Bois d’Arménie
Signaler un abus
Vous devez être connecté pour signaler un abus.
Vous devez être connecté pour signaler un abus.
Compositrice de fragrances indépendante et rédactrice pour Nez, la créatrice nous explique comment le parfumeur se joue de notre odorat avec sa palette.
hier
Bonjour Dioressence ? Je ne sais pas si on peut le qualifier de sec mais une fine brume de(…)
Lavande délavée
Église en flammes
Fraîcheur souterraine
Bois d’Arménie est un parfum brut.
Dès les premières pulsation, il vibre par sa densité incroyable et rugit sur la peau. C’est un fauve concentré en résines, dont le benjoin que je repère très rapidement (il faut que surdosé comme il l’est, ce n’est pas si dur que cela). Après une tête caoutchouteuse, ce parfum s’allège et laisse à place à un sillage plus charnel. Je vois une goutte très dense en matières premières, très concentrée qui tombe très lentement d’un arbre. Une sorte de sève mystique, un condensé de roche, de flamme, mais aussi de lègères gouttes et une touche de brise. Il est élémentaire de reconnaitre l’aspect brut du parfum, tout juste une densité nouvelle. Sur la peau, il évolue capricieusement : c’est bel et bien la nature et la matière qui décident.
Bois d’Arménie nous transpose un nouveau monde, apporté à notre nez comme par une volute de fumée...