Auparfum

Maurice Roucel : « La création est un partage »

par Jean-David, le 7 juillet 2011

De retour en France depuis janvier dernier après un épisode américain riche d’enseignements et long de onze années et demie, Maurice Roucel, l’auteur de Dans tes Bras Musc ravageur et Iris Silver Mist, se confie à Auparfum.

Plébiscité par les lecteurs du site, qui lui ont décerné les deux premières places du Scénario Catastrophe consacré au « niches » [1], l’artiste évoque, lors d’une interview téléphonique depuis son bureau de Clichy-la-Garenne, chez Symrise, son parcours atypique, qui l’a mené de la chimie à la composition parfumée. Avec une gouaille toute parisienne, en passant du registre sérieux à la plaisanterie bon enfant, il aborde des sujets aussi variés que le processus créatif, qu’il conçoit comme un échange, les diktats du commerce, les travers d’une époque en manque de repères culturels, mais aussi quelques-unes de ses créations et collaborations majeures.

Auparfum – Maurice Roucel, permettez-moi d’abord de vous féliciter pour ce beau doublé : Dans tes bras et Iris Silver Mist décrochent les deux premières places de notre « scénario » : Dans tes bras, avec près d’une voix sur deux, une véritable consécration ; Iris Silver Mist, que beaucoup considèrent comme le plus bel iris, arrive deuxième ex aequo avec L’Ether de Iunx par Olivia Giacobetti, et devant Dzongkha de l’Artisan par Bertrand Duchaufour. Vous attendiez-vous à un tel engouement chez les passionnés de la blogosphère parfumée ?

Maurice Roucel – Je ne m’y attendais pas du tout ! Il semble s’agir du vote de connaisseurs ; Dans tes bras reste un parfum assez confidentiel en termes de ventes.

J’aurais peut-être été moins surpris par un Musc Ravageur. Vous savez, notre métier est dominé par une loi du marché qui ne privilégie pas la démarche artistique, la créativité.

Comme dans le domaine musical, où l’on enchaîne les « coups » à grands renforts de chanteuses insipides et peu vêtues, de textes idiots et de mélodies ineptes, le marché du parfum multiplie les produits formatés, sans aspérités. Mais cette tendance est générale ; elle existe jusque dans la littérature et le discours politique, où rien ne doit dépasser.

La comparaison avec la création musicale vous semble donc pertinente ?

J’ai toujours pensé que mon métier était semblable à celui du compositeur ou à celui du peintre. Ce sont seulement les matières premières qui diffèrent. Peut-être aussi la variété du matériau, car en parfumerie, nous jouons sur une gamme qui possède des milliers, voire des millions de degrés ! Par ailleurs, la musique est parfois une source d’inspiration pour moi : une musique qui me plaît m’emmène quelque part… tandis que je l’écoute, il n’est pas rare qu’un partie de mon cerveau pense déjà en senteurs.

Vous avez commencé votre carrière comme chimiste chez Chanel en 1973. Pourriez-vous nous dire en quoi votre formation scientifique a influé sur votre travail de créateur de parfums ?

Cela a eu une grosse influence, dans la mesure où cela m’a permis d’entrer dans le monde du parfum ! Plus sérieusement, je dirais qu’il n’est pas indispensable de venir de la chimie pour créer des parfums ; cependant, la parfumerie obéit à des lois physiques : si l’on veut des senteurs qui fusent, qui persistent, qui diffusent, il est nécessaire de s’intéresser aux propriétés chimiques des produits, de savoir comment les senteurs se comportent. J’ai toujours été passionné par la chimie organique.

C’est donc votre expérience de la chimie qui vous a amené, de proche en proche, à vous intéresser aux odeurs ?

Je me suis d’abord intéressé à la physique quantique, puis à la chimie organique et particulièrement à la synthèse. C’était avant mai 68 ; passons sur l’ambiance particulière qui régnait à cette époque, les cheveux longs, etc...
J’ai fait un stage au CNRS où je m’attendais à rencontrer des gens qui auraient la tête dans les étoiles… Ceux que j’y ai vus avaient plutôt la tête en-dessous de la moquette ! J’ai poursuivi mes recherches dans le domaine de la chromatographie en phase gazeuse, la chimie des terpénoïdes et des alcaloïdes. Ce domaine, surtout en parfumerie, en était à ses balbutiements ; il a permis des progrès décisifs dans l’imitation de la nature. Si vous étudiez une rose, vous vous apercevez que cette fleur peut posséder cinq cents matières premières. La chromatographie permet de séparer et d’identifier ces matières premières.

Puis d’imiter la fleur elle-même. C’est donc la technique qui m’a amené à la composition.

Après l’armée, j’ai entendu dire, par l’ami de l’ami d’un ami, que Chanel cherchait un chimiste. J’ai écrit une lettre pour me présenter, et j’ai été reçu par Henri Robert. Il devait avoir soixante-quinze ans. Son intérêt pour la chimie avait quelque chose de visionnaire.

Nous nous sommes immédiatement appréciés, et c’est ainsi que la parfumerie est entrée dans ma vie. Jusque là, mes références olfactives n’étaient pas nombreuses. L’Eau Sauvage était l’une d’elles : je m’en étais offert un flacon à quinze ans, je l’appréciais beaucoup, et cela me valait les compliments des filles quand elles me faisaient la bise…

Mon deuxième flacon n’était pas du même ordre : Old Spice de Shulton !

Comment les parfumeurs de chez Chanel vous percevaient-ils ?

Au départ, comme un énergumène qui se mêlait de tout, qui voulait tout analyser. Ces vieux messieurs sérieux, avec des mouillettes sous le nez, je les ennuyais… Quant à moi, je n’avais vraiment pas envie de faire leur métier non plus !

La situation a changé à l’arrivée d’une équipe de jeunes parfumeurs très sympathiques,
toujours sous la direction d’Henri Robert : François Berndt, Christian Vuillemin et Jacques Chabert. Trente-huit ans après, nous sommes toujours restés amis.

J’étais possédé par une passion : la connaissance des propriétés des senteurs. Cette passion me faisait parfois frôler le danger. Respirer des vapeurs d’hélium pouvait être « planant ». Et quand je commençais à somnoler sur une préparation à haute température, je pouvais m’ébouillanter le nez. Pendant dix ans, j’avais constamment une croûte sous le nez !
Heure après heure, le transfert s’est fait, de la chimie à la parfumerie proprement dite,
de l’intérêt scientifique au résultat sensible. J’ai pu m’appuyer pour cela sur la vaste bibliothèque de Chanel, où je lisais tout ce que je pouvais trouver sur le parfum.

Vous êtes l’auteur de très nombreux parfums, pour de nombreuses enseignes ; certains d’entre eux sont devenus classiques. Avez-vous une manière unique de travailler, ou bien votre méthode est-elle toujours différente, en fonction des demandes spécifiques des commanditaires ?

C’est toujours spécifique. Tout dépend de l’idée initiale du client. Pour certains, l’idée est très précise, ce qui est stimulant : il y a alors un véritable échange, un aller-retour. Mais la plupart du temps, la demande est floue, elle ne répond qu’à un calendrier commercial, il n’y a pas d’idée. Avec trente-huit années d’expérience, on acquiert, c’est vrai, certains gestes particuliers, une certaine intuition de la démarche à retenir. Mais c’est l’idée qui décide de votre méthode, et bien sûr également la matière utilisée, laquelle vous entraîne dans son propre cheminement.

De la création initiale jusqu’au produit final, il y a toute une chaîne d’intermédiaires. Vous sentez-vous néanmoins libre de mener votre inspiration à son terme, ou vous arrive-t-il de déplorer que, d’évaluation en conseil marketing, la belle idée première que vous aviez formulée se trouve entièrement recomposée ?

Il y a toujours une phase initiale où vous êtes créateur et réalisateur exclusif d’une idée. Mais dès que vous montrez votre travail à des tiers, vous commencez à vous déposséder. Selon les cas, vous serez partiellement dépossédé, ou totalement. Je n’ai pas plus de liberté que d’autres, à cet égard, même après toutes ces années. Lorsqu’une marque fait 15 millions d’euros de chiffres d’affaires auprès des consommateurs, ou davantage, la décision est lourde ; celui qui doit la prendre s’entoure de précautions ; votre création est retravaillée, tirée généralement vers le bas afin de ne pas heurter le goût moyen. Le processus d’évaluation s’achève bien souvent par un test auprès d’un échantillon du public. Tout cela est très long, et au bout du compte, il arrive que l’entreprise cliente mette trois ans à… détruire votre travail.

C’est bien pourquoi j’ai souhaité rentrer en France après une longue période aux Etats-Unis. J’y ai eu une collaboration de qualité avec Trudi Loren et Karyn Khoury d’Estee Lauder, par exemple ; mais en général, on ne discute guère de parfum. Face à votre travail, les réactions sont binaires : « j’aime » ou « j’aime pas » ; en France, au moins, comme en Espagne et en Italie, on argumente, il y a de la pertinence, du répondant, de la controverse, sans doute davantage de culture olfactive. Cela dit, cette dépersonnalisation guette aussi la France dans les quinze ou vingt ans à venir.

Pour revenir au processus créatif, toute dépossession n’est pas mauvaise ; elle est même nécessaire. Vous avez besoin du regard d’autrui. Il s’agit parfois de réaliser le fantasme de l’autre, comme pour l’amande de Jean-Charles de Castelbajac, ou Helmut d’Helmut Lang.
D’autres fois, les échanges de vue vous entraînent bien au-delà de ce que laissait présager l’idée première, comme avec Catherine Dauphin, pour L de Lolita Lempicka. C’est un peu comme une partie de tennis ou, mieux, l’amour : il vous faut une partenaire. L’acte de création est un partage, et les plaisirs solitaires ne m’intéressent pas.

Dans les forums de conversations sur le parfum, deux idées sont récurrentes au
sujet de vos créations : la singularité et la sensualité. J’ajouterai l’idée de profondeur. Il y a souvent dans vos œuvres un aspect méditatif, voire introspectif. L’accord de Dans tes bras, ou celui de 24 Faubourg, dans un tout autre genre, invitent à la réflexion ; il ne s’agit pas seulement de flatter l’odorat. Avez-vous réfléchi sur votre style, votre esthétique ?

Il faudrait d’abord savoir ce qu’est le style. Ai-je un style ? J’ai l’impression de ne pas en avoir ! Je suis ce que je ressens. Lorsque je me trouve au bureau, au laboratoire, c’est le parfum lui-même qui m’entraîne, qui ne demande qu’à évoluer, à se magnifier. Je me laisse guider par les senteurs, et il faut pour cela un certain lâcher-prise. Certains parfumeurs approfondissent constamment une idée maîtresse, comme le fait superbement Sophia Grojsman, ou comme le faisait Edmond Roudnitska, qui a produit de nombreuses déclinaisons d’une formule personnelle. Ce n’est pas mon cas : j’aime passer du floral transparent au chypré, de l’oriental à l’ambré, avec un goût particulier, il est vrai, pour les senteurs rondes, chaudes et enveloppantes, comme dans Tocade. Mais si je devais retenir une esthétique plastique dont je me sente proche, ce serait
le fauvisme.

C’est vrai que Musc Ravageur est très fauve, dans tous les sens du terme. Pour tenter de mieux comprendre votre style, prenons deux autres exemples emblématiques : Iris Silver Mist et L’Instant, deux parfums que dix années séparent, et qui répondent à des ambitions totalement différentes : créer un iris féérique, quasi-céleste, d’un côté, s’inscrire dans une tradition Guerlain bien établie et lui donner un nouveau lustre, de l’autre.

Pourriez-vous nous raconter l’histoire de ces deux parfums ?

L’histoire d’Iris Silver Mist commence avec celle de Féminité du Bois.
Nous ne comprenions pas très bien, avec Christopher Sheldrake, l’intention de Serge Lutens. Nous sommes allés au Maroc, ce qui nous a permis de mieux cerner le projet. Nous avons travaillé séparément, et c’est la formule de Christopher qui a été préférée.

Mais ce premier contact avec Lutens a fait naître un autre projet : celui d’un iris. Cette fleur, très distinguée mais très austère, s’accordait bien avec la personnalité de Lutens : « Ça doit sentir le marais ! », disait-il. Il s’agit donc d’un iris sombre, plutôt que céleste. A l’époque, personne ne prévoyait le succès que rencontrent aujourd’hui les parfums de cette marque.

Dans le cas de L’Instant, les choses se sont présentées très différemment. Quand je travaillais chez Chanel, je voyais défiler bon nombre de parfumeurs qui voulaient « placer » un parfum, pour pouvoir écrire ensuite qu’ils avaient créé pour Chanel. Je ne voulais pas jouer ce rôle auprès de Guerlain. Je travaillais alors chez Quest. Sylvaine Delacourte, qui tentait de maintenir l’esprit de la parfumerie Guerlain, dans un contexte rendu terriblement difficile après le rachat de la maison par LVMH, m’a demandé : « Serais-tu intéressé par un féminin Guerlain ? » Quinze jours après, je présentais deux tests, dont le premier a été retenu. L’idée était de tenter un Guerlain subtil, léger, incitant à la réflexion. La parfumerie avait connu une évolution marquée dans les années 90 avec de nombreuses senteurs évoquant la transparence. Je me suis donc proposé de rappeler la guerlinade, avec une diffusion réelle, mais beaucoup plus douce que le Guerlain de l’époque Samsara. J’ai utilisé pour cela la fleur de tiaré, toute de délicatesse. Pour satisfaire néanmoins la clientèle habituée à des senteurs plus chargées, j’ai ensuite fait Insolence. Il nous a fallu deux ans et demi de tâtonnements pour y parvenir, avec Sylvaine, mais au final, Insolence s’est vendu davantage que L’Instant.

Comment s’est passée votre première rencontre avec Frédéric Malle ?

J’étais aux Etats-Unis, où se trouvait aussi Frédéric Malle. Celui-ci est venu me voir, très courtois, respectueux, se recommandant de notre ami commun Pierre Bourdon. Frédéric a un tout autre profil que le mien, il vient véritablement du monde traditionnel de la parfumerie, et a des idées précises de ce qu’il recherche. Il m’a parlé de son projet d’une maison d’éditions de parfums, où l’accent serait mis sur la création et la personnalité des créateurs. Il m’a demandé si j’aurais « quelque chose » à lui proposer. Je lui ai fait sentir la première version de Musc Ravageur. Cette composition avait concouru pour Fragile de Jean-Paul Gaultier. Frédéric l’a simplement adoucie par un peu plus de bergamote, et cela a été le début de cette collaboration. Depuis, nous sommes devenus d’excellents amis. Dans tes bras est davantage une écriture en duo, avec Frédéric, une partition à quatre mains.

Je n’ai jamais très bien compris la relation que font certains perfumistas avec la moustache. D’après eux, il y a des parfums qui ont de la moustache. Qu’en pensez-vous, et où en êtes-vous à cet égard ? On a vu des photos de vous dépourvues de vos bacchantes ! Qu’est-ce à dire ?

J’ai porté la moustache pendant vingt années. Quand je suis arrivé à New York, je me suis dit qu’à une nouvelle vie devait être associé un nouveau visage.

Je suis allé à la salle de bain, ciseaux en main, et j’ai hésité une bonne demi-heure avant de me décider à couper cette moustache, qui était assez massive.

Aujourd’hui, je porte une barbe de cinq ou six jours ; on m’a dit que ça m’allait bien, et cela représente un gain considérable de temps de ne pas avoir à se raser tous les matins. Des parfums à moustache ? Je ne sais pas vraiment ce que l’on veut dire par là. Ça me rappelle le type d’associations que l’on trouve dans le monde du vin : de la cuisse, une belle robe...

Avez-vous jamais envisagé de monter votre propre maison, comme l’ont fait
certains de vos collègues, ou encore de vous attacher à une marque particulière en tant que parfumeur attitré ?

On me l’a proposé, mais je préfère garder mon indépendance à l’égard des marques. Je n’aimerais pas être soumis aux tensions internes qui peuvent exister ici et là, aux ambitions politiques. Ce qui ne m’empêche pas d’éprouver beaucoup d’estime pour certains parfumeurs « maison », tels que Thierry Wasser ou Jean-Claude Ellena. Quant à l’idée de fonder sa propre marque… je ne voudrais pas avoir à m’occuper de business au lieu de parfum.

Faisons un peu rêver vos fans : serait-il indiscret de vous demander quels parfums vous portez vous-même ?

Je porte notamment les parfums sur lesquels je travaille, afin d’en vérifier l’effet et de les rectifier au besoin. A part ça, parmi les compositions des autres, j’aime beaucoup Fahrenheit de Dior, Pour Monsieur de Chanel, Habit Rouge de Guerlain, Z14 de Halston et Aramis Devin d’Estée Lauder. En ce qui concerne mes propres créations, je porte Kenzo Air, Nautica Voyage et Pleasures Intense for men d’Estee Lauder.

Propos recueillis en juin 2011 par David Herschel pour Auparfum.

[1Rappelons le principe de cette discussion lancée en mars dernier : les internautes étaient invités à dresser une liste des dix parfums, appartenant nécessairement à dix marques différentes, qu’ils souhaiteraient sauver absolument dans le cas où un cataclysme menacerait la planète (ce qu’à Dieu ne plaise !)

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grand'ourse

par grand’ourse, le 7 juillet 2011 à 17:21

Meci JDH pour ce bon moment !
Déjà, 24 Faubourg a été mon 1er flash de post ado...
Et la fameuse omelette dans La cuisine des nez, ou comment passer trois plombes à faire un truc qui paraît si simple, j’adore.
J’aime Musc Ravageur qui prendra la place de Shalimar lors du prochain renouvellement, et j’étais addict à Castelbajac, que Louve n’a pas su remplacer (nostalgie de la primaire quand tu nous tiens, moi, la cléopatre, je la mangeais, plongeant dedans le petit baton et essayant de ne pas me faire toper). Tout à fait d’accord avec Géraldine pour la totale kiffation...
Pour Beau Papa, je dirais Chêne, sans hésiter. Chêne est merveilleux : vert, liquoreux et un peu musty. Très rayonnant. Rocabar choisi par Chéri dernièrement est aussi très réussi, façon balade en forêt.

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par Jean-David, le 8 juillet 2011 à 14:23

Résultat des longues heures passées pour dénicher la forêt ultime, d’après vos conseils, amis perfumistas.

 

Plusieurs parfums boisés contiennent une note encens que j’appréhende un peu pour Beau-Papa : L’Hêtre rêvé, Wonderwood, Sequoia, L’Eau 3. Je crains aussi le design ché-bran des flacons chez CDG, et leur esthétique générale un peu destroy. Chez SL, Chypre Rouge est polarisant, adoré par les uns, décrié par d’autres, ce qui peut constituer un risque quand il s’agit d’un cadeau. D’autres parfums mêlent les épices aux bois (Rocabar, Yatagan), ce qui n’est pas non plus idéal dans le cas présent, où je tente de trouver une carte postale forestière non orientalisante.

 

Le parfum idéal semblerait bien être Fille en aiguille, mais son titre ne va pas. Restent donc les vétivers, mais je préfèrerais voir les arbres et mousses au premier plan. Tout cela reste un peu théorique, je le reconnais, car je ne m’appuie que sur des lectures et non sur des essais personnels.

 

Néanmoins, après tout cela, il semble que les deux finalistes soient Chêne et Méchant Loup. Là encore, Méchant Loup semble assez idéal pour sa fragrance, mais souffre peut-être, pour un cadeau, d’un nom quelque peu critique : "méchant", curieuse manière d’exprimer son affection. Face à cela, Chêne a de sérieux atouts : superbe flacon de table, belle couleur, un titre on ne peut plus BCBG, version gentleman farmer, et une référence au rhum qui peut être appréciable. Seul bémol : de nouveau, les forums annoncent une note d’encens que je crains un peu hors-sujet pour quelqu’un qui est très étranger aux passions ecclésiales. La question qui se pose donc est : cette note est-elle très présente, évoque-t-elle l’église, ou bien est-ce plutôt un encens résineux, somme toute naturel dans un tableau général boisé ? Merci d’avance de vos bons avis, et pardon si je vous ennuie avec mon scénario "gendre parfait" !

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par hangten, le 8 juillet 2011 à 15:06

Encre noire ! Indubitablement ! ;-)

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par grand’ourse, le 10 juillet 2011 à 06:43

L’encens est à mon nez beaucoup plus présent dans Fille en aiguilles que dans Chêne.
Et dans Rocabar, outre les épices, on trouve aussi une pointe d’amertume qui fait mon bonheur, mais peut-être pourrait ne pas convenir non plus.
Plus trop forêt mais très rhum, peut-être l’Eau du navigateur pourrait-elle lui plaire ?

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par zab63, le 13 juillet 2011 à 11:06

Moi aussi,je suçotait la colle Cléopâtre,mais j’ai vite compris que le goût n’égalait pas l’odeur.Moi aussi, je regrette Castelbajac,et j’ai cru comprendre que le nouveau n’avait rien à voir avec l’original.

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par grand’ourse, le 16 juillet 2011 à 16:12

Zab63 (et les autres fêlé(e)s de l’amande),
j’ai fini par trouver mon graal dans deux produits, pas du tout destinés a priori à contenter mon amandophilie : le pain Lipikar de Laroche posay (lait de la même gamme à l’odeur bien moins agréable, attention !) et le beurre pour cheveux rainforest de The BobyShop (marque dont les produits sont souvent à mon goût bien trop parfumés, mais là pas du tout).
Sinon, passage à l’acte pour "L". Pour cause de délit de faciès, j’avais jusque là refusé de succomber à cette pure gourmandise. Ah ça, le petit coeur et ses breloques...Mais cette discussion me l’a remémoré, donc j’ai re-essayé et j’ai plongé : il est à la fois très gourmand orange-vanille et très embruns, donc confortable et immédiat mais interessant. Je dois être dans une période immortelle (pourvu que ça dure ;D), puisque j’ai beaucoup aimé la Cologne du 68 et l’Eau de Gloire testées ces derniers temps. A chaque mois sa lubie, c’est formidable !

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par amalia, le 16 juillet 2011 à 22:25

Grand’Ourse, grâce à ton post (et à la générosité d’une vendeuse en parfumerie Barcelonaise) j’ai ressorti mes échantillons des Lolita Lempicka.
L d’un côté, Fleur de Corail de l’autre.
Ma préférence va au premier pour la bigarade, la cannelle, l’immortelle et les muscs savonneux en fond. Cependant, je l’aimerais un soupçon moins vanillé... enfin je crois.
Quant au second, l’as-tu senti ? Je me dis que cette fleur de frangipanier pourrait te plaire.

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par Vivi Snow, le 17 juillet 2011 à 01:09

Merci Grand’Ourse pour ce partage sur l’amande, j’irai jeter un nez chez The Body Shop...
J’ai effectivement un très mauvais souvenir de cette crème lipikar dont je me suis tartinée la peau jusqu’à ce qu’elle me dise : "y’en a marre, trouve autre chose".
Je suis passée par Louis Widmer, puis beurre d’argan et de karité bio, l’huile sublime Bois d’Orange et les laits de R&G (Amande Persane, Vanille, Gingembre). Ce week-end, je teste le lait à la Rose et au Thé Vert...
Amalia, ce frangipanier a l’air bien tentant...
Bonne nuit à tous et bon dimanche ! ;-)

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par Jean-David, le 17 juillet 2011 à 10:22

J’aime beaucoup Amande Persane, mais comme me le faisait remarquer Yolande, l’amande en tant que telle y est assez discrète. Quelle était cette marque de savon où l’image d’une amande était "gravée" dans le bloc même du savon ? Avon ? Dove ? Je ne sais plus, mais l’amande y était, somme toute, plus "parlante". Pensez-vous que Louve soit aujourd’hui la meilleure adresse pour s’arroser impunément d’amande ?

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par Vivi Snow, le 17 juillet 2011 à 10:41

Bonjour Jean-David,
Je pense que question amande, il faut tester sur peau.
Amande Persane tient bien sur moi, et surtout son lait hydratant.
Louve tient encore plus, mais pour certains ce n’est pas le cas d’après ce que j’ai pu lire, ou alors l’amande fait "cheap" (colle Cléopatre). Bref, Louve ne fait pas l’unanimité, comme pas mal de Serge Lutens finalement. Chez lui, il faut savoir trouver "chaussures à son pied" ;-)
Sinon, il y a Rahät Loukoum, qui sur moi a une tenue exceptionnelle mais il faut l’aimer plus sucrée.
Bonne recherche ;-)

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par amalia, le 17 juillet 2011 à 10:57

Il y avait eu une discussion sur le forum concernant le regretté Castelbajac, que Jeanne avait parfaitement résumée (comme toujours).
Y était évoqué entre autres Gaultier 2.

 

Je me souviens de ce savon à l’huile d’amande douce, il était présenté dans un emballage cartonné, j’ai oublié son nom aussi.

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par Géraldine, le 17 juillet 2011 à 19:00

Le savon avec l’amande gravée, dans une boîte en carton, je crois que c’est DONGE et qu’il existe toujours.
C’est une des mes madeleines aussi :-)

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par Patrice, le 17 juillet 2011 à 19:14

Ceux de Santa Maria Novella sont superbes aussi ! Ca sent la Frangipane, l’amaretto ou la colle Cléopatre (selon les goûts !)

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par Jean-David, le 17 juillet 2011 à 23:32

Exactement, Géraldine, c’est Donge !!! Il faut absolument que je retrouve ces savons car, s’ils existent toujours, c’est du concentré d’émotion pour peu d’argent. Et Patrice, voilà qui me met aussi en émoi ! Que de perspectives amandées, que de délices à l’horizon ! Merci et bravo à tous deux !

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par amalia, le 17 juillet 2011 à 10:39

Coucou les filles et coucou tout le monde.

 

La gamme Amande et Amande Pomme de L’Occitane est très agréable, j’aime beaucoup le Concentré le Lait.
Sinon un lait "tout bête" acheté pas plus tard qu’avant hier, le lait réparateur Le Petit Marseillais karité, aloès, cire d’abeille (c’est cette dernière qui m’a interpellée) a une odeur très agréable et laisse la peau très douce.

 

J’aime beaucoup les huiles, surtout l’été, et avec ce lait, normalement conseillé aux peaux desséchées ( ce qui n’est pas le cas de la mienne, avec tout ce que je lui fais boire... ) on a la texture du lait facile à appliquer et un film protecteur comme quand on a mis de l’huile.

 

En plus, se faire plaisir quand on est pauvre ( ou que l’on a prévu de craquer bientôt, pour un parfum ou deux un peu plus onéreux que d’habitude et qu’on veut se donner bonne conscience en faisant des économies au préalable :D ) c’est parfait.

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par amalia, le 17 juillet 2011 à 10:43

Les économies c’est toujours au préalable hein (sinon c’est trop tard :D)

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par Vivi Snow, le 17 juillet 2011 à 10:45

Bonjour Amalia,
J’irai mettre mon nez du côté de l’Occitane.
Merci pour l’info ! ;-)
Bises parfumées à Bois des Îles (pour un repas dominical dans la famille).
Et bon dimanche ! ;-)

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par amalia, le 17 juillet 2011 à 11:01

Bon dimanche en famille !
Pour moi c’est un dimanche en amoureux (enfants encore à Barcelone, et tous les 3 cette fois) parfumée à L.

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par Jean-David, le 17 juillet 2011 à 11:02

Hello Vivi ; en fait, ce n’est pas la tenue qui est en cause, elle est en effet plutôt bonne. En fait rien n’est en cause, mais je ne trouve pas à Amande Persane une très forte concentration en amande. Mais peut-être le lait est-il plus "parlant" de ce point de vue là. En revanche, je trouve qu’Amande Persane est assez propice à la méditation, à la paix et au calme intérieurs.

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par grand’ourse, le 18 juillet 2011 à 07:58

heureux hasard ce matin, Shiso R&G en crème et Myrrhe Ardente de Goutal : le parfum en est un peu rafraîchi, et la crème touours aussi agréable mais un peu moins proprette, le mix and match c’est la vie...

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par eh-andy, le 7 juillet 2011 à 15:45

quand j’apprends que Fragile aurait pu être un musc ravageur.. Je me dis qu’il aurait eu, non seulement plus de succès, mais aussi tellement pus de classe..!!!! Quel dommage !!!!! Pourquoi Gaultier s’est-il si tristement trompé ???

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par Youggo, le 7 juillet 2011 à 15:47

Dans le même genre de réflexion, j’adorerais sentir les proposition de Maurice Roucel pour Féminité du Bois.

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par eh-andy, le 7 juillet 2011 à 15:49

pff mais oui.. On devrait pouvoir choisir !! Avoir deux versions d’un même parfum par deux parfumeurs stars. c’est une idée qui aurait chez les amateurs de belles senteurs, au moins, un certain succès je pense.

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par Géraldine, le 7 juillet 2011 à 15:37

Bravo Jean-David pour ce très bel interview et cette belle rencontre que tu nous permets de faire.
Maurice, j’te kiffe. Grave.
:o)

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parfums50

par parfums50, le 7 juillet 2011 à 15:24

Un grand merci à Jean-David pour cet entretien avec un des grands papes de la parfumerie.
Du coup ,j’ai ressorti L pour être en harmonie ...

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Koimynose

par Koimynose, le 7 juillet 2011 à 14:52

Excellent !
Merci infiniment Jean David pour ce beau travail.
Il est vrai qu’à travers le ton de l’interview en tout cas, le personnage a l’air sympathique, affable, ouvert d’esprit... Alors vaut mieux se méfier des médisants et juger sur pièce.
Au sujet de ses créations (en binôme), je trouve dommage qu’on oublie souvent TL pour Lui de Ted Lapidus, qui n’a pas eu beaucoup de succès si je ne trompe, peut-être sorti "trop tard" (2003) : un très beau gourmand oriental, non envahissant, équilibré, selon mes modestes appréciations...

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Jicky

par Jicky, le 7 juillet 2011 à 12:41

Je vais peut être refroidir le truc, mais Maurice Roucel a quand même la triste réputation de ne pas être justement très sympa...

 

Je pense qu’il doit être lassé de ce contact avec la presse, et qu’il préférerait s’interesser au parfum.

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par amalia, le 7 juillet 2011 à 13:11

Ah flûte alors ! C’est dommage.
Mais j’aime bien son discours en tout cas.

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par Jicky, le 7 juillet 2011 à 13:34

Normal, c’est dieu ce mec ! J’adore cette interview, mais c’est juste que pour avoir parlé à des gens qui le connaissaient, j’ai toujours eu cet écho ! Ca n’en fait pas moins un homme génialissime à mes yeux !!!

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par Justine, le 25 juillet 2011 à 17:27

Maurice , pas sympa ? Je l’ai bien connu étant moi-même créateur de parfums ( nous avons le même âge ) ...C’est un type génial ( bon , çà , on le sait ) mais super sympa , cool et pas pédant comme certains d’entre nous ...Et il aurait pu !
C’est un " grand ".
ps : par discrétion je n’ai pas mis mon vrai nom .........

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par Jean-David, le 7 juillet 2011 à 13:42

Jicky et Amalia, gardez-vous bien de croire les on-dit, les gens sont parfois si méchants. Je vous assure que, sans avoir jamais rencontré Maurice Roucel auparavant, celui-ci s’est montré extrêmement ouvert, cordial et informatif. J’ajouterai aussi simple, modeste et soucieux de me faciliter le travail. Nous avons déjà parlé une bonne heure, pour l’interview elle-même, ce qui est un format important. De plus, j’ai eu besoin de certains renseignements supplémentaires pour boucler mon travail, au lendemain de l’interview ; il n’a pas rechigné à me donner ce complément d’information et m’a appelé lui-même à cette fin, suite à ma demande écrite. Donc ne nous faisons pas le relais des médisants et des jaloux, qui plus est au moment même où ce créateur nous a accordé sa confiance.

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par Jicky, le 7 juillet 2011 à 14:42

C’est officiel. Je veux Maurice Roucel comme parrain !

 

 

 

(merci Jean-David !!!!)

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par Jean-David, le 7 juillet 2011 à 14:59

Peace & love, Dr J. !

 

Tout autre chose, les amis, j’ai besoin de votre aide d’urgence : l’anniversaire de mon cher Beau-père arrive à grands pas, et devinez ce que j’aimerais lui offrir... Mais quelles notes aime-t-il, me direz-vous ?
Eh bien, ce qu’il aime, c’est la forêt, dans toute sa splendeur, les promenades en forêt, les baies, les mûres, les fougères, les mousses, et bien sûr les arbres magnifiques de nos bois français, séquoïas, chênes, charmes, chataîgniers, épicéas, hêtres, mélèzes, pins, sapins, érables, frênes, peupliers... Avez-vous LA forêt en un flacon ?
Merci et grosses bises !

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par Youggo, le 7 juillet 2011 à 15:03

Méchant Loup, chez l’Artisan Parfumeur ?

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par hangten, le 7 juillet 2011 à 15:06

J’ai mais c’est old fashion, et sans doute un peu "cheap" pour beaucoup ! Pino sylvestre... Pour ma part, je l’utilise au second degré, façon revival d’une époque que je n’ai pas connue !

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par Jicky, le 7 juillet 2011 à 15:26

Iris Silver Mist, pour rester dans le thème !

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par amalia, le 7 juillet 2011 à 15:31

Votre réponse me ravit Jean-David.
C’était l’étonnement qui me faisait réagir à l’intervention de Jicky, quoi qu’il en fût mon jugement restait inchangé.
Je remercie Maurice Roucel à nouveau, tant pour ses créations que d’avoir accepté de donner un peu de lui à travers cet entretien et ce pour notre plus grand plaisir.
Et encore merci à vous de nous permettre de connaître mieux cet homme à l’immense talent et au charme certain (je suis vraiment charmée), sympathique -souvent sans doute- et parfois moins -peut-être-, comme nous tous....
☮ (toujours)

N.B. je vais faire quelques recherches pour savoir quels autres parfums nous lui devons, j’ai encore beaucoup à apprendre.

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par Géraldine, le 7 juillet 2011 à 15:34

Chypre rouge m’évoque la forêt l’automne, les feuilles mortes craquantes que l’on piétine sur la terre humide, le crayon de papier tout neuf...une mousse de chêne mêlée de ces notes "fruits confits" que l’on retrouve souvent chez Lutens.
Du même Lulu, je trouve Filles en aiguilles sublime : ce n’est pas la même forêt, mais quel sève nomdjudju !!! Il est aussi vivifiant qu’une ballade dans une forêt de connifères l’été, on sent les aiguilles piquer au bout de nos doigts un peu collants, dans des volutes d’encens très léger...
Je trouve que Lutens excelle dans les boisés.

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par amalia, le 7 juillet 2011 à 15:41

J’avais pensé à Filles en Aiguilles également mais le nom pourrait surprendre le beau-père de Jean-David...

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par amalia, le 7 juillet 2011 à 15:39

Je dirais L’eau Trois de Diptyque.

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par Jean-David, le 7 juillet 2011 à 16:38

Je réponds à tout le monde en même temps : merci pour vos suggestions ; en effet, un aspect terre mouillée ne ferait que compléter avantageusement le tableau. Et Chêne, toujours de SL ? Filles en aiguille poserait juste un petit problème pour le titre, comme le dit justement Amalia : pour un Monsieur sérieux et dans la soixantaine, il faut un titre plus masculin ou plus neutre. Je garde l’idée pour moi, en revanche ! Je ne trouve pas L’Eau 3 sur le site de Diptyque, aurait-elle une autre nom ?

 

Comment avez-vous trouvé cette touche "peace and love", Amalia ?! Géraldine, attention, M. Roucel semble beaucoup aimer les femmes, votre apostrophe risque de ne pas pas passer inaperçue ! Andy et Youggo, bien d’accord, JPG a fait une erreur tactique. Je ne l’ai pas rapporté dans l’interview - j’aurais d’ailleurs peut-être dû ! - mais Maurice Roucel était intéressé par le contraste entre l’idée de fragilité et le côté très extraverti et séducteur de son parfum... Mais tant mieux, le fait que cela atterrisse chez une marque plus discrète et exigeante, ce n’est pas plus Malle. Dominique, oui, nous avons des goûts communs, excepté pour les rimes en ouze, bien sûr, sauf à considérer le blues, ou la chanson Blue Suede Shoes. Pour ce que tu dis d’Ellena, c’est un peu rude, quand même. Les trois premiers jardins, par exemple, on du corps, ce n’est pas du transparent/éthéré.

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par amalia, le 7 juillet 2011 à 20:31

Peut-être ont-ils fini par abandonner L’Eau Trois, saperlipopette !
Je pensais que les revendeurs ne distribuaient pas toute la gamme mais qu’on la trouvait dans son intégralité en boutique à Paris (ce que semblait confirmer Opium dans son post assez récent sur L’Autre de la même marque) et à fortiori sur le site Diptyque....

 

Concernant L’Eau tout court, plus épicée que boisée à mon nez, il faut aimer le clou de girofle, très présent dans la composition, donc à oublier peut-être.

 

Par contre Tam Dao -santal, bois de rose, cyprès, ambre gris- n’est pas une composition très riche mais on peut y aller à l’aveugle, il ne peut pas décevoir.

 

Et pourquoi pas Vétiver Extraordinaire ?

 

Quant à ☮ : "peace and love" sur la barre de recherche google, puis y a qu’à se servir, un petit copier-coller et ça roule ;)

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par Youggo, le 7 juillet 2011 à 22:40

L’Eau Trois est bien disponible dans tous les magasins Diptyque. Etrange qu’elle ne soit pas sur leur site internet...

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par dominique, le 7 juillet 2011 à 20:52

Désolé de paraître sévère, mais je ne vais pas revenir sur mon avis, principalement motivé par la trop forte proximité à mon goût de Déclaration, les Bigarades chez Malle et Terre ... Quant aux jardins, c’est pas mon "trip", tout simplement. Ma fraîcheur en été, je la trouve dans Shalimar EDP en principe. Je suis accro aux orientaux et aux chypres. En peinture, je serais plus fauviste qu’amateur d’aquarelles.

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par Jean-David, le 7 juillet 2011 à 22:30

C’est exactement ce dont il est question dans l’interview de Maurice Roucel : il y a des créateurs qui déclinent à l’infinini une même idée, et d’autres qui partent toujours d’un point différent. C’est vrai aussi en musique contemporaine. Ellena est à la recherche, il le dit lui-même, du "parfum du vent". De parfum en parfum, il cerne toujours de plus près, toujours sous un autre angle, le parfum du vent, de l’eau, des éléments très épurés, diaphanes. Regarde les Hermessences, cela se veut une série de Haï ku ; des miniatures, pleines de sens mais si fines qu’elles peuvent, si l’on n’y prend garde, devenir imperceptibles. C’est sûr que cela a de quoi déstabiliser quand on vient de parfums très charnels comme Shalimar, mais cela a son charme. Plus que du charme, cela répond, je crois, chez lui, à une esthétique très consciente, très assumée. C’est une parfumerie qui se situe aussi dans une autre perception du temps, dans un autre rapport au monde, sans doute moins rythmés, plus lents que ce à quoi l’Occident nous a habitués.

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par Jicky, le 7 juillet 2011 à 23:49

Critiquer un parfum pour son manque de présence, de tenue et de sillage, quand c’est mérité ok. Mais là vous critiquez juste la démarche.

 

Dominique, toi qui te dit différent, en dehors des cadres de la société, je ne comprend pas une seule seconde comment on ne peut pas saisir l’acte de création d’Ellena !

 

Acheter, c’est un autre souci. Ok, Brin de Réglisse ne sent pas plus de 30 minutes, mais quand on voit l’exploit d’évolution qu’il représente, mais bon dieu applaudissez ! "Vive l’odorat !", ça ne veut pas rien dire ! L’odeur ! C’est le principe même de ce sens que tu es persuadé de maitriser dans ton rapport en décalage avec la société !

Mais quand je vois cette critique de la recherche d’odeur... mais mon dieu quoi ! Oui, Ellena s’essoufle, oui Ellena se répète et Oui Ellena ne fait pas forcément de la tenue et du sillage (nooooon, un jardin sur le nil est très discret, l’eau de gentiane blanche aussi ! C’est bien connu !), mais Ellena est un poète !

 

Quand on voit le travail de recherche, d’analyse, et la cohérence de toutes ses créations, c’est juste incroyable ! Iris Ukiyoé a un équilibre entre l’odeur de l’eau, du tissu, du chocolat, et des flammes dans l’air qui représente la perfection. Que l’on n’aime pas le style, je le reconnais volontiers. Mais quand on critique de manière la plus ferme son travail d’artiste et de poète, sans ouverture d’esprit, et qu’à côté on se dit esthète olfactif, c’est comme dire qu’on est cultivé en lisant du Marc Lévy !

 

Et je dis ça, je n’approuve pas du tout tout le travail de JCEllena !

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par Jicky, le 7 juillet 2011 à 23:54

Et Maurice confirme en une phrase : "La création est un partage".

Bravo Momo, je t’aime !

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par mitsouko, le 8 juillet 2011 à 10:10

Maurice insiste sur la notion de partage, je suis complètement d’accord avec ça.
Personnellement j’adore Un jardin en Méditerranée, mais il tient une petite heure, après cela il ne reste plus qu’un vague fantôme qui nécessiterait, comme dit Dominique, un microscope de la narine pour le percevoir correctement. Et c’est trop souvent le même travers qu’on retrouve avec JCE. Je trouve cela extrèmement frustrant.
Quand on aime un parfum, on voudrait pouvoir en profiter un maximum de temps, faire durer le plaisir. J’ai un faible pour les orientaux et les chyprés mais j’aime aussi les parfums plus légers, plus aérien. A condition qu’ils aient de la tenue.
Parce que sinon, où est le partage ? Tu as à peine eu le temps de savourer l’oeuvre d’art qu’on te la retire. Où est la générosité là dedans ?
Quand on est un esthète de tempérament gourmand, on ne peut se contenter d’une telle radinerie de tenue et de sillage. Désolée Jicky, mais je comprends le point de vue de Dominique. Je trouve les JCE très beaux mais je n’investirai pas dans ses parfums tant qu’il n’aura pas travaillé à les rendre plus tenaces (ou moins hors de prix).
Et mon Jicky, tu sais que je t’adore (étant une de tes mamans perfumista ;D) mais si tu ne peux admettre que quelqu’un ait un point de vue différent du tiens sans devenir aggressif, demande toi si tu as réellement une plus grande ouverture d’esprit que celle dont tu crédites Dominique. Bon sang Uella, sors de ce corps !

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par dominique, le 8 juillet 2011 à 10:30

Mitsouko, si un jour j’ai besoin d’une avocate, tu es engagée. Tu as répondu avant moi et de façon brillante et nuancée. Je comptais m’abstenir faute d’avoir envie d’enliser une polémique inutile.
Quant aux parfumeurs qui poursuivent une recherche esthétique et/ou intellectuelle, j’admire Edmond Roudnitska. Et pourtant lui aussi a longtemps suivi un fil conducteur. Mais même d’Eau Fraîche de Dior on peut s’arroser et profiter durant de belles heures alors que c’est une cologne, comme Eau d’Hermès, qui a hélas quitté le mainstream en Belgique.

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par Youggo, le 8 juillet 2011 à 10:34

Là en fait j’ai l’impression que ce sont 2 visions du parfums qui s’opposent :
La vision pragmatique, qui considère qu’un parfum est avant tout un produit de beauté, destiné à l’usage de son utilisateur, et donc nécessairement répondre à des critères de tenue et de sillage ; Et la vision créative, qui s’intéresse d’avantage à l’odeur qu’au parfum, et considère le parfum comme un acte artistique total et sans compromis.

 

Personnellement, étant le genre de personne à acheter un parfum importable mais dont l’odeur me scotche, juste pour le plaisir de sentir une oeuvre d’art, je rejoindrais plutôt l’avis de Jicky. Les arguments pragmatiques du genre "est-ce que ça sent bon ?", "est-ce que ça m’irait ?", ou même "est-ce que j’aime vraiment cette odeur ?" entrent finalement peu en compte dans mes jugements.

 

Ellena, c’est de l’art éphémère. Un parti pris sur le minimalisme. Peu importe la tenue, le sillage ou le plaisir de le porter toute la journée. Ce qui compte c’est le produit en lui même, ce qu’il nous raconte, et pas ce qu’on voudrait qu’il soit sur nous. Sinon c’est comme juger une toile de maitre par le seul critère du "est-ce que ça irait bien dans mon salon ?".
Mais c’est ma vision des choses, pas mieux ni pire que la votre, et je comprends bien que l’on puisse avoir des exigences et des attentes totalement différentes.

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par hangten, le 8 juillet 2011 à 10:47

Je crois que se trouve illustrée ce que j’appellerais la problématique des arts appliqués, propre à de très nombreux secteurs (vêtement, automobile, mobilier, architecture...). Comment concilier la vision un peu éthérée de l’artiste et celle à peine plus pragmatique (et surtout bien trop exigeante, parce qu’elle n’accepte aucune frustration) du consommateur, qui veut jouer sur tous les tableaux : fonctionnels, esthétiques, économiques...

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par dominique, le 8 juillet 2011 à 11:51

Je pourrais être d’accord si le parfum était un produit qui se conserve, mais sa durée de vie est limitée intrinsèquement par l’oxydation de sa formule et repose pour s’inscrire dans la durée au travers de sa production sur un équilibre commercial.
Face à une toile, même si elle ne va pas dans mon salon, je peux formuler un avis détaché.
Vous êtes en train de me faire penser au travail de JCE un peu à la façon de ces happenings qui n’ont de raison que celle d’être et de provoquer une réaction, quelle qu’elle soit.
Par contre, ce qui m’amuse, à vous comprendre, c’est qu’en effet à part Baudelaire lire de la poésie m’agace, je préfère d’ autres dimensions littéraires.
Mais je compte bien persévérer et continuer à secouer ce cocotier et ne pas vous laisser vous endormir dans vos nuages elleniens. Je veux du sang, de la terre, des orages et des cris : du drame et des tragédies, des intrigues et des meurtres au poison ... Et vous me manqueriez ! ;-))

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par Jicky, le 8 juillet 2011 à 12:20

Je rebondis !

 

Mais Dominique, alors, tu as tout compris !!!! Bordel mais ouiiii !!!! Baudelaire y’a qu’ça d’vrai !!!

La poésie genre "je me roule dans l’herbe de la montagne", c’est beau et c’est mignon, mmais c’est une sensibilité assez à côté de la plaque !

 

Et je rerebondis sur ce que je disais, et je met en lien avec Momo : la création est dans le partage. Le rapprochement avec sa peau, pour retrouver l’odeur, et le simple fait de se parfumer, non pas pour le sillage, mais pour partager un momeent intime entre sa peau, son nez, et le parfumeur comme transmetteur, c’est totalement l’image qui ressort de la poésie de Baudelaire : faire le lien entre la nature et ses signes, grâce aux transmetteurs, ici les sens !

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par mitsouko, le 8 juillet 2011 à 12:08

Plus que deux visions opposées du parfum ; l’une en tant qu’art et l’autre en tant que bien de consommation, je crois qu’il s’agit de différentes manières de vivre avec une oeuvre d’art.
Pour exemple, certains vont acheter un tableau pour le mettre au coffre et y jeter un oeil de temps en temps pour leur seul plaisir. D’autres vont l’accrocher au mur de la pièce à vivre pour que tous leurs proches puissent en profiter avec eux. Parce qu’ils ne savourent pleinement que dans le partage.
Ma soeur de coeur me disait que se parfumer était aussi, selon elle, un acte de générosité parce que c’est un vrai plaisir pour l’autre de humer un parfum de qualité quand il vous dit bonjour.
Elle trouvait que faire la bise à une connaissance qui ne "sent rien" la laissait un peu sur sa fin. Mais qu’avec moi c’était son petit plaisir du matin, d’autant que je porte régulièrement des parfums "qui sortent de l’ordinaire".

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par Jicky, le 8 juillet 2011 à 12:16

En mode Uella, je l’avoue, et je m’en excuse ^^. Mais le discours sur l’art, c’est personnellement un truc qui me touche (et je vais être honnete, que moi, si j’avais une baguette magique, ce serait pas arreter la guerre dans le monde, mais ce serait de faire comprendre à tout le monde, moi compris, ce que représente l’art...)

 

Youggo a tout compris : deux visions, qui représentent deux mondes. Le monde intelligible (les chiffres, la stabilité, le confort) et le monde sensible (les sens, les perceptions, mais aussi l’instabilité, et l’incofort).

L’exemple est parfait avec M/Mink.

 

Le pragmatique restera sur l’idée de base : ça pue, j’aime pas. Et c’est ce que je reproche aux critiques d’Ellena. Personne ne veut reconnaitre sa démarche ! Je comprend que c’est frustrant de ne sentir qu’un parfum qu’on aime bien qu’une heure, mais regardez les choses autrement : c’est peut être une invitation à se rapprocher de soi, à aller en profondeur avec sa peau, pour faire durer toujours plus la fragrance. Et le dernier acte consiste à se parfumer à nouveau ! Le plaisir revient, abondant, et ça c’est une forme de bonheur.

 

Ca marche aussi avec L’Eau d’Hadrien !

 

Le ton est méchant, je m’en excuse encore, mais là, au moins ça permet de se faire entendre ! (pis j’aime bien me faire engueuler ^^). Mamitsouko : <3. Pis Dominique, entre admirateurs d’Angel, on se comprend quand même ;)

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par Jean-David, le 8 juillet 2011 à 12:26

Jicky a dit : "J’aime bien me faire engueuler". Tu peux compter sur ma coopération, mon Jicky ^^ !!!

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par Jicky, le 8 juillet 2011 à 12:28

:D Merciii !!!!

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par mitsouko, le 8 juillet 2011 à 12:54

Mais mon Jicky chéri, t’as pas besoin de prendre un ton méchant pour te faire entendre ! Tu sais bien qu’on adore lire tes avis si enthousiastes.
Mais tu vois, Un jardin en Méditerranée m’émeut particulièrement, il sent la provence, la montagne Sainte Victoire et me fait invariablement penser à mon défunt neveu adoré. C’est le même type d’association qu’avec L’instant et mon grand-père. Je voudrais tellement que le JCE tienne aussi bien que le Roucel. Quand tu fais ce genre d’association, tu as vraiment envie que l’image évoquée dure le plus longtemps possible. Que dis-je plus qu’envie, tu en as besoin. Alors le côté éphémère, c’est limite rageant.
Sinon, pour changer de sujet. J’adore l’article : "tu sais que t’es un perfumista quand..." J’ai bien rigolé. Et je me retrouve dans plus d’une vingtaine de symptômes, c’est grave docteur ?

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par Jicky, le 8 juillet 2011 à 13:01

C’était pas méchant, c’était un coup de gueule. Ca ne s’adresse bien evidemment pas qu’à dominique (c’est le "tu" qui fait ça, mais en fait, c’est un "tu" de généralisation, comme quand on dit "tu sais que t’es perfumista quand").

 

Je pense qu’avec Ellena, il ne faut pas chercher à faire dans le monde intelligible. Il faut partir dans le sensible !

Je suis sur que ce mec en parle à merveille ! Je vais aller lire son Journal qu’il a sorti ya pas longtemps.

(merci ^^)

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par Jean-David, le 8 juillet 2011 à 13:25

Il faut dire, Amie Tsouko, que Maurice Roucel est chimiste, et qu’il a plus d’un tour dans son sac pour, comme il le dit, faire "fuser et diffuser" ; ainsi que pour donner à ses parfums une rémanence du tonnerre de Brest. La solution est toute trouvée : JCE doit aller faire une master class de chimie organique approfondie chez MR, afin que ses aquarelles si poétiques et si merveilleusement évocatrices se prolongent longtemps, longtemps...
Cela dit, je ne suis pas mécontent de la tenue d’Un Jardin en Méditerranée, qui est à mon avis un grand chef-d’oeuvre, et surtout un énorme coup de foudre pour moi. Je me souviens l’avoir découvert à l’aéroport de Roissy, dans une boutique de Duty Free, en même temps que le Jardin sur le Nil, splendide lui aussi.
La vendeuse, qui m’avait conseillé une nouveauté, n’avait pas l’air très satisfaite de me voir choisir ce parfum de "fond de boutique". C’est bizarre, quand même. En parfumerie, comme en librairie, une boutique ne vit-elle pas sur son fond ?

 

Autre solution, déjà suggérée ici pour remédier à une faible tenue : s’asperger plusieurs fois par jour, ce qui présente, somme toute, un petit avantage, celui de s’offrir les notes de tête à plusieurs reprises au cours de la même journée !

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par Jicky, le 8 juillet 2011 à 13:56

Honnetement, je pense qu’on devrait plus parler des Ellena qui ont une mauvaise tenue ! Car la plupart tiennent bien !

 

Ceux qui n’ont pas de tenue : en fait, à peu près toutes les Hermessences, hormis Ambre Narguilé, Vetiver Tonka, Paprika Brasil et Iris Ukiyoé (tient très bien sur moi).

Eau de Pamplemousse ne tient pas très bien. Pis voila.

Les Jardins ont une très bonne tenue.

 

Pour les Hermessences, je comprend parfaitement, aucune ne mérite son prix, mais faites comme moi ! Prenez des échantillons ! Ils sont vraiment généreux, quand vous leur faite croire que vous êtes un client potentiel et passionné. Je me suis fait un vapo de 12ml d’Iris Ukiyoé, et je suis heureux !

 

Voila pour l’aspect pragmatique. Mais bon, là, j’essaye juste de faire basculer le débat non pas sur une tenue quelconque, mais sur la beauté de l’art, de l’oeuvre... Allez, plongez dans le monde sensible !!!

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par mitsouko, le 8 juillet 2011 à 16:33

On s’est compris je crois Jean-David : on peut apprécier en esthète une oeuvre d’art et déplorer son caractère éphémère, quand on est d’un tempérament gourmand, sans être pour autant considéré(e) comme un(e) balourd(e) insensible à la beauté artistique d’une oeuvre. Je salue ta finesse psychologique dont beaucoup devrait s’inspirer. :D
Un jardin en Méditerranée tient bien sur toi dis-tu ? Je t’envie alors. Il est vrai que je pourrais remédier à ce problème de tenue sur ma peau en me reparfumant mais alors le flacon risque de se vider "plus vite que son ombre". ;p

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par dominique, le 8 juillet 2011 à 16:37

Mitsouko, tu mérites une châsse ! Ou une chaire ! Quant à moi je te décerne les deux.

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par Patrice, le 8 juillet 2011 à 20:46

Alexis me demande de vous passer ce message car il n’a malheureusement pas internet en ce moment :
.
Citation de son Journal : "à regret, la performance - diffusion et intensité - prend trop souvent le dessus sur l’élégance, dans le but de faciliter l’accès et de flatter une clientèle internationale".

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par Youggo, le 8 juillet 2011 à 13:14

Merci Jicky d’avoir saisi ma pensée. J’vais peur de ne pas avoir réussi à me faire comprendre. Et l’exemple de M/Mink est celui que j’avais en tête en écrivant. Je pense que dans le fond, je ne l’aime pas trop, mais il y a un tel génie dans la création de ce parfum, une telle innovation, que je me l’achèterais très vite.

 
Mitsouko, pour moi ça n’a rien à voir avec cette histoire de coffre ou de salon, ni même de partage. Là il s’agit de juger l’oeuvre d’un artiste en se détachant de son goût personnel et subjectif, pour reconnaitre les qualités réelles et objectives de la création. Que l’on aime ou pas, peu importe. Je n’aime pas du tout MKK, mais je le trouve génialement hallucinant.

 
Dominique : on peut vénérer Beaudelaire et adorer les haïkus japonais. On peux s’emporter en écoutant les oeuvres les plus baroques de Beethoven, et voyager tout autant à l’écoute du piano minimaliste de Satie. On peut s’émerveiller devant le plafond de la Chapelle Sixtine, et être subjugué par un Malevitch... Il suffit d’être ouvert, de voir au delà de ses premières impression pour déceler le génie d’une démarche et d’une oeuvre. C’est là tout mon propos.

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par dominique, le 8 juillet 2011 à 16:06

Je ne suis pas un monobloc, tout de même !!!
Certains me font sourire, à se mortifier, artistes de l’ultime recherche, et à tomber si vite dans le panneau de mes provocations ! Messieurs, allez prendre des leçons chez Mitsouko et Amalia, vous y gagnerez. Mesdames, je vous salue et vous rends hommage pour votre finesse, sans oublier Vivi.
PS : Et prenez encore un boulet radioactif !
La parfumerie n’est qu’un commerce, pas un art, NA !!!
Certains de ceux qui la pratiquent sont des artistes, mais plus souvent d’habiles stratèges de ce marketing qui vous fait voir les étoiles nécessaires afin qu’eux puissent palper vos dollars.
Signé : Le Monstre du Nord !!!

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par Youggo, le 8 juillet 2011 à 17:17

Tu sais, perso je m’en tape que tu aimes ou pas le style Hellena. Si je suis intervenu dans le débat c’était juste pour expliquer la position de Jicky de façon un peu plus "diplomate" qu’il ne l’avait fait, puis pour répondre sympathiquement à ton "à part Baudelaire lire de la poésie m’agace".
Et non, je ne te considère pas comme un "monobloc", ni même comme un provocateur (moi tes provocations, ça me fait plus rire qu’autre chose au final).
Après si tu veux parler du fond, je dirais juste que tu as souvent des avis très tranchés et définitifs. Mais ça fait aussi partie de ton tempérament. Et franchement, ça aussi je m’en fout.

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par amalia, le 9 juillet 2011 à 01:55

J’ai trouvé vos échanges intéressants, un peu vifs parfois mais intéressants.
Spontanément j’aurais tendance à me situer du côté des frustrés par le manque de tenue d’un parfum, de la manière dont Mitsouko l’évoque.
Une approche un peu pragmatique oui, pour le coup et simpliste, j’en ai conscience.

 

Mais ceci tout en admettant que l’on puisse ne retenir que la démarche artistique ce que je fais parfois, assez souvent même, en choisissant des parfums "difficiles".
C’est aussi mon attitude vis à vis des Diptyque, je les trouve très beaux et j’ai envie de les porter bien qu’ils ne soient par très persistants, cela dit, ils sont relativement peu onéreux...

 

Donc voilà, une discussion intéressante, avec des avis pertinents, je n’ai pas votre culture ni votre ouverture d’esprit, je suis assez admirative et contente que vous me donniez matière à réfléchir.
Un peu stupéfaite quand même par le dernier message de Youggo, j’admets la colère mais je trouve que l’indifférence est le pire des sentiments, enfin je dois mal interpréter le propos :) (Ah Amalia et sa petite cervelle !).

 

Je vais voir ce que j’ai comme échantillon de JCE et m’y pencher mieux, histoire de progresser un peu, d’apprendre à les apprécier, même si les parfums aériens ne sont pas ceux que je préfère.
Bonne nuit à tous ! (Pas trop sommeil moi ce soir).

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par Youggo, le 9 juillet 2011 à 10:54

Tu as en effet mal compris ce que je voulais dire. Relis bien mon message (et mes précédents, qui vont dans le même sen) : il ne s’agit pas du tout d’indifférence, juste de reconnaitre humblement que je n’ai aucun jugement à porter sur la façon dont Dominique (et d’autres) aborde les parfums.
Il n’y a pas de bonne manière de voir les choses, chacun fait comme il veut. C’est en gros ce que je dis depuis de début en essayant d’être le plus diplomate possible. Mais visiblement j’ai du mal à me faire comprendre vu ta réaction à mon dernier message et la réaction de Dominique qui pense que je le vois comme un "monobloc" et qui me considère lui comme un "artiste de l’ultime recherche". Bref, passons sur ce genre d’incompréhensions si vous le voulez bien.

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par amalia, le 9 juillet 2011 à 13:34

Je devais être un peu fatiguée, vue l’heure.... Et oui oui passons :)
Bonne journée parfumée !

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par mitsouko, le 10 juillet 2011 à 18:38

Youggo, merci pour cet éclaircissement. Comme tu dis, il est parfois difficile de se faire comprendre.
Tu me diras si je me trompe mais tu vois le débat précédent comme les deux visions du parfums que peuvent avoir les perfumista : l’un pragmatique et l’autre esthète pur et dur. Et je comprend (je crois) ce que tu veux dire : il s’agit de juger du parfum en tant qu’oeuvre indépendamment de ses goûts en allant plus loin que le "j’aime" ou "j’aime pas". La-dessus on se rejoint, pour reprendre l’exemple de M/Mink, que je ne connais pas mais qui m’intrigue beaucoup suite à la lecture des différents posts : si un jour je peux le dénicher, il est possible que je tombe sous son charme parce qu’il est justement si particulier. Et si ma peau lui rend justice, je n’hésiterais pas à le porter.
Mais là où l’incompréhension s’est installée, c’est quand j’ai tenté d’expliquer que dans la catégorie des esthètes qui vont jusqu’à porter des parfums suscitant parfois l’incompréhension des non-perfumista (voire des soupçons concernant notre santé mentale :D), ou qui admirent des parfums qu’ils ne porteront pourtant jamais, oh grand jamais, il y a la sous-catégorie des "esthètes gourmands" qui ont besoin de partager leur plaisir avec leur entourage pour qu’il soit complet. Quand je découvre une oeuvre d’art (musicale, picturale, olfactive, etc...) qui me "scotche" d’une manière ou d’une autre, ça me rend heureuse et ce petit bout de bonheur, j’ai envie que d’autres le connaissent aussi. C’est dans cette optique que la tenue d’un parfum est importante pour moi, parce qu’un parfum n’est jamais plus beau que senti sur une peau qui lui rend justice. A mon humble avis.
C’est ce que je tentais d’expliquer avec l’histoire de la mise au coffre (ou pas). Ce à quoi tu as répondu que pour toi, il n’était pas question de cela, pour repartir aussitôt sur ton idée de départ. Ce qui pouvait être perçu comme une affirmation de ce que signifiait vraiment ma vision du parfum, à savoir une vision pragmatique pure et dure. J’avais envie de répondre que je connaissais quand même mieux que toi le fonctionnement de mes circonvolutions cérébrales !
Les pragmatiques insensibles à l’art d’un côté ( les monoblocs selon Dominique ;p) et les esthètes cultivés de l’autre : c’est une vision un chouille trop manichéenne, non ?
Perso je pense qu’on peut être pragmatique ET esthète. Quoiqu’on en pense, l’un n’empêche pas l’autre. Je dirais qu’il est même indispensable, quand on est un perfumista esthète (gourmand ou pas), de se faire une piquouze de pragmatisme de temps en temps sous peine de finir ruiné par son addiction. ;p
Entre nous Youggo, imagine un Brin de Réglisse ou un Iris Ukiyoé avec une durée de tenue d’un Habanita ; en seraient-ils moins beaux ? Moi je crois qu’ils seraient tout aussi beaux, la différence serait surtout pour le porteur qui pourrait prendre tout son temps pour appréhender toutes les subtilités de l’oeuvre. Je rêve ? Sans doute. Mais l’art, c’est peut-être aussi donner vie à un idéal rêvé de beauté.

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par Youggo, le 10 juillet 2011 à 19:54

On est donc bien d’accord. On peut (doit ?) être à la fois pragmatique et sensible.

 
Quand je recherche un parfum "pour moi", je prends évidemment en compte des critères très pragmatiques et subjectifs (tenue, sillage, évolution sur la peau, goûts personnels...). C’est normal.
Ces critères sont bien sûr différents d’une personne à l’autre (contrairement à toi, je ne suis pas un "gourmand partageur", donc la tenue et le sillage m’intéressent peu), et ils ne sont pas non plus définitifs. Ils peuvent parfaitement changer selon le contexte, les envies, les besoins ou les goûts du moment.

 
Mais parfois, il faut savoir oublier ces critères et goûts personnels pour être touché par un parfum, ou tout au moins apprécier à sa juste valeur l’acte de création qui l’a fait naitre.
C’est là la source de tout ce débat : Un Dominique qui critique les « aquarelles homéopathiques » répétitives d’Ellena, et un Jicky agacé qui défend ce parti pris épuré qu’Ellena fouille depuis toujours avec cohérence.
Et c’est là que je suis intervenu, défendant le point de vue de Jicky sur le fond, et admettant totalement que Dominique ne puisse pas être touché par les parfums d’Ellena.

 
Et pour répondre à ta question, oui, un Iris Ukiyoé avec plus de tenue serait super. Certainement plus portable. Mais si Ellena a choisi de le faire si léger c’est qu’il l’a voulu ainsi, donc apprécions le (ou pas) tel qu’il est.

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par Jicky, le 11 juillet 2011 à 00:02

Je rebondis une dernière fois, en faisant la conclusion suivante. (la mienne en tout cas)

 

Il y a le pragmatique pur et dur : le consommateur de base. Point, osef.

Puis il y a l’entredeux, celui qui recherche son parfum, avec attention et tout, mais qui ne saura jamais qui est Ellena. C’est l’amateur.

 

Puis il y a le perfumista.

 

Mais en gros, ma reflexcion carrément agacée (faut dire ce qui est, j’étais une p*te, je m’en excuse, mais bon, sans ça y’aurait jamais eu de débat ^^), portait sur une chose, la critique.

Je pense que lorsqu’on critique, il faut savoir utiliser un des mots qui, en sonorité, fait parti de mes préférés : la subtilité !

C’est à nous de mettre une casquette !

 

Je m’explique. Un joueur de baseball, il a sa casquette de chien, de batteur, de mec qui protège. Bref. Le perfumista, dans ses avis, doit mettre ses casquettes : casquette de l’amateur d’art, du consommateur, de l’être humain qu’il est, casqueette de Proust etc.

 

Et ce sont ces casquettes qui marquent la subtilité. Plutôt que de tout catégoriser, il faut doser. Exemple : casquette du consommateur : pas assez de tenue, donc Ellena est à chier.

 

Pour moi il faut d’abord utiliser la casquette de Proust, qui souvent et inefficace (sont rares nos parfums-madeleine). Puis après notre casquette humaine : est-ce que ce parfum me parle à moi. On réflechit, on passe à l’autre casquette, la plus superflue selon moi, celle du consommateur : tenue, rapport qualité/prix, etc.

 

Et enfin on passe à la plus importante des casquettes ! La casquette de l’amateur d’art ! Quelle était la démarche créative, comment le parfumeur a agit ? Plein de questions infinies sur le parfum, l’art, et ses correspondances en musique et tout.

 

En conclusion, sachez utiliser vos casquettes !

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par Jean-David, le 11 juillet 2011 à 10:15

Voilà comment Jicky travaille du chapeau.

 

A mon tour de rebondir (on va finir par nous prendre pour des balles de tennis). Je voudrais juste dire (c’est pas pour toi !) que, dans la culture du débat, il faut être cordial. Or Dominique s’en est pris plein la barbe, il y a quelques jours. Si on pouvait éviter des messages glaçants, même si leur intention n’est pas mauvaise en soi, ce serait cool.

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par dominique, le 11 juillet 2011 à 10:50

Merci de le souligner.

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par Youggo, le 11 juillet 2011 à 11:14

Oui, enfin faut peut-être pas exagérer non plus hein. Ok, Jicky y est allé fort dans sa première réaction, mais il a immédiatement calmé le jeu et s’est excusé. Quand à moi, j’ai beau relire mes interventions, je ne vois pas où j’ai pu me montrer "glacant", et j’ai vite redressé le tir également pour bien me faire comprendre.
Et puis Dominique, qui se qualifie lui même de cash, direct, provocateur et "peu diplomate" (et là je cite son profil), est certainement capable d’encaisser ça, de comprendre qu’il n’y avait rien de personnel, et d’enfin passer là dessus.

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par Jean-David, le 11 juillet 2011 à 11:24

Bon, allez ! Faisons tous la paix et soyons heureux ! ☮

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par Youggo, le 11 juillet 2011 à 11:42

J’en profite juste pour dire que ce décalage de la mise en page à chaque réponse est fatiguant !
Il faudrait trouver un autre moyen de présenter ça, parce que ces petites colonnes d’un demi centimètre sur la droite, c’est pas évident à lire. ^^

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par Jean-David, le 11 juillet 2011 à 11:59

Héhé, ça rappelle les haïkus d’Ellena, à la limite ! D’ailleurs, si on continuait, pour voir où ça s’arrête ? Quand arrivera-t-on à un mot par colonne ?

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par mitsouko, le 11 juillet 2011 à 12:20

Hi hi hi, ça y est, tu as ta réponse !

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par Youggo, le 11 juillet 2011 à 12:23

Woaw !! On est passé de l’autre côté de la ligne !!
C’est un nouveau monde de découvertes qui s’ouvre à nous !

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par mitsouko, le 11 juillet 2011 à 12:34

Ouais ! C’est trop fort !

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par hangten, le 11 juillet 2011 à 12:37

Et là, repassera-t-on de l’autre côté ?

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par Jicky, le 11 juillet 2011 à 12:50

J’écris juste pour me taper le délire que j’ai réussi ma vie : j’ai passé la ligne d’auparfum ! ^^

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par Vivi Snow, le 11 juillet 2011 à 13:01

Bonjour à tous,
Est-ce que ça marche aussi avec un lien : petites pensées à tous : "take it easy" and let it go !!! ;-)

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par Vivi Snow, le 11 juillet 2011 à 13:02

mauvaise manip, je reprends et je recommence : take it easy ;-)

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par Youggo, le 11 juillet 2011 à 13:04

On est dans une zone de non-droit maintenant, on peut faire tout ce qu’on veut !

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par Jean-David, le 11 juillet 2011 à 13:11

Alors tout le monde fait de chatouilles aux barbus roux (au pif).
Quel bonheur de planer dans la quatrième dimension parfumesque ! Vous sentez les effluves ozoniques et opoponacées ?

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par Jean-David, le 11 juillet 2011 à 13:13

Attendez voir, on dirait bien qu’on peut traverser aussi la matière grise !!! C’est grisant !

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par hangten, le 11 juillet 2011 à 13:18

C’est la n+1 dimension !

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par Youggo, le 11 juillet 2011 à 13:22

NON HANGTEN !!! Ne t’approche pas de la zone grise, tu pourrais ne pas en revenir !! NOOOOON !!!

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par hangten, le 11 juillet 2011 à 13:35

Siiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! allez, chiche, je tente ! et sus au côté obscur de la force !

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par Jean-David, le 11 juillet 2011 à 13:42

A présent, ce sont les lactones et la sauge sclarée. Va-t-on sortir de l’écran, comme dans la Rose pourpre du Caire ?

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par mitsouko, le 11 juillet 2011 à 13:54

Alors là j’en ai des frissons rien que d’y penser ! Qu’y a -t’il après la zone grise ? On frise le paranormal là ! ;p

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par mitsouko, le 11 juillet 2011 à 13:38

Oh, vous avez vu les copains ? Le décalage a cessé, on ne peut que mettre un pied dans la zone grise sans y entrer totalement. Trop dangereux sûrement ! Arf !

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par mitsouko, le 11 juillet 2011 à 13:39

Ah ben si en fait ! Rhooo quelle aventure !

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par Jicky, le 11 juillet 2011 à 13:53

Jeanne va décidément nous prendre pour de gros dingues...

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par mitsouko, le 11 juillet 2011 à 13:56

Meuh non ! Jeanne SAIT déjà qu’on est de gros dingues. :D

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par Yolande, le 11 juillet 2011 à 14:11

Encore un petit effort...

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par dominique, le 11 juillet 2011 à 14:12

A quand un écran "stretch" ???

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par Youggo, le 11 juillet 2011 à 14:21

Il y a quelque chose à gagner pour le premier qui sort de la zone grise ?

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par dominique, le 11 juillet 2011 à 14:24

Je veux bien offrir un Miss Dior Chérie miniature en écrin pied de poule ! Je devrais un jour faire la liste de ce que j’accumule dans des boîtes à chaussures.

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par Youggo, le 11 juillet 2011 à 14:32

Mon dieu, après la zone grise la fin des mots disparait dans un autre espace temps !
Mais je viens de réaliser que la zone grise s’agrandit en même temps que la fenêtre. Donc là, en plein écran sur mon 27 pouces vous avez encore un peu de marge.

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par Yolande, le 11 juillet 2011 à 14:37

Ce qui revient à dire que l’écran est vraiment stretch, alors.

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par grand’ourse, le 11 juillet 2011 à 14:43

Y’a pas de raison, moi aussi je veux nager en eaux troubles...

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par Jean-David, le 11 juillet 2011 à 15:08

Grand’Ourse, j’ai commandé Chêne. Au fait, que vouais-tu dire par musty ? Moisi, ou "ancien" ?

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par grand’ourse, le 11 juillet 2011 à 16:59

au sens de mucre, une odeur de bonne cave, un peu fraîche mais pas trop humide, garnie des fûts de ton choix
un peu champi-sous bois, en beaucoup moins marqué que Dans tes Bras, assez connoté whisky aussi, mais un peu de vert quand même : super équilibré, Beau Papa a de quoi être ravi !
pour te dire, je l’ai trouvé en vapo et me suis retenue à grand’peine de le reprendre, n’ayant "que" le facon de table... et bien sûr, je le regrette encore !

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par Jeanne Doré, le 11 juillet 2011 à 22:08

Arrêtez tout ! vous allez finir par atterrir dans mon bureau :)

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par hangten, le 8 juillet 2011 à 16:41

On peut...tout. Ou presque.

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par eremise, le 21 juillet 2011 à 19:25

Bravo ! Je part quelques jours et vous cassez tout le site ! ;)
Maintenant vos commentaires vont rester dans la bande blanche !

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par hangten, le 7 juillet 2011 à 16:51

Autre suggestion, car je sens bien que mon pino sylvestre est hors sujet : pourquoi pas encre noire de lalique ?

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par incense, le 7 juillet 2011 à 16:56

La foret en flacon ?
C’est chez Comme des Garçons que tu trouveras ton bonheur ! Au choix : Wonderwood ou Sequoia.

Sinon Polo de Ralph Lauren, En effet Filles en Aiguille de Lulu...

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par Jean-David, le 7 juillet 2011 à 17:33

Il n’y a pas de hors sujet, Hangten, c’est plutôt moi qui le suis avec mes questions qui auraient dû atterrir dans la conversation "Choisir son parfum". Mon problème, c’est que je suis abonné à un filtreur de sites Internet, qui fait barrage à certains sites ou pages, pour protéger les enfants. Et curieusement, ladite discussion est censurée  ! Allez savoir ce qui s’y dit !
Eh ben, on va tester, les copains ! A part ça, j’ai commandé des échantillons de Heeley hier, et ils sont arrivés ce matin. Chapeau !

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par Jean-David, le 7 juillet 2011 à 18:18

Et Yatagan ? Non ?

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par Koimynose, le 7 juillet 2011 à 19:06

C’est ce que j’allais proposer. Yatagan est vraiment le parfum qui m’est venu à l’esprit, avec l’image d’une forêt en hiver ! Je ne connais pas les autres... En tout cas Yatagan a de la personnalité.

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jle

par jle, le 7 juillet 2011 à 12:21

C’est inouï comme Maurice Roucel arrive avec toute sa spontanéité et sa simplicité, à déboulonner cette image parfois intellectualisante à outrance de notre passion et de son métier. Ca ne le rend que plus abordable, palpable, séduisant, un peu comme un grand chef de cuisine qui vous explique une sublime recette avec des mots de tous les jours et vous laisse imaginer que vous aussi pourriez faire ce même plat.

 

L’art de la parfumerie peut s’aborder de plein d’angles différents. Celui offert par Maurice est de loin mon préféré et quand on sent ses créations, on se rend compte que "in flacon veritas" !!

 

Enfin un grand merci à David pour cet interview rondement mené.

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amalia

par amalia, le 7 juillet 2011 à 12:04

Cet homme est délicieux, a peine a-til répondu à la première question que je suis sous le charme.
Outre le fait qu’il soit le créateur de parfums que j’adore, d’Iris Silver Mist et Tocade à Musc Ravageur en passant par L’instant, j’aime ce personnage, cette franchise, cette simplicité et cette force qui émane de lui....

 

Sans parler de la délicatesse et la sensualité, comment pourrait-il en être autrement...

 

En résumé Pffffou....
Me voilà parée de L que j’apprivoise en ce moment alors qu’il n’était pas un coup de coeur.
Merci Maurice Roucel et merci Jean-David.

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par mitsouko, le 7 juillet 2011 à 11:51

Merci, merci Jean-David. Excellent. Beau travail que cet interview. Tu as du te régaler ! Suis un peu jalouse même. Parce que Maurice Roucel : rhaaa.... Je kiffe grave ! ;p
Il est tout à fait charmant cet homme là. J’aime, j’aime, j’aime.
Moi aussi, grande fan du moustachu (parce que même rasé, c’est un moustachu en puissance). Ah la la, que du bonheur......
Merci encore Jean-David.

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par Jean-David, le 7 juillet 2011 à 12:08

Merci, les amis, de vos encouragements pour mes premiers pas dans le journalisme parfumé (mais pas dans le journalisme tout court !). Cet entretien était en effet très agréable et très instructif. Maurice Roucel a été charmant, généreux de son temps et de son savoir ; qu’il en soit vivement remercié ici. Et merci beaucoup également à Jeanne pour la talentueuse mise en page, c’est aussi un exercice qui prend beaucoup de temps.

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par dominique, le 7 juillet 2011 à 14:56

Il fallait que ça vienne de toi, avec qui je partage tellement de goûts !
Avec ses belles bacchantes, je ne lui prêtais pas attention, mais là ... c’est un très sexy sexa le papa de Tocade ! On est serait vite toqué. Il va falloir que j’explore son oeuvre.
Et je lui trouve le mérite de savoir se diversifier dans un registre souvent sensuel au sens "Colettien" du mot, par opposition à JCE qui à force d’aquarelles nous abreuve de parfums homéopathiques : faudra créer le microscope de la narine pour s’en régaler à pleines bouffées une fois l’alcool évaporé. Un vrai trip pour le marché japonais : trente petites minutes et puis s’en va.
Ici, avec Maurice, on sent que ça vibre, que la sève circule ... J’adhère !

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par mitsouko, le 7 juillet 2011 à 16:57

On sent que Maurice Roucel est un épicurien, un sensuel généreux. Tout ce que j’aime !
Et ses parfums sont à son image. Il sait faire des parfums très différents mais tous sont "généreux" au niveau de la tenue, du sillage. Et quelque part, je trouve cela plus respectueux du consommateur.
Les parfums de JCE sont très beaux mais entre nous, aux prix où ils sont vendus, et quand on songe à la médiocrité de la tenue, on est en droit de se demander s’il n’y a pas un léger fout*** de g****e. Non ?
Alors je dis : vive Maurice !

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Jicky

par Jicky, le 7 juillet 2011 à 11:17

OMFMFBMG !!!!!!

 

AAaaaaaaahahahahaahahahahahaahahahaha !!!!! Mais oui, je suis pire qu’une Biebermaniaque quand on me parle de Maurice Roucel !!!! Aaaahahahahahaahahaahahaahahaahaa !!!!

 

Mon Dieu !!! Attendez, je vais prendre mes pilules (à mon âge, faut pas faire des chocs comme ça, j’ai passé le temps où mon coeur pouvait supporter ça !). ... Voila, j’ai pris mes pilules.

 

Putain putain putain... Fiouuuuuu ! Respire Jicky, respire !

 

Pour le moment je sais pas quoi dire, si ce n’est que je m’en remet toujours pas, que je déteste amicalement Jean-David (mode gossip girl on), et que je vais commenter vraiment plus tard, à tête reposée...

 

LA MOUSTACHE VAINCRA !!!!!!!!!!!!!

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par nez-lik, le 9 juillet 2011 à 03:38

En tant que présidente autoproclamée du très sérieux Moustachus Fan Club, je tiens à te féliciter Jean-David pour avoir évoqué notre très sérieuse théorie de la moustache intérieure en parfumerie avec celui qui a gagné haut la main notre ultime récompense : la Moustache d’Or 2011. Et les concurrents étaient très difficiles à départager !!

 

Trève de plaisanterie, ça me fait quand même beaucoup sourire de voir que ce qui a commencé comme un clin d’oeil amusant sur le forum ait été commenté par Maurice Roucel himself :-)

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par The Rebel Gardener, le 10 juillet 2011 à 15:57

AAaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhh !!!!!!!

Notre théorie de la moustache a été reprise !!! J’ai enfin l’impression d’avoir accompli quelque chose dans ma vie !!!

.

Plus sérieusement, cette interview est super chouette. C’est déjà vraiment très intéressant à la base d’avoir l’avis des parfumeurs, mais avoir une interview de la moustache d’or de la galaxie parfumée, c’est vraiment extra.

(bon, je reprends mes esprits et je commente plus tard ...)

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