Jean-Louis Scherrer

par dau, le 4 août 2014
Puisque je le porte aujourd’hui, voila une occasion de dire tout le bien que je pense de ce Scherrer : parfaitement coupé, sans esbroufe, c’est vraiment le mot élégance qui lui va le mieux. aucune débauche d’effets spéciaux, pas de surenchère de matière, tout est impeccablement à sa place, tout tombe juste. Il semble parfaitement évident. Vert, mais pas trop, je n’ai pas de claque en le portant, aldéhydé mais en sourdine, c’est tout ce que j’aime mais en version très classique, très équilibrée, pour ces moments ou j’en ai assez des excès.
C’est vraiment une bonne chose qu’il soit toujours là et dans une version sans lifting sauvage (et raté comme beaucoup de ses confrères), offrant à chacun, en bas de rayon, notre endroit préféré, la possibilité de découvrir ce que c’était qu’un parfum de dame à l’époque ou ce n’était pas honteux d’en être une. Ni jeune, ni sexy, Jean-Louis Scherrer plaira à ceux et celles qui cultivent d’autres valeurs que la mode sous botox.
Pour le parallèle avec Miss Dior, je suis d’accord, mais Miss Dior, me semble bien plus séducteur et plus opulent. (Je parle des versions anciennes, personne n’ira qualifié l’actuelle d’opulente, j’imagine.) Peut-être plus soir, plus séducteur et un peu moins moderne. (Le côté sec et androgyne que vous y voyez PoisonFlower, moi, je trouve ça très moderne, plus que les paquets de bonbons.)
Givenchy III, c’est tout à fait ça, mais il me semble plus espiègle. Plus "vacances" alors que Scherrer est plus citadin ? Je mets des guillemets, parce que, nous sommes d’accord, les vacances en chypres verts, c’est assez élégant et pas forcément évocateur de peaux bronzées sous micro-bikinis sur une plage de sables brûlant. (Laissons ça à ces chipies de tubéreuses et autres fleurs de frangipanier.) Disons que Givenchy III est un weekend élégant aux courses à Deauville ?
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