileux-, Claire Vukcevic a fait un travail de dingue, en libre accès. (Les attars sont encore plus dur à critiquer objectivement, à cause de leur diffusion très lente).
https://takeonethingoff.com/blog/2022/03/31/the-attar-guide-why-oud-smells-the-way-it-does/