L’Air du temps
par Opium, le 7 mars 2013
Bonsoir PoisonFlower.
Merci pour ta réponse.
L’Air du Temps pourrait servir, effectivement, d’introduction à Opium, comme une sorte de mise en bouche encore assez sage, avant de passer aux plats principaux.
C’est que presque tout le monde n’a retenu qu’une chose à propos d’Opium : "Il est fort !" En oubliant deux éléments essentiels : sa beauté et sa complexité. Et, faisait partie de cette complexité, entre autres choses, un œillet comme dans L’Air du Temps. Mais, entre la mandarine, la pêche, les aldéhydes, la rose, la cannelle, l’ambre, l’encens et la mousse chyprisante, c’est qu’il avait du mal à se faire sa place cet œillet : on ne le remarquait pas dans la photo de groupe, d’autres faisaient les malins. ;-)
Dans L’Air du Temps, même si l’œillet épicé, au centre de la scène, est entouré, lui aussi, des danseuses - cygnes blancs que sont les fleurs blanches en bouquet, il rayonne davantage.
L’Air du Temps est un parfum à redécouvrir : et, étonnamment, bien qu’assez "dame", il attire plutôt des compliments ; soit qu’il touche à un inconscient collectif partagé, soit, tout bêtement, qu’il soit beau... ;-)
Je suis content de l’avoir senti tout à l’heure dans la rue (ça changeait des si originales odeurs de Chupa Chups à la cerise de La Petite Robe Noire (que j’aime bien) et l’étouffe chrétien Poubelle La Vie. ^^
Redonne une chance à Vitriol d’Oeillet, je ne l’ai pas trouvé si masculin et, finalement, c’est l’un des Lutens que je porte le plus car c’est un "vêtement" qui est très facile à enfiler et à porter. Je le trouve, pour ma part, plutôt féminin, mais, sans que cela soit un problème. Aaaahh, ces histoires de ressentis persos ! ^^
En revanche, je te confirme, comme toujours en ce moment avec Monsieur Serge Lutens : il y a beaucoup d’humour dans son intitulé de parfum. Ce n’est pas un œillet au vitriol, pas une once de colère trop épicée ici, juste une violette ébouriffée par quelques pincées de poivre. (D’ailleurs, dans l’intitulé du titre, on trouve bien dispersé l’anagramme, dans le désordre, du mot "violette" : "Vitriol d’Oeillet". Est-ce dû au hasard, je n’en sais rien, mais, cela m’a fait sourire en le découvrant. Malgré tout, j’aime bien cette violette poivrée qui rappelle un peu Paprika Brasil dans le style et le traitement.
Encore bravo et merci pour ton texte ! L’évocation de l’anecdote de Catherine comme métaphore à ce parfum, moins fragile, romantique et niais qu’il n’en a l’air, est très bien trouvée. ;)
A bientôt.
Opium
Ps : Parfois, les "Oh la la, c’que c’est beau" © Annette in Premiers baisers, c’est bien aussi, il ne faut pas culpabiliser. Répéter cela à l’envi, là, ce serait gonflant. Mais, je le fais aussi parfois, et si c’est mérité, tant mieux. Il va y avoir prochainement un article de ce type-là... Cela peut permettre aussi d’asseoir certaines vérités. Et puis, je préférerai toujours l’emballement extasié au cynisme froid (posture bien trop fréquente à mon goût). ;)
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