Giorgio
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Compositrice de fragrances indépendante et rédactrice pour Nez, la créatrice nous explique comment le parfumeur se joue de notre odorat avec sa palette.
il y a 8 heures
Bonjour, j’adore ce parfum, il me reste un fond de flacon que j’économise. Il devient(…)
Lavande délavée
Église en flammes
Fraîcheur souterraine
Dans le genre parfum des années 90, Giorgio c’est pour moi l’archétype. Je lis années 80 au dessus, mais moi j’étais pas née^^
Caractéristiquement, je sens une sorte de fruit très acide, à l’allure verte et sirupeuse et assez charnel, j’imagine aussi une note de pêche assez piquante, voir désagréable proche de l’odeur des médicaments. Allié à cet ensemble une note que j’aime individuellement mais qui est à moitié omniprésente avec ce "truc" verdâtre : la tubéreuse. Elle a perdu son côté poudré pour devenir qu’une vulgaire note de fleur.
Le pire, c’est que je le ressent souvent : je me revois alors tout petit dans un parc où j’allais autour de mes 5 ans. Il y avait du sable et des plante immenses, un peu sauvages à mes yeux. A côté il y avait une bâtisse en verre, et je sais pas mais Giorgio me fait immédiatemment penser à ça. Et puis bien sûr les gros pull en laine, bleus ou roses, les coupes à bouclettes et de grosses écharpes qui grattent. Pour moi Giorgio c’est ça. En tout cas, je le reconnais immédiatemment, il a un vrai souvenir olfactif, assez caricatural. En fait, je trouve qu’il sent le parfum. Je m’explique, quand j’étais petit, j’étais à moitié fasciné par toutes ces bouteilles, mais quand je sentais un parfum je faisais pas trop la différence. Maintenant, quand je sens Giorgio, je sens le parfum : cette odeur unique, avec de la personnalité et une odeur caractéristique, mélange de fleurs, de roses, d’odeur de peau. J’ai quand même une foule de sensation.
Au final, a une valeur affective, mais qui me gêne. Epoque révolue où je découvrais le monde sur des jeux acrobatiques de toboggans et de barres rouges avec des cordes. C’est dans cet endroit que me ramène Giorgio, je ne sais pas pourquoi. L’odeur acide, verte, griffante, aggressive posssède quand même une facette pleine de personnalité mais vraiment cariccaturale. Et on laisse passer la porteuse Giorgioïque(?)... prépare toi petit garçon !
Vive l’odorat !