Auparfum

Carnal Flower

17 août 2013, 22:07, par ERIC

Bonsoir Opium,

Je vous devais depuis longtemps mes impressions sur Carnal que j’ai testée en juin. Si je n’ai pas écrit avant, c’est parce que cette fleur m’a poursuivie tout l’été et continue de me poursuivre, prolongeant ainsi votre belle métaphore anthropomorphique. M’a t-elle séduite ? Vous rigolez je pense ! Arrivé sur Paris en juillet pour 15 jours, je suis allé chercher un second échantillon rue Victor Hugo.
Un jus sombre, une sève. Autant ISM est pour moi un distillat transparent de la précieuse racine, Carnal est une sève recueillie par incision. J’en aime particulièrement la première vie, verte et craquante. Il semblerait de grosses tiges de fleurs immenses grandies trop vite, des tiges creuses, aqueuses, épaisses, des tubes minéraux de glaïeuls, d’arums. C’est un peu collant, un peu amer, presque un légume. Et cette phase chez Carnal dure, merci merci, longtemps. La seconde phase est, parfois, le retour de plage d’une serviette mal lavée, sel, soleil et monoï, parfois la note blanche et jaune, douce et amandée d’une fleur de frangipanier après une pluie de mousson. Elle dure aussi. Rares, rares sont les parfums qui me séduisent tout au long de leur évolution.
Rien de dangereux, de sulfureux, de carnassier : je suis resté en permanence dans la fleur. À tel point qu’il me faut maintenant sentir, toucher, couper une fleur de tubéreuse...que je ne sais où trouver. Je me contente d’une reproduction d’une planche botanique.
Emporté par mon enthousiasme, j’ai pris mon temps parisien pour tester d’autres tubéreuses. :
Do Son edt et edp m’a semblée celle s’en rapprochant le plus, quasiment identique, mais avec des durées de vie de ces deux phases plus courtes cependant. Je n’ai pas vu beaucoup de différence entre les deux concentrations.
Fracas  : la déception, trop fruitée à mon goût et pas si tenace que cela. Mais je crois que le nouveau jus est bien loin de celui du début.
Loretta  : je n’ai pas retrouvé ce que je cherchais, trop sucré ma foi. Mais je ne l’ai testée que sur mouillette, un peu vite aussi. Jeanne ne saurait se tromper.
Tubéreuse de Mona di Oro Les nombres d’Or : jolie, très jolie, verte, épicée, poivrée, aldéhydée (?) sans que la verdeur et la frangipane en soient dissimulées. On dirait Carnal recouverte d’un voile d’epices et de poivre doux. Je voudrais y revenir.
Tubéreuse Criminelle : oui, vous l’avez dit, un départ hurlant, camphré, médicinal qui, sur moi, n’a pas eu une tenue si prometteuse que cela et qui a trop occulté les deux phases de l’évolution de Carnal.
Résultats des courses : Carnal gagne haut la main. Et puis le soir sur une peau chauffée par une journée de plage et de soleil...il est là le meurtre carnassier. Un cadeau pour Noël ? Très certainement.
Très cordialement

Eric

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