Jicky, seriez-vous un fils spirituel ? Quand j’avais votre âge, j’avais le même genre de réaction suite à des discussions de ce genre, ça me "trifouillait" l’esprit comme vous dites.
Je me souviens d’une discussion, une fille en critiquait une autre en disant qu’à sa place elle aurait agit plus intelligemment et je me souviens lui avoir dit qu’elle n’en savait rien puisqu’elle n’y était pas à sa place. Et là dessus, une fois rentrée chez moi je m’étais mise à gamberger ; moi aussi, confrontée à la même situation j’aurais agit différemment et pourquoi ? Parce que je suis une personne très différente. Mais si j’étais venue au monde en intégrant le corps et le vécu de cette fille, j’aurais sans doute eu une autre personnalité et finalement j’aurais peu être eu une réaction totalement identique. Ou pas.
Quand on se passionne pour certaines choses, il est fréquent d’avoir une vision de ces choses parfois à l’opposé des non passionnés ? Exemple tout bête : je suis ce qu’on appelle un rat de bibliothèque, l’autre jour j’entends aux infos que la moyenne nationnale est de six livres lus par an. Mon mari trouvait que c’était pas mal vu que lui n’en lit que deux ou trois par an. Et puis il a vu ma tête éberluée (j’en lis autour de 70 par an) et a dit : bon oui mais toi t’es hors norme !
Jicky, tu trouves que certains parfums puent alors que beaucoup d’autres adorent. (Tiens me voilà passée au tutoiement, ça te déranges pas j’espère ?)
Tu es sans doute arrivé à un stade où le fait de simplement sentir bon n’est non seulement plus suffisant mais également rédhibitoire. Pour ma part, croiser un parfum comme J’adore ou One Million m’indiffère, ils ne m’intéressent pas plus que ça mais ne me révulse pas. Ils sentent bon, j’en conviens mais ne suscite aucune émotion chez moi, même négative.
Mais je ne suis plus lycéenne depuis bien longtemps, et à l’époque où je l’étais mes amies portaient Givenchy III, Jardin de Bagatelle, Boucheron, Habit Rouge, etc...... et moi je portais Opium. Que du bonheur !
Ma meilleure amie porte Shalimar (et Opium de temps en temps), une autre Flower de Kenzo. Mon environnement olfactif n’a pas été et n’est toujours pas traumatisant.
Mais si j’étais un jeune-homme de 17 ans esthète du parfum et que je vivais "aggressé" à longueur de journées par des Belle d’Opium, Bleu, et j’en passe, je pense que tous ces "sent bon" finiraient par me sortir par les trous de nez ^^.
Maintenant, qu’est-ce qui nous pousse à aller plus loin que les autres dans un domaine particulier ? Pourquoi se passionner autant pour les parfums ? J’imagine qu’il y a beaucoup d’affectif qui entre en jeu. L’odorat est un sens très particulier qui touche à la part animale, instinctive de notre personnalité. Il me semble que la mémoire olfactive est celle qui reste intacte le plus longtemps chez les malades d’Alzheimer. Ce n’est pas pour rien.
Mille excuses pour cet épouvantable pavé !