Sauvage

Bien sûr qu’il se trouve un grand nombre de gens - certainement une majorité - qui préfèrent :
 la purée Mousline à l’écrasé de pomme de terre
 Mireille Mathieu à Edith Piaf
 André Rieu à Isaac Stern
 Jeff Koons à Frida Kahlo
 Justin Bieber à Jeff Buckley
 Sauvage à Eau Sauvage.

Et c’est parce que ceux qui préfèrent les premiers aux seconds sont plus nombreux que Sauvage sera un succès commercial, quoiqu’il arrive et quoique les esprits chagrins puissent dire ou écrire, ici ou ailleurs.

La cible marketing de Sauvage, c’est celle-ci, celle qui se devine à travers le portrait en creux que je viens d’esquisser, celle à propos de laquelle Luca Turin avait plaisamment ironisé dans l’un de ses éreintements. Inspirée certes par un autre parfum, cette critique au vinaigre semble viser Sauvage par anticipation, tant elle lui sied comme un gant :

"There is a wonderful word in French that denotes an average specimen of the male of the species : beauf’, short for beau-frère, i.e. ’brother-in-law’. This is his fragrance."
{}

Sauvage est nu, le voilà percé à jour. C’est le parfum des beaufs, les beaufs de tous les âges et de tous les pays. Et, croyez-moi, ça fait un paquet d’hommes !

Alors oui, je sais, on est toujours le beauf de quelqu’un. Et je suis sans doute celui de mon voisin. Mais j’aime à me figurer que mes goûts me distinguent du premier beauf venu. Que voulez-vous, je n’y peux rien, pour moi Sauvage a ceci de commun avec la purée Mousline, Mireille Mathieu, André Rieu, Jeff Koons ou Justin Bieber, qu’il ne me parle pas, qu’il ne m’évoque rien, qu’il ne provoque en moi aucune émotion, aucun trésaillement, aucun souvenir.

Rien, le vide, le néant absolu. Ou plutôt non, Sauvage éveille quand même quelque chose en moi, une sensation primaire, rudimentaire qui ressemble à du dégoût, à une légère nausée.

Alors snob, moi ? Oui, trois fois oui, et d’ailleurs j’aimerais dire à M. 5 ascèses que

J’suis snob... Foutrement snob
Tous mes amis le sont
On est snobs et c’est bon (...)
J’suis snob... Encor’ plus snob que tout à l’heure
Et quand je serai mort
J’veux un suaire de chez Dior !

Et puis non, finalement, pour le suaire, je prendrai pas un Dior. Na !

Pour l’avoir testé récemment, et porté un échantillon aujourd’hui, ma principale impression est celle d’un immense gâchis.

Je ne comprend pas en fait. Avec l’image de marque de Dior, son aura, sa force de frappe marketing, l’efficacité de leurs pubs, la puissance de leurs égéries... ils peuvent sortir ce qu’ils veulent (ou presque) et ça se vendrait. Alors pourquoi ne pas enfoncer le clou en sortant un truc original et beau ?
Ce qu’ils faut qu’ils pigent chez Dior, c’est que faire dans la qualité et l’originalité ne fait pas forcément moins vendre (exemple : Terre d’Hermes). Ça rogne peut-être un peu sur les marges au niveau des coûts de fabrication, et encore je ne suis même pas certain (et au pire si c’est le cas, virez l’aimant du capuchon, personne ne le remarquera).
Alors merde les gars, différenciez vous vraiment ! Faite briller Dior et son héritage ! Marquez le coup, à tous les niveaux, plutôt que de servir de la soupe dans un bel emballage !

Et si Dior parfum continue dans la même voie , pourquoi ne pas les rebaptiser "FLANKOR"

bonjour,
Ayant vu toutes les critiques négatives sur ce parfum et l’ayant testé moi même, je me suis décidé à donner mon avis.
la première chose qui me vient à l’esprit est que les critiques ici meme, sont faites par des passionnés, et que la majorité des gens qui vont acheter du parfum ne sont pas des passionnés. Je peux comprendre que des gens qui adorent héritage de Guerlain restent de marbre devant les lancements actuels, et risquent meme de paraitre hautains et élitistes par rapport la clientèle parfum mainstream....
Mais tout n’est pas aussi simple , reprenons Bleu de Chanel : un parfum tant décrié dans les colonnes de ce site, mais un réel succès pour ce qui est un vrai parfum moderne qui plait avec des ingredients de qualité. Idem pour l’autre lancement de l’année 2014, l’homme idéal, peut etre une trahison pur les fans d’habit rouge mais un vrai succès avec en plus un flacon superbe....
Si on revient en arrière je me souviens des accusations de trahison pour le lancement d’allure pour homme (pas sur ce site...),
Pour sauvage la donne est differente : déjà le nom, en rapport avec l’original eau sauvage : demi flanker en fait....
Le jus : dans la meme veine que Bleu de Chanel, mais en moins bien, là ou Chanel a apporté quelque chose (si, si...) Dior ne fait que suivre une recette qui marche..
La pub : no comment, en tout cas je n’aime pas du tout
Le prix : prétentieux pour un parfum somme toute banal. On surfe sur le succès qu’était eau sauvage pour sortir un parfum qui est franchement quelconque, et cil n’est pas dit que ca ne marche pas, regardez Miss Dior....

Fichtre, je voulais vous féliciter Jicky pour cette critique, mais je m’aperçois, qu’elle est désormais attribuée à la rédaction...alors félicitations à tous !

Hé ben le moins qu’on puisse dire c’est qu’il fait parler de lui ce Sauvage...

Je me suis décidé à tester hier l’échantillon remis lors de mon dernier achat. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’en effet il n’a rien de très original, ni de vraiment sauvage. Et une heure après la pulvérisation, c’est d’un fade absolu, limite pas très agréable même.

Je ne suis pas un très fin analyste des fragrances, mais je le perçois clairement comme une attaque frontale contre les Bleu de Chanel, tant dans les notes que dans le flacon, même s’il est de forme différente.

Après, la guéguerre entre parfums de niche ou parfums mainstream franchement... A chacun sa quête de l’originalité ou du consensus, il y a des choses très bien dans cette catégorie, pour peu qu’on ne veuille pas absolument porter le dernier parfum sorti. Et s’il faut payer cher pour quelque chose de pas très original, ma foi, les amateurs de nouveautés vendues trop cher font ce qu’il veut de son argent après tout :)
L’important étant que chacun trouve le parfum qui convient à son nez, à sa peau, qui lui évoque quelque chose. Libre à ceux qui le veulent de continuer à porter les jolies choses que l’on trouve parfois en bas des rayons ou cachées dans les tiroirs, pour essayer d’éviter qu’elles disparaissent...

Bonjour à tous,

Pour mon premier commentaire sur votre site, qu’il m’arrive de lire de temps en temps depuis quelques années, je ne me ferai sans doute pas (que) des amis.
Comme l’un d’entre vous l’a dit en réponse au seul commentaire positif à ce jour sur ce nouveau parfum, oui, auparfum est au moins "élitiste" et au pire juste ... snob.
Adepte du forum ultra complet "Basenotes", où j’aime lire des avis extrêmement variés, qui ne donnent pas l’impression que penser différemment que la majorité vous donne tort, j’ai donc un peu de mal à la vue d’avis négatifs successifs qui semblent se congratuler à grand renforts de "je t’aime mon bicquet, je suis tellement content que toi aussi tu le détestes...".

C’est donc avec le sourire que je met mon grain de sel, pour dire que j’ai trouvé que ce parfum sent tout simplement... bon.
Certes il m’a rappelé d’autres mainstreams, et on se doute qu’il ne cherche pas à sortir des sentiers battus, mais je trouve qu’il est bien fait. Il réagi bien à ma peau, sans être trop fort, ni s’évaporer en deux temps trois mouvement.
N’étant pas capable de citer les notes je vous livre mes impressions qui feront peut être hérisser le poil de certains d’entre vous. Je lui trouve, comme le monsieur qui disait ici l’avoir aimé, un côté "propre" assez frais, style barbershop, un bon équilibre entre la rondeur légèrement fruitée et le piquant poivré, et oui... il est évident. Mais dans le bon sens du terme. Comme quelque chose qui donne l’impression d’avoir toujours été là. De mémoire je me disais que ça rappelle armani code, mais je peux bien me tromper. Pour continuer les références à d’autres big hits du moment, je n’avais pas aimé bleu, ni l’homme idéal que je trouve écœurant.

En définitive, rien à foutre (excuse my french) de johnny depp, de l’historique de dior genre c’était mieux avant, de toutes façons toutes les grandes maisons de parfums si elles veulent survivre doivent dire oui à leur patrons qui veulent quand même rentrer de la thune (normal en même temps). Quand on voit le nombre hallucinants de petites maisons confidentielles qui ouvrent et tentent de se tailler une part de gâteau, à renforts de concepts marketing parfois hilarants (room 1015, les liquides imaginaires et j’en passe des wagons...), parfois excellents (Nu_be, imaginary authors...etc.) il y à boire et à manger aussi bien en niche qu’en grande distri. D’ailleurs, je me fournis aussi bien en DS Durga ou ELDO chez nose, en slumberhouse sur le web, en spicebomb chez sephora ou encore en PG, goutal, chez mon petit parfumeur Lyonnais, à mon nez seul importe l’alchimie du jus sur ma peau et comme très diplomatiquement ce fut dit plus haut, tant que ça me fait plaisir...c’est l’essentiel hein !

Voilà, après cette séquence name-dropping un brin racoleuse, je reviens à notre petit sauvage, et je le trouve sympa. Je suis même bien tenté de l’acheter, notamment parceque ma femme m’a dit qu’elle le trouve doux sur moi.

Allez sans rancune j’espère, bisous à tous

L’ayant sur le bras depuis a peu près une heure , Je pense pouvoir donner une opinion sur ce nouveau "Sauvage" que Dior nous a concocté , et comme la majorité d’entre vous , je suis très déçu de ce Sauvage , moi qui m’attendait a une fragrance plus puissante que cela ( le flacon et le nom du parfum m’ayant fait au départ penser qu’on aurait droit a un parfum très spécial et love/hate type Fahrenheit ...), Je me retrouve avec une eau de toilette lourde , massive , comme compacte et qui me donne littéralement mal au crane , cette note qui me donne mal au crane se trouve également dans les parfums de la gamme Paco Rabanne tels que Black XS et Invictus, d’ailleurs je suis assez surpris que personne n’ait fait le rapprochement entre Sauvage et Black XS/ Invictus tant je les trouve (malheureusement) proche olfactivement a cause de cette note acide , lourde et très gênante pour mon nez présente dans ce très triste Sauvage qui est loin de l’être ! Je ne lui accorderai qu’une étoile et ne l’achèterai surement pas , très déçu par Dior qui s’enfonce de plus en plus dans la filière de la parfumerie commerciale et sans âme.

Le P"ô"vre Sauvage se fait exploser !
Faut dire aussi, qu’utiliser l’image d’une personne qui fait quand même très clochard, ne plaide pas en sa faveur.
Au delà de ces considérations partials, dès qu’une promenade pifesque se présentera (pas en priorité), j’irais malgré tout le découvrir avec Eau De Cèdre.

Chacun est libre d’exprimer ce qu’il ressent en présence de tel ou tel autre parfum. Mais justement, pour avoir découvert Sauvage hier, je m’interroge et ne cesse de me demander la présence et la personnalité de quel homme Monsieur Demachy a voulu évoquer et nous rendre sensibles ? A mes yeux, ce parfum fourre-tout n’a rien à dire : c’’est juste une odeur qui pique au début, pour mieux nous endormir ? Non, pour nous maintenir éveillés, excédés, exaspérés dans un écoeurement permanent. Cette forme de sauvagerie serait là sa seule excuse ! Mais bon Dieu, comme on est loin de la vraie sauvagerie que des parfums aussi différents que des Orto Parisi, un Sahara Noir de Tom Ford ou un Standard de Comme des Garçons nous ont déjà proposée... Dans la série de grands lancements commerciaux, je préférerais encore Bleu, bien mieux construit, et la série L’Homme de YSL ou même encore One Million, que ce jus prétentieux et surtout sans saveur.
Une fois de plus, R. A. S. chez Dior. Ô rage, ô désespoir !