Auparfum

L’Homme Ultime

13 mai 2016, 15:15, par Phoebus

Bonjour vous deux !
Je me range du côté d’Euskalpyth : si dans un passé proche on pouvait encore se laisser aller à une vision relativement manichéenne de la parfumerie, en opposant circuits niche et mainstream en termes de qualité des nouvelles sorties, aujourd’hui on en est sacrément revenu. Au final la niche subit exactement les même travers exaspérant que le circuit mainstream (tout en se gargarisant derrière le vernis de son âge d’or, ce qui est d’autant plus malhonnête, si vous me posez la question), et parallèlement certaines marques du circuit mainstream ont sérieusement repris en main leurs direction artistique et/ou intégré un parfumeur maison (on pense entre autres à Cartier ou Hermès).
Dans ce contexte, le développement d’une critique de parfum sérieuse apparait d’autant plus nécessaire pour aider les consommateurs à démêler les discours de gare.

Cédric, je ne sais pas exactement quelles attentes vous aviez pour cet Homme Ultime (enfin, si : vous citez plusieurs grands classiques féminins de l’âge d’or de la parfumerie), mais comparez ce qui est comparable, on parle du lancement d’un flanker masculin, qui plus est très contextué... :)

Quant à la question plus générale de savoir s’il y aura encore des chefs-d’œuvre du même timbre que les grands classiques, évidemment que non, et tant que les-dit chefs-d’oeuvres ne sont ni discontinués, ni reformulés, il n’y a pas de deuil à faire. L’époque a changé, tout ce qui se crée aujourd’hui est de l’art moderne, donc en réaction à la période précédente : la parfumerie, dans sa dimension créative et artistique, nécessite qu’on soit un peu bousculé dans nos habitudes, qu’on s’éloigne de ce qui a été beau pour chercher un autre sens au beau, c’est dans sa nature.

Des chefs-d’oeuvres modernes, il y en a, dans le mainstream et dans la niche. Ce qui est intéressant aujourd’hui c’est qu’en tant qu’amateurs, on participe relativement activement à leur sacralisation, contrairement aux grands classiques du siècle précédant (avec lesquels on a un rapport assez passif, car finalement on acceptait le fait qu’ils incarnent le beau d’une époque avant que nous ne soyons vraiment en mesure de le ressentir).

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