Parfum et musique : accord parfait ou dissonance ?
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Compositrice de fragrances indépendante et rédactrice pour Nez, la créatrice nous explique comment le parfumeur se joue de notre odorat avec sa palette.
il y a 5 heures
Bonjour, Merci pour votre retour. Je n’ai malheureusement pas l’occasion d’aller à la capitale.(…)
hier
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Bonjour Gost7 sam, et merci beaucoup pour le conseil, je ne connais pas les parfums de la(…)
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Passionnante et difficile discussion, pour moi... En effet, j’associe énormément parfums et instants. L’éventuelle association idéale d’une musique précise avec un parfum précis peut-être brouillée par l’association moins idéale mais réellement vécue d’une autre musique avec ce parfum.
Quelques exemples :
Mes vacances à Oléron, enfant, étaient embaumées de monoï, parce que mes oncles nous rapportaient aussi des fleurs de tiaré qui supportaient mal le voyage sur le plan esthétique, mais embaumaient tout l’hiver dans mon cartable ;-) Et avec mes cousines, on dansait le tamouré sur la plage (odeur d’immortelles, de sable brûlant), drapées dans les paréos rapportés de Tahiti par mes jeunes oncles officiers de marine, en essayant de chanter les chansons super-roots qu’ils nous faisaient écouter sur le vieux Teppaz, en l’occurence, exactement cet enregistrement, qui a servie de B.O au film "Tahiti ou la vraie vie", de Georges de Caunes. Ce disque a bercé mon enfance... :
http://www.youtube.com/watch?v=yxp6WVbEwRM&feature=related
(surtout à partir de 0’30)
Quand j’y pense, maintenant, c’est Sables qui m’évoque cette musique... Et toujours le monoï, bien sur...
Par la suite, j’écoutais beaucoup Supertramp en portant Trophée de Lancôme. Pour moi, l’odeur de l’herbe coupée, c’est Breakfast in America et Goodbye Stranger ! Magie Noire, c’est Police, dans le même ordre d’idées...
Les concertos pour piano de Beethoven et ceux pour violon de Paganini sont indissociablement associés à l’odeur du métro parisien, car je les écoutais au walkman (et oui, je suis vieille) pour aller bosser, et ce pendant de longs mois.
Et plus récemment, je suis allée à Garnier à la première de N.Dessay dans Giulio Cesare, de Haendel (Je me la pète si je veux ! Mon quotidien, c’est plutôt Ben Hur avec les chariots de supermarché, alors bon, il faut des compensations...). Je portais mon cadeau de Noël, à savoir "Une rose", de Malle. Il faisait si chaud dans le théâtre que j’en ai été presque incommodée. Maintenant quand je sens ce parfum (que j’adore, hein, je n’en ai pas été dégoûtée pour autant !), j’entends ça :
http://www.youtube.com/watch?v=XbwdP5uU7mk
(zapper le récitatif qui dure une minute... La suite est bouleversante, et la rose que je portais bien réconfortante !)
Pour Mme Butterfly à Bastille, j’ai plutôt préféré "Angéliques sous la pluie", et c’était parfait :-)
http://www.youtube.com/watch?v=CpJO1PVGA7c&feature=related
(la mise en scène de Wilson était très épurée, je n’en ai pas trouvé d’image, mais le côté acidulé et pluvieux convenait nickel...)
Donc voilà, pour moi, plutôt des évocations de moments musicaux réellement vécus...
Pour les Noces de Figaro à Bastille, mise en scène très classique avec robes à paniers, vous conseilleriez quoi ?