Datura Noir
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Voilà une création dont les idées sont comme ses notes fruitées : vives, fusantes, presque vrillantes !
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Sous le soleil de Toscane
Roche en fusion
Fleur au zénith
Soleil de nuit.
En ce printemps, et en mal de lumière, je redécouvre ce rêve d’été qu’est Datura noir...s’il est diabolique, narcotique, dangereux, ce n’est que par sa douceur.
Le voyage commence dans une fusance très Lutensienne : un miel roux et floral, intense, un peu compact, enveloppe une amande charnue.
Le temps d’un bref regard vers les pâtisseries orientales on se rend compte que là n’est pas notre destination.
Le parfum s’aère comme par magie. La texture s’élève, gagne en transparence et en lumière dans les bras d’une tubéreuse souriante, solaire et même joyeuse. Je vois une féminité rayonnante et non provocante. La note douce de l’abricot veloute et rafraîchit la peau, qui s’offre, confiante, aux rayons d’un soleil quasiment blanc. Un zeste de citron, un voile de noix de coco confèrent jeunesse et ingénuité aux fleurs blanches aguicheuses.
Datura est à n’en pas douter un solaire. Mais il ne tombe ni dans l’opulence alanguie d’un Songes, ni dans le jeunisme un brin tapageur de Elle l’aime.
Progressivement, la composition se pose dans une blancheur héliotropée, musquée, claire et vaporeuse. L’ensorceleuse s’est endormie dans un duvet de plumes blanches.
Après une nuit en Datura, ce matin mon oreiller exhalait une fraîcheur légèrement anisée qui m’a évoqué Douce amère. Datura serait la sœur et heureuse et charnelle, Douce amère la poétesse maudite rongée par le spleen.
Datura est un cocon fascinant de douceur, et n’a de noire que l’addiction fatale que suscitent sa sensualité naïve et sa bienfaisance.