Auparfum

Parfum de Peau

Montana

Flacon de Parfum de Peau - Montana
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Encens Brûlant

par Thomas Dominguès (Opium), le 27 mai 2013

Parfum de Peau nous montre que, finalement, l’incohérence entre une fragrance et un parfum, donc entre le seul jus et l’objet tout entier (flacon, emballage, nom, publicité), n’est pas une mauvaise habitude si récente.
Comment a-t-on pu avoir eu l’idée d’enflaconner dans un objet aussi ludique, naïf et architecturé, une fragrance aussi bestiale ? Ce serait presque comme glisser par inadvertance un film pornographique dans un emballage de dessins animés pour enfants.
Plutôt qu’une tour graphique surréaliste translucide, une cage rouillée conviendrait bien mieux pour enfermer cette "odeur de peau" (très) sale !

 

Parfum de Peau nous rappelle aussi que le traitement des notes dites "animales" de manière franche et non détournée ne date pas, lui non plus, d’hier. Il fut une époque où la parfumerie grand public osait proposer des créations au parti pris aussi radical que les marques de niche actuelles les plus pointues. La "sensualité" servie telle un "Diabolo Menthe" en carafe d’eau et sirop Tesseire était encore loin.

En effet, avec son accord épicé jusqu’à l’extrême d’encens brûlé de Somalie, Parfum de Peau paraît être la belle-mère âgée autoritaire de l’Absolue pour le Soir de Francis Kurkdjian : même bestialité crue, affichée sans détours, très "franche du collier" et dévergondée. S’il s’agit d’un "parfum de peau", alors cette surface-ci n’a pas connu les ablutions d’une douche depuis des lustres !
Ce parfum est, en effet, un encens cuiré si profond et sombre, si rêche et noueux, qu’il semble ne jamais vouloir en finir de la séance SM qu’il nous inflige. Le tout est à peine assouplit par les caresses d’un bouquet floral indistinct et de muscs propres qui lessivent le reste.
Une version proche, moins radicale, est proposée par Lorenzo Villoresi : Alamut reprend les mêmes codes d’un encens épicé qui vous fait faire un tour de grand huit olfactif et presque sexuel.

 

Je me rappelle très bien avoir senti ce parfum de Jean Guichard (qui allait composer Loulou l’année suivante), dont la civette a nécessité qu’il soit soigneusement reformulé par Edouard Fléchier (qui avait déjà sévi, lui, avec Poison un an auparavant, donc, tiens, que du "léger") à de trop rares occasions sur quelques femmes d’un âge souvent avancé dans les années 90. (Je précise cela car je crois qu’il fallait et il faut une certaine maturité pour "oser" ce parfum-ci.). Je me disais toujours alors à peu près la même chose : "Ça sent bizarre, c’est étrange. Ça sent mauvais. Non, pas vraiment. Ça sent le "sale". Mais, ça m’attire, j’aime bien cette odeur bizarre. La personne qui porte ça doit avoir une sacrée personnalité pour oser porter un truc pareil." Cette odeur me fascinait à chaque fois, ne sachant si je l’aimais ou non. Elle paraissait souillée, mais, en même temps, dédaigneuse du qu’en dira-t-on à travers un aspect revêche qui relève la tête fièrement (probablement grâce à sa structure boisée plus râpeuse).
A la manière dont on repasse de manière compulsive sa langue entre sa gencive et une dent de lait qui s’apprête à tomber lorsque l’on est enfant (attiré et rebuté par cette sensation), j’aimais être "confronté" à Parfum de Peau.
Il n’est pas vraiment étonnant que, des années plus tard, Muscs Koublaï Khän et ses félins en cage, dans un registre plus proprement animal, soit devenu un autre objet de fascination pour moi.

 

Si cette création des années 80 pour Montana a perdu en complexité avec le temps (et sa/ses reformulation(s)), à côté de toutes les réalisations chétives et rabougries qui trônent plus fièrement dans les linéaires aujourd’hui, ce parfum de peau, écorchée vive, reste une claque, ou un coup de cravache, dont on peut avoir un peu de mal à se remettre. Avec son encens tribal et primaire, Parfum de Peau fascine et dérange en nous ramenant frontalement aux sources du parfum en même temps qu’à nos instincts primitifs.
Fortement déconseillé aux âmes sensibles.

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par Chloé, le 28 août 2013 à 21:34

Ah ! ben là ! Vous faites ma journée !
Après un long break d’auparfum, je reviens vous lire pour tomber sur Parfum de peau ! Ce parfum a profondément marqué ma jeunesse ! Je dois avoir un nez qui déconne mais il a été le premier parfum que j’ai acheté, j’avais 17 ans. J’en ai 20 ans de plus et je le porte encore souvent (le soir !) À chaque fois, je m’effraie un peu en pensant qu’à une certaine époque, c’était mon parfum de tous les jours...
Les nouvelles versions ne sont effectivement plus aussi "puissantes" et profondes que celles des années ’80 mais c’est vrai qu’il se démarque du paysage olfactif actuel.
Petite anecdote... Quand je regarde un film et que je repère un flacon dans une scène, je cherche toujours à identifier le parfum qu’il contient. Parfum de peau est le parfum que porte le personnage de Sharon Stone dans Basic Instincts (le réalisateur aurait anticipé vos commentaires ?)

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Le Nez Bavard

par Le Nez Bavard, le 5 juin 2013 à 17:55

Bel avis Opium, comme toujours...

Je dois remercier moi aussi Patrice pour m’avoir fait redécouvrir ce chef d’oeuvre des années 80 où j’ai eu la chance de naître, en 1986 justement ^^ !

Ce parfum, bizarrement, lorsque je l’ai retrouvé, j’ai eu la sensation de l’avoir toujours connu. C’est très étrange et cela m’est arrivé avec d’autres parfums comme Rive Gauche, Opium et aussi Calèche. Ma mère n’a porté aucun de ces parfums et pourtant, il me parle et m’évoque des sensations assez nettes de femmes élégantes sentant "étrangement" bon. Sûrement des réminiscences de souvenirs accumulés auprès de mes institutrices ou des mes tantes peut-être...

L’animalité de Parfum de Peau est indéniable (et au passage, j’adore la vision décrite par Eric des toilettes d’autoroute tout juste passées au jet d’eau !), mais à l’instar Musk Koublaï Khan ou de l’Absolue Pour le Soir, cette animalité me semble si naturelle et si évidente qu’elle ne me saute pas au nez... C’est un peu comme si l’odeur de la personne qui portait le parfum était déjà contenue dans le flacon, déjà inscrite sur la formule... et que c’était pour cette raison que le parfum en devenait si troublant, si complémentaire, si entier à la personne qui le porte. C’est d’ailleurs bien pour cela que l’on ajoute des matières animales dans un parfum vous me direz. Mais j’aime ces parfums, et j’aime le parfum en général pour ça aussi, lorsqu’il se mêle tellement à vous et sublime votre odeur en vous propulsant au rang de déesse intergalactique... Oui, comme tu le dis très bien Opium, on en revient aux sources du parfum.

La question du niveau de "décibels olfactifs" est très intéressante selon moi. Si nous avons connu des périodes "monstres" comme celle des années 80, c’est probablement parce qu’avec l’idée d’un affirmation du caractère ou de la position, venait aussi une notion de plaisir plus libéré, une sexualité plus affirmée. L’idée du plaisir est capitale en parfum, ce n’est pas à vous que je vais l’apprendre, mais la diffusion, et le fait de se sentir fait partie de ce plaisir évident qu’apporte le parfum... Il explique d’ailleurs pourquoi certains ont une propension à abuser du vaporisateur... :-p

C’est pourquoi, après la période un peu fade des années 90 qui a suivi les années 80, on en revient aujourd’hui à des parfums ultra-performants sur le plan de la diffusion : le plaisir de se sentir, et le plaisir narcissique aussi de se dire que l’on sent bon et que les autres nous sente revient d’actualité, mais cette fois avec ces monstres gluants des étagères des supermarchés du parfum... Mais il s’agit en effet d’un plaisir beaucoup plus lisse, plus contrôlé, qui a quelque chose de plus immédiat aussi et de beaucoup moins complexe. C’est bon, c’est rapide, c’est pile poil exactement dans ce que l’on veut, après des décennies d’uniformisation des goûts et d’appauvrissement des cultures. Du plaisir sans rien autour. Un plaisir fade et dilué. Et cela me rappelle d’ailleurs une discussion avec Opium sur le sujet : tous ces parfums lisses et qui répondent à une norme évoquent la trivialité désespérante des films pornographiques ou le plaisir est automatique, le tout bien ficelé et bien propre. Totalement désincarné et éloigné de la réalité à tout point de vue.

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par Opium, le 7 juin 2013 à 22:45

Bonsoir Juliette, alias PoivreBleu. ;-)

 

Content de te relire ici, à propos de Parfum de Peau qui, donc, a ton âge, si jeune finalement. ^^
Merci pour tes compliments. C’est adoooorable. ;-)

 

C’est dingue comme certains parfums, sans avoir été dans notre quotidien semblent pourtant proches de nous. L’Heure Bleue fait partie de ceux-là pour moi, un parfum sentant "étrangement" bon, avec élégance, bien que pas avec la même étrangeté que celle que possède Parfum de Peau.

 

Les différences de ressentis ne cessent pas de me surprendre. L’animalité de Parfum de Peau me semble indéniable. Mais, fondue, comme d’autres parfois, certains chypres animalisés par exemple, à la peau de la "déesse intergalactique" qui le porte. Excellente cette image ! ;-)
Avec cet encens miellé animal on en revient à l’essence même du parfum, lorsque le symbole de ces essences était destiné, en tant que message aux dieux, à un autre but que celui de la séduction qu’il pourra prendre plus tard. Il y a des revirements de situations qui restent étranges.

 

*se demande bien qui sont ces "certains qui ont une propension à abuser du vaporisateur... clique une douzaine de fois sur un vapo d’Heure Exquise et de Carnal Flower machinalement pensif* ^^
A propos du plaisir que l’on ressent à se sentir, cela explique, outre le simple message du "Sentez-moi ! Voyez-moi ! Remarquez-moi !" facile à décrypter, le plaisir que je ressens à, donc, avoir tendance à appuyer assez frénétiquement sur le mécanisme de mes vapos... Pas pour incommoder ou me faire remarquer, mais juste à savourer de percevoir cet ensemble de molécules que je détecte, odeurs qui m’apportent tant de plaisir.

 

Après les 80’s, années "fastes", il est logique et compréhensible qu’aient émergées en réaction les 90’s, années "fades".
Je ne suis pas étonné de constater que certaines femmes de plus de quarante ans succombent à des parfums qui n’ont pas honte d’être des parfums, qui ont de la tenue et du sillage, pour retrouver ce plaisir intense de se sentir bien et fort.
Il est juste dommage que les parfums "bavards" actuels., s’expriment fort pour ne rien exprimer d’autres que leur propre vacuité. Oui oui, 1 Million et autres LVEM [Dédicace cette fois à une de nos lectrices "cachée" qui nous lit dans son lit vers minuit sur son iPad... ;-) ], c’est à vous "pseudos-stars de la Télé Réalité actuelle parfumée" que je pense. Intéressants seulement par ce plaisir simple, proche effectivement d’une certaine pornographie, où le plaisir doit être maximal, performant, trash, agressif et immédiat.
Très bonne analyse ! (Malheureusement !)
Dommage que ce délire parfumé-là soit devenu une réalité bien trop concrète dans notre monde "ambré-boisé-surpiquant" et "patimeresque Teisseirusant" actuel.

 

Merci beaucoup pour ta belle intervention.
A très vite... ^^
Opium

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par poison, le 11 juin 2013 à 18:31

Oui oui oui et re-oui !

Quelles descriptions magistrales mesdames !
j’ai des échantillons de chez Montana (qu’ils m’ont envoyer très gracieusement), notamment celui la.
Pas de doute il est violent ! il était quelque part dans ma mémoire car le parfum de ma belle mère que je haïssais cordialement, donc impossible pour moi c’est dead, je ne pourrais JAMAIS le porter
Un parfum putassier, pornographique, déroutant et génial.
Je vois dans ce parfum un film de David Lynch.... (votre café, avec ou sans poisson ?) un bordel de Manille, un endroit ou les prostitués s’adonneraient a leurs activités en plein jour, dans des draps souillés, pleines de mascara dégoulinant et rouge a lèvre vulgaire.
Un parfum sans aucune retenue, sans pudeur, bestial.
Je n accroche pas mais j’avoue que son impudeur, sa gouaille de P—E me parlent.
Loin de la "lisseur" des parfums d’aujourd’hui, il tranche, arrache, décoiffe.

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par Jeanne Doré, le 12 juin 2013 à 23:02

Bonsoir Poison, et bienvenue ! Si Poivre Bleu est bien une demoiselle, sachez qu’Opium est un monsieur ! Mais peut-être ai-je mal compris à qui s’adressait votre message ?...

Par ailleurs, votre analogie cinématographique avec David Lynch est intéressante, moi avec ce cuir à épaulettes 80’s, je verrais bien aussi du Almodovar...

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par poison, le 13 juin 2013 à 00:05

Bonsoir
Ooups oui, ou avais je la tete..... désolée monsieur Opium. Il est si doué, si intuitif, si délicat que parfois j’oublie que c’est un homme !

Oui, Almodovar me semble bien aussi en effet

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par Opium, le 14 juin 2013 à 22:37

Bonsoir Poison et Bonsoir Jeanne.

 

Poison, merci pour vos compliments, même si certains d’entre eux semblent adressés à des "messieurs" et à un certain "monsieur" en particulier, donc moi-même, comme l’a précisé Jeanne. En fait, sur auparfum, ils sont plutôt bien représentés. ;-)
Quand vous dîtes : "si doué, si intuitif, si délicat", je ne suis pas sûr que cela reflète la réalité, mais, tant que je parviens à faire illusion et tant que quelqu’un le croit, cela fait toujours plaisir... ;-)

 

Merci pour votre description très imagée à propos de ce Parfum de Peau qui, clairement, éveille ou renvoie à une bestialité bien assumée.
Vos évocations de la sexualité, de quelque chose qu’on pourrait nommer "trash", du "putassier" et "pornographique" de ce parfum en même temps qu’il est "déroutant" et "génial", d’images pas totalement nettes malgré tout à la David Lynch, contemporain cinématographique de la période de création de ce parfum pour certaines de ses œuvres, me parlent bien.
On est loin, effectivement, du lisse photoshopé actuel, il est vrai que ce parfum "tranche, arrache, décoiffe"... Et tant mieux ! ;-)
Almodovar serait pas mal non plus en réalisateur du film que pourrait être cet "encens flamboyant"... ^^

 

A bientôt à nouveau sur auparfum.
Bonne soirée.
Opium

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par poison, le 15 juin 2013 à 23:30

Bonsoir
Effectivement très intrigant,Monsieur Opium.... si vous étiez un parfum vous même, je vous verrais bien moelleux, corrosif, incisif, charmeur et épicé...... un brin taquin et tenace.
Une sorte de Sherlock Holmes, cultivé, dandy et si masculin a la fois
(petite parenthèse perso)

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par Patrice, le 16 juin 2013 à 09:55

Et moi je le verrais comme une grosse tubéreuse lacté et fruitée de pêche qui gueulerait en arrivant dans sa robe à épaulettes rose shocking dessinée par Schiaparelli , genre "JEEEEEEEEEE SUUIIIIIIIIIIIIS LAAAAAAAAAAAAAAAAAA", hystérique, puis qui se collerait à votre peau en dansant sur vous comme sur une barre de lap-dance à la manière de Calice Becker quand elle fait sa danse d’ondulation du ventre quand Kilian lui demande de faire un parfum (quoiqu’il la sollicite beaucoup moins, ces temps-ci !). La duckface en plus !
Et avec sa main, il vous étalerait une poignée de cumin contre le visage en appuyant bien, genre "tu le sens bien là, le corps humain suant ? C’est en hommage à Ellena ça !" et puis enfin qui vous pousserait du haut d’un building de 352 étages pour que vous atterrissiez dans une piscine de muscs blancs et moins blancs, saupoudré de costus et d’animalis ! Et du haut des 352 étages, il vous regarderait comme une fourmis dans une flaque, avec son sourire machiavélique et vous ferrait un petit coucou...
 
Bon, j’espère que tu m’en voudras pas, opium ! ;)

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par poison, le 16 juin 2013 à 15:15

Terriblement drôle ! J’imagine bien le tableau et je pleure de rire !
Si tous les hommes de ce site sont comme vous, franchement, rien que pour ça, ça vaut la peine d’y venir (de toute façon, ce site est très intéressant tant sur le plan des parfums que sur le plan humain)

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par Patrice, le 17 juin 2013 à 22:40

Revenez... revenez... tant que vous voulez !
La première des règles, ici, est de sentir avec son cœur.
La seconde est de ne pas se prendre au sérieux.
 
C’est comme ça que, perso, j’ai appris à appréhender le parfum et ai réussi à saisir la façon de le comprendre et de l’analyser en profondeur.

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par Opium, le 19 juin 2013 à 21:50

Re-Bonsoir Poison et Patrice.

 

Poison : Suivez les conseils du jeune homme, il a tout dit (plaisir et émotion sans inhibitions ni peurs de dire des bêtises sont les seules règles).
Aaaahh... Il était charmant. (Oui, j’use de l’imparfait, il ne devrait pas tenir le choc de son retour à Paris dans quelques temps... ^^). ;-)
Me suis bien marré moi aussi. Le n’importe quoi, parfois, ça fait du bien.

 

Merci pour votre intérêt parfumé et humain sur auparfum. ;-)
Bonne soirée.
Opium

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par Opium, le 19 juin 2013 à 21:43

[Veillez à éloigner les enfants de cet écran durant la lecture du message qui va suivre...]

 

Bonsoir à tou(te)s.
Salut Patrice.

 

Mon Patounet, ma Patouille, Patwiss, mon biquet, comment pourrais-je t’en vouloir ?
Tu es si mignon. Si adorable. Si charmant. Si posé. Si calme. Si tendre.
Tu es si gentil. Tu es si sympathique.
Tu es si touchant.
Tu es un homme MORT, OK ? ? !!!! ! ^^

 

*part chercher du cumin, des bois-qui-piquent, du maltol et encore plus, pour une torture leeeeeeeeenteeee*

 

MOUUUUUUAAAAAAAAHHHHAHAHHAHAHAHAHAHHAHAHAHHAHAHAHAHH ! !! !! !! !
C’est la troisième fois que je lis ton message, et je me marre toujours autant.
En fait, je ne peux même pas te citer car tout est drôlissime : depuis la comparaison avec la tite tubérounette lactée - fruitée si délicaaaaate, jusqu’à la "piscine de muscs blancs et moins blancs" 352 étages plus bas, le sourire machiavélique et le petit coucou finaux, en passant par le cumin à la Ellena, la duckface et la séance de lap-dance. Tout est énorme ! ;-)))
Merci pour la grosse grosse marrade !

 

En fait, j’ai visualisé la série parodique Le Cœur a ses Raisons et la si raffinée et élégante Brenda.
Tiens, voici ses conseils de beauté, cela pourrait toujours être utile aux lectrices et lecteurs... ^^

 

Bien entendu, que nos lecteurs ne croient surtout pas qu’il y a quoi que ce soit qui pourrait s’apparenter à la réalité me concernant dans tout cela, que ce soit la vidéo ou la description de Patrice. Ce n’est QUE de l’humour. De la fiction...
Si quelqu’un ose écrire que cela pourrait être vrai, n’oubliez jamais qu’un accident est si vite arrivé (du 352ème étage ou ailleurs). *regarde en coin, les commissures des lèvres légèrement retroussées*

 

Encore merci pour le moment bien barré ! ;-))
Patrice : A très vite. Fais attention quand tu t’approcheras du toit des immeubles, du bord de certaines piscines, de certains trucs à grignoter... ^^
Bonne soirée.
Opium

 

[Vous pouvez reprendre une activité normale...]

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par Newyorker, le 19 juin 2013 à 21:58

Tu m’as éclaté là Patrice. Enorme. Tu n’aimes pas le Cumin ? C’est bon à savoir, la prochaine fois je viendrai avec Femme + Arabie + Azemour le tout soupoudré d’un peu d’Absolue pour le Soir. Tu vas kiffer grave :)

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par Patrice, le 20 juin 2013 à 17:00

Non non, ça va niveau cumin !
Je porte Femme et Serge Noire, ainsi qu’Azemour et Bigarade Concentrée. J’aime de plus en plus l’Eau d’Hermes....

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par Opium, le 19 juin 2013 à 21:15

Bonsoir Poison.

 

J’aimerais tant ressembler à votre descriptif. Mais, même si cela "m’arrache un peu la tronche" de le dire, je crains que Patrice, qui me connaît assez bien, ne soit plus proche de la vérité. ^^ Mais, bon, de toutes les façons, en psycho, on m’a appris que la vérité, en fait, est une donnée fluctuante et qui n’existe pas. Alors, moi aussi je me vois "bien moelleux, corrosif, incisif, charmeur et épicé...... un brin taquin et tenace. Une sorte de Sherlock Holmes, cultivé, dandy et si masculin à la fois..." *tousse tousse*
Si quelqu’un ose balancer que je suis plus proche de Watson, de Hercule Poirot ou d’Imogène (pour celles et ceux qui ont connu Dominique Lavanant dans ce rôle), je risque la crise de nerfs tubérosée- nucléaire "hystéro-frappadingue" !

 

Poison : Merci pour votre gentil message, ce que vous avez nommé simplement une "parenthèse perso". Finalement, Poison et Opium étaient faits pour s’entendre. ;-) #sillagesdetanks
Bonne soirée.
Opium

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par Jicky, le 19 juin 2013 à 21:41

Opium, Hercule Poirot était mon idole de jeunesse, bien devant Sherlock Holmes.

(j’avais même demandé la canne avec le canard dessus qu’a David Suchet à Noël une année... *big fan inside*)

 

Je te préfère en Hercule Poirot

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par Opium, le 19 juin 2013 à 21:56

Salut Jicky.
Bon, bah, si je ressemble à l’une de tes idoles de jeunesse, alors, ça va (plutôt Poirot que Pingouin...). ;-)
Tant que je parviens à avoir un quart de son esprit déductif sans certains de ses défauts, c’est bon.
J’ai toujours plutôt été du côté de Hercule Poirot que de Sherlock Holmes moi aussi. ;-)
A trèèèès viiiiiiite.
Opium

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par Jicky, le 19 juin 2013 à 22:08

Tu parles bien du Pingouin s’il te plaît. He is my model.

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par poison, le 20 juin 2013 à 16:42

En tout cas, moi, je rigole bien !
Vous êtes tous un brin déjantés..... et CA FAIT DU BIENNNNNN !

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ChrisB

par ChrisB, le 3 juin 2013 à 19:42

De la maison Montana je ne connais que deux parfums hommes : Montana rouge et Montana Bleu. Deux créations assez trompeuses (je me suis fait avoir une fois). Un rouge épicé chaleureux mais en même temps assez propre, quelque chose entre Antaeus et Amber de Prada. Une réussite. Et puis son jumeaux visuel, clean, lisse, sans intérêt, le "ça sent bon la barbe à raser de papa". Deux même flacons, rien d’écrit dessus, seul l’emballage les différencie. Une sorte de Bang / Bang Bang ou de Men / Men 2 (Paul Smith).

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par Opium, le 4 juin 2013 à 22:45

Salut ChrisB.

 

La comparaison avec Bang et Bang Bang m’intrigue, surtout à propos de Montana Rouge, issu de ce couple nouvellement formé "unissant" Antaeus ("le chaud" épicé) et Amber pour Homme ("le sage" propre), deux parfums que j’adore ! ^^
Bonne découverte future, si elle a lieu, de Parfum de Peau... (Beaucoup de chaud pour très peu de froid ou de tiède...)

 

Bonne soirée.
Opium

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par ChrisB, le 4 juin 2013 à 23:05

Bonsoir Opium,
Disons que j’ai fait cette comparaison avec Bang et Bang Bang pour évoquer le fait que certaines maisons, après avoir lancé des parfums assez audacieux, les complètent très vite avec un petit frère plus "facile". Sinon peu de similitude entre Bang et Montana Rouge. En revanche pour Antaeus et Amber, oui, je retrouve un petit quelque chose de chacun d’eux dans le Montana. Plus boisé que Antaeus, moins savonneux que Amber, Montana Rouge est une création assez troublante, distinguée, originale mais facile à porter. J’espère que vous l’aimerez.

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par Opium, le 7 juin 2013 à 22:40

Bonsoir ChrisB.

 

J’avais bien perçu la comparaison entre des séries de parfums dans lesquelles le second était bien moins original que le premier, comme c’est le cas entre Bang et son cadet Bang Bang, mais vrai aussi pour tant d’autres... Kokorico et Kokorico By Night par exemple... Et bien trop d’autres... Comme si on savait que sans campagne de promotion sur plusieurs mois, avec un parfum un peu risqué, il fallait "rattraper la mise" et "sauver les meubles" avec quelques chose de plus consensuel immédiatement après...
En revanche, c’est bien la trajectoire entre Antaeus et Amber pour Homme dont l’idée me séduit dans Montana Rouge tel qu’il est décrit ("plus boisé" que l’un, "moins savonneux" que l’autre).
Si j’ai, finalement, l’occasion de le tester, je vous dirai. ;-)

 

Merci pour toutes ces précisions. A bientôt.
Bonne soirée.
Opium

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zab63

par zab63, le 2 juin 2013 à 14:02

Coucou ! Alors moi, j’avais 23 ans en 86, vous voyez ? Bon, c’était le début des Marionnaud, le rêve à portée de main (avant, il fallait oser entrer dans les parfumeries, c’était très intimidant). C’était l’époque opulente, en effet. Paris d’YSL avait beau être un floral, il "déchirait", comme on dit aujourd’hui.
Parfum de Peau m’a toujours fait penser à des bananes flambées : il y avait une note alcoolisée qui ne doit plus exister, je parie, dans la nouvelle version. En fait, c’était un gourmand eighties...TRES difficile à porter, même à l’époque, par une jeune fille, de toute façon. Mais c’était très fort, très attirant, très...FAUVE !
En 86, je portais...Rive Gauche, il me semble.

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par Opium, le 4 juin 2013 à 22:39

Bonsoir Zab63.

 

Effectivement, en portant le bien plus sage Rive Gauche, Parfum de Peau devait être "fauve", voire même tout un zoo... attirant, mais dangereux.
Je te confirme que cette note alcoolisée n’a pas survécu dernièrement.
Aaaaaah, cette (fabuleuse) époque où ce qui était vu comme "léger" est considéré comme "lourd" aujourd’hui. Il est vrai que Paris était un floral romantique plus en retrait. Par rapport à ce que l’on porte aujourd’hui, c’est de la peinture à l’huile et non de l’aquarelle, ce que cela semblait être à l’époque. L’évolution a eu lieu un peu comme en matière de nourriture, où nous sommes bien plus exigeants que dans le passé en termes de nutrition et allégeons à tout va. Mais, je digresse... ^^
A propos de "gourmand", sa cousine, l’Absolue pour le Soir, peut créer le même type d’effet : certain(e)s sont repoussé(e)s ou attiré(e)s par l’animalité qu’elle contient, d’autres par le miel qui prend des inflexions non pas animales mais sucrées en diable. ^^
Zab63 : Merci de nous rappeler cette époque, pas si lointaine, où dans chaque parfumerie il y avait un comptoir avec une vendeuse trônant derrière lui, et des boîtes et des flacons disposés derrière elle, plus ou moins accessibles selon que la personne était avenante et accessible ou, au contraire, sévère et acariâtre.
On connaît la suite... #self-service #pourlemeilleuretpourlepire

 

A très bientôt Zab.
Bonne soirée.
Opium

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par lolo, le 5 juin 2013 à 09:57

Opium,
N’est ce pas la ciste qui donne cette impression de ’ pas lavé ?’ cette animalité ? lorsque je fais mes petites manipulations d’huiles essentielles j’en ajoute toujours une goutte pour densifier le mélange,, lui donner cette profondeur un peu lourde et sale.

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par Opium, le 7 juin 2013 à 22:38

Bonsoir Lolo.

 

Le ciste-labdanum est bien considéré comme une matière ayant des facettes ambrées possédant des inflexions animales. Comme dirait Poivrebleu qui a commenté de belle manière justement Parfum de Peau, "ça sent le sexe" ! Lorsque l’on sent la plante qui exsude ses résines, c’est chaud, balsamique, résineux, vert, et sexuel (pas "sensuel", ne soyons pas hypocrites, usons des mots à leur juste place).

 

L’huile essentielle de ciste est bien l’une des responsables, probablement, de cet effet. Mais, pas la seule, je pense, dans Parfum de Peau. Sinon, les ambrés seraient tous "sales" depuis Ambre Sultan jusqu’à Sahara Noir en passant par Ambre Russe et d’autres encore. Or, s’ils sont "sensuels" indéniablement, sans que ce terme soit galvaudé, si on les ressent comme "chauds" et "lascifs", ils ne sont pas à proprement parler "sexuels" ou franchement "sales".

 

Parfum de Peau, lui, l’est bien pourtant. C’est par addition que cet effet doit être renforcé. L’encens, le miel, la rose, le jasmin, le narcisse, le bourgeon de cassis (et ses facettes "pipi de chat" comme le pamplemousse), le cèdre (s’il provient de l’Atlas), le cuir, certains muscs et bien d’autres éléments peuvent posséder des caractéristiques animalisées selon leur provenance, leur méthode d’extraction, leurs interactions avec d’autres composants possédant les mêmes facettes qu’ils vont renforcer et éveiller en les rencontrant. Et, dans la courte liste ci-dessus, absolument pas exhaustive, je n’ai pas cité les matières "sales" quelle qu’en soit la provenance, comme le costus, le cumin etc. Certaines de ces matières possédant entre autres des facettes animales (pas mal en fait pour un seul parfum !), justement, se trouvent dans Parfum de Peau, d’où, probablement, la sensation bestiale qu’il dégage.
Dans Parfum de Peau, ce n’est probablement pas une matière seule qui a apporté ce rendu très animalisé, mais un certain nombre d’entre elles associées les unes aux autres. Pour autant, probablement le ciste y a-t-il pris une certaine part, ça, c’est certain. Quand on déteste cette matière, on la rejette violemment, quand on l’aime, elle est addictive comme une drogue. ^^ [Spéciale dédicace... ^^]

 

Merci pour cette intervention fort utile Lolo.
A très bientôt.
Opium

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par lolo, le 9 juin 2013 à 18:45

Merci pour votre réponse Opium... je vous suis bien, mais je ne pensais pas trouver du sale et de l’animalité dans le cumin, quant au costus ...je ne sais pas ce que c’est, mais je vais me renseigner. Vous avez raison, ce doit être une question de dosage et de superposition très subtiles ...encore merci.

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par Jicky, le 9 juin 2013 à 21:52

Le cumin peut avoir des facettes transpi en fait, d’où l’animalité ;) sentez L’eau d’hermès, Déclaration ou la tête de Serge Noire : le cumin est bien transpi dedans :D !

 

Le costus, lui, c’est plus l’odeur des cheveux (gras, c’est toujours mieux ^^). Mais dans une composition, l’effet est toujours dingue ! Ça arrondit, ça donne de la texture et de la profondeur. Et avec des fleurs, c’est top :D ! (Comme dans Vierge et Toréros par exemple)

 

Si ça peut vous aider :)

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par lolo, le 10 juin 2013 à 08:08

Jicky, pouvez vous me dire dans quels autres parfums, notamment dits ’féminins’ peut-on trouver cette note costus qui devrait m’attirer pas mal .. ; j’ai hâte de les humer...Merci à vous.

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par Jicky, le 10 juin 2013 à 13:52

Je suis pas un énorme spécialiste du costus perso. Voici la fiche costus qu’a faite Jeanne.

en féminin, je lui trouve un léger côté abricoté aussi...

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par Patrice, le 10 juin 2013 à 15:04

On le sent bien dans "Vierge et Torreros" ! Il envoie du pâté même... Mais c’est ça qu’est bon ! :D

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par Patrice, le 10 juin 2013 à 15:05

AHAHAH, le commentaire inutile, j’avais pas vu ton commentaire plus haut, Jicky !

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par Opium, le 10 juin 2013 à 23:18

Bonsoir Lolo.
Je me glisse dans la conversation simplement pour préciser que le costus, du fait de ses caractéristiques olfactives ("sébum" et "cheveux gras sales" pouvant virer au "bouc") n’est pas très utilisé car difficile à mettre en place dans une composition sans qu’il la dénature. Et, dernièrement, à la difficulté de glisser cette matière dans une composition, il faut ajouter le fait qu’elle soit très allergisante, donc, il me semble qu’on la substitue.
Parce que le "bouc" passe mieux que la "chèvre", ce sont surtout des parfums masculins qui auraient pu contenir cette matière, souvent accompagnée par civette, muscs et Animalis (une base qui, elle-même, est assez "animale"). ^^ Ainsi, Kouros en contiendrait.
De même, donc, Vierges et Toreros comme cela a déjà été fort justement précisé, mais aussi Dzing !. Je pense que se faire une idée à propos des caractéristiques olfactives de cette matière sera difficile étant donné qu’elle est, donc, souvent accompagnée d’autres matières qui s’expriment au moins aussi fortement et intensément qu’elle.
En espérant que ces précicions soient utiles.
Bonne soirée.
Opium

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par Jicky, le 10 juin 2013 à 23:33

Effectivement, le costus est interdit (toujours d’après le petit post de Jeanne !) et remplacé par des substituants.

Dont notamment la fameuse base Animalis dont parle Opium ! (typique de M/Mink par exemple ;) )

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par lolo, le 11 juin 2013 à 19:12

OK et infiniment merci pour vos explications.
J’avais pourtant parcouru mon Manuel de Parfumerie de Lazennec attentivement sans y trouver la moindre allusion au costus...Je ne connais pas Vierge et torrero !
Je m’essaie à la fabrication d’un parfum, mais l’aspect reste trouble, même si c’est assez réussi au niveau fragrance ...Il y a des ratés, mais c’est vraiment passionnant !

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par Opium, le 11 juin 2013 à 22:57

Bonsoir Lolo.
Bons débuts. Il n’y a que par essais et... erreurs que l’on parvient à avancer. Alors, je vous souhaite de belles tentatives à venir. ;-)
A propos du costus, comme l’a indiqué Jicky, du fait de sa réglementation, l’Animalis le remplace souvent. Mais, je pondère mes propos concernant la difficulté de "sentir" ce que cela rend. J’ai relu les propos de Jicky et Patrice et je les rejoins : découvrez Vierges et Toreros (d’ailleurs, cela fait bien huit mois qu’un article est en cours à propos de celui-ci... ^^), quand ce sera possible, l’impression "bouc" et "fourrure sale", c’est bien ça les costus et Animalis. Et, rebutant peut-être à lire, c’est beauuuu pourtant ! ;-)
Bonne soirée.
Opium

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Yohan Cervi (Newyorker)

par Yohan Cervi (Newyorker), le 29 mai 2013 à 23:05

Merci Opium pour cette superbe critique. Tout y est et tu m’as donné envie de me replonger dans cette bombe à retardement. J’ai longtemps eu du mal à supporter Parfum de Peau. Pour moi c’était trop et il me rappelait un voyage en Inde qui m’avait beaucoup marqué. Parfum de Peau m’évoque en effet toujours l’odeur du Pan Masala, ce mélange traditionnel de graines, d’épices et d’aromates consommé en Inde en fin de repas, mais aussi le sale, le cul et le brûlé. C’est un parfum fluorescent, incandescent, qui est sur le point d’exploser, car trop plein et trop chaud, et parce que finalement ça ne peut pas durer. Maintenant je l’ai apprivoisé, mais un peu comme on apprivoise un fauve qui ne peut être totalement dompté, qui reste dangereux et imprévisible et dont il faut se méfier car tout peut rapidement basculer.

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par Opium, le 30 mai 2013 à 12:29

Bonjour Newyorker.

 

Merci pour ton très gentil message à propos de cette "bombe à retardement" !
Il est normal d’avoir (eu) du mal à le supporter tant Parfum de Peau est trop tout.
"Pan Masala, mais aussi le sale, le cul et le brûlé", c’est exactement ça. Et, ça fait beaucoup pour un seul homme ou une seule femme ! ;-)
Je suis content que tu aies tenté de dompter ce fauve "incandescent, fluorescent", finalement plus imprévisible qu’un certain MKK (dans son état actuel tout au moins). Lui, il se laisse mieux dresser... ;-)
Attention aux coups de griffe ou de gueule ! ^^

 

A très vite.
Excellente journée.
Opium

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xxerus

par xxerus, le 29 mai 2013 à 23:00

Bonjour à tous les Auperfumistes !

Je suis de retour après plus d’un an, même si je n’ai cessé de vous lire, et je suis ravi de vous retrouver. Il faut dire que ma formation au Grasse Institute of Perfumery m’a pris énormément de mon temps et ce n’est pas fini !... J’ai adoré vous lire et n’ai cessé de me connecter sur mon site favori pour découvrir vos derniers commentaires sur les parfums qui vous ont marqués (ou pas). Aujourd’hui, je prends quelques instants pour réagir à ce fameux "Parfum de peau" qui m’a beaucoup intrigué et que je viens de commander sur internet (lire le topic sur "le bonheur au bout du clavier"). En tout cas, merci à Opium et à Moujik de nous donner envie de découvrir des œuvres du passé dont on oublierait presque l’existence !
Je vous donnerais mon impression sur ce chypré costaud dès que je l’aurais reçu bien évidemment...
A tout hasard, connaitriez-vous d’autres chyprés Powerhouse portables par un homme (unisexes en fait) ?

A très bientôt,
Xxerus

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par Jeanne Doré, le 30 mai 2013 à 10:22

Welcome back Xxerus ! Avez vous déjà essayé le plus évident : Aromatics Elixir ? ou Cabochard ? Sinon, dans la série d’Opium des Chypres "virils", le Sherrer, assez unisexe, ou l’Eau du Soir ? Et même s’il est très floral, moi je recommanderais aussi Diva...
A bientôt !

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par Opium, le 30 mai 2013 à 12:40

Salut Xxerus.

 

Encore bon retour sur auparfum ! ;-)
Cool pour le GIF, je te souhaite que tout se passe bien par la suite... ;-)

 

A propos de "chypres virils", "un peu machos" et "c*uillus", je ne peux que plussoyer à toutes les propositions de Jeanne très vigoureusement : Aromatics Elixir, Cabochard et son cuir, Eau du Soir et sa verdeur, Jean-Louis Scherrer qui est totalement "tous-les-genres", et le pote de Cabochard déjà cité Bandit, encore plus "in-your-face", le plus de tous je crois bien, pas subtil, rentre-dedans, percutant, radical et efficace avec son cuir vert "multi-gifles" ; et même Diva qui, finalement, passe plutôt bien je crois sur moi et est excellent sur Newyorker.
Je rajouterai, enfin, Miss Dior "La Seule, L’Unique", qui, par absence du fondu moussu, se fait vert poivré animalisé plus cinglant, très masculin, très "Mister Dior" au final dans son format actuel...
Private Collection, le vert des 70’s, pas la collection exclusive de Estée Lauder, pourrait te plaire aussi avec sa gifle de galbanum. ;-)

 

Voilà donc quelques conseils de plus.
Ravi de te retrouver ici. Au plaisir de te lire très vite.
Opium

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par Jicky, le 30 mai 2013 à 13:38

C’est tellement cool pour le GIP (pas gif Opium rhoooo les jeunes de nos jours...)

Tu auras sûrement plein de choses à raconter c’est trop cool :D !

 

Bon, sinon j’ai rien à rajouter sur les powerhouse ^^

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par Patrice, le 30 mai 2013 à 13:49

Alamut, Diva, Scherre 2, Opium, Ysatis... et je rajouterais peut être Poison !

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par xxerus, le 3 juin 2013 à 16:48

Merci pour ces suggestions Patrice, mais Scherrer 2, Ysatis et Poison ne sont-elles pas un tantinet très florales ?? ^^

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par xxerus, le 3 juin 2013 à 16:44

Bonjour Jeanne, Opium et Jicky,
merci pour vos nombreuses suggestions. Je me suis donc rendu en parfumerie pour tester ces pépites, et je dois dire que je suis reparti avec... Aromatic Elixir et Cabochard  !
J’ai adoré le côté rentre dedans d’AE avec son accord rose patchouli mousse qui est très bien développé dans sa version "parfum". Une vraie bombe olfactive d’autant plus, comme vous le savez, je n’ai jamais la main légère, lol ! La première heure suffit à remplir une pièce de 30 m² au bas mot !! Après, cela se calme bien sûr, mais c’est vrai qu’AE est loin d’être un parfum discret, et c’est tant mieux en ce qui me concerne...
Cabochard quant à lui m’a séduit par sa jolie envolée de notes vertes, de la jacinthe et du galbanum je dirais, mais je suis un peu déçu par sa tenue et son sillage que je qualifierais de discret au bout d’une heure. La prochaine fois, je lui préférerais sans doute Bandit qui est tout de même plus "coriace".
J’ai également essayé Scherrer, et tu as raison Opium, ce parfum est un peu "tous les genres"  : envolée verte puis accord chypré traditionnel ; je lui ai donc préféré AE que je qualifierais de plus engagé dans sa construction olfactive. Ceci dit, cela reste un fort joli parfum.
Quant à Miss Dior, Diva et Eau du Soir, ils se sont révélés très (trop) floraux pour moi.
J’attends avec impatience de recevoir Parfum de Peau par la poste, ce chypré-encens bestial dont je ne manquerais pas de publier critique sur cette page.
Je suis ravi de vous revoir sur AuParfum !

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par Opium, le 4 juin 2013 à 22:26

Bonsoir Xxerus.

 

Avec plaisir pour les conseils afin de trouver "pépites" et "perles" ! ;-)
Cabochard et Aromatics Elixir sont d’excellents choix !
Mais, il est vrai que le premier, surtout, est devenu plus "flotteux", d’où sa moindre tenue. Auparavant, après une heure, il s’effaçait à peine, mais s’arrondissait juste ce qu’il faut. Il reste malgré tout assez beau, lui, sa verdeur et son cuir moins "coriaces" que Bandit ! "Coriace", c’est exactement cela !
Et, Aromatics Elixir est, lui, effectivement "plus engagé" que Jean-Louis Scherrer ou même 1000.
Un truc me faisait me dire que Eau du Soir et Diva avec toutes leurs notes florales pouvaient ne pas plaire au final. En revanche, je dois avouer que dans son état actuel "MisTER Dior" me semble bien assez pourvu dans l’entre-jambes comme ça. L’opération de "changement de sexe" est, au final, plutôt réussi pour ce chypre vert animal ci, qui était fait pour les dames, et est devenu un boisé aromatique animalisé qui sied plutôt bien aux messieurs.
Xxerus, tes adjectifs sont excellents et hyper pertinents.
Content de retrouver un acolyte qui sait ne jamais avoir la main légère... ^^

 

A très vite pour la suite à propos de Parfum de Peau.
Nous sommes ravis également de te retrouver sur AuParfum ! ;-))
Opium

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par xxerus, le 5 juin 2013 à 14:20

Bonjour Opium,
je viens de voir sur plusieurs sites qu’Azurée d’Estée Lauder dans sa (re)formulation actuelle s’apparenterait au plus proche de la version vintage de Cabochard (good news !). C’est à dire plus tenace, plus verte et cuiré que ne l’est actuellement Cabochard.
Quelqu’un aurait t il des infos à ce sujet ? Dau ? (grand amateur devant l’éternel des parfums Estée Lauder...)
Xxerus

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par dau, le 5 juin 2013 à 14:58

Oui, la version actuelle est jolie et fait un bon compromis entre un Cabochard vintage et Bandit. Plus raide que Cabochard, plus culotté sans être aussi "dur" que peut l’être bandit. (La question tombe bien, on vient de m’offrir un flacon il y a peu !) Assez sec en dépit d’un départ limette et des aldéhydes, il vire au beau cuir chypré assez sombre. J’avais aimé mon Cabochard vintage mais je ne le regrette pas, je crois que je préfère Azurée...

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par xxerus, le 5 juin 2013 à 15:03

Merci Dau pour ta réponse ! Je crois connaitre d’ores et déjà mon prochain achat, lol !

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par dau, le 5 juin 2013 à 15:26

En plus, pour peu qu’on se le fasse ramener des USA, il n’est vraiment pas vendu très cher. Donc... OUI, c’est un bon plan !

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par moujik4, le 4 juin 2013 à 22:26

Quel plaisir en effet de retrouver Xxerus ! :-))
J’adhére complètement à toutes les suggestions faites en matière de chyprés "virils" lol. Je mettrai pour ma part en n°1 Miss Dior ou plutôt "mister" comme dit Opium je crois. Il est sublime. En n°2 je mettrai Aromatics Elixir, puis Scherrer 1.
En revanche personne n’a encore cité Mitsouko et aussi Givenchy III,très sensuel et animal, limite sale en note de fond, que j’aime énormément aussi.

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par xxerus, le 5 juin 2013 à 09:50

Hello Moujik !
C’est vrai que personne n’a cité Mitsouko et Givenchy III, 2 parfums résolument cultes.
Pour ma part j’ai beaucoup de mal avec la note de pêche que Mitsouko propose : elle m’écœure très rapidement. Mais je crois que j’y suis particulièrement sensible car j’ai le même problème avec Trésor de Lancôme ( accord rose/pêche en coeur).
Givenchy III : il faudra que j’aille le ressentir car il m’a laissé un excellent souvenir ! En espérant bien sûr qu’ils n’aient pas eu la mauvaise idée de le reformuler après un passage au détergent !
...
Concernant les Powerhouses chyprés, je ne saurais trop te recommander Rose d’Homme des parfums de Rosine : sillage monstre, tenue irréprochable, tout y est. La rose y est traitée de façon très boisée, un boisé particulièrement sec et aride qui repose sur un lit de cuir souple. Cela fait des années que je le porte et je ne m’en lasse pas !
A bientôt,

Xxerus

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par Opium, le 7 juin 2013 à 22:30

Bonsoir Moujik4 et Xxerus.

 

Oui, le "Mister Dior" est bien de moi tant ce parfum me semble "viril" dans son état de forme actuel. C’est qu’on l’a soumis à un rythme d’entraînement de marathonien qui en a fait un athlète des reformulations ! ^^ #dommage
Mais, de ce fait, il acquiert des avantages, ce "Mister Dior", de verdeur poivrée et boisée franche qui peuvent lui donner certains atouts pour qui aime les choses un peu plus nettes et moins poudrées.
Mais, "l’ancien Miss Dior" reste inégalable. <3

 

Du fait de sa pêche en overdose, je n’aurais pas pensé à proposer Mitsouko qui vaut malgré tout qu’on le redécouvre aujourd’hui, avec sa nouvelle orchestration plus "légitime" et animale comme on en a parlé ailleurs sur auparfum. ;-)
En revanche, Givenchy III mérite un détour, et ce, malgré son "passage au détergent rincé"... Moins fondu, moins net, il vaut quand même mieux qu’à peu près tout ce qui apparaît aujourd’hui...

 

Rose d’Homme est une rose qui a parfaitement été décrite par Xxerus. Avis aux amatrices et amateurs de Gentleman de Givenchy et d’Aromatics Elixir. Plus franchement rosé que le premier qui est assez géranium pour conserver une aura de masculinité, mais moins poudré et "dame" que le second pour se faire plus boisé et masculin, il vaut le "coup de nez".

 

Vive les "chyprés virils" ! (Merci à Jeanne pour sa trouvaille dans le titre !) Jean-Louis Scherrer, Aromatics Elixir et "Mister Dior" sont absolument à (re-)découvrir ! ;-)
A bientôt à vous deux.
Bon week-end.
Opium

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Opium

par Opium, le 29 mai 2013 à 22:16

Bonsoir Dau.

 

Merci beaucoup pour ton intervention.
Il est vrai que les années 80 ont été les années des « hurleurs »… Et, Parfum de Peau, lui, était et reste, malgré le « cycle de lavage en machine », un sacré gueulard. Un peu au même titre que Knowing, effectivement, mais aussi Diva, une autre diva/princesse/femme d’affaires en tailleur graphique à épaulettes dont la discrétion et la subtilité ne sont pas vraiment les atouts majeurs les plus apparents… ^^

 

Mais, outre la puissance de ce parfum, habitude assez familière de son époque de création, en dehors également d’une certaine animalité qui était, elle aussi, fréquente à ce moment-là, Parfum de Peau se distinguait par encore autre chose… Sa puissance animale indomptée justement, qui assumait pleinement son absence totale de finesse ou de raffinement. Tout en restant, entendons-nous bien, un parfum parfaitement exécuté.
Il m’arrivait de me dire que Parfum de Peau « puait », sentait « mauvais », tout en sentant paradoxalement « bon » car sentant autre chose que ce que je connaissais…
Je n’ai retrouvé cette sensation qu’avec l’Absolue pour le Soir de Francis Kurkdjian et avec Alamut de Lorenzo Villoresi, autres roses encrassées par baumes, miel et bien plus encore qui balancent une bonne douzaine de claques "in ze tronche"…
Un rêve pour certain(e)s, un cauchemar pour d’autres. ^^

 

Ton évocation de la comparaison entre l’insupportation, la pénibilité que l’on pouvait ressentir dans les années 80 face à ces « criards braillards » et celle qui semble être infligée par les bombes à calories glucosées à certain(e)s est tout à fait juste.
Aurais-je été insupporté, un peu plus âgé, par la vitupérance pas vraiment raffinée des parfums qui « cognaient » comme je peux l’être aujourd’hui par les caramels mous, durs, secs ou crémeux actuels ? Un truc me dit que non, car, eux, étaient quand même un poil plus complexes, voire carrément bien plus ! ;-)
Bref.

 

Bonne soirée.
Opium

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par moujik4, le 28 mai 2013 à 18:12

Zut je pensais être encore le premier à donner mon avis..
Je le dis d’emblée j’adore ce parfum que j’ai bien sûr dans ma collection et que je porte de temps à autres. Bravo encore Opium mais c’est toujours un régal de lire des articles.
Ce parfum de peau est certes daté au carbone 14 " 80’s" mais je ne le trouve pas démodé pour autant, au contraire même. Je ressens comme Opium ce côté brûlant et brutal, ce qui fait qu’il ne va pas à tout le monde. Homme ou femme, faut quand même en avoir lol !
Il se situe effectivement dans la lignée des Knowing, Sinan, Rose de nuit, La Perla, que Luca Turin appelle les "roses fluorescentes", des chyprés "costauds" que j’aime beaucoup aussi.

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par Opium, le 29 mai 2013 à 22:42

Bonsoir Moujik4.

 

Merci pour tes compliments, je suis content que cet article "te parle" alors que tu connais bien Parfum de Peau que tu "adores". Merci aussi pour le "régal" que tu prends à lire ces articles. ;-)
Effectivement, ce parfum est "certes daté au carbone 14 " 80’s" ", mais, moi non plus je ne le trouve pas si daté après tout. D’autres, plus récents et en niche, me semblent lui faire plus qu’un simple clin d’œil : Absolue pour le Soir et surtout Alamut pour ne citer qu’eux, dont je parle un peu avant.
Effectivement, homme ou femme peu importe, la question est de savoir si l’on peut le (sup)porter... ;-)
J’adore les "chyprés costauds" et les "roses fluorescentes" citées par Luca Turin. Rose de Nuit => <3

 

A bientôt.
Opium

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dau

par dau, le 28 mai 2013 à 08:01

Pour l’avoir connu à sa sortie, privilège de l’âge, je ne le trouve pas si culotté que ça. Il se place dans un contexte qui était aux "hurleurs" et faisait un peu fi du bon goût. Je lui trouvait beaucoup de lien avec certains parfums US tout aussi imposants comme Knowing, Aromatics Elixir, par exemple. Des parfums que j’adorais. ça collait parfaitement avec la mode Power dressing de cette époque très épaulée. J’aimais assez ce genre, mais je me dit que ça devait être particulièrement pénible pour les amateurs de délicatesse. Autant que les overdoses de sucre peuvent l’être pour certains d’entre nous aujourd’hui.

 

D’ailleurs, le retrouvant sur une amie dans les années ’90, je l’ai trouvé terriblement daté, too much. Et franchement pénible à supporter. D’ailleurs, elle l’a quitté pour Angel. (Pas exactement un sage dans son époque terriblement insipide par comparaison avec les ’80)

 

Et aujourd’hui, mis à part une petite nostalgie, je le trouve surtout clinquant, comme un bijou de fantaisie qu’on a aimé mais qu’on ne portera plus parce qu’il a fait son temps, quelque chose à laisser traîner au fond d’un tiroir, sans valeur mais dans lequel on s’est aimé jadis.

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par ERIC, le 29 mai 2013 à 17:32

Bonjour à tous,
Encore un bel article, Opium, merci d’éveiller notre curiosité.
Ayant eu 20 ans en 1986, je me devais d’aller tester ce parfum. Hier mardi s’étalaient donc sur mon bureau une rangée de mouillettes après mon passage dans ma partmerie-testing préférée (j’ai nommé parfumeria Rosita à La Jonquera en Espagne). Au moment de partir. je découvre dans un coin la colonne presque salomonique de ce Montana. Je vaporise (je recule un peu sous le choc quand même), je range les mouillettes, je reprends la route, je dispose les choses, je sens et ressens, la nuit passe, je r-belote le test des mouillettes ce matin.
Elles sont 6 à essayer de crier à qui la plus forte pour avoir ma préfèrence, mais leurs classes sociales aux antipodes les unes des autres rendent leur alignement improbable, elles se cotoyent et se dédaignent. Le chypre de L’Eau du soir de Sisley tente de se faire entendre, parce que quand même, noblesse oblige. La violette d’Insolence de Guerlain a une forte personnalité et ne s’en laisse pas compter, elle a de la voix la jeunette ! Body Kouros ne moufte pas et recule d’un pas, Héliotrope d’Etro baisse les yeux dans son lait chaud parfumé d’amande, Coco noir se demande ce qu’elle fait là et fait tapisserie. Une voix, un corps, une gueule domine outrageusement les autres : Parfum de Peau de Montana prend tout l’espace olfactif autour de mon bureau.
Je renonce à le décortiquer, je ne sais pas faire. Je recherche plutôt ce qu’il m’évoque, façon de procéder plus efficace à mon petit niveau. L’image se précise et s’impose, je la tiens presque. Ce sont des toilettes d’autoroute. Non pas celles des stations services, mais celles des aires sans aucun services. Elles ne sont que rarement néttoyées, mais quand elles le sont, elles le sont ! Et là, avec ce parfum, je viens de faire une pause dans un de ces urinoirs. Certes, dans les coins, un second passage serait nécessaire. Les gros blocs de naphtaline jetés dans les céramiques et le détergent puissant qui impregent les murs et le sol n’ont pas éliminé tout à fait ce qui s’est incrusté depuis des lustres et des passages. ce n’est pas fortement désagréable, on s’attendait à pire en y entrant. De même, et Opium l’a très bien dit, ce parfum n’est pas désagréable, ça sent un peu le sale, mais c’est attirant. Des fleurs, oui mais lesquelles ? Je sais, celles qui sont grosses et ne sentent pas bon : gerberas, petits soucis oranges, grosses marguerites, oeillets d’Inde (ceux oranges dont le Rajasthan fait des colliers d’offrande). Ces fleurs attirent la vue mais repoussent le nez (d’ailleurs l’industrie chimique en tire des insecticides ).
Voilà, 24 heurs après pulvérisation, l’image naphtalinée et détergentée à outrance de toilettes d’autoroute dans lesquelles le personnel de service, à peine parti et qui vient jute de les laver à grand eau, a déposé un grand bouquet de marguerites fades et ecoeurantes sur le marbre humide, cette image olfactive s’est imposée à moi et a perdurée (et perdure encore). Que cette senteur ait pu plaire alors, aucun doute. Elle m’aurait plu également à l’époque. D’ailleurs je lui trouve une certaine ressemblance avec le Ted lapidus pour homme ( flacon gris clair strié sur les côtés et gros bouchon noir daté de 1987, contemporain quoi) que j’ai porté. C’est une époque, celle de l’âge que je n’ai plus. Je ne porterai pas ce parfum, mais je comprends Ô combien ! qu’il puisse avoir plu et plaire encore. Je mets 2 étoiles toutefois pour l’originalité datée et nostalgique, pour la puissance et la tenue. Selon moi, il est parfaitement androgyne comme ces années.
Ces propos n’engagent que moi, j’ai pris un réel plaisir à découvrir ce parfum.
Très cordialement.
ERic

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par ERIC, le 29 mai 2013 à 17:46

Zut, ai cliqué trop vite. Corrections des fautes d’orthographe :
parfumerie pour partmerie
re-belote pour r-belote
nettoyées pour néttoyées
a perduré pour a perdurée. Plus celles qui m’ont échapées. Sorry.

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par Opium, le 29 mai 2013 à 22:26

Bonsoir Eric.

 

Merci pour vos compliments. ;-)
Les fautes, on s’en "cogne"... ;-) (Surtout étant donné la longueur de votre belle intervention !) ^^
Merci aussi pour votre retour à propos de vos impressions.
Bon, bah, déjà, je suis content que les images évoquées par vous rejoignent bien cet univers du sale et du propre.
Je n’aurais pas forcément pensé aux latrines et aux toilettes, quand bien même le désinfectant aurait-été utilisé à foison. Pour autant, votre image est très parlante, imagée et... juste !
Pas vraiment étonnant que le détonant Parfum de Peau "la leur fasse (la peau)" aux Eau du Soir, Héliotrope, Body Kouros, Coco Noir et même Insolence qui la ramène moins avec sa violette "frappa-dingue techno-stroboscopique" ! Ah, la "magie" des années 80... *soupire*
Pourtant, même si ces parfums ne sont pas tous des "tanks", ce ne sont pas non plus des petites choses chétives et rabougries... Pourtant, ils la ramènent moins ou peu... ^^

 

Merci beaucoup pour vos propos "qui n’engagent que vous" mais dans lesquels certain(e)s auront pu se reconnaître et que beaucoup ont dû prendre du plaisir à lire (dont moi clairement, me suis régalé !). ;-)
Bonne soirée dans le sud ! Merci d’entretenir un lien parfumé avec nous là où il devrait (en théorie) faire un peu plus beau qu’ici (à Paris pour moi) !
A bientôt.
Opium

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par ERIC, le 29 mai 2013 à 22:58

Bonsoir Opium,

Un temps meilleur dans le sud ? Vous blaguez ! Cette après midi sur Gerona près de Barcelona pluie intense, grêle et 13 degrés. Pas de plage, pas de short. Ninfeo mio, Eau de narcisse bleu restent dans les placards et les pulls se reparfument.
J’ai toujours sous le nez ma mouillette de ce Parfum de peau. Elle n’a que très peu baissé la garde depuis hier soir et je prends au final du plaisir à la respirer. Comme vous l’avez dit, il ya des choses plus insupportables et moins portables. Et puis surtout, mais ce n’est pas la première fois que des bloggers évoquent le lien entre parfums et famille, savoir que ce parfum plaît à Patrice, qu’il a du plaisir à le porter, parce que c’était sa maman qui...introduit une notion subjective affective qui va au delà des analyses pipi caca que j’ai pu faire. C’est tant mieux et c’est bien mieux ainsi.
En tout cas, merci pour cet échange riche à plusieurs voix autour d’une odeur.
Très cordialement
ERic

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par Opium, le 30 mai 2013 à 00:02

Bonsoir à nouveau Eric.
Juste un rapide mot pour vous dire que, à Paris, ce n’est pas mieux (du tout)...
Et, à propos de Parfum de Peau, merci pour cette belle idée qui est que l’histoire d’autres puisse transmuter le difficile en beau et plus accessible. C’est touchant et charmant. ;-)
Merci encore grandement à vous qui participez à ces échanges enrichissants ! ;-)
Gardez avec vous nos parfums d’hiver et gardez encore un peu rangés les parfums de printemps et d’été. Pourvu que Ninfeo Mio ait l’occasion de s’épanouir un peu... ^^
Bonne soirée/nuit.
Opium

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par Opium, le 30 mai 2013 à 00:13

Bonsoir encore à nouveau Eric.
Vous me rassurez un peu (même si c’est moche de se sentir mieux car d’autres ont les mêmes mésaventures que soi... ^^), il ne fait pas meilleur ici à Paris. Nous connaissons les joies des averses estivales, en mai ! et alors que nous peinons à atteindre les 13 degrés...
[Moment Météo du Jour OFF]
L’idée que Parfum de Peau se fasse moins imbitable par l’histoire que d’autres ont vécu avec lui, histoire qui vous le rend plus accessible, et le transmute en quelque sorte, est jolie et touchante.
Gardez auprès de vous encore un peu nos parfums opulents d’hiver et gardez rangés les parfums printaniers et estivaux encore un peu également. Pourvu que l’on ait l’occasion, les prochaines semaines, de profiter de la beauté de Ninfeo Mio et de ses jardins... *touche de l’oeillet*
Merci à vous pour vos partages et votre générosité qui participent des échanges intéressants, utiles et émouvants ici sur auparfum. ;-)
Bonne soirée/nuit.
Opium

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par Opium, le 30 mai 2013 à 00:14

Oups encore !
Ma connexion a buggé. Deux fois valent mieux qu’une paraît-il... ^^
Les signes sont là, il est tant d’aller au dodo...
Bonne nuit à tou(te)s !
Opium

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par ERIC, le 3 juin 2013 à 18:17

Bonsoir à tous,
Pris par la curiosité de la maison Montana, j’ai fait il y a 4 jours une demande (improbable) d’échantillons. Aucune réponse mail mais ce matin ma boite aux lettres me révèlait une enveloppe avec 5 échantillons : Parfum de peau (que je n’avais pas demandé}

), Black édition, Graphite, Montana.Parfum de femme. Sympas chez Montana ! . J’ai commandé et payé des échantillons chez Villoresi, dont le fameux Alamut dont parle Opium pour comparer. Des tests donc en perspective.
Très cordialement
Eric

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par Opium, le 4 juin 2013 à 22:15

Bonsoir Eric.

 

Montana : Voici une marque qui assure assez parfaitement son service après-vente. C’est bien, ça change de tant d’autres...
Ces parfums que vous citez, Black Edition, Graphite, Montana et Parfum de Femme me disent vaguement quelque chose sans pour autant que je mette le doigt ou le nez sur ce dont il s’agit plus précisément.
Bonnes découvertes de tous ceux-ci ainsi que de Alamut avec lequel vous pourrez comparer Parfum de Peau.
N’hésitez pas à venir nous raconter si vous avez vu à nouveau la "bête" ou non... ;-)

 

Bons tests !
A très bientôt.
Opium

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par ERIC, le 10 novembre 2013 à 15:49

Bonjour,
J’ai été absent depuis quelques mois mais pas en tant que lecteur du site bien entendu. Je poste ici une réponse concernant Alamut et plus largement quelques parfums de la marque florentine Villoresi. Opium avait aiguisé ma curiosité, j’ai commandé des échantillons, et le temps de les porter, de laisser paser les chaleurs d’été...Bref, voici quelques impressions à mon petit niveau. Loin de moi l’analyse complète, juste pour donner envie à quelques experts d’aller plus loin après moi. Allez ! Je les classe :

Les ceux-qui-sont-à-part :

Teint de neige. Je crois que Jicky avait déjà posté quelque chose sur lui quelque part. Un parfum blanc, d’hiver et de froid, poudré à souhait, d’une grande douceur. La chaleur pourrait le faire devenir écoeurant. Notes d’amandes, d’héliotrope, de vanille pour un aspect crèmeux et cosmétique...Crème Nivea, j’ai plongé mon nez dans ta grosse boite bleue.

Alamut : ouf ! Je ne me risquerai pas à prendre position. C’est du lourd ! Masculin ? Mais oui, on peut. Des fleurs sans doute, rose, ylang, jasmin... Mais toutes déjà un peu fanées. L’’eau du vase n’est plus très claire. Une évolution clairement pour moi plus sucrée et moins sale que Parfum de peau, plus agréable. Si pour parfum de peau on respire (avec bonheur) le grand container de l’entrée du cimetière où les fleurs très abimées ont été jetées il y a bien des jours, pour Alamut, on a nettoyé les tombes il y a une heure à peine et les fleurs sont encore respirables. J’aime bien.

Les grandes déceptions :

Sandalo : un santal bien décevant. Des notes de citron, de vagues bois, mais de santal....je ne l’ai pas vu.

Uomo  : pour un grand timide alors. Un départ citron et poivre fort, feuilles de laurier. Et tout s’efface très vite au bout d’une heure.

Theseus : Pour moi c’est une fougère, un peu vieillote. Agrumes, lavande et muscade. Certes, elle fait propre, mais un peu vieux beau. Pas indispensable.

Yerbamate : ressemble un peu à Theseus mais un poil au dessus. Un départ vif d’agrumes, d’herbe verte, de feuilles de laurier et de mate, de lavande. Plus tard des épices, clous de girofle et muscade.

Uomo, Theseus, Sandalo et Yerbamate ont en commun une odeur de pomme de terre fraiche coupée et une utilisation des épices qui me semble caractéristique de la marque. Du coup, ils ne m’ont pas marqué plus que cela.

Mes préférés :

Dilmun : une fleur d’oranger. Un départ qui peut rappeller le Locabiotal de Séville à l’aube à ses débuts. Pas alimentaire pour un sou. Puis au fil des heures, la chose s’adoucit, se jasminise (?) clairement et la vanille s’installe. Joli.

Spezie : on pourrait se croire aux premières notes à Noël, orange et canelle. Grosse erreur, on s’aperçoit vite qu’il n’y a dans ce parfum aucune douceur. Ce ne sont que des épices fortes et sèches : cardamone, muscade, poivre, feuilles de laurier, sauge...un vrai bouquet garni pour une marinade, un coup de fouet aromatique qui m’a bien séduit.

Patchouli : moi qui ne suis pas trop fan de cette note, j’ai mis un genou à terre. Un beau patchouli sans déguisement, mais sec. Voyons, comment expliquer la chose ? Imaginons le placard d’une veille maison fermée depuis des mois, on l’ouvre, humidité et odeur de moisi au rendez-vous. Après deux semaines d’habitation et de ventilation au mistral ou à la tramontane, on ouvre à nouveau le placard : pas de notes rêches, terreuses, humides, mais une délicieuse odeur de renfermé, propre et sèche. C’est possible ça pour un patchouli ?

Bon, voilà voilou, c’est un peu lapidaire comme analyse mais je suis certain qu’il y aura des compléments de votre part à tous.

Très cordialement
Eric

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par Farnesiano, le 10 novembre 2013 à 18:21

Et des compliments ! ;-) Merci d’avoir dressé pour nous cette longue liste détaillée. Cette semaine, j’irai dès que possible à la recherche de ce patchouli, étant un grand fan de cette note que l’on peut décliner à l’infini.

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par ERIC, le 11 novembre 2013 à 15:49

Bonjour Farnesiano,

Il n’y a que trois lettres à faire entre le e et le i. Merci pour ces 3 pas donc.
Vous pouvez commander sur le site de la marque des échantillons pour tester, mais si vous êtes parisien (ce qui n’est pas mon cas)...Tenez-nous au courant donc sur ce patchouli sec et aérien. À bientôt.
Cordialement
ERic

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par ERIC, le 4 juin 2013 à 22:31

Bonsoir Opium,
La chose sera faite. Je tenterai une description des échantillons de Montana et d’Alamut.
Très cordialement
ERic

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par xxerus, le 6 juin 2013 à 14:32

Bonjour Eric,
...
en tout cas, bravo pour le service clientèle des parfums Montana ! Moi aussi le leur ai demandé des échantillons et bien deux jours après je les recevais dans ma boite au lettre.
J’ai donc reçu :
Graphite  : ce qui m’a frappé tout de suite c’est la ressemblance évidente avec Carbone de Balmain avec la même structure boisée (cèdre du Texas à fond sur fond cuiré et vanillé poudrée).
Très agréable. Pour comparer les deux, il me semble que Graphite est plus diffusif la première heure mais aurait une tenue un peu moindre. Difficile cependant de faire un test comparatif lorsque l’on n’a plus Carbone dans sa garde robe et que l’on teste un tout petit échantillon !
...
Montana Black edition : au premier sniff, on reconnait de suite la signature de Montana Rouge : parfait. Mais plus en détail, Montana Black me semble plus fruité, plus rond et moins aldéhydé, moins piquant que Montana Rouge. Peut être ont ils voulu rajeunir ce Rouge typique des années 80. En ce qui me concerne, question de gout bien évidemment, je préfère en rester à l’original qui à mon sens est plus "gueulard" (coucouuuu c’est moaaaa, je suis làààà !)
Mais bon, là encore, je n’ai plus Rouge dans ma garde robe et je n’ai testé Black que sur 2 cm²...
...
Et toi, qu’en penses tu ?
Xxerus

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par Patrice, le 6 juin 2013 à 17:13

Salut Xxerus !
Oui, je crois que j’en parlais je sais plus où sur auparfum, quand moi aussi j’ai découvert Graphite. Il ressemble trait pour trait (dans la construction et la famille olfactive) à Carbone, mais aussi...à Autoportrait d’Olfactive Studio.
Le point commun entre les 3 à part ça ?
Le parfumeur, évidemment ! En l’occurrence, UNE parfumeur : Nathalie Lorson.
 
En fait, quand j’ai découvert Carbone de Balmain, j’ai tout de suite fait le rapprochement avec Autoportrait. J’en ai fait part à Jicky et Opium. Je crois même que ce dernier l’a acheté. Sauf que Carbone est plus piquant, au sens propre comme au sens figuré, genre aiguille de pin, résine, mais aussi "boikipik", comme beaucoup de masculins aujourd’hui. Ca coûte pas cher et ça sent fort, alors on en met beaucoup. Au final ----> ça sent pas cher ! CQFD
 
En fait, dans Autoportrait, Nathalie Lorson a poussé encore plus loin son travail sur cet accord, en se faisant plaisir avec de belles matières. Le poivre, le cèdre et l’encens de qualité ont pris la place des bois synthétiques.
 
Puis un jour (il n’y a pas très longtemps) en me promenant chez Nocibé, j’ai vu un flacon de Graphite. Sans même le tester, je me suis dit "tiens, avec un nom pareil, ça serait drôle que ce soit un boisé encens comme Carbone, et qui soit fait par Nathalie Lorson".
Touche. Sprayage. Mouvement d’éventail. Inspiration. *scène de Baldini qui hume Amor et Psyché dans Le Parfum*
Stupeur... Ils se ressemblent bien tous les trois. Encore un boisé sec, poivré et encensé. Boikipik un peu aussi, comme son cousin de chez Balmain, moins naturel et soigné que celui de chez Olfactive Studio. Est ce que la parfumerie serait-elle devenue aussi prévisible ?
En arrivant à la maison, petit tour sur Osmoz et l’Olfathèque pour découvrir que Graphite est de... Nathalie Lorson.
Voilà. C’était trop facile !
 
Mais cette anecdote m’a beaucoup fait rire.
Donc oui, les trois sont une variation autour du même thème, mais avec quelques subtilités plus ou moins évidentes. Heureusement, direz-vous !

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par xxerus, le 6 juin 2013 à 17:37

Boikipik, lol !
Merci pour ces précisions Patrice ; heureusement que j’apprécie le travail de Nathalie Lorson, mais là, c’est quand même limite du "foutage de gueule". Qu’elle décline un thème c’est une chose acceptable (le grand Ellena le fait bien et même parfois très bien), mais qu’elle propose 3 parfums aussi proches, franchement, les bras m’en tombent...
Allez, on l’aime bien, on lui en veut pas trop.
"C’est bon pour cette fois Nathalie, mais ne recommence plus... vilaine !!" ^^

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par ERIC, le 6 juin 2013 à 21:06

Bonjour Xxerus,
Promis juré, je vais tester ces Montana. Pas encore fait et je vais tenter de dire correctement mon humble avis. Ai reçu aussi les échantillons (3 jours après commande ) de la maison italienne Villoresi. Du sniffage donc en attente. Á bientôt.
Très cordialement
ERic

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par Opium, le 7 juin 2013 à 23:41

Bonsoir XXerus, Patrice et Eric.

 

Donc, ce que j’avais nommé la "Trilogie des boisés contemplatifs mélancoliques" serait en fait une "Tétralogie" incluant Graphite. Pù#@8$, j’ai raté un épisode !
Même si avec ses bois-qui-piquent, il a l’air moins intéressant qu’Autoportrait, comme j’aime bien Carbone pour l’état d’âme dans lequel il met mon esprit, je pourrais bien apprécier un peu ce Graphite. Tant pis s’il est redondant, même des parfumeurs très renommés ré-utilisent leur signature, Jean-Claude Ellena effectivement, Olivia Giacobetti également. Après tout, n’est-il pas normal qu’après un parfum considéré comme "réussi" on demande à la même personne de faire "quelque chose dans le même genre" ? Et puis, je préfère Nathalie Lorson dans ce genre des boisés poussiéreux secs mélancoliques à (in)Fame... ^^

 

Merci pour ces échanges.
Bonne soirée.
Opium

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par ERIC, le 13 juin 2013 à 23:19

Bonsoir Opium et Xxerus,
Il y a quelques jours, je recevais des échantillons de Montana et je m’étais engagé à en donner mon avis. Choses testées, choses dues, voilà ce que j’en ai pensé. Please, soyez indulgents, je suis néophyte, et corrigez moi svp, on est là pour apprendre. J’espère que d’autres contributeurs du blog viendront mettre leur grain de narine dans ce message.
Donc :
- Parfum de peau. Rien à ajouter, on a déjà beaucoup dit sur lui suite au très bel article d’Opium.
- Montana 80 edp. Catalogué comme féminin. Design blanc, gris et doré. Aux premières notes, une fleur blanche (tubéreuse et/ou fleur d’oranger) avec des pointes fraîches d’orange ou de mandarine. En cœur, la fleur d’oranger est plus présente et la fragrance se sucre. Point trop sucré, mais quand même. Au fil des heures, une note noix de coco se fait plus présente, aspect crème solaire retour de plage. Des notes de lait très clairement et un fond boisé assez discret pour le final. Fragrance présente sur poignet et sur vêtements 7 à 8 heures après, donc je dirais tenue bonne à très bonne. Ce parfum m’a fait penser à Fleur de liane de l’AP, mais là où Fleur de liane m’évoquait une fleur blanche recevant une pluie tiède qui l’aurait comme lavée de sa trop capiteuse puissance, ce Montana est une fleur blanche (la/les mêmes ?) recevant une douche sucrée. Bref, à mon sens, moyen, à la limite du trop sucré quand même.
- Parfum de femme. On continue dans le sucre. Là pas d’hésitation, on a sorti la mélasse : pour moi, c’est pomme et caramel. Trop sucré. Un fond vanille et amande qui renforce ce côté dégoulinant. Bref, pas aimé.
- Graphite edt, pour homme. Jus très foncé. Je ne connais pas le Carbone de Balmain dont parle Xxerus. J’y ai vu, dés le premier pschitt un boisé, un santal. Oh, agréable surprise. Mais pas le lait chocolaté de Tam Dao que je possède. Ici, le poivre assèche ce santal, le rend un peu piquant. On est à la limite des bois-qui-piquent. Mais au bout de trois heures, plus rien sur poignet et aucun sillage lors des mouvements de cou etc. Bref, de la couleur, une communication virile, mais que du pipeau. (c’est perso comme ressenti, hein, on est bien d’accord ?)
- On termine par le plus décevant pour moi : Black édition edt. Départ facile de mandarine ou orange avec de la lavande qui fait immédiatement un peu daté. Je sens la fougère arriver. Pas désagréable, mais vraiment du déjà vu, un peu ringard sur les bords, même pour un débutant comme moi. Une petite pétillance comme ces confiserie en forme de bouteille de Coca-Cola recouvertes de sucre salé et piquant ( du pin ?). On s’attend vite à des épices, et en effet, elles arrivent et picotent un peu plus qu’à l’ouverture. Malheureusement, une sensation d’écœurement m’est vite arrivée dans les narines, et là, c’est Boss orange qui me vient au nez et je ne peux plus m’enlever l’odeur de mon cerveau...Une durée très moyenne sur moi. Bref, déçu car fait assez bas de gamme. Bon, j’ai pas accroché, moi.

Conclusion : rien de transcendant sur ces 4 essais, le féminin Montana 80 a eu ma préférence. Et s’il fallait en choisir un, ce serait...Parfum de peau. Comme quoi...

Désolé de la longueur (comment peut-on sauter des lignes ? ). Au plaisir de vous lire à tous.
Très cordialement
ERic

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par Newyorker, le 14 juin 2013 à 00:02

Bonsoir Eric,
Merci pour vos impressions, c’est intéressant, ces parfums étant tellement méconnus. Connaissez vous Just Me de Montana ? C’était un parfum gourmand et original, lancé en 1998 qui a du disparaitre au milieu des années 2000 et qui possédait des notes de gingembre, de cannelle, de poivre et de vanille enrobant un coeur floral solaire et qui sentait...le Coca Cola. C’était amusant mais peu seyant.

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par ERIC, le 14 juin 2013 à 00:08

Bonsoir Newyorker,
Non, je ne le connais pas. J’irai traîner dans ma parfumerie espagnole pour voir s’il y aurait d’autres Montana dans les coins. je ne sais pas pourquoi, mais c’est le genre de marque qui est capable de faire des choses incroyables et éphémères.
Très cordialement
Eric

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par Opium, le 29 mai 2013 à 22:29

Oups !
Re-salut Dau.
L’abus de Parfum de Peau m’a un peu désarçonné probablement, je t’ai répondu, mais pas là où il fallait. Mon commentaire se trouve donc un peu plus haut... ;-)
Bonne soirée encore.
Opium

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Vol de Nuit

par Vol de Nuit, le 28 mai 2013 à 00:46

Un article magnifique, Opium ! Quelle belle ecriture ! Bravo ! 5 etoiles !!! (Même si elles existent pas).

Et quelle belle evocation d’une femme ! A l’heure de la Fete des Meres, je pense a ces mamans dont le parfum pour nous, enfants, est unique.

J’aime quand une personne a un seul parfum qui la definit parfaitement. Bien sur, je comprends la passion de la decouverte, la devotion portee aux parfums enchanteurs que nous decouvrons mais quand une personne, comme une mere, a SON parfum (unique) je trouve cela tres beau, cette fidelite.

C’est ma quete personnelle et même si j’ai déjà approche de grands parfums, je n’ai pas encore trouve MON parfum. Pour l’instant je butine et je collectionne.

J’irai sentir Parfum de peau tres vite.

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par Opium, le 29 mai 2013 à 21:52

Bonsoir Vol de Nuit.

 

Merci pour vos compliments et pour les cinq (CINQ ? ? !!) étoiles. ;-)
Cela étant d’autant plus vrai que j’ai eu quelques difficultés à écrire à propos de ce "parfum de certaines mamans". Je voulais que le billet intrigue, interpelle, mais, en même temps, je voulais que l’impression de décontenancement que j’ai pu avoir et peux encore avoir avec ce parfum, ce sentiment de ne plus savoir exactement où je me trouve quand je le sens, soit sensible. Sans, pour autant, que l’article ne rende le parfum rebutant. S’il intrigue et incite à la découverte, alors, je suis content ! ;-)

 

Il est vrai que "le parfum, le seul, l’unique", d’une même personne est une image attrayante et touchante. Dire ou savoir que c’est "LE parfum DE (maman)..." : c’est beau pour soi quand on l’a trouvé si on le cherche, et pour celles et ceux qui côtoient cette personne qui est "fidèle", la reconnaissant au-delà de sa simple présence physique et matérielle.
Avec Parfum de Peau, si "remarquable" (dans le sens où on le remarque si facilement), je suppose qu’il est et a été facile de "l’avoir dans la peau", imprimé en soi...
Mais, c’que c’est dur quand on est passionné. Ce serait comme de lire le même seul ouvrage ou d’écouter le même seul morceau de musique. ;-)

 

Bonne future découverte à vous. N’hésitez pas à venir nous raconter ce que vous aurez pensé de votre prise de contact avec ce Parfum de Peau...
Bonne soirée.
Opium

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