La vie est belle
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Décidément, les parfums Courrèges filent un joli coton. Présenté par la marque comme le « récit d’un soir d’été », celui-ci offre un sillage intime et délicatement régressif.
il y a 16 heures
Bonjour Dioressence ? Je ne sais pas si on peut le qualifier de sec mais une fine brume de(…)
Église en flammes
Fraîcheur souterraine
À fond la gomme
Bonjour Thelittlebox,
En effet, je n’aurais pas dû employer le terme de "masse", parce qu’on en fait toujours partie, il y a toujours en tout cas un positionnement social dans la consommation.
J’ai beaucoup de mal à partir de là à sortir du relativisme. Est-ce qu’un parfum est meilleur parce que je l’aime, parce que je suis plus ou moins socialement déterminé à l’aimer ?
En ce sens le seul critère du plaisir me semble insuffisant. Souvent j’aime Mc Do (bon, désolée pour les défenseurs, il n’y a pas d’attaque personnelle, je continue simplement sur le même exemple) parce que je n’en ai pas le choix. Il y a des "trucs" dans la composition des burgers qui les rendent addictifs. C’est gras, un peu sucré, un peu salé. C’est lié à des souvenirs agréables, à un argument de "liberté de craquage". Et donc ça plait plus facilement. C’est la démarche ici qu’il y a qui me semble mauvaise : mais je n’arrive pas à le formuler clairement.
Un parfum comme LVEB, passé par je ne sais combien de tests consommateurs, est fait pour plaire au plus grand nombre de personnes possible. Donc évidemment, ça marche. La démarche de création visait ce but. Mais ça entretient les goûts tels qu’ils sont déjà ; à aucun moment il n’y a cette sorte de transcendance, de choc qui réveille quelque chose.
A la différence d’autres parfums (pas forcément de niche, peu importe, là n’est pas le débat) qui prennent un risque. La démarche de création est un peu différente, il me semble. Certes, le parfum reste fait pour être vendu. Certes, il touchera simplement d’autres personnes. Mais il me semble qu’il propose quelque chose de nouveau. Une ouverture, quelque chose qui fait réfléchir. Le parfumeur prend un risque et là j’ai l’impression qu’il y a quelque chose derrière le parfum, qui n’est plus simplement un produit de consommation, mais un moyen d’expression.
Et celui-ci peut déplaire : néanmoins on peut en saluer la démarche. C’est cette sorte de supplément d’âme qui me semble importante, car c’est là qu’une manière de penser les choses prend forme, qui peut être reliée aux autres problématiques (de condition de travail, de qualité des produits, etc).
Du coup c’est pour ça que je n’aime pas tellement le critère du plaisir : ou peut-être faut-il considérer qu’il y a différentes sortes de plaisir. Il y a le plaisir facile et immédiat, et il y a un plaisir peut-être plus intellectuel, qui s’interroge sur son fondement, un plaisir qui se transcende lui-même, qui nous déchire un peu, qui dit : sors de ce que tu sais/penses déjà.
Mais c’est peut-être utopiste ou snob, oui... Je ne sais pas trop : j’y réfléchis.
(P.S : Bien sûr, je ne dis pas qu’il faut aimer tous les parfums ayant leur critique sur auparfum ou je ne sais quoi.)