Scénario catastrophe

Mitsouko,
Je réponds en repartant de l’alignement sur la gauche, car vu que je "tartine", sinon, je vais faire descendre la barre de curseur pour ce sujet beaucoup trop bas si je réponds trop à l’étroit à parir de ta question (go pour le tutoiement respectueux)...
Je crois pouvoir confirmer que ces 3 là ont été bien/mal re-formulés :
Opium => Je n’ai à proprement parlé pas reconnu le parfum d’avant en EDT, en EDP ça passe (tant que Jicky ou qq’un d’autrre ne me remets pas sous le nez un vintage)... Pour être sincère, c’est en théorie l’un des + opulents, mais où est passée l’opulence ? J’ai l’impression que ma peau le "bouffe", "l’absorbe"... Il tient bien 8-10 heures, mais pas une nuit par exemple. Quand il m’arrive de le mettre pour dormir (ça me réconforte et me réchauffe en hiver), au réveil, il ne reste quasi + rien (plus autant de "fond" en tous les cas)...
Loulou => En le ressentant, on n’est pas si loin, mais plus si proche non plus du passé... Il est devenu métallique et froid, mois "fruité", riche, et "opulent" également qu’auparavant. Je suis d’accord avec ce qui a été dit.
L’Air du Temps => Je peux le confirmer car, malgré mes futures critiques, il me sert de "brume d’oreiller" ("snob" diriez-vous, "princesse" diraient des amis, mais en fait, j’aime vraiment l’odeur quand même, donc pour faire une douce nuit, un refrain de "L’Air du Temps" (qui passe) est le bienvenu) : Il est devenu, bien que je l’apprécie, plus froid, + anguleux, + acéré et moins nuancé qu’avant...
En vous lisant, j’ai l’impression que si l’on met de côté les niches, Guerlain et Chanel, qui, quand ils le font, le fons un peu mieux, finement et respectueusement que les autres (avec des exceptions), sinon, les ré-orchestrations s’apparentent souvent à un travail de mise en boucherie avec charcutage parfois gore de films d’horreurs ou de séries Z à la "Saw" ayant pour outils des sécateurs et une bonne tronçonneuse un peu rouillée...
On rajoute du sucre, des fleurs, on synthétise, on dés-animalise car trop connoté "vieux/vieille" et trop polarisant (ce qui chauffait le parfum et lui permettait d’avoir son effet "fourrure" et sa persistance (typique de ce que Opium a perdu)...) !
Je m’arrête-là, mais je crois qu’un nouveau sujet s’impose (siouplé Jeanne... La pauvre, elle va avoir plein de boulot avec toutes nos idées...)...
Je ne sais pas comment le nommer et laisse avec plaisir des gens + créatifs que moi le faire, mais la thématique serait un peu : "Contes de sorcières de la parfumerie : Où comment les potions magiques du passé sont devenues les eaux insipides dénaturées du présent..." Avec moult exemples de ceux qui ont "morflé", ceux qui l’ont vécu mais tiennent le choc et ceux qui n’y sont pas encore trop passés... On dirait un sujet sur la chirurgie plastique...
C’est triste (ne jamais mettre mon nez sur un vintage, jamais)...