Royal Bain de Caron
Signaler un abus
Vous devez être connecté pour signaler un abus.
Vous devez être connecté pour signaler un abus.
Voilà une création dont les idées sont comme ses notes fruitées : vives, fusantes, presque vrillantes !
il y a 9 heures
Bonjour Christine, De belles propositions, dont le trop peu vanté One Love de Scherrer, vous(…)
il y a 12 heures
Merci Adina pour vos précieux conseils...et vos "pistes "intéressantes ! J’apprécie beaucoup(…)
il y a 12 heures
Merci beaucoup Blanche pour votre réponse si pertinente et réaliste !!!Vous avez tout à fait(…)
Sous le soleil de Toscane
Roche en fusion
Fleur au zénith
Bonsoir Lilie,
Je comprends tout à fait que vous puissiez être écoeurée par la caronnade actuelle. Seulement, ce qui m’importe, c’est que vous sachiez que ce que vous portez n’est pas la formule d’origine, voulue et pensée par son créateur Ernest Daltroff (et Michel Morsetti après 1941).
Oui, il y a un parfumeur maison chez Caron, et ce depuis 1998, il s’agit de Richard Fraysse, fils d’André Fraysse, créateur d’Arpège de Lanvin. Seulement ce Monsieur n’a peut-être pas les moyens ou le talent pour reformuler des créations comme celles de Daltroff, dont les bases sont assez complexes. Et oui, les dernières créations de la maison sont plus que décevantes, vous avez bien raison.
Mais je vous garantie que ces grands parfums étaient bien différents il y a encore 15 ans (mes enfants, je radote, je radote, pardon). Ces créations, qui étaient pour la plupart intemporelles, osées et très complexes, sont devenues assez lourdes et vieillotes pour certaines, ce qui n’empêche pas que je continue à les aimer. Cette Caronnade dont on parle souvent est aujourd’hui représentée par des notes vanillées baumées poudrées et crémeuses qui font très poule ou cocotte. Par dessus vient s’ajouter une puissante note d’œillet épicé, qui tend plutôt vers le clou de girofle.
Enfin, vous demandez si l’on peut juger un parfum actuel sur ce qu’il a été. Je considère le parfum, du moins cette parfumerie là, comme un art, vous l’avez compris. Mettons qu’un voleur dérobe un tableau que j’aime beaucoup, Camille sur son lit de mort de Monet par exemple, et foute un grand coup de cutter dans la toile, avant de vider une bouteille de Javel dessus. Et bien quand je ferai référence à ce tableau, j’admirerai ce qu’il était à l’origine, je ne vais pas contempler la croute qu’il est devenu. Autre exemple, pour un film, lorsque l’on a droit à un remake, on peut faire le choix dans ce cas de se référer à deux versions différentes. C’est exactement la même chose pour le parfum. C’est pour ça que, concernant les Caron, j’ai fait le choix d’investir dans des versions d’origine, dites "vintages", des années 30 jusqu’aux années 80, et je vous assure que c’est à se rouler par terre :). Maintenant, je rêve que les versions vendues en boutique retrouvent un jour leur beauté d’antan.