Jeux de Peau

par grand’ourse, le 28 mars 2011
Bonjour,
"porter deux parfums en même temps est impoli vis-à-vis du créateur !" ?
Je ne pense pas que les auteurs auraient un jugement moral ou sociétal à ce sujet, mais qu’ils seraient au contraire heureux que chacun s’approprie ce qu’ils ont proposé.
Pour tout avouer, de la même façon que je mêle les parfums, je lis en écoutant de la musique, j’annote quand je lis,voire je bois mon thé aussi, bref je vis en multicanal. Et j’ai par ailleurs le plus profond respect pour tous ces gens qui rendent mon quotidien (et celui de beaucoup d’autre) meilleur et dont je n’ai pas le talent !
Mais d’une part, plusieurs couches d’information peuvent très bien être discrétisées par le cerveau, il n’y a pas nécessairement de brouillage : quand vous écoutez une oeuvre musicale, vous pouvez au choix percevoir l’ensemble ou n’écouter qu’une seule ligne, ça fait partie du charme. C’est la même chose pour les parfums, ou quand on accorde un met et un vin : est-ce alors une insulte au maître de chai ?
D’autre part, c’est aussi une question de constitution personnelle : j’ai une connexion au cerveau très différenciée selon le sens sollicité : la vue, c’est intégration cortiquée, l’ouïe et l’odorat, c’est cerveau primitif. Et donc juxtaposer plusieurs sensations s’imprimant sur la partie primitive c’est vraiment pour moi un moyen de les faire passer vers le cortex, l’analytique quoi !
Pour être exhaustive sur mes modalités de fonctionnement, l’expérimentation de chocs visuels (Schiele, Rothko) m’a permis à l’inverse de ramener le visuel-cortex vers la sensation.
Voilà, vous savez tout : ce n’est pas impoli, c’est constitutif !
Et merci à vous de m’avoir incitée à l’introspection en ce lundi matin, ça m’a amenée à clarifier bien des choses restées jusque là vagues at my very core ...
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