Serge Lutens sur France Inter
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Une légende dit que le bois d’oud arriva au Japon porté par les eaux, et fut sorti du sable et du sel par des pêcheurs.
il y a 3 jours
Voilà un parfum qui ne sent pas du tout le parfum, c’est plutôt une odeur en bouteille, très(…)
il y a 5 jours
Bonsoir Il est encore disponible chez My Origines. Entre autres sites, mais je connais(…)
il y a 5 jours
Bonsoir, hélas non, je n’ai pas l’occasion d’aller à Paris, j’ai regardé sur le site du Printemps(…)
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Moi aussi le discours de Lutens me parle infiniment plus que celui d’Ellena. Ellena n’a pas vraiment de vision artistique. Il a trouvé un système de création en s’aidant des techniques les plus récentes, en jouant avec les molécules. Il s’en sert pour créer des effets olfactifs inédits et il a trouvé le terme de "transparence" pour qualifier cette manipulation des molécules en faisant passer ça pour un concept révolutionnaire (on met moins de matières, on décompose les molécules, et c’est censé donner un parfum exceptionnellement innovant). Bon très bien, ça donne effectivement des odeurs assez originales, parfois séduisantes, souvent fades, mais où est la vision ? En quoi cela correspond-il à une esthétique du parfum (personnellement, je me fiche totalement de connaître le nombre d’éléments qui composent un parfum, ce n’est pas ça qui me le fait aimer) ? Il ne fait par ailleurs que reprendre une certaine idée du parfum propre à E. Roudnitska. Et quand il ne développe son pseudo-concept artistique de transparence, il ressort le blabla cucu qu’on a entendus et ré-entendus à satiété sur les parfums comme souvenirs, etc...
Pour la collaboration avec Sheldrake, tout d’abord, l’interview était consacrée à la vie de Serge Lutens, et pas seulement aux parfums, auxquels il ne se consacre que depuis 15 ans, soit moins d’un 1/4 de son existence, donc l’absence de Sheldrake dans cette interview n’est pas honteuse à mon avis. Par ailleurs, Sheldrake travaille chez Chanel sous la houlette de Jacques Polge, avec qui il a créé la gamme Les Exclusifs, et franchement, difficile de trouver des parallèlles olfactifs entre les Exclusifs Chanel et les Lutens, comme quoi la patte de Sheldrake n’a pas tant d’importance que ça, sauf sans doute (ce qui n’est pas rien il faut le reconnaître) dans la qualité générale de l’exécution, exceptionnelle dans les deux collections, mais la qualité de l’exécution ne fait pas un style. Les Exclusifs développent une esthétique en parfaite cohérence avec la tradition Chanel, et ça c’est clair que c’est à Polge qu’on le doit. Dernière chose, Lutens a collaboré avec Maurice Roucel sur Iris Silver Mist. ISM peut-il être considéré comme totalement à part vis-à-vis des autres parfums de la gamme ? Je ne pense pas.