L’Heure Bleue
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Voilà une création dont les idées sont comme ses notes fruitées : vives, fusantes, presque vrillantes !
il y a 11 heures
Bonsoir Farnesiano, Bonsoir à tous, Vous faîtes référence à la pomme de Nina Ricci. Celle-ci est(…)
il y a 3 jours
Bonjour Christine, De belles propositions, dont le trop peu vanté One Love de Scherrer, vous(…)
il y a 3 jours
Merci Adina pour vos précieux conseils...et vos "pistes "intéressantes ! J’apprécie beaucoup(…)
Sous le soleil de Toscane
Roche en fusion
Fleur au zénith
Porter l’Heure Bleue à vingt ans, c’était m’affirmer. Avec un sillage inoubliable, oriental, osé, frais, fleuri mais aussi épicé, contradictoire et excentrique. C’était tout ce que j’aimais. Et puis le fond, après quelques heures sur la peau, doux et sensuel, avec une vanille et un iris presque entêtants.
Je me sentais comme une sorte de Louise Brooks, tout juste sortie du film Loulou de GW Pabst des années 20 du siècle précédent, avec sa coupe à la garçonne, sa jupe trop courte, son maquillage au khôl noir, complexe et rebelle. Au cœur de ce parfum, la "guerlinade", qui depuis me hante, cette identité multiple composée de senteurs qui s’exprime comme une seconde peau, sublimée, qui nous emporte dans des contrées lointaines. Avec des notes de cœur d’œillet, de rose, de violette, de jasmin, d’orchidée et des notes de fond où s’expriment le benjoin, le santal et la fève tonka, ce parfum a un sillage sophistiqué, romantique, désuet, reconnaissable entre mille.
Et puis ce nom, "l’Heure Bleue" ! Temps suspendu entre deux mondes, ni tout à fait lumineux, ni tout à fait sombre, moment unique pour ceux qui s’aiment. Et puis ce bleu... couleur poétique où Paul Eluard répond à Rimbaud.
J’ai porté, et je porte encore d’autres parfums de Guerlain, Jardins de Bagatelle, L’Instant, Vol de Nuit, Shalimar Souffle de Lumière et jamais aucun n’a eu un effet aussi fort sur moi, le sentiment d’être un personnage de roman, qui ne porte "qu’un peu d’essence de Guerlain dans les cheveux".