Auparfum

Loverdose

22 juin 2012, 10:50, par Opium

Bonjour.

 

Mado33 : Dans l’univers du parfum, un jeu de mots "sexy et classy" est souvent plus vendeur pour préserver l’aura "luxe" que l’on souhaite voir attribuée aux parfums.
Toutefois, une marque comme Etat Libre d’Orange a démontré qu’une bonne dose d’humour, de trash, de second degré, pouvaient ne pas nuire aux parfums. Mais, les leurs sont bons et révèlent des jus de bien meilleure qualité que d’autres, dont on nous vante le luxe à coups d’égéries et de flacons dorés. Mais, dans lesquels, au final, on sent au mieux un bouquet floral "lavassiel" (Opium™), au pire, des bois et muscs de synthèse qui décapent le nez ! Ainsi, Charogne, Rien, Putain des Palaces, Don’t Get Me Wrong Baby, I Can’t Swallow (je vous laisse faire la traduction pour celui-ci, je n’ose point l’écrire en français), Vraie Blonde, Noël au Balcon, Fat Electrician et d’autres encore, méritent qu’on s’y attarde pour d’autres raisons que leurs intitulés résolument voulus comme provocateurs.
Mais, chez ELO, il a été fait le choix de prendre le discours bien trop souvent pompier et pompeux de la parfumerie à rebrousse-poil. Discours où, sous couvert de mots grandiloquents et d’un champ lexical gonflé à la prétention, on sent des fragrances navrantes de qualité. Est-il nécessaire que je rappelle pour combien on met de matières premières dans les flacons ? Non, je vais m’abstenir. Inutile de se refaire du mal... ;-)
Pour conclure à propos des dénominations, j’avoue aimer plutôt les noms français dans les parfums (et assume la part de chauvinisme qu’il y a là-dedans, mais, juste dans ce cas). Sauf dans quelques cas comme My Sin ou Scandal de Lanvin... Mais, il faut dire que dans certains cas, les fragrances sont tellement belles que l’on aurait envie d’autoriser n’importe quel nom, même ridicule ou sans classe !

 

Doudou : Je suis désolé que le grand succès de Loverdose vous l’inflige à ce point dans votre environnement immédiat. Cela confirme bien les chiffres de succès de ce "sirop", euh, "parfum". Eh oui, le maltol et l’éthyl maltol (sucre) sont bien des molécules collantes en même temps que diffusives. Angel, en exploitant ce potentiel, en est le premier et le meilleur exemple encore aujourd’hui, 20 ans après son lancement ! Ce qui est une qualité technique peut devenir le cauchemar quotidien de certain(e)s...

 

Hangten : Je ne connais pas Blue Sugar d’Aquolina. Je ne connais que la version Pink de la chose. Qui m’a renvoyé à deux termes : "sucre" => "maltol". Pink Sugar me semble être au maltol/sucre, ce que Not A Perfume est à l’Ambroxan, Diorissimo au muguet et Une Rose à la rose : un solinote... [Mode "Humour de perfumista" ON]
N’ayant peur de rien, je testerai ce Sucre Bleu.
Et, pour te répondre : Je ne me permettrai jamais de crier d’effroi à la prononciation du nom d’un parfum, aussi "infâme" semble-t-il être pour une partie de la communauté des fadas de parfums. J’ai, moi aussi, mes parfums de la honte, mes doudous régressifs et mes calonés sereins - zens réconfortants. Donc, non, mouah, je ne hurlerai pas. Le mauvais goût des uns, toussa quoi...
*se pshitte de A Men sans se cacher*
Par ailleurs , ton explication est fort jolie et touchante. Parfois, un parfum c’est aussi dire m*rde, pas qu’aux autres, mais, aussi, au bon goût. Alors, à ce moment là, le "machin, "truc" ou "sirop", permet de remettre les pendules à l’heure ! Et, parfois, le lâcher prise, il n’y a rien de tel. Tant que cela est fait avec conscience et pas trop fréquemment, moi, ça me va bien. J’en suis adepte aussi. ;-)
*re-pshitte encore A Men*
Je ne peux que te conseiller d’aller renifler le parfum dont la critique est faite ici. Il ne faut pas mourir idiot ! Mais, fais attention à la prise de poids et à l’asphyxie...

 

Jle : Merci pour ta dévotion... Il fallait oser ! ;-)
Et, surtout, MERCI pour ton retour ! C’est ENORME ! MOUAHAHAHAH comme on dit aujourd’hui en langage communautaro-virtuel FaceBookien.
Tu m’as fait éclater de rire hier soir, et, en te relisant ce matin, rebelote : Je me marre !
D’habitude, j’applique ta maxime bricolée, je te cite : "Qui aime bien châtie bien, qui n’aime pas n’en parle pas"... Mais, au vu des réactions depuis quelques jours, et pour la marrade que tu nous fournis, je crois que la vachardise (justifiée, hein ? !) nous va plutôt bien. En tous les cas, elle te rend excellent.
J’espère qu’on ne t’a pas sorti de l’avion pour attentat au bon goût malgré tout, ou tentative d’asphyxie des passagers et personnels à bord ! ;-)
Je suis ravi pour Lolita Lempicka. Cette marque ressemble un peu à Mugler dans l’esprit je trouve. Elle innove, fait son bout de chemin et gagne en crédibilité. Mais, ses créations restent moins invasives / envahissantes que les Mugler. Autre point commun entre les deux : Les flankers sont souvent super bien foutus. Minuit Noir, très très réglisse, sorti en 2010, était une tuerie de réglisse anisée caoutchouteuse et sombre. La dernière mouture, plus poudrée - violette, est très jolie aussi tout en restant dans l’esprit néo-romantique cher à la marque.
J’espère que ta fille appréciera la pomme Lolita. ;-)
Quant à Candy, en cette période de Bac, je propose le sujet suivant : "Est-il possible de créer autour du sucre sans en ressortir collant et nauséeux ? C’est rare, mais, oui ; Candy !" L’un des rares bonbons qui ne colle pas trop sous la dent et n’est pas hautement cariogène. Sa petite touche rétro - chic "à la Andrier" le rend joli et fort agréable.
Un ami a eu une théorie suite à la sortie des deux premiers By Kilian destinés à l’Asie dans la série des Asian Tales, je le cite à peu près : "Aujourd’hui, les gens ont besoin de payer (trop) cher pour des trucs qui sentent et font pas cher du tout !" [A méditer...]
J’adore ta "morale de la morale"... En fait, non, je n’aime pas qu’on en tire tou(te)s cette conclusion navrante, mais, l’énoncer ainsi m’a fait bien rire encore. Bref.

 

Tambourine : Merci pour tes impressions... Angel, tant qu’on n’y trempe pas une louche entière, c’est comme beaucoup de desserts, on n’est pas écoeuré ensuite. ;-)
Avez-vous remarqué comme une cuillère de Nutella savourée sur la longueur n’a pas le même goût que quand il en est avalé des cuillèrées entières à toute vitesse. Dans un cas, un aspect noisette apparaît. Dans l’autre, ce n’est qu’un chocolat huileux.
Les parfums opulents, plus que les autres, nécessitent qu’on sache les doser afin d’en percevoir toutes les facettes. Sinon, ça vire au brouhaha cacophonique, puissant et percutant, soit, mais, informe aussi. Alors que, par petites touches, cela peut être divin. Par exemple, quand on effectue un test attentif avec une application réduite, sur un seul petit bout de peau, on parvient à distinguer des notes que l’on s’étonne par la suite de moins ressentir lors du passage à l’application "réelle". Probablement du fait que certaines notes en écrasent d’autres qui finissent étouffées...

 

Sur ce, je vous souhaite une excellente journée.
Opium

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