Famous Death, l’odeur de la mort...
par domik, le 7 août 2015
Bonjour,
Je ne pense pas que cette oeuvre marque les esprits pour les décennies à venir, certes, mais abaisser systématiquement ce qui choque au rang de provocation ou de coup marketing, c’est précisément ce que tous les commentateurs de toutes les oeuvres qui ont fait avancer l’art se sont évertué à réitérer au fil du temps. Un jour, une amie m’a même dit qu’un tableau blanc sur blanc était un coup marketing... et je doute que ça ait été l’intention de Malévitch en 1915 (de mémoire) quand il a peint le sien. Sauf qu’a posteriori, et parce que le marché du n’importe quoi existe sans nulle doute, elle a en effet amalgamé toute tentative d’art contemporain et conceptuel dans un gloubi-boulga publicitaire et événementiel.
On sait qu’aujourd’hui, Rémi Gaillard et John Cage, c’est quasi pareil :).
NB : je ne compare pas Famous death à Malévitch hein ! C’est une anecdote.
Pour ce qui est de la "vraie" odeur, en effet on ne reproduit pas nécessairement la réalité dans l’art, même quand on peint. Et des écoles abstraites se sont réclamées d’un art concret plus réel à leurs yeux que le réalisme d’un Courbet.
Il faut aussi laisser une part à l’interprétation, à l’abstraction au sens propre. Dire que ça ne sera pas l’odeur du moment ou du lieu... est-ce possible puisque nous-même n’y étions pas ? Et puis quelle odeur ? Il manque sans doute de la subjectivité dans l’installation. Est-ce que Jackie a senti la même chose que le conducteur de la Limo ou que les gardes du corps ?
Peut-être devrions-nous nous demander ce que les artistes ont voulu dire, question moins stérile que le "c’est choquant/non c’est de l’art/c’est de l’art, mais c’est nul" (débat que j’a alimenté comme les autres intervenants avant moi).
Concernant l’intention des artistes, j’avoue mon ignorance (je ne retiens bien que les dates), je ne sais pas où ils ont voulu en venir. Doit-on réinterpréter la mort de ces célébrités à l’aune de l’odeur du lieu et de l’événement ? Ou s’agit-il juste de replacer l’odorat dans l’ordre des sens, comme la peinture à la renaissance a acquis ses lettres de noblesse face à l’architecture par exemple ?
Et les odeurs avaient-elles besoin de people ? En y réfléchissant, dans ce cadre précis, je pense que oui car nous avons tous plus ou moins une idée des circonstances de ces morts, donc notre mémoire, nos connaissances, viennent soutenir l’odorat.
Du coup, (j’improvise un peu) je me dis que cette expérience ne met sans doute pas assez en valeur l’odorat puisqu’il lui faut la béquille de l’histoire (généralement télévisée) pour prendre corps.
Putassier... c’est comme vulgaire (=du peuple), ça n’engage que celui qui prononce le terme, sans vraiment en saisir la portée, rarement celui qui le subit.
C’est vrai que c’est sympa comme débat !! Mais il est sympa ce site en fait.
Votre réponse
à la une
Smell Talks : Céline Ellena – L’illusion de l’olfaction
Compositrice de fragrances indépendante et rédactrice pour Nez, la créatrice nous explique comment le parfumeur se joue de notre odorat avec sa palette.
en ce moment
il y a 16 heures
L’actuelle version EDP, testeur neuf en grand magasin, n’est franchement pas à négliger. Moins(…)
Dernières critiques
L’Eau pâle - Courrèges
Lavande délavée
Mortel noir - Trudon
Église en flammes
Infusion de gingembre - Prada
Fraîcheur souterraine
il y a 1 heure
Bonjour, j’adore ce parfum, il me reste un fond de flacon que j’économise. Il devient(…)