Le 15
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À quelques jours de Noël, nous avons dressé une liste (non exhaustive) des publicités de parfums qui ont croisé notre regard dans la rue. Voici une appréciation - évidemment très personnelle - de ce qui vaut vraiment le coup de nez.
il y a 22 heures
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Désert brûlant
Tout d’abord un grand merci pour l’équipe Auparfum qui m’a offert l’opportunité de tester Le 15. Ensuite, je vous présente toutes excuses pour ce retard... un mariage et un déménagement ont eu raison de mon emploi du temps !
Je vous livre ici ma première critique, tout novice que je suis. Je ne saurai parler de senteurs, de notes ou d’ingrédients. J’essaierai juste de vous faire partager mon ressenti à travers le voyage que j’ai vécu.
Lorsque j’ai reçu Le 15, j’ai tout de suite mis de côté la plaquette accompagnant le très bel échantillon.
Je me suis positionné, volontairement, en situation de test à l’aveugle. Je n’ai rien lu pour être vierge de tout sentiment et je me suis lancé…
Assis dans mon canapé, la première impression c’est une sensation de fraicheur incroyable, directe, puissante. Je me suis envolé instantanément. Un décollage vraiment brutal. J’ai pris de l’altitude pour atteindre un air frais, pur, léger dans lequel j’ai plané de longues minutes. J’ai survolé une forêt de pins, des terres vierges. J’ai évolué dans un air frais, vivifiant, tonique dans un azur débordant de soleil. J’étais un aigle, libre. Je sentais un vent léger glisser sur ma peau et je m’enivrais d’oxygène !
Et d’un seul coup, instantanément, me voilà posé au sol. Que dis-je posé ? Non, enfoncé, cloué, plaqué. La tête enfoncée dans la boue. D’aigle survolant une plaine immaculée, je me suis retrouvé vermine grouillante. Je rampais dans une forêt sombre et humide. Des odeurs de bois, de racines. Des parfums ténus, sombres. La sensation de ramper sur de la mousse, de louvoyer dans des couches d’humus d’où on devine, à travers des milliers de branches entrecroisées, tout là-haut, un soleil presque absent. Je découvrais un monde fait de moiteurs et terre humide, en contraste total avec la sensation précédente.
Passer d’un extrême à l’autre. Une expérience fantastique et un vrai voyage initiatique, voire shamanique.
Hélas, peu de temps après, je suis redevenu homme. Droit, simple et propre sur lui.
Evaporés les nuages.
Disparu le sous-bois.
Bye-bye le shaman.
Un parfum typé Vétiver, très agréable mais trop convenu, flotte autour de moi. Simple, linéaire. Presque ennuyeux par rapport aux premières impressions.
Puis le parfum n’a plus évolué. Je suis resté un peu sur ma faim tant les premières sensations étaient puissantes. J’ai cherché, encore, mais plus rien.
Finalement, le corps du parfum m’a rappelé un bougie parfumée de la maison True Grace que j’affectionne. Elle s’appelle Forest.
Elle parle de forêt de pin, d’eucalyptus, d’ambre…
J’ai posé l’échantillon et j’ai pris connaissance de la plaquette. Je n’ai pas été surpris de voir que Alexandra Monnet, en charge de cette senteur, travaillait habituellement sur des parfums d’intérieurs (Ce n’est pas péjoratif dans ma bouche)
Le 15, c’est une très belle découverte, un parfum réellement construit, esthétique, puissant, mais qui, pour moi, tombe un peu à plat.
Affectionnant particulièrement les parfums de peau qui tutoient les matières, je ne suis sans doute pas un bon client pour ce parfum au corps très (trop) convenu.
Je garde malgré tout le souvenir d’un parfum réellement construit, élaboré, évolutif ; je regrette juste d’avoir quitté ce sous-bois. J’aurais tant aimé y voir des « monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants »…