Profumo
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C’est un accord fusant et lumineux entre deux matières pourtant souterraines – le gingembre et le vétiver – qui vient compléter cette année la gamme des infusions de Prada.
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À fond la gomme
Ombres ligneuses
Prendre racine
Bonjour Thierry.
Bonne année encore !
C’est toujours un plaisir de te lire sur auparfum.
Je ne reviendrai pas sur la modernité ou son absence dans certains parfums possédant une trame classique mais produits de manière malgré tout plus contemporaine. Vous maîtrisez bien mieux que moi ce domaine Jicky, Newyorker et toi. ;-)
Qualifier Profumo de "chypre fruité générique" sans dépréciation me paraît, également, tout à fait approprié. Il n’y a pas ce "twist", ce petit revirement de situation qui fait une vraie différence avec Mitsouko contrairement à beaucoup d’autres parfums qui étaient des variations autour du même thème comme Que Sais-Je ? ou Jubilation 25.
En comparaison de ce dernier, il semblerait presque manquer quelque chose à Profumo. Le cumin et la variété de la sensation fruitée de Jubilation 25 en font grandement l’intérêt. Il paraît davantage facetté. Tous deux, toutefois, avec Mitsouko aujourd’hui, du fait de l’absence dans les quantités passées de la mousse de chêne (vénérée), se font bien plus lumineux. Au clair-obscur de la fin d’automne succède actuellement une luminosité orangée de tout début de soirée d’un été finissant.
Pour comparer Profumo avec Mitsouko, la matrice originelle, c’est l’absence de bergamote en ouvreuse de théâtre qui fait la différence principale selon moi. Profumo entre directement dans le vif du sujet, et, en cela, il est "moderne". Pas d’ouvreuse, pas de prologue, on est placé immédiatement, mais tout en douceur et fluidité, dans le cœur du sujet, dans l’action. Mitsouko, par la pétillante des agrumes servant d’introduction, est plus vif, plus incisif, un peu plus offensif que Profumo.
En fait, Profumo, en termes olfactifs, serait presque le parfum facile à enfiler, une sorte de "chypre easy-to-wear", un "chypre easy-listening", un "chypre prêt-à-porter" aussi facile à enfiler qu’une tenue basique dans laquelle on se glisse sans trop réfléchir. MAIS, grand problème pour cela : il vaut mieux être issu des vieilles bourgeoisie ou aristocratie de l’ouest parisien pour cela. En effet, comme tu le soulignes, si en termes olfactifs ce parfum est l’un des chypres les moins compliqués à appréhender, en termes financiers, il faut pouvoir se le permettre ! C’est que la "simplicité" a un (sacré) coût !
Je vais digresser un peu. Mais, la semaine passée, suite à la recherche d’un jeune homme, amateur de niche et qui m’a donné le défi qui, à ce jour, est resté l’un des deux plus difficiles à remplir (le suivant a eu lieu, heureux fait du hasard, le lendemain) [respectivement, une odeur de marais/bayou et une autre d’herbe à fumer, le tout en flacon... ^^], un échange étonnant a eu lieu.
Faisant découvrir au premier des parfums verts, floraux humides, et tentatives de chypres moussus, dont Aromatics Elixir (qui, s’il n’est pas classé, à proprement parler, en chypre, est bien l’un des parfums qui en a les caractéristiques - de sous-bois - les plus flagrantes), il me déclare : "Mais, pourquoi ne fait-on pas des parfums (chypres) qui sentent juste la terre, l’humidité, les sous-bois ? Pourquoi y ajouter toujours quelque chose ?" Et moi, quelque peu interloqué, de lui répondre que sa demande est pour le moins assez rare et que les gens, en général, préfèrent des choses plus arrondies et douces.
Thierry, voilà un jeune homme de 19 ans qui réclame le Chypre de Coty dans toute sa grande austérité ! A une époque qui se vautre dans les fruits poisseux, la praline collante, le sucre cheap, le DHM et les "bkp" (petit clin d’œil à l’initiateur de cet abrégé... ^^), il y a parfois de rares espoirs. ;-)
Passe une excellente journée.
A bientôt.
Opium