Auparfum

Parfums à voir & à lire

par Jeanne Doré, le 19 mai 2010

« Une heure n’est pas qu’une heure, c’est un vase rempli de parfums, de sons, de projets et de climats »

Marcel Proust, "Le temps retrouvé".

C’est ainsi qu’a conclu l’internaute qui m’a demandé de créer une discussion autour de la “littérature olfactive” (devinez qui cela peut bien être...)

Alors à votre tour de nous faire partager les œuvres littéraires qui ont titillé vos narines, mais aussi pourquoi pas les films ou les pièces de théâtre qui, au détour d’un dialogue, d’une scène, dévoilent le nom d’un parfum, ou évoquent le pouvoir de l’odorat...

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par idepont, le 7 juin 2010 à 09:34

Petite digression que je ne sais où placer, alors pourquoi pas ici, puisqu’on y parle littérature.
Outre la richesse des discussions autour des parfums, ce forum présente une qualité assez rare pour qu’on la remarque : les intervenants savent très correctement parler et écrire leur propre langue.
Merci à tous, il est extrêmement reposant de ne pas être obligé de relire deux fois une phrase pour la comprendre, voire de la lire à haute voix, histoire de vérifier si elle n’était pas rédigée en phonétique :-/ Et vous avez tous plus de 200 mots de vocabulaire, c’est vraiment plaisant, ouf, merci, merci, vraiment merci...

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par Jeanne Doré, le 7 juin 2010 à 22:40

Idepont, ce n’est pas le fruit du hasard.... on les vire, les autres ! :)

Je plaisante, nous appliquons seulement les règles de notre forum, et la majorité semble s’y plier assez docilement.

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par zoizozette, le 17 septembre 2011 à 19:58

Ca change,hein ? Personellement, c’est pour ca que j’ai accroché avec ce site.

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par Jeanne Doré, le 17 septembre 2011 à 21:21

Merci Zoizozette, j’en profite pour vous souhaiter la bienvenue sur auparfum ! (Et bienvenue aussi à tous ceux que j’aurais loupés cet été...)

Quelle pression pour ne plus faire de fautes d’orthographes maintenant, ou la la !!!

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PoisonFlower

par PoisonFlower, le 7 juin 2010 à 00:41

Mon anecdote ne concerne que le manga. Je ne sais pas si les deux parfums sont également cités dans le dessin-animé. C’est tout à fait possible en VO (quant à savoir si les japonais ont traduit le nom Vol de nuit ou l’ont laissé en français dans le texte, ça je l’ignore...), mais en VF, j’ai comme le sentiment que ce n’est pas le cas, notamment si l’on s’en tient aux nombreuses bévues réalisées à l’époque en matière d’adaptation des dialogues de dessins-animés japonais... Et puis ça aurait peut-être été une forme de publicité pour Guerlain un peu trop explicite, même si le public visé n’aurait pas repéré ces références à la marque.

Il serait également intéressant de voir si cet élément du scénario lié au parfum de Tam est repris ou non en intégralité dans l’anime. Le plus simple serait pour cela de regarder l’épisode reprenant ce passage du manga (intitulé en VF "Le coucher de soleil" et en VO "Un vol de nuit risqué"), mais je n’ai pas encore la série en DVDs en ma possession... Tel Quentin, je vais néanmoins tenter de mener l’enquête ! ;-)

Pour ce qui est du nom de famille des trois soeurs, il faut savoir que Chamade n’est que leur nom en VF, sans doute juste choisi pour sa jolie sonorité et très certainement pas comme un clin d’oeil à Guerlain (sauf si le traducteur ou la traductrice était fan de ce parfum, après tout pourquoi pas !), il ne s’agit aucunement de la traduction de leur nom en VO, Kisugi, qui à ma connaissance n’a pas de signification particulière.

Quant à la diffusion du dessin-animé, je me souviens l’avoir regardé en début d’après-midi pendant les vacances scolaires, mais il s’agissait d’une rediffusion. Sans doute avait-il été dans un premier temps diffusé vers 20 h, car il était effectivement un temps où France 3 (FR3 à l’époque, cela ne nous rajeunit pas, dites-moi ! :-P) diffusait des séries animées sur ce créneau, j’ai notamment des souvenirs d’Ulysse 31 dans cette case horaire ! Voilà bien des souvenirs typiques de jeunes trentenaires !

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PoisonFlower

par PoisonFlower, le 6 juin 2010 à 14:52

Pour celles et ceux qui étaient en âge de regarder les dessins-animés dans les années 80, vous vous souvenez forcément de Signé Cat’s eyes.

Si vous avez la mémoire qui flanche ou si vous êtes trop jeunes (ou trop vieux) pour connaître cette série, sachez qu’elle narre les aventures des soeurs Chamade (Kisugi en VO), Tam, Cylia et Alex, qui tiennent un café le jour et deviennent de redoutables voleuses d’oeuvres d’art la nuit venue sous le nom de Cat’s eyes. Un jeune inspecteur de police, Quentin, n’aura de cesse tout au long des épisodes de tenter de mettre fin à leurs agissements. La où l’histoire se corse, c’est qu’il est par ailleurs le fiancé de la cadette des soeurs, Tam, et qu’il ignore bien entendu tout de ses agissements nocturnes !

Dans l’un des chapitres du premier tome du manga dont est tiré l’anime (nom donné aux séries d’animation au Japon), une jeune inspectrice arrive pour prêter main forte à Quentin et elle se prénomme... Mitsuko. Assez vite, elle va faire preuve de bien plus de flair que son collègue et soupçonner Tam d’être à l’origine du dernier vol en date dans un musée.

En effet, au musée dans lequel a été commis le vol, Mitsuko a reconnu le parfum du voleur ou plus exactement de la voleuse, puisqu’il s’agit d’un parfum féminin... Bizarrement, c’est également le parfum de la fiancée de Quentin, chose qu’elle découvre grâce au mouchoir que l’inspecteur a emprunté à sa dulcinée, qui est encore imprégné de son parfum. Grâce à d’autres indices, elle comprend alors que Cat’s eyes et Tam ne sont sans doute qu’une seule et même personne.

Lorsque Mitsuko fait la connaissance de Tam, elle la complimente ainsi sur son parfum, qui n’est autre que... Vol de nuit (si l’on s’en tient au nom du parfum, il s’agit effectivement d’un choix judicieux de la part d’une voleuse qui agit la nuit ^^) ! Et Tam de remarquer que Mitsuko (retranscrit dans le manga sans "o" avant le "u", sachant effectivement que la lettre "u" se prononce "ou" en japonais), que porte son interlocutrice, la bien nommée Mitsuko, est également un très bon parfum ! Cette dernière ajoute alors que, déjà, sa mère l’adorait.

Pour parachever le tout, le chapitre est très joliment intitulé "Vol de nuit est un parfum dangereux" (à la lecture du titre, je m’étais dit qu’il ne pouvait s’agir que d’une coïncidence, qu’il y avait une explication et qu’il ne pouvait être question du parfum de Guerlain, qu’il ne pouvait avoir un rôle dans l’histoire ; pour le coup, j’ai été plus que ravi de m’être trompé !) !

Charmant hommage à Guerlain, n’est-il pas ?

Voilà qui prouve en tout cas que Guerlain jouit d’une certaine notoriété au Japon, pour que deux de ses plus fameux parfums soient coup sur coup cités dans un manga ! Le nom de Mitsouko doit à lui seul en être en grande partie responsable, d’ailleurs il s’agit toujours du parfum de la marque le plus vendu là-bas si je ne m’abuse.

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par zab63, le 6 juin 2010 à 15:12

PoisonFlower, je suis trop "vieille" pour me souvenir de ce genre de dessins animés, mais votre description me donne presque envie de lire des mangas ou de regarder un de ces films d’animation ... un comble ! Enfin, Guerlain continue de faire rêver, et pas seulement au Japon. Je garde pour ma part un excellent souvenir de l’atelier parfum du 68 !

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par PoisonFlower, le 8 juin 2010 à 21:10

Ah, cet atelier du 19 mars ! J’y retournerais bien ! Je crois que je vais prochainement succomber à l’une des céations de l’Art et la matière, mon anniversaire qui est en juillet sera un prétexte tout trouvé ! ^_^

Pour en revenir au sujet, il faut croire que Vol de nuit est le parfum attitré des héroïnes dangereuses, puisqu’il est également celui de la parricide des années 1930, Violette Nozière, incarnée par Isabelle Huppert (une fan de L’heure bleue et Folavril, dans la vraie vie) dans le film éponyme de Chabrol. C’est sa mère, incarnée par Stéphane Audran, qui nous le fait découvrir, lorsqu’en fouillant dans le sac de Violette elle en sort le flacon en verre fumé qui nous est familier ! Elle demande alors à sa fille où elle a pu trouver l’argent pour pouvoir s’acheter un tel produit de luxe.

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par dau, le 6 juin 2010 à 15:15

Merci ! Au risque de me faire encore traiter d’ancienne génération par Jicky (je plaisante, mon cher, ne vous excusez pas !), cet avis me fait grandement plaisir à lire et me ramène en arrière. Et voila, il n’y a pas que Proust et Zola. Chacun ses madeleines !

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par Jicky, le 6 juin 2010 à 15:35

Ah là là ! L’ancienne génération !!!!

^^

Non, sinon je connais pas ce dessin animé (je suis pas très branché japon, si ce n’est Kenzo, A Scent (attention, la bouteille verte XD), Mitsouko, etc... Mais c’est en effet un très bel hommage à notre douce maison française :D !

Vol de Nuit est un parfum dangereux... je confirme, je m’en étais aspergé sur le poignet et en le sentant, bah je me suis pris un lampadaire. Vous savez, ceux qui sont peints en vert avec des petits picots (non mais quelle idée ! Ca fait très mal !)... Et je me suis vraiment blessé... ! Les gens ont eu peur !

Et je ne lis pas que du Zola, et j’ai du mal avec Proust : c’est beau mais bon, à 3 kilomètres la phrase et à 500 propositions la page, j’ai du mal. En ce moment je suis sur un livre qui parle de l’Amazonie, c’est très humide et boisé comme ambiance olfactive !

Vive l’odorat !

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par The Rebel Gardener, le 6 juin 2010 à 15:44

Rhaaa ! Mais c’est quoi ces gens qui en veulent à Proust ! Il faut d’abord savoir que ce n’est pas du tout une écriture difficile, et que moins de 1/3 des phrases en question sont longues. Et puis La Recherche est un livre qui a été écrit dans l’urgence et qui n’a pas été achevé, si bien qu’on se rend compte en lisant que Proust lui-même s’emberlificote un peu dans ses prpres phrases. Et ça reste une merveilleuse écriture toute et retenue et même parfois très drôle !

Et je continuerai à défendre bec et ongles Proust contre tous ces préjugés dont il est victime. Il ne faut pas avoir peur, au bout de 50 pages j’ai eu du mal à m’arrêter, il suffit de se forcer un peu au début (car il est vrai que c’est une écriture spéciale).

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par dau, le 6 juin 2010 à 15:44

Je suis complètement accro à Proust, donc, je dirais que ça vaut la peine d’insister. (Plusieurs personnes m’ont déjà remercié du conseil) Mais effectivement, il faut réussir à entrer dedans. Et la plupart des admirateurs disent qu’il ne faut pas le lire à 20 ans, qu’on le goutte mieux à 30. C’est aussi mon expérience. Oui, je l’ai déjà lu et relu quelques fois, mais je ne dirai pas combien, ça me ferait passé pour vieux ! (Mais je veux bien admettre être né la même année que Rive Gauche ou le N°19)

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par Jicky, le 6 juin 2010 à 16:47

Eh ! eh ! eh !!!! C’est quoi ces gens qui s’emballent ! J’ai jamais dit que j’aimais pas Proust ! C’est un auteur que j’aime pour ses idées et son style ! Mais j’’ai lu que "A L’ombre des jeunes filles en fleurs". C’est tout. C’est pour ça que je dis que je lis pas Proust dans le sens où ce n’est pas l’auteur que j’ai lu le plus. Un livre c’est un livre, alors que j’avoue lire beaucoup plus Zola (vous verriez ma collection... Elle est reliée, magnifique !). C’est un auteur que je sais je dois creuser ! Mais comme dirait Jeanne, le temps me manque (enfin, quoique, en lecture ça va^^)...

Puis concernant l’âge, on me considère souvent comme un vieux, aussi bien par mes connaissances ou non (je me souviens de, je crois, Incense qui me demandait si j’avais pas 16 x 5 ans ^^)... J’aime bien, c’est rigolo ! Par contre, je me souviens pas d’avoir qualifier Dau de vieillot ! si ce n’est dans mon précédent message, histoire de rigoler ! Mais bon.

Donc je vais perséverer dans Proust. Je connais pas assez, je sais, mea culpa...

Merci !

Bon week end, ensoleillé, nuageux, froid, tennissé, olfactif... je sais pas^^

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par The Rebel Gardener, le 6 juin 2010 à 19:07

Mais tu n’a pas commencé par le début ! Le premier livre de La Recherche, c’est Du Côté de chez Swann et il y a surtout cette première partie, Combray, pour laquelle j’éprouve beaucoup de tendresse puisqu’elle m’évoque non seulement des souvenirs familiers (j’y ai passé mes vacances) mais qu’elle est extrêmment chargée d’émotions olfactives !

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par Jicky, le 6 juin 2010 à 19:59

Ah ! Schnout ! Je me disais aussi... Bon bah direction la librairie mes confrères !

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par dau, le 6 juin 2010 à 20:15

Proust et l’âge, ce n’est pas une question de culture ou de connaissance, même pas de maturité, c’est juste que le livre fonctionne sur la nostalgie et le sentiment de la perte, les déchirements etc. (Le temps perdu n’est pas le titre pour rien) Donc, ça parle plus quand on a vécu des choses similaires. (Par exemple, la mort de ma grand-mère) Et que comme l’auteur, on a un certain recul par rapport à sa propre vie, qu’on a vraiment laissé des choses derrière soi.

Enfin, le livre est beaucoup plus riche que ça et est vraiment global. C’est pour ça que j’ai eu plusieurs lectures, j’y ai toujours trouvé quelque chose en plus. (Mais le fait que je sois un peu lent à la détente parfois a pu jouer aussi !)

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par idepont, le 7 juin 2010 à 09:29

Ah non, alors, pas de ça ici !! (je dis ça avec un grand sourire, hein, je précise, parce que l’écrit est austère et la méprise facile...) Ici, Jicky, bien que djeunz, aime les parfums de vieille, les hommes portent les parfums des femmes et inversement, on porte du frais en hiver et du chaud en été, bref, les règles volent en éclat, en éclats de rire, même. Alors oui, on a le droit d’aimer ou non Proust, mais pas de le catégoriser par âge, ah non, alors ! :-) Mon fils de 17 ans s’en est délecté l’année dernière, il s’est tout envoyé d’affilée. Là, il est dans Shakespeare. Et dans un autre registre, vient de découvrir avec extase le Faust de Gounod. C’est aussi lui qui m’offre du thé Mariage Frères à Noël, mais me demande de l’attendre pour le boire. En lisant Shakespeare dans la Pleïade, donc.
Proust, Shakespeare, Gounod et thés haut de gamme ? Non, il n’a pas du tout 50 ans, il en a 17, comme je l’ai dit, et il est pourtant bien dans sa génération, ses copains, son humour, ses fringues, ... Pour revenir dans le sujet du forum, il ne porte aucun parfum. J’attends une demande qui ne vient pas, ce qui me peine un peu. Je vais aborder le sujet cet été, on aura le temps de tester plein de trucs tranquille, je vous raconterai.

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par dau, le 7 juin 2010 à 14:46

Vous savez ce qu’on dit de Roméo et Juliette : quand une actrice comprend le rôle, elle a passé l’age de le jouer…
Bon, je sais pas pour William…

 

Mais pour Proust, ce que je voulais dire c’est qu’on l’apprécie de plus en plus avec l’âge. Demandez à votre fils s’il le relit dans 10 ans. Ou peut-être à la relecture… Allez savoir. Mais j’espère qu’il le relira. J’avoue que mes relectures sont guidée par ma vie et que je relis certains passages en fonction des événements, c’est peut-être ça.

Dernièrement (petite confidence) j’ai relu la prisonnière. Parce qu’un matin, je me suis éveillé en me disant que j’étais Albertine Simonet. Et cet autre éclairage a changé toute mon appréciation du roman…

 

Mais ce qui est certain, c’est que vous avez bien de la chance d’avoir un fils qui vous dorlote avec du Mariage Frères. A l’occasion, si vous le prêtez, je suis preneur et je fais très bien le thé !

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par Jicky, le 7 juin 2010 à 18:20

La coincidence vient du fait que j’ai offert du Mariage Frères à ma mère (Casablanca, en vrac avec la cuillère en argent !) ! C’est tellement bon. J’aime beaucoup Eros aussi que je trouve assez ressemblant à A*Men...

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par lucasdries, le 7 juin 2010 à 18:49

Moi aussi j’offre ces thés à ma douce Maman : e pense qu’au final quand on aime les beaux parfums c’est qu’on est aussi des vrais gourmets !!

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par The Rebel Gardener, le 7 juin 2010 à 18:55

Mais c’est vrai, lorsqu’on a un bon nez, on aime en général beaucoup le thé dont on peu apprécier toutes les subtilitées (par exemple, un Darjeeling de printemps n’a RIEN à voir avec un Darjeeling d’été). je suis moi même une grande amatrice de thé et la parfum m’aide à identifier les arômes et les odeurs (ben oui, ça sent bon une boîte de thé). Et pour le vin, pareil (même si j’en bois moins souvent quand même ! ^^)

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par Jicky, le 7 juin 2010 à 19:06

Au risque de paraitre inculte barbare, je n’aime pas du tout mais alors pas du tout le vin. Je lui reconnais une noblesse, mais je trouve le thé beaucoup plus subtil et délicat !

Pour ceux qui n’ont pas l’occasion de s’offrir du Mariage Frères, il y a une nouveauté Lipton "Temple D’Asie, Rose & Violette" qui je trouve est magnifique ! On a l’impression de boire un parfum type Paris ou flower !

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par lucasdries, le 7 juin 2010 à 19:15

euh.. je suis vraiment pas convaincu que ça me fasse rêver de boire du parfum Paris.. mais alors vraiment pas.. Et quant tu mets un sucre, ça fait le flanker parsienne ? ahah, je plaisante, ça me fait rire que tu penses parfum quand tu bois du thé !

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par Jicky, le 7 juin 2010 à 19:36

C’est si tu rajoute du Chloé que t’as Parisienne... et bizarrement je suis pas fan de Paris, mais ce thé là est vraiment agréable !

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par dau, le 7 juin 2010 à 19:41

Je n’aime pas le vin non plus mais je suis théinomane. Vert, oolong, noir, pu-er, parfumé ou non... Essayez l’expérience de la mort qui tue et buvez quelques gorgées en vous pinçant le nez du début à la fin pour vous priver de l’odorat… c’est à pleurer !
Suite à une maladie, j’ai été anosmique une dizaine de jours. Manger était devenu effroyablement pénible et ennuyeux. Et là, je vais citer Jicky : vive l’odorat ! En même temps, comme méthode de régime, c’est assez efficace….

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par Jicky, le 7 juin 2010 à 19:48

Par contre j’ai du mal avec le thé fumé... j’essaie d’être moins refractaire, mais ma bouche veut pas !

Vive le gout ! ^^

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par dau, le 7 juin 2010 à 19:53

Tsar Alexandre chez Mariage est merveilleux pour s’initier aux charmes du fumé : Bergamote très Earl Grey + thé légèrement fumé. Et sinon, toujours chez Mariage : il faut essayer Chandernagor qui à une note de poivre très marquée. Ça surprend, mais ça vaut le détour.

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par Jicky, le 7 juin 2010 à 19:58

Oh ! Merci du conseil ! Je cherche désespérement un remède pour ma bouche refractaire, mais en parfumerie je suis assez vert : thé vert, menthe, bergamote. J’aime aussi la violette. Puis Eros, un thé noir fleuri magnifique ! J’aime aussi le thé qui porte le nom de la montagne du japon, dont le nom m’échappe...

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par dau, le 7 juin 2010 à 20:46

Le mont Fuji.

Et pour ce qui est du thé fumé, il est particulièrement réussi dans Tea for Two de l’Artisan Parfumeur. Associé au pain d’épice, c’est gourmant sans être trop sucré ou hyper calorique ! Miam !

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par Phoebus, le 7 juin 2010 à 21:07

Je pense qu’il va falloir changer le titre de la rubrique : "Parfums à boire ou à lire" !

Jicky, je suis tombé il y a quelques semaines sur le fameux thé lipton à la rose et à la violette ! J’avais craqué dessus. Mais je n’ai pas encore eu l’occasion de le boire (d’ailleurs, la plupart du temps je préfère sentir les sachets de thé plutôt que de les boire...Mais je fini par les boire quand même, juste pour voir si le goût vaut l’odeur !).

L’infusion que j’adore plus que tout, c’est celle à l’hibiscus. Mes parents avaient ramené des fleurs d’hibiscus séchés d’Egypte, et quand il m’en ont fait boire (au début c’est assez surprenant vu que ça prend la couleur du sang Oo) j’étais sous le charme !

D’ailleurs, en parlant de sang et pour revenir au sujet de lectures parfumées : j’ai lu un roman il y a un an ou deux (beaucoup plus actuel que proust, et pas aussi noble, mais il était bien quand même : Hunger Games de Suzanne Collins). A un moment, le parfum d’un des personnages est décrit, celui du président Snow : "un mélange fascinant et effrayant, un parfum de rose et de...sang frais". Récemment j’ai pu sentir Voleur de Rose de l’artisan Parfumeur, que j’adore, et après réflexion, je me suis rappelé cette description du personnage en le reniflant sur mon poignet. Dans Voleur de Rose, il y a un aspect vineux, mêlé à une rose pourpre et le tout évoque très clairement le rouge...Et comme c’est un peu entêtant/repoussant dans les notes de tête, au début ça m’évoque parfois une note de "sang" (mais heureusement, la suite devient plus calme, plus belle, plus fleurie/boisée et moins hémoglobine haha).

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par Jicky, le 7 juin 2010 à 21:20

Le sang pour moi c’est très métallique. Je me souviens m’avoir transpercé le pouce et ça avait saigné. J’ai essuyé ma main sur l’autre main et là, une odeur de rouille s’est échappé. Perso j’ai adoré, et je me suis dit "Tiens un parfum avec une quelconque odeur de sang à un moment ce serait sympa..."

Quant à l’hibiscus, j’adore moi aussi ! C’est assez acide certe, mais avec des épices, genre clou de girofle, c’est super bon. Je sais pas mais je trouve L’Instant de Guerlain (pour femme) assez acide en tête à la manière de l’hibiscus, en plus la couleur de l’eau de toilette a exactement celle de l’infusion d’hibiscus.

Enfin, merci pour le blog, mais j’ai vraiment pas la force d’en faire un... seul ! Pourquoi pas une association ?

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par The Rebel Gardener, le 7 juin 2010 à 21:50

Mais c’est vrai que le sang a une odeur. Il me semble d’ailleurs que L’Eau de Protection de Rossy de Palma par ELO contient une note de sang, l’idée étant de faire une rose sanglante. J’aime bien les notes métalliques aussi.

C’est rigolo quand même que tout le monde se mette à parler de thé. D’ailleurs la créatrice Lynn Harris (les parfums Miller Harris) propose des super-dérivés de parfum qu’on retrouve dans des thés, justement, et aussi dans des huiles d’olive : http://www.millerharris.com/tea/.

Une autre façon d’envisager le parfum ? A voir.

PS : mes thés préférés sont les Darjeeling d’été (Puttabong et Margaret’s Hope), le thé russe noir fumé (avec des fleurs de jasmin), le grand Yunnan Impérial (et ses notes de miel) et les thés à la russe aux sept agrumes.

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par Jicky, le 7 juin 2010 à 21:56

En fait je pense que quand on s’intéresse aux odeurs, le thé a forcément un attrait. Ce n’est pas je pense une vérité absolue mais je pense que c’est le cas pour une majorité d’entre nous...

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par Phoebus, le 8 juin 2010 à 19:14

Jicky, une association, pourquoi pas ! On en reparlera... Après les épreuves du Bac lol !

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par Jicky, le 8 juin 2010 à 19:20

Je te comprend ! S : t’as quelle spé ? Maths ? Bonne chance... (moi bientôt aussi ! :p)... t’as essayé le truc du parfum sur le poignet ? Moi ça marche tellement bien !

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par Phoebus, le 8 juin 2010 à 19:31

Non, non, lol, je peux pas... Si j’ai un parfum sur le poignet, ça me fait rêver plutôt que réfléchir (surtout si je connais mal le parfum). Et je fais Spé SVT, mais ça ne me servira à rien vu que finalement l’an prochain je vais en fac de musicologie.

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par Jicky, le 8 juin 2010 à 19:44

On va dire que si... disons que tu pourras étudier le bois du violon en profondeur... XD ! Moi le parfum ça m’aide, mais je prend un parfum adoré ! Je prend les petits trucs sympa mais pas extra du séphora...

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par Phoebus, le 6 juin 2010 à 20:14

PoisonFlower, je ne connais pas cet animé, mais ça m’a l’air très très bien !

Et puis, il y a un troisième Guerlain dans l’histoire, après Vol de Nuit et Mitsouko : les soeurs voleuses s’appellent "Chamade" si j’ai bien lu, et Chamade est un vieu parfum Guerlain symbolisant l’amour ("la capitulation devant l’amour")

Donc Tam serait "Chamade" le jour, la fiancée amoureuse, et "Vol de nuit" après le coucher du soleil lorsqu’elle dérobe les musées ! Double identité, double parfum !

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par Jeanne Doré, le 6 juin 2010 à 22:03

Poison Flower, je suis dans la bonne génération ;) Et je me souviens avoir regardé religieusement Cat’s Eyes le soir en pyjama (c’etait vers 20h sur FR3 si je ne m’abuse ?...)

Mais pensez vous que les japonais auraient traduit le mot Vol de Nuit pour le dessin animé ? dans ce cas, ce n’est plus le nom d’un parfum Guerlain ? Et s’il n’est pas traduit, ils ne comprendraient pas le sens ! Cela me parait une étrange coincidence ces 3 noms Guerlinesques dans un seul épisode... mais c’est très amusant que vous vous en souveniez avec autant de précision ! Ou avez vous récemment regardé l’épisode ?

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clochette79

par clochette79, le 29 mai 2010 à 13:10

“Le parfum” de Süskind, j’ai adoré, tout comme “la Contrebasse”, à mourir de rire ! Sinon, un poème auquel je pense à chaque fois que je porte un parfum au Mimosa (que j’adore !), c’est “le Mimosa” de Francis Ponge, extrait de la “Rage de l’expression”, c’est tellement gai et joyeux !

 

FLORIBONDS À TUE-TÊTE À DÉMENTIR VOS PLUMES

DÉFAITES D’UN BOSQUET OFFENSÉ JUSQU’AU COEUR

PAR UNE AUTORITÉ TERRIBLE DE NOIRCEUR

L’AZUR NARINES BÉES INSPIRANT VOS ORACLES

PIAILLEZ VOUS PIAILLEZ D’OR GLORIOLEUX POUSSINS

 

C’est juste un extrait, si vous avez le courage, lisez-le en entier, c’est du pur plaisir, l’effort est récompensé ! Voici un lien : http://www.cpod.com/monoweb/atari/atari/Mimosa2.htm

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Tim Buktu

par Tim Buktu, le 25 mai 2010 à 18:56

Désolé, je viens de me rendre compte qu’antolio est le premier à avoir cité A Rebours, j’ai lu la discussion un peu vite (un comble pour un amateur de littérature), mais nous avons cité le même passage et des passages différents. Il est rare qu’un chapitre entier de roman soit consacré aux parfums, j’invite tout le monde à lire ce texte sur Wikisource :

 

http://fr.wikisource.org/wiki/À_rebours/Chapitre_X

 

Pour insérer des lignes je tape un un retour à la ligne, un tilde ( ) (sans les parenthèses) suivi d’un autre retour à la ligne. C’est complètement expérimental mais ça marche. Le tilde n’apparaît pas dans le message.

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par Tim Buktu, le 25 mai 2010 à 18:58

Bon, raté, on ne voit pas le tilde dans mon message entre les parenthèses. Le tilde est la petite vague sur le n de España.

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par Jicky, le 25 mai 2010 à 19:02

Et pour les sous-doués en informatique, vous pourriez juste nous dire où il est sur le clavier ^^ ?

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par Jicky, le 25 mai 2010 à 19:03

Ãh ! J’ai trouvé !! C’est sur la touche du 2 et on pitonne sur la touche "Alt Gr" en même temps !!!

 

Petit test !!!

Suspens

 

Vive l’odorat !

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par Jicky, le 25 mai 2010 à 19:04

Ouais ça marche !!!! Oh la la !! Comment vous avez toruvé ça ??? C’est trop fun =D !!

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Jeanne Doré

par Jeanne Doré, le 24 mai 2010 à 22:26

Bonsoir à tous, je prend le train en route après ces quelques jours durant lesquels la meteo n’invitait pas vraiment à se poser en face d’un ordinateur, alors raison de plus pour tous vous remercier pour votre contribution riche et foisonnante, sur ce sujet comme sur tous les autres, j’ai d’ailleurs honte de ne pas avoir encore moi-même apporté ma contribution personnelle !

Jicky, félicitations pour avoir proposé cette discussion, et figurez-vous que moi non plus je ne sais pas comment sauter des lignes dans les messages ?! (je sais comment le faire dans les articles, mais cela serait etonnant que ce soit le même moyen utilisé...)

Tim Buktu, dites nous tout ???

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par Jicky, le 25 mai 2010 à 17:56

J’avoue que le temps sur Paris est... ouah ! En une semaine j’ai l’impression d’avoir gagné 30 degrès. Alors le soir, hop ! mon petit passage sur AuParfum (tiens salut, ça va, t’as senti ça ? Ouais...) bref. Quand à la discussion je m’en doutais bien, car en plus d’être des personnes cultivées en parfumerie, AuParfum a des fans ayant au moins une anecdote littéraire... c’est sympa^^

Et pour les lignes on attend tous même si j’ai vu que Phoebus faisait le coup de à la ligne puis point puis à la ligne et ça faisait un peu la même. Mais c’est pas très propre...

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Tim Buktu

par Tim Buktu, le 24 mai 2010 à 15:24

Le chapitre X d’A Rebours de Huysmans est un véritable morceau d’anthologie où se mêlent intimement réflexions sur l’art de la parfumerie et sur la création littéraire, ou plus exactement des correspondances entre les parfums à la mode à une époque donnée et la production littéraire contemporaine. Des Esseintes, le Héros d’A Rebours, se retranche dans son cabinet de toilette pour chasser une importune odeur de frangipane qui hante sa chambre mais qu’il est seul à sentir et dont il ne parvient pas à déterminer l’origine : une hallucination olfactive.

 

Fatigué par la ténacité de cet imaginaire arôme, il résolut de se plonger dans des parfums véritables, espérant que cette homéopathie nasale le guérirait ou du moins qu’elle retarderait la poursuite de l’importune frangipane.

(...)

Il était, depuis des années, habile dans la science du flair ; il pensait que l’odorat pouvait éprouver des jouissances égales à celles de l’ouïe et de la vue, chaque sens étant susceptible, par suite d’une disposition naturelle et d’une érudite culture, de percevoir des impressions nouvelles, de les décupler, de les coordonner, d’en composer ce tout qui constitue une œuvre ; et il n’était pas, en somme, plus anormal qu’un art existât, en dégageant d’odorants fluides, que d’autres, en détachant des ondes sonores, ou en frappant de rayons diversement colorés la rétine d’un oeil ; seulement, si personne ne peut discerner, sans une intuition particulière développée par l’étude, une peinture de grand maître d’une croûte, un air de Beethoven d’un air de Clapisson, personne, non plus, ne peut, sans une initiation préalable, ne point confondre, au premier abord, un bouquet créé par un sincère artiste, avec un pot-pourri fabriqué par un industriel, pour la vente des épiceries et des bazars.

Dans cet art des parfums, un côté l’avait, entre tous, séduit, celui de la précision factice.

 

Huysmans nous gratifie également d’un résumé de l’histoire de la parfumerie de Louis XIII au Second Empire. Le héros d’A Rebours se lance alors dans la composition d’un "nouveau bouquet" après avoir fait ses gammes sur la création d’un héliotrope et de pois de senteur de synthèse.

Le chapitre X est, comme l’ensemble d’A Rebours d’ailleurs, d’une virtuosité artificielle un peu étourdissante. Lorsque Des Esseintes élucide, à la fin du chapitre, l’origine de l’odeur de frangipane qui l’avait tant énervé, il est terrassé par le trop-plein de ses expérimentations olfactives. Le charme est rompu.

 

On ne compte plus dans ce chapitre les senteurs mystérieuses mais aux noms au combien évocateurs que sont l’ayapana, le tilia de Londres, le champaka, l’hediosmia de la Jamaïque, le jasmin ("odeur française", écrit-il) et l’Hovénia du Japon.

 


Il mania l’ambre, le musc-tonkin, aux éclats terribles, le patchouli, le plus âcre des parfums végétaux et dont la fleur, à l’état brut, dégage un remugle de moisi et de rouille. Quoi qu’il fît, la hantise du XVIIIe siècle l’obséda ; les robes à paniers, les falbalas tournèrent devant ses yeux ; des souvenirs des "Vénus" de Boucher, tout en chair, sans os, bourrées de coton rose, s’installèrent sur ses murs des rappels du roman de Thémidore, de l’exquise Rosette retroussée dans un désespoir couleur feu, le poursuivirent. Furieux, il se leva et, afin de se libérer, il renifla, de toutes ses forces, cette pure essence de spikanard, si chère aux Orientaux et si désagréable aux Européens, à cause de son relent trop prononcé de valériane. Il demeura étourdi sous la violence de ce choc ; comme pilées par un coup de marteau, les filigranes de la délicate odeur disparurent ; il profita de ce temps de répit pour échapper aux siècles défunts, aux vapeurs surannées, pour entrer, ainsi qu’il le faisait jadis, dans des œuvres moins restreintes ou plus neuves.

 

Huysmans n’est ni Proust, ni Baudelaire, mais il fait montre d’une certaine érudition sur l’art des parfums et d’un sens aigu de l’artifice et du désenchantement propres à l’expérience olfactive.

 

Un petit jeu pour finir, le chapitre X mentionne un nom d’une maison de parfums encore en activité, laquelle ?

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par Jicky, le 24 mai 2010 à 19:47

Ouah !!!! Ca c’est de la littérature !!! Je suis fan ! C’est très bien décrit, une sorte de folie personnelle qui me rappelle d’ailleur une nouvelle de Maupassant qui s’intitule "Voyage de santé" (que vous pouvez découvrir sur cette page là http://un2sg4.unige.ch/athena/selva/maupassant/textes/sante.html sans vouloir faire de pub, Jeanne désolé mais bon, ça vaut le coup). Il y a une odeur parasite omniprésente. Mais là, chapeau !

Ps : comment vous faites pour sauter des lignes ? ^^

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dau

par dau, le 23 mai 2010 à 10:15

Il y a un autre écrivain dont j’ai aimé les odeurs, plus détails de décors que vrai participantes à l’histoire, c’est Colette. Colette qui dans les années’30 a d’ailleurs ouvert un institut de beauté si je ne m’abuse.

Passages dont je me souviens le plus précisément : dans la série Claudine, l’odeur des lys à la fête de Marie qui trouble les petites filles et le parfum de Rézi, un chypre sucré…

(oui, cette rubrique est une vraie bonne trouvaille, félicitation à Jeanne... et Jicky !)

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par Mesqualine, le 1er mars 2011 à 16:24

Et Chéri  ! Qui dit Léa de Lonval dit parfum, et de luxe...

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par lolo, le 1er mars 2011 à 18:06

POUR INFO, si vous ne le saviez déjà ; Anny Duperey a sorti en "poche" ESSENCES ET PARFUMS, une anthologie poétique de l’Antiquité à nos jours sur les odeurs et parfums...pas mal d’extraits de grands auteurs. C’est d’une lecture sympathique et l’on se rend compte de l’importance de l’odorat si évocateur....

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par zoizozette, le 17 septembre 2011 à 19:49

colette a ecrit quelques tres belles nouvelles sur les parfums.Elle aussi deplorait l’influence de la mode sur les parfums,evoquant"des odeurs medicales",ou"a tuer un boeuf"En plus d’un grand ecrivain, Colette aurait pu etre une grande parfumeuse. Elle disait d’ailleurs rajouter des ingredients a son parfum pour "l’alourdir afin qu’il lui ressemble plus"

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par julita54, le 23 mai 2010 à 01:11

Superbe rubrique, merci Jeanne et à vous tous, quel plaisir de vous lire !!

Je citerais ce poême de Baudelaire, mon mentor (adolescente, j’avais même sa photo accrochée au-dessus de mon lit)

Le Parfum

Lecteur, as-tu quelquefois respiré

Avec ivresse et lente gourmandise

Ce gravin d’encens qui remplit une église

Ou d’un sachet le musc invétéré ?

Charme profond, magique, dont nous grise

Dans le présent le passé restauré !

Ainsi l’amant sur un corps adoré

Du souvenir cueille la fleur exquise.

De ses cheveux élastiques et lourds,

Vivant, encensoir de l’alcôve,

Une senteur montait sauvage et fauve,

Et des habits, mousseline ou velours,

Tout imprégnés de sa jeunesse pure,

Se dégageait un parfum de fourrure

Charles Baudelaire

J’aime aussi beaucoup l’univers parfumé de Zola .

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par Mesqualine, le 1er mars 2011 à 16:22

En parlant des Fleurs du Mal, extrait du poème Le Chat :

 

De sa fourrure blonde et brune
Sort un parfum si doux

 

(d’ailleurs j’ai toujours trouvé que les chats sentaient bon)

 

Je suis définitivement toujours en retard sur les discussions, ici, je viens seulement de découvrir celle-ci...

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The Rebel Gardener

par The Rebel Gardener, le 22 mai 2010 à 15:49

Désolée, je déteste Zola donc je n’ai lu aucun des romans cités plus haut.
Pour moi, le parfum m’évoque tout de suite la partie "Combray" dans "Du Côté de Chez Swann" de Proust. C’est bien évidement dans cette partie que se trouve la fameuse scène de la réminiscence avec la madeleine. Mais il y également de très nombreuses évocations olfactives, avec notamment les fameuses aubépines (qui évoquent dans le livre l’enfance de l’auteur), mais également le cabinet à l’odeur d’iris, les lilas du côté de Méséglise (le côté de chez Swann), et d’autres encore que je n’ai pas forcément en tête.
J’ai aussi associé une odeur à Odette Swann, un parfum poudré forcément, et l’Heure Bleue me semble parfaite
Après, il y a bien évidement Les Fleurs du Mal de Baudelaire, que j’associe à des odeurs ambrée, vanillées (mais aussi d’autres odeurs plus miasmatiques comme ChrisB), en partie parce qu’à l’époque où je l’étudiais, j’avais vaporisé un peu de L dessus, et donc j’associe mentalement cette note ambrée-vanillée aux Fleurs du Mal.
Et il y également le poème Roman, de Rimbaud

On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans.
- Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
Des cafés tapageurs aux lustres éclatants !
- On va sous les tilleuls verts de la promenade.

Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin !
L’air est parfois si doux qu’on ferme la paupière ;
Le vent chargé de bruits, - la ville n’est pas loin, -
A des parfums de vigne et des parfums de bière.

...

Et à la lecture de ce poème, je sens l’odeur des tilleuls (une de mes préférées - je regrette d’ailleurs qu’il n’y ait pas plus de parfums qui contiennent cette note) dans l’air chaud du début de l’été.

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