Jardin Mystique
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Interrogeant les mondes visuels et olfactifs, deux expertes échangent en écho au dossier publié dans le dix-huitième numéro de Nez, la revue olfactive.
il y a 14 heures
Toute une époque que ce VC Pour Homme ! Cuir suave d’une complexité envoûtante. Un grand masculin(…)
il y a 14 heures
Bonsoir Adhara, Merci de nous avoir communiqué cette bonne nouvelle. En fan de ce mythique(…)
il y a 14 heures
Profitez-en il y a une promo sur leur site web en ce moment sur plusieurs références(…)
Jardin impressionniste
Lavande délavée
Église en flammes
J’ai également reçu mon échantillon ce week-end mais mon avis est un peu moins tranché que celui de ma collègue.
J’avoue m’être attendue à un départ beaucoup plus vert, mais dès les premières notes je sens quelque chose de juteux et de fruité. Point de bergamote ici mais une impression de pêche qui serait tombée dans un bosquet en fleur et que l’on aurait laissé là. Un petit effet acide pourrait néanmoins m’évoquer le cassis ( mais plus en choeur de ce départ floral fruité, pas en ténor...dieu merci, traditionnellement le cassis a des relents de pissotière sur moi). Après ce départ légèrement sucré, le muguet fait son apparition.... Rien à voir cependant avec le muguet radioactif de Carillon pour un ange (ou quand le muguet devient narcotique), c’est la joie, la légèreté de la fleur du 1er mai qui s’exprime. C’est une jeune fille encore en bouton qui cueille un bouquet où le muguet danse avec le jasmin et le chèvrefeuille (allez savoir pourquoi je sens ça)... C’est un matin d’été encore détrempé par la rosée mais qui voit s’approcher les caresses brûlantes du soleil. C’est au cours de ce petit matin, d’ailleurs, que le jasmin entre en scène, lui, la fleur qui doit être recueillie à l’aube sous peine de voir son parfum s’altérer... Ici il se déshabille de ses peaux de bêtes pour se donner des airs doucereux de fleurs d’oranger (jasmin sambac ?)... Les notes herbeuses ne sont pas évidentes pour moi, si ce n’est dans cet aspect pétillant que semble garder le parfum dans son évolution. Idem pour les notes boisées évoquées dans la composition. Je sens au contraire des touches de muscs blancs qui donnent à l’ensemble un air un peu savonneux et même des relents vaguement acqueux. Les dernières notes sur ma peau sont celles du jasmin qui, après avoir éreinté le muguet dans sa valse viennoise, joue les danseurs de la dernière heure. Le sillage se fait plus ténu, comme une peau qui aurait passé l’après-midi dans les fleurs dans une robe fraîchement lavée au savon de Marseille, un recueuil de Woodworth dans les mains et un brin de paille dans la bouche.
En résumé, même si ce n’est pas le parfum de l’année côté originalité, je lui trouve un côté...charmant. C’est agréable à porter, bien construit, jeune et vibrant. C’est le parfum que l’on pourrait mettre en vacances pour exalter la vivacité et la bonne humeur. C’est un parfum de femme jeune, riante, qui croque la vie à pleine dents avec une simplicité d’enfant très rafraîchissante. Et après tout, ce n’est déjà pas si mal... Qui a dit qu’il fallait toujours avoir l’air sombre, dangereux et animal (n’est pas Mkk qui veut). Être vivant c’est bien aussi...