Tourmaline Noire

par nnis, le 9 juillet 2015
J’ai reçu lundi dernier un échantillon de Tourmaline Noire généreusement offert par l’équipe d’AuParfum.
Premières vaporisations sur le poignet. Ouverture avec un encens puissant. Un peu à la manière de Copal Azur (Aedes de Venustas). Je redoute déjà une grosse fève tonka dès le cœur, mais non. Place à la belle pinède de Fille en Aiguille (Serge Lutens). Sans la prune alcoolisée. Un peu plus sombre peut-être. Une ligne mentholée apparaît subtilement au centre, comme pour empêcher l’encens de se fondre dans le pin. Je pense alors aux contours de Nuit Étoilée (Annick Goutal). Le parfum évolue tranquillement vers la terre et je retrouve l’humus de Tellus (Liquides Imaginaires). Je note avec joie qu’il n’y a ni tonka, ni vanille, ni baume de Pérou dans le fond. Ce jus aurait tout pour me plaire, mais je ne parviens pas à saisir sa personnalité. Il me fait l’effet d’un patchwork, d’un mash-up. Je laisse reposer.
Le lendemain, j’asperge sans retenue, le cou, le torse, les cheveux, le col et les manches de la chemise. Le nuage d’encens est très présent, longtemps, très spirituel. La pinède s’assombrit encore. Un tas d’écorces carbonisées jonchent une clairière. Je pense à un rituel druidique autour d’une grosse pierre granitique aux reflets vert céladon. Le parfum me semble cette fois-ci très unifié. La tenue est remarquable, surtout sur textile. Un encens/boisé splendide.
Le troisième jour, je me parfume de la même manière et vide complètement l’échantillon. La dimension spirituelle perçue la veille l’emporte totalement. Ce sont les installations de l’artiste Lee Ufan qui me viennent en tête. Entre les pins, les chênes, une pierre massive, particulière, posée prêt d’une autre plus petite, plus clair, au-dessus, un morceau de bois, des gravier blancs, une tôle rouillée qui ondule au loin. Entre art contemporain et méditation, l’encens qui me correspond le plus a trouvé son chemin, tout seul, jusqu’à ma boîte aux lettres. Quel bonheur !
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