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L’Homme Idéal

Guerlain

Flacon de L'Homme Idéal - Guerlain
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Le petit débardeur blanc

par Thomas Dominguès (Opium), le 30 juin 2014

Lorsque l’on va découvrir une nouveauté Guerlain, les attentes se mêlent à l’appréhension... Retrouvera-t-on l’esprit qui a fait la réputation du célèbre parfumeur ? La nouveauté sera-t-elle à la hauteur de ce qui a été créé précédemment depuis près de 250 ans ? Ne sera-t-on pas déçu ?

J’avais en ligne de mire Jicky, Mouchoir de Monsieur ou Mitsouko sans oser les attendre ; on est en 2014, pas à la veille de la Première Guerre mondiale ! Or, si évocations il y a eu par tripotées, ce n’est pas un siècle en arrière, mais mes premières années de l’âge adulte qui m’ont été convoquées en mémoire.
Depuis A*Men et Yohji Yamamoto et leur note de café gourmande en passant par Pi, Boss Bottled, Réminiscence pour Homme, Opium pour Homme (en eau de toilette), Allure pour Homme (toujours), Le Mâle et... mais oui, lui surtout : Rochas Man, le "vrai" compagnon d’Angel au masculin. En somme, une flopée de fougères orientalisantes des années 90 ; mais, celles dévergondées par les notes gourmandes qui commençaient à émerger et devaient forcer un peu la décontraction masculine à coups de coumarine amandée et autres notes sucrées.

Chez Lolita Lempicka, Au Masculin et sa réglisse composée par Annick Ménardo piquée à son « Premier Parfum » de la même marque, lui-même très proche de La Petite Robe Noire chez Guerlain, font entendre leur vibrato entre cerise et amande dans L’Homme Idéal. De façon plutôt contemporaine, et très androgyne, comme le voulait une bonne part des parfums masculins des années 90, qui mêlaient notes savonneuses pour la virilité et délices gourmands pour la sensibilité.

Ce parfum aurait tout aussi bien pu être un féminin avec ses notes de patchouli, de vanille, de fève tonka grillée amandée et de chocolat au lait ; cela étant probablement aidé par une rose qui aime à jouer les rôles de transformiste. C’est que « L’Homme Idéal » aurait presque enfilé une « Petite Robe Noire » ou, au moins, un débardeur sûrement un poil trop moulant (diront les peaux de vache qui ont quelques kilos à perdre).

Il est dommage que la lavande bon marché se fasse détergente et, couplée à l’ambrocénide, un bois ambré assez puissant, nous rappelle un peu trop bruyamment que L’Homme Idéal, s’il est fun et gourmand, est aussi « un (parfum de) mec, un vrai ». Mais, si la trame entre 1 Million et le déodorant Axe Dark Temptation, parfums culottés en 2008 tant ils semblaient féminins par leurs notes cuirées ambrées orientales ou chocolatées gourmandes, nous rappelle que nous sommes bien en 2014, pour autant, oser un parfum qui joue aussi adroitement des codes masculins actuels sans totalement sombrer dans une caricature plouc et macho est appréciable. En effet, peut-être que si 1 Million avait un peu su la fermer, ce serait L’Homme Idéal. (Et, qu’est-ce donc qu’un partenaire rêvé d’autre que quelqu’un qui sait se taire quand il le faut ?) [Ceci était à prendre à un degré stratosphérique...]

L’homme idéal en 2014 serait donc un bougre un peu exhib’ et bavard, un kéké un peu exaspérant, qui a pour lui le charme de ne pas se prendre la tête et d’être plutôt drôle, de posséder un certain sens de l’humour.

Clairement, L’Homme Idéal est davantage l’homme déluré d’un soir que l’intello réfléchi type Terre d’Hermès, et probablement plutôt destiné à un moment sympa qu’à toute une vie.

L’équilibre de la structure nous permet toutefois d’éviter exagérément l’allusion à l’insupportable lingot gonflé aux hormones qui trône en tête des podiums des ventes. Elle rappelle par instants Héritage et Kokorico par le patchouli torréfié, plus gourmand et chocolaté pour celui-ci. Mais aussi Dior Homme Intense et même L’Instant pour Homme, dans la même version, avec leur surdose de tonka amandée, mais sans la bergamote du dernier qui devait, aujourd’hui, faire trop datée.

L’homme parfait est chimérique, ce fantasme n’existe pas, le parfum idéal non plus...
Tenter de s’inscrire à la fois dans une lignée aussi prestigieuse que celle de Guerlain qui fascine quelques passionnés, mais juste eux, et une part importante du grand public moins férue de belle parfumerie est un exercice presque impossible.
L’Homme Idéal ne plaira pas aux admirateurs des Guerlain « d’avant ». Mais, il pourrait séduire les amateurs des récents parfums masculins gourmands et les amoureux de tabacs aromatisés et autres douceurs qui servent d’aimants à compliments. (Point important quand on sait à quel point les femmes, dans leur quête de l’homme rêvé, sont prescriptrices d’achats auprès de ces messieurs.)

Je ne voudrais pas non plus, comme c’est souvent le cas à propos de Guerlain, connaître un réveil un peu difficile dans trois ans à propos de ce parfum, loin d’être parfait mais honorable, comme cela est le cas pour Guerlain Homme ou Shalimar Parfum Initial (et beaucoup d’autres) en constatant que, finalement, ce n’est pas si mal malgré tout après coup. (Apprécier un parfum tardivement, c’est courir le risque de la quête d’un objet voué à disparaître faute de succès.)

Et, parce que j’ai aimé par le passé certaines gourmandises masculines des années 90 (dont j’ai écumé des flacons par dizaines), assez débraillées mais plaisantes à l’usage, et pour lesquelles j’ai une certaine affection teintée de nostalgie, j’avoue trouver un certain charme à cet Homme Idéal, même si je sais que le prince charmant, en dehors des contes, n’existe pas.

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par fantasmagorique, le 5 janvier 2015 à 14:29

Bonjour Opium,

Cette agressivité initiale que certains membres du site décrivent
comme "un vinaigre balsamique" défraîchi me fait d’avantage penser( de façon vulgaire )à une note "coca-cola"voir cannelle .

Qu’en pensez vous ?

Cordialement

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par Opium, le 14 janvier 2015 à 18:26

Bonsoir et Bienvenue Fantasmagorique.

À propos de certaines associations au Coca Cola, un accord d’agrumes avec cannelle et vanille peut donner cet effet. Mais, c’est plutôt la signature et les effets que l’on trouve dans des parfums comme Opium, Cinnabar, Youth Dew ou Noir Épices.
Je vous avoue n’avoir ni Coca Cola ni effet un peu vinaigré ou aigre douceâtre dans L’Homme Idéal.
Mais, il est possible que chacun interprète avec le même type de perception des effets qui ne sont pas les mêmes ; autrement dit, l’agression ressentie au départ par certains a peut-être des causes différentes selon la personne qui est concernée ou, alors, décrit-on différemment les mêmes causes ; présentement, des bois ambrés un peu vrillants avec une impression détergente... ;-)

En espérant avoir éclairé un tout petit peu cette interrogation.
Encore bienvenue.
Opium

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par fantasmagorique, le 28 janvier 2015 à 21:34

Merci Opium.

Un vieil ami.

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par Opium, le 5 février 2015 à 18:02

Bonjour.
Avec plaisir.
Opium

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Jules Dior

par Jules Dior, le 27 décembre 2014 à 18:33

Décidément, cet homme n’est pas idéal pour tout le monde. Un parfum marketing, fait pour être acheté sur un coup de tête, de cœur ou de nez, mais pas pour être porté et encore moins aimé. Et moi, un parfum, je veux pouvoir l’aimer comme un ami.

C’est beau de vouloir être original, et ce jus l’est assurément, mais il faut savoir doser. Là, le dosage est vraiment un problème. Re-test l’autre jour au bureau : plaintes des collègues masculins. Ça ne m’était jamais arrivé en 30 ans de coquetterie ! J’ai d’ailleurs dû leur avouer que j’avais moi-même le cœur retourné par cette amande exubérante (le mot est faible). À bannir des lieux fermés, au même titre que le tabac, la vaporette et... Poison. Vous n’en pouvez plus du lingot de Paco ? Eh bien, ce concentré de frangipane est dix fois plus dé... (complétez). Vous aimez les macarons ? Alors adoptez Pi, modèle d’équilibre, et n’en changez plus.

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par Opium, le 28 décembre 2014 à 16:49

Bonjour Jules Dior.

Je crois que L’Homme Idéal et vous, cela restera une très brève histoire...

Je dois vous avouer que, personnellement, ce n’est pas l’amande qui me dérange ; elle tenterait même de sauver la face pour moi face à deux autres problèmes bien plus encombrants : cette lavande détergente et cheap au possible et ces bois qui, s’ils ne vrillent pas tant que cela, se font un peu trop persistants dans leur vibration lancinante en continu sur ce final qui dure des heures après avoir été un peu trop discret pour moi, comme un acouphène, peu puissant mais difficilement supportable car durable et persistant.

Pour ce qu’il en est de Pi, nous sommes parfaitement d’accord ! Vive les masculins des années 90 un peu dévergondés, qui savaient sortir de leurs gonds virils... ;-)
Opiulm

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par Opium, le 28 décembre 2014 à 16:50

Ps : Original cet "Opium - ULM"... ^^

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Aude

par Aude, le 29 octobre 2014 à 14:39

Il m’a de suite évoqué le Mâle (la vendeuse ne partageait pas cet avis mais bref) - Plus complexe par la suite - moins "viril brut" que le mâle - moins original que son nom aurait pu laisser espérer...

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par Opium, le 30 octobre 2014 à 12:15

Bonjour Aude.
Bienvenue sur AuParfum.

Il y a bien une proximité, selon moi, avec Le Mâle (la structure de la fougère orientale), comme il y en a avec beaucoup de parfums des années 90 comme je l’ai précisé dans mon article. Le parfum de Jean-Paul Gaultier va, probablement, plus directement à son sujet. ;-)

Pour l’originalité, la période actuelle ne s’y prête pas, il fallait, pour Guerlain, réussir son lancement sans prendre trop de risques.

Bonne journée.
Opium

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potra

par potra, le 19 octobre 2014 à 17:59

Je viens ici exprimer ma frustration, je sais que je serai comprise ^^
Je suis allée mettre le nez sur cet Homme idéal, curieuse de me faire un avis après tout ce que j’avais lu et... Je ne sens que le boikipik et rien d’autre :’(
Bon j’exagère, les 10 premières minutes je ne sens presque rien mais je devine que les notes gourmandes essayent de me dire quelque chose, mais passés ces quelques instants, je n’entends plus que ce bois synthétique qui hurle de plus en plus fort... ambrocénide donc ?
J’ai gardé la mouillette dans une poche de mon sac en me disant que je sentirais mieux quand ça se serait calmé, mais le lendemain je n’avais toujours que ce souffle froid et strident, et qui avait en plus contaminé tout ce qui l’entourait, je le sentais rien qu’en passant à côté de mon sac, j’ai jeté l’éponge et la mouillette ^^
(je me suis souvenu que la mouillette de Songe d’un bois d’été que j’avais bien aimé au premier abord, avait fini sur un boikipik, et que mon portefeuille dans lequel je l’avait conservée à gardé l’odeur pendant des mois(non non je ne vide pas les testeurs sur mes mouillettes))
C’est assez perturbant de savoir qu’il y a quelque chose à sentir, de l’avoir deviné les premiers instants, et puis de ne pas pouvoir aller plus loin, quand je lis ce que les autres sentent c’est de la science fiction pour moi...

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par Opium, le 19 octobre 2014 à 21:45

Bonsoir encore Potra.

Il semblerait que le responsable de cette sensation "hyper boisée" soit du Karanal, bien plus puissant et "vrillant" que l’Ambrocénide.

J’ai exactement le même souci que toi : bienvenue dans le monde merveilleux des bois ambrés... S’agissant de molécules envahissantes et avec la durée de vie du plutonium, elles se font dominantes dans une composition.
Parfois, ils peuvent aussi être utilisés de manière voulue, pas que pour la structure, mais pour "signer" un accord masculin.
Désolé pour ce que ça bloque dans ton appréhension du parfum, mais, cela n’est pas du tout étonnant.

Le pire, c’est que ce sont parmi les molécules où les différences inter-individuelles de perception sont les plus importantes : Alors, comme l’a très justement exprimé Patrice sur son blog, "Amis parfumeurs, si vous ne les sentez pas, ne les utilisez pas please !" ;-)

Passe une excellente soirée encore.
Opium

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par potra, le 20 octobre 2014 à 22:25

Bonsoir Opium :)

Karanal alors ! merci de faire mon éducation parfumée :) (et du coup je suis retournée lire l’article de Patrice sur les bois ambrés, très instructif, et j’approuve aussi son message !)
une séance du Nez Bavard sur les bois ambrés pour Halloween ? #faismoimal ^^ (on va dire que pour ceux-là les test de parfums en contenant suffiront, même en pleine atmosphère séphoresque on les détecte sans problèmes...)
L’effet sur mon nez est en tout cas impressionnant, je n’en suis plus à focaliser sur une note qui me fait oublier le reste, j’ai vraiment la sensation que physiquement ça m’empêche de percevoir quoi que ce soit d’autre !
Bonne soirée, à bientôt !
potra

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par Neo, le 20 octobre 2014 à 22:11

Bonsoir et merci Potra d’avoir mis "un mot" sur ce que je ressens avec ce parfum !!

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par potra, le 20 octobre 2014 à 22:33

Bonsoir Néo,
mais de rien, à vous lire j’ai pourtant l’impression que vous avez senti beaucoup plus de choses que moi dans cet Homme idéal (pour qui je ne suis définitivement pas faite !), à moins que vous ne parliez juste du fond qui "tourne au vinaigre" ?
Bon je n’ai pas l’impression que nous passions à côté du plus grand des chef d’œuvre, ce n’est peut être pas si grave...
Bonne soirée,
potra

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par Neo, le 21 octobre 2014 à 00:13

Rebonsoir Potra, c’est effectivement cet aspect de "vinaigre qui tourne" auquel je faisais référence pour décrire le fond opulent de bois ambrés présent dans ce parfum, qui me pique le nez comme un vinaigre balsamique un peu tourné. Je ne suis pas réfractaire aux baumes ambrés quand ils sont manipulés avec justesse, mais dans le cas présent, rien ne l’est, ni le corps ultra coumariné emplit d’amandes de cet Homme Idéal, ni le fond ultra ambré vanillé qui l’enveloppe. Au premier abord, je suis à peine capable de sentir l’esquisse d’une bergamote ni même d’une fleur d’oranger plus de quelques minutes, pourtant on sent qu’ils sont là, peut-être sous forme de confiture, comme s’ils ne voulaient pas révéler leurs identités respectives et préféraient se terrer derrière ce lit d’amandes. On sent l’envie, la bonne volonté de Thierry Wasser de transmettre un message propre tantôt de gourmandise, tantôt de romantisme, mais la réussite n’y est pas, au final les inflexions des notes se mélangent à l’unisson pour venir mourir dans un tourbillon sucré. Ce serait donc à sa que doit ressembler l’Homme Idéal du 21e siècle, un homme tourmenté, contradictoire, imposant, qui n’a d’écoute que de lui-même, une gourmandise capricieuse d’homme-enfant en quelque sorte... Bonne soirée.

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par Jules Dior, le 3 novembre 2014 à 20:53

« Vinaigre balsamique un peu tourné »... brillant ! C’est exactement ce que j’ai l’impression de dégager depuis plusieurs heures ! Passé l’odeur de colle blanche et d’encaustique, c’est ce qui reste : un genre de vinaigrette pas fraîche. Le pire, avec cet homme idéal, c’est qu’il s’accroche.
(Ah, et puis on dirait bien que quelques collègues de bureau sont aussi allés chez Sephora ce week-end !)

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Neo

par Neo, le 10 septembre 2014 à 23:30

Bonsoir,

Etant nouveau sur le site, je soulignerais d’abord le beau travail accompli par ses administrateurs et les en remercie ainsi que les membres car il est fort agréable d’avoir des avis extérieurs pertinents venant de connaisseurs en parfumerie avant d’acheter notre précieux sésame... Parenthèse faite, je souhaitais réagir sur le commentaire d’Opium qui nous livre une très belle lecture de "l’Homme Idéal". Cependant, une chose essentielle m’interpelle : Dans la description des notes du parfum créé par Thierry Wasser, on peut y voir lorsqu’on vous lit de la rose, de la lavande, du chocolat au lait, du bois ambré et l’absence de bergamote !!?? A moins que ce soit une interprétation de votre part, je souhaitais vous rectifier car les notes que vous décrivez ne se trouvent absolument pas dans le parfum. Il se compose ainsi selon trois adjectifs qui qualifient l’homme idéal : Il est beau avec son accord amaretto composé de fève tonka, de vanille, et d’amande (celle-là même héritée de Jicky et retravaillée pour un accord plus moderne et plus masculin) ; Intelligent avec de la bergamote, de la mandarine, du romarin et un brin romantique avec de la fleur d’oranger ; Et pour conclure il est fort avec du patchouli, du vétiver, du cuir et du bois de cèdre. Source émise par Guerlain et Thierry Wasser qui décrit sa création et le fruit de son inspiration : http://www.youtube.com/watch?v=mWRsMZfwpHw Ayant moi-même fait l’acquisition de cette fragrance il y a quelques jours après avoir succombé malencontreusement pour moi (une semaine plus tôt !!!) au "Noir eau de parfum" de Tom Ford que je trouve beaucoup trop épicé avec une civette bien trop présente et presque écoeurante au final sur ma peau, je dois dire que ce dernier Guerlain me semble réellement idéal avec une excellente tenue dans le temps même par temps très chaud !! Là où le sillage de Noir était balayé en 2h à peine (un comble pour un oriental épicé !!) Une utilisation avec le gel douche et le déo stick renforcent encore plus son sillage. Le seul "reproche" que je pourrais lui faire est que l’accord amaretto à parfois tendance à s’intensifier brusquement surtout quand il fait chaud pour laisser un sillage plutôt épicé façon One Million mais en aucun cas écoeurant comme ce dernier (on sent encore les notes d’amande, de bois de vanille, d’agrumes mais pas une vulgaire odeur de poivre comme avec le lingot !) Alors certes, l’amande est une note déjà bien ronde et la fève tonka ne fait que renforcer ce côté mais tellement subtilement en faisant émerger les autres notes en tête qu’à aucun moment le piège de l’amaretto ne se referme sur les narines, il nous surprend en évoluant sans cesse au fil des heures ! Merci madame tonka :-) Au plaisir de vous lire...

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par Opium, le 11 septembre 2014 à 19:51

Bonsoir OrientalJuice. Bienvenue sur AuParfum et merci pour vos compliments.

Quant aux notes que vous précisez dans un premier temps, il s’agit de mon ressenti qui, s’il est pour partie personnel, a été confirmé à plusieurs reprises par mes camarades et confirmé de vive voix avec le parfumeur. Après, il y a des éléments que l’on partage avec des connaisseurs curieux et aptes à entendre et comprendre un discours plus long et complexe et il y a un discours à élaborer pour les éléments de communication officielle qui nécessitent d’être moins techniques, plus percutants, succincts, imagés et poétiques et/ou teintés d’humour.

Lors du lancement, Thierry Wasser nous a parlé des notes que j’ai citées qui s’ajoutent aux notes officielles, ce parfum étant composé de nombreuses matières. J’ai fait le choix de ne pas insister sur certaines car, si elles sont présentes, elles ne m’ont, après divers échanges, pas paru significatives. Par exemple, si je détecte des notes aromatiques, pas davantage du romarin qu’autre chose. Cela ne veut pas dire qu’il n’y en a pas, il est juste inutile de stipuler romarin pour donner l’impression de m’y connaître alors que la plupart des lecteurs seraient perdus. Idem pour la fleur d’oranger ou la bergamote. Cette dernière est bien dans la composition (les notes "linalées" qui la composent se trouvent dans (presque) tous les parfums), mais, est-elle sensible ? Pas forcément comparé à l’histoire de la maison par rapport à Habit Rouge, Shalimar ou même Mitsouko. Le cèdre participe d’un effet de bois sec(s) et le cuir est sensible seulement à celles et ceux à qui on a précisé que cet effet y était, sinon, après avoir pourtant discuté avec quinze personnes, dont des rédacteurs ici, personne ne m’en a parlé. Encore une fois, l’accord peut y être, simplement, il n’a pas été détecté.
En revanche, j’ai bien de la lavande, et pas que naturelle (confirmée également), des bois ambrés plutôt bien contrôlés mais difficiles à rater malgré tout, du patchouli bien présent et une cerise qui devient une amande avec des inflexions chocolatées pour moi, typiques des accords alliant tonka, vanille et baumes.

Sur AuParfum, vous n’aurez pas (que) les pyramides officielles, il y a beaucoup d’autres sites qui le font, inutile de faire pareil ! Comme je le dis aussi dans une discussion à propos de Parfum de Peau, ce ne sont que des outils marketing de communication sans aucune obligation de réalisme et l’atteinte pour publicité mensongère étant impossible dans ce cas, libre à chaque marque de préciser ce qu’elle entend. :-)
J’en connais qui ont du bien rire (jaune) en apprenant que cet "Homme Idéal était "beau", "fort" et "intelligent"... Bref.
N’hésitez pas à vous plonger longuement dans le site, vous y trouverez notre esprit. ;-)
En espérant avoir été le plus clair possible.
Opium

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par OrientalJuice, le 25 septembre 2014 à 22:19

Bonsoir Opium,

Et merci pour votre accueil :-) Effectivement en parcourant plus amplement votre site, je me suis en effet rendu compte qu’il s’agissait plus de "ressentis" que de compositions officielles... Toutes mes excuses donc... Je prends beaucoup de plaisir à vous lire car vos inspirations invitent à chercher en détails toutes les senteurs et accords possibles dans les parfums ! C’est un régal ! Pour ma part je reviens sur mon commentaire de l’Homme Ideal que j’ai jugé malheureusement trop vite ! Etant difficile en parfums (2h min chez Sephora quand j’y passe oui oui pr un homme ça peut paraître étrange lol quoique quand on aime on compte pas !) j’avais opté pour l’Homme Ideal plutôt en second choix d’un autre parfum que j’avais acheté peu de temps avant dont je pensais qu’il me procurerait enfin une signature olfactive ! Il s’agissait de Tom Ford Noir. Mais malheureusement ce dernier, bien qu’il soit vraiment très original et profond, tourne sur ma peau (matte) je pense à cause de la civette trop présente (j’ai d’ailleurs ce même ressenti avec Shalimar que j’ai eu en échantillon pour ma compagne :/) Alors ce fût l’Homme Ideal que j’avais senti également (la vendeuse de Sephora m’en avait fait une longue éloge, et oui il faut vendre même quand on s’appelle Guerlain, car Paco n’est pas très loin...) Bref les notes m’avaient parues cordiales dans un premier temps, mais à la longue ma peau n’en voulait plus, je sais pas si l’amande s’accorde bien avec une peau matte, en tout cas pas sur moi, ça tournait au "vinaigre"... Je me retrouvais donc frustré de ne pas trouver ma signature, comme celle que je portais auparavent (Pure Malt de Mugler, que j’ai abandonné car longévité trop courte sur moi), mais quelque part dans ma tête trottait depuis longtemps un autre Guerlain, que j’avais adoré lorsque mon nez s’était posé dessus la première et unique fois, et ne l’ayant jamais oublié j’ai franchi le pas, par folie car la note en parfums commençait à être salée en peu de temps, mais je devais trouver MA senteur et rien n’aurait pu m’arrêter ! Aujourd’hui je peux enfin être "apaisé" en me délectant chaque jour de ce fabuleux parfum qu’est L’instant de Guerlain pour homme eau extrême (eau de parfum), une fragrance vraiment unique et tellement envoûtante que c’est difficile à décrire avec des mots, il faut le sentir pour comprendre ! Cherchant encore plus loin le vice, j’ai acheté un fabuleux lait de douche qui accompagne merveilleusement bien ce parfum, il s’agit de "Lait, Perle et Patchouli de Monsavon", le patchouli faisant ressortir encore plus amplement les notes de la fragrance !! (c’est un ressenti personnel bien évidemment) Au premier abord, ce lait ressemble curieusement à Lolita Lempicka, mais ce parfum contenant des notes anisées comme L’instant, j’ai pensé que cet accord entre le lait de douche et l’Instant serait vraiment majestueux ! Pari gagné ! Magie du patchouli ou odeur naturelle de peau qui s’accorde bien avec ? Je n’en sais rien mais en tout cas ma peau à l’air d’apprécier, la senteur duuuuuure !!! Et ma peau revient de loin car pas mal de fragrances ont défilé sur elle (A*Men, Pure Malt, Pure Havane, Dior Intense, Gaultier², Fleur du mâle, La Nuit de l’Homme... pour ne citer qu’eux) Quoiqu’il en soit c’est désormais un petit bonheur au quotidien (c’est la première fois que je ressens autant de plaisir à porter un parfum !) et cette fois je ne suis pas prêt d’être infidèle à mon "Instant" ! A bientôt, au plaisir de vous lire :-)

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par Neo, le 26 septembre 2014 à 01:11

Au fait j’ai changé de pseudo mais ça m’affiche toujours l’ancien dans mon commentaire précédent, c’est normal ?? Merci d’avance

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par Opium, le 16 octobre 2014 à 17:47

Bonjour Neo.

L’instant pour Homme Eau Extrême est un très joli choix, j’ai porté ce parfum il y a... Disons que j’ai eu la chance d’assister à son lancement, comme quoi, il y a des choses qui semblent faîtes pour soi, comme le parfum en l’occurrence.

J’ai, par ailleurs, porté la plupart des parfums que vous avez portés, de jolis choix.
Vous n’êtes pas le seul, je crois, à pouvoir vous perdre dans un Sephora. On en dit souvent du mal, c’est oublier les moments agréables d’évasion que l’on peut y vivre. Votre budget parfums a dû, de ce fait, être assez élevé dernièrement.

Dommage pour Noir et cet accord qui vire avec votre PH (je ne suis pas certain que la civette soit la responsable forcément, d’autres éléments peuvent jouer, avec le PH, la couleur de peau n’est pas l’élément qui fait varier, joue plutôt l’acidité de la peau). Vous vous êtes bien "rattrapé" ensuite. :-)

À propos des pseudos, comme vous l’avez constaté, il n’y a pas de rétroactivité possible, le changement s’applique uniquement pour les messages qui lui sont postérieurs.

Profitez bien de L’Instant pour Homme Extrême.
Opium

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par Neo, le 16 octobre 2014 à 22:03

Bonsoir Opium :-) Merci de valider mon choix ça me conforte encore plus dans l’idée que j’ai choisi une belle signature ! C’est vrai que l’on se perd facilement dans les Sephora, c’est difficile de s’en évader tellement il peut y avoir de belles choses à découvrir ! Mais le porte-monnaie s’en ressent par moment effectivement, surtout quand on abandonne une signature pour en retrouver une autre comme c’était mon cas il y a peu de temps, là ça fait mal ! lol Avant tout ça, je fus aussi intrigué par Habit Rouge, le premier Guerlain homme que j’ai senti, mais quelque chose ne me plaisait pas dedans, je pense avec le recul qu’il était trop sec pour moi mais je ne saurais pas vraiment dire, ce dont je suis sûr c’est que L’Instant me procure cette sensation plus cocooning et sensuelle que j’aime comme lorsque je portais certains Mugler (A*Men, Pure Havane, Angel oui !!) et mon ancienne signature Pure Malt, à l’aspect faussement sec car gourmand et fruité en fond. Pourtant Habit Rouge et L’Instant ont quelque chose en commun c’est certain, je les ai senti il y a peu de temps côte à côte pour essayer de faire un rapprochement et j’ai effectivement noté une sorte d’ouverture commune, c’est ensuite qu’ils prennent leurs chemins respectifs à mon sens, Habit Rouge change d’aspect pour moi tandis que L’Instant se fait plus linéaire et prolonge le plaisir du début jusqu’au bout. Puis il y a Vetiver qui donne un aspect frais, épicé et sec sur ma peau bien qu’il ait lui aussi quelque chose de classique et propre qui me plait mais il manque un truc, il n’est pas "gourmand" et sensuel, on sent le "vert" frais, le bois fusant arrondit par autre chose de plus délicat mais voilà... Shalimar quand à lui a quelque chose de magnifique mais tourne super vite sur ma peau comme le faisait Noir, à regrets d’ailleurs, et je ne peux pas en profiter très longtemps (je lui préfère pour le moment le Souffle de parfum plus doux qui me rappelle un peu L’instant avec une dose de citron supplémentaire ! Mais la tenue à revoir...) J’ai aussi testé Guerlain homme mais il ne m’a pas du tout emballé celui-ci, il semble plutôt sans reliefs et insignifiant c’est celui que je préfère le moins et de loin (désolé si je vous choque !) Bref, j’ai choisi L’Instant pour pleins de choses dans ce parfum mais aussi en fonction de ce que je suis, comme je l’ai dit plusieurs fois sur le site, je choisis mes parfums aussi en fonction de ma personnalité, c’est très important pour moi et c’est un bon moyen de faire passer le message aux autres ! Sinon merci de m’avoir éclairé sur le changement de pseudo ;-) Au fait, j’ai eu une pensée pour vous toute à l’heure en commentant Zino de Davidoff sur le site, l’avez-vous essayé ou porté ?? Si oui quels sont vos ressentis par rapport à Opium ?? Je l’ai porté étant plus jeune et il m’a laissé un très agréable souvenir tout comme Opium, pour moi j’ai l’impression qu’ils font parti d’une même famille dans les parfums très opulents quoi... Il devrait sûrement vous plaire si vous ne le connaissez pas, malheureusement on ne le trouve plus en mainstream :-( Bonne soirée à vous :-)

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par Opium, le 17 octobre 2014 à 18:01

Bonjour à nouveau Neo.
Vos évocations sont encore fort jolies.
Le parfum est souvent choisi par rapport à la personnalité comme vous le dîtes, que ce soit en prolongement de celle-ci, en réaction contre elle ou en vue de sa transformation dans un parfum - accoutrement entre costume et parure aussi parfois.
Je n’ai, malheureusement, pas connu Zino, vous lire fait envie. (Aaaah, Opium vintage !) :-)
Bon week-end.
Opium

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par Neo, le 17 octobre 2014 à 18:47

Bonjour Opium ! Ahh quel dommage que vous n’ayez pas connu Zino !!! Il faut absolument que vous le sentiez une fois je suis certain qu’il va vous transporter !! Il est dispo chez Nocibé sur internet je vous mets le lien si vous souhaitez un jour l’acheter il est grandiose !! Bon week-end également :D http://www.nocibe.fr/resultats/zino+davidoff

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par Beau de l’air, le 14 août 2014 à 15:47

Je l’ai senti plusieurs fois, la première j’ai été totalement déçu, pas du tout guerlain, beaucoup trop sucré à mon goût, trop de fioritures. La deuxième fois, une meilleur sensation, je l’ai senti plus frais mais toujours cette odeur sucrée, l’amande me gêne terriblement, c’est sans doute pour moi ce qui repousse le plus. En outre, cette eau de toilette possède une belle construction et une bonne tenue.

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par Memories, le 4 août 2014 à 15:09

Si cet homme est idéal, alors c’est que l’idéal est placé bien bas....

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orphée

par orphée, le 4 août 2014 à 14:48

Encore et toujours la déception, ou peut-être la nostalgie de Guerlain...(?) Je ne sais pas - En tout cas force est de constater que Guerlain n’est plus Guerlain avec les "créations" grand public de Thierry Wasser... La maison a perdu son style, son esprit, mais nous osons espérer pas son âme... Seuls subsistent encore les sublimes Cruel Gardenia, Angélique Noire, Cuir de Russie... Mais à quel prix ! Le grand public a droit à ça : L’Homme Idéal. L’argument d’une "ère" nouvelle, de 2014, des nouvelles générations ne suffit pas à mon sens à excuser de tels errements lorsque l’on est héritier de parfums tels qu’Habit Rouge, L’Heure Bleue et tant d’autres... Je me souviens de cet élan de modernité qu’avait été pour l’époque la sortie de "Héritage" dans la maison Guerlain : moderne par rapport à ces prédécesseurs, mais tellement "Guerlain" ! Ici dans cet "Homme Idéal", on cherche Guerlain, on l’attend... en vain...
Mais nous continuerons à espérer... Ou à nous ruiner avec bonheur avec "l’Art et la Matière" :-) !

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par Nymphomaniac, le 4 août 2014 à 14:57

Cuir Beluga vous voulez dire ?
Et même, dans la collection "L’Art et la Matière", où j’aime assez Bois d’Arménie et, dans une moindre mesure, Myrrhe et Délires (de mémoire, pour le nom), la tenue est catastrophique sur ma peau : Bois d’Arménie tient environ 40 minutes (contre une journée ou presque pour 31 Rue Cambon, en eau de toilette...). Je sais bien que la notion de tenue n’est pas un motif très structurant de la qualité intrinsèque d’un parfum, mais là, alors que le prix au ml. dépasse celui du parfum le plus cher chez F. Malle, et bien, c’est non, aussi...
Ni L’Homme Idéal, ni L’art et la matière...

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par Jicky, le 4 août 2014 à 18:19

Stricto sensu, L’homme idéal est bien plus "Guerlain" que toute la collection L’Art et la Matière réunie (aussi "jolie" soit-elle, cette collection n’est qu’une caricature assez grossière d’une parfumerie Guerlain exclusive, là où L’homme idéal a une structure et une évolution beaucoup plus en phase avec certains Guerlain historiques... Juste qu’il est de 2014).

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par Nymphomaniac, le 4 août 2014 à 18:59

Je ne sais pas vraiment ce qu’est "l’esprit Guerlain" – entre Pamplelune et Shalimar en passant par Songe d’un Bois d’été –, donc je ne pourrais pas dire si L’homme Idéal est dans cet esprit, à l’inverse de la collection "L’art et la Matière".

Cela dit, quitte à choisir et nonobstant les choses dites plus haut (i.e. indépendamment des questions de prix ou de tenue), entre Bois d’Arménie et l’Homme Idéal, je prendrais de suite le premier !

Vous-même avez écrit des choses plutôt positives sur ce parfum il me semble, d’où mes interrogations sur le fait que vous jugiez la collection désormais caricaturale : "Personnellement, je trouve Bois d’Arménie vraiment unique en son genre", ou encore : "Bois d’Arménie est un parfum brut (?). Dès les premières pulsations, il vibre par sa densité incroyable et rugit sur la peau. C’est un fauve concentré en résines, dont le benjoin que je repère très rapidement (il faut que surdosé comme il l’est, ce n’est pas si dur que cela). Après une tête caoutchouteuse, ce parfum s’allège et laisse à place à un sillage plus charnel. Je vois une goutte très dense en matières premières, très concentrée qui tombe très lentement d’un arbre. Une sorte de sève mystique, un condensé de roche, de flamme, mais aussi de légères gouttes et une touche de brise. Il est élémentaire de reconnaitre l’aspect brut du parfum, tout juste une densité nouvelle. Sur la peau, il évolue capricieusement : c’est bel et bien la nature et la matière qui décident."

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par Jicky, le 4 août 2014 à 19:16

J’évoquerai justement "l’esprit Guerlain" la semaine prochaine dans l’épisode de la saga Guerlain (pas celui de mercredi, celui d’après). Mais c’est surtout pour réagir sur la phrase "heu c’est pas un Guerlain, donc c’est nul".

Contrairement à ce que voudrait faire croire une collection comme celle de L’art et la matière, il n’y a pas de Guerlinade prédéfinie. On aura beau nous injecter 25L de Cuir Béluga, d’Angélique Noire ou de Tonka Impériale, non Guerlain n’est pas qu’une grosse vanille/amande/rayez la mention inutile. Est ce que ce sont des mauvais parfums pour autant ? Non pas forcément, c’est un débat différent. En revanche, leur posture et le discours qui va avec me déplaît car il cantonne injustement Guerlain a un type de parfumerie. Et après on a le droit à des discours du type "L’homme idéal c’est pas un Guerlain il est nul alors que Cuir Béluga c’est trop un Guerlain car il sent la vanille" alors que L’homme idéal est on ne peut plus Guerlain (aussi bien historiquement que d’un point de vue moderne, les sceptiques auront beau refuser de voir le lien avec Jicky mais il est bien là, en lien avec LPRN). Mais là n’est pas le problème... Guerlain Homme ou Idylle ne sentaient pas la grosse vanille donc ce n’étaient pas des Guerlain ?? Des centaines de parfums Guerlain n’étaient pas comme ça.

Il n’y a pas de Guerlinade stricte, c’est quelque chose de plus flou. Personnellent, j’aime voir cet "esprit Guerlain" comme quelque chose de plus nuancé : pour moi, ce qui est intéressant, c’est de voir comment un parfumeur va faire un parfum pour Guerlain. Bois d’Arménie est très intéressant dans ce cas, pour moi c’est plus un parfum d’Annick Ménardo (qui y distille toutes ses thématiques les plus chères : le brûlé, la condensation extrême des matières, une brillance boisée presque amère et cuirée...) qu’un simple Guerlain. C’est un Guerlain selon Annick Ménardo. Et c’est saisissant avec des parfums de Maurice Roucel aussi... Et aujourd’hui de Thierry Wasser.

C’est une question assez complexe. Comme je le disais au début, je l’effleurerai la semaine prochaine (en reprenant rapidement certains points évoqués ici). Et comme chaque question un peu complexe (encore plus en parfumerie où il n’y a pas vraiment d’académisme nous permettant un support d’évaluation esthétique suffisamment strict pour débattre d’une écriture), il y a plusieurs éléments de réponse.

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par Nymphomaniac, le 4 août 2014 à 20:17

Oui, et avec le chypré à la pêche Mitsouko, un Guerlain n’est pas juste un "vanille/amande/rayer la mention inutile". Pour l’esprit Guerlain, je le conçois un peu pour les "anciens" (filiation directe Jicky non dénaturé/Shalimar/Habit Rouge/etc.) mais moins pour les "modernes", dont cet Homme Idéal, quand bien même il comprendrait un "accord amaretto"... J’ai hâte d’appréhender les contours de ce supposé esprit commun, capable d’unifier et transcender tous les parfums de la marque, pour les revêtir d’une "aura" commune. Je le conçois un peu/assez bien chez Chanel (sans y inclure Bleu...), et ne le perçois pas chez Guerlain (mais je ne connais pas Vol de Nuit, Vega, Liu, ...). J’ai donc hâte de lire l’épisode dédié.

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par Jicky, le 4 août 2014 à 23:20

Il n’y aura pas d’épisode réellement dédié à la guerlinade, en revanche j’en parlerai vite fait pour le parfum Guerlinade. Et sûrement ces questions se poseront aussi à la fin de la Saga, mais nous n’y sommes pas encore ;)

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par orphée, le 8 août 2014 à 12:51

Il me parait essentiel, surtout en parfumerie, de respecter les avis des une et des autres. Nous ne sommes pas sur ce blog pour recevoir "la bonne parole" de certains bloggeur ou administrateur nous expliquant comment "penser" ou "recevoir" un parfum. Et encore moins de voir nos avis "railler" ("heu c’est pas un Guerlain, donc c’est nul"). Si l’on veut penser et dire qu’il existe bien une guerlinade qui caractérise un VRAI Guerlain, alors cet avis a tout autant d’intérêt voire de sens qu’un autre. Oui, je pense personnellement qu’il n’y a plus d’esprit Guerlain. Thierry Wasser peut sortir une gamme à son nom car ses parfums sont de grande qualité, mais ce ne sont pas des Guerlain, ils n’en n’ont que la marque. Tout comme la collection prêt à porter de Yves Saint Laurent 2014, conçue par Hedi Slimane - ex-Dior Homme- n’a plus rien à voir avec l’esprit Saint Laurent du "Maître". C’est une très belle collection qui pourrait tout aussi bien être griffée Dior ou Slimane, mais YSL c’est autre chose. Aujourd’hui ce n’est plus qu’une étiquette sur un vêtement. Il en est ainsi des parfums Guerlain aujourd’hui : il reste l’étiquette, de bons jus, mais plus de "guerlinade". Oui, elle existe et elle est bien dans tous les Guerlain de la famille Guerlain, avant que la maison ne soit reprise par d’autres nez. On peut ne pas être d’accord. C’est un ressenti. Je la sens et ne la retrouve plus. Il serait agréable que cela soit respecté. Il n’y a pas ici je pense d’avis supérieur à un autre. Pour qui se prend on...???

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par Jicky, le 8 août 2014 à 13:44

Cher orphée, auparfum est un lieu où l’on peut partager des avis et donc, par extension, débattre. Les sorties Guerlain ont toujours été débattues, depuis la nuit des temps. Vous avez totalement le droit de penser qu’il n’y a plus de "Guerlinade", que Guerlain est une marque morte et que la colère d’Iris Silver Mist va détruire notre société parfumée décadente (#humour). Votre avis est même partagé par beaucoup beaucoup d’autres personnes (si vous saviez le nombre de commentaires, sur d’autres sites ou sur Facebook par exemple qui disent "c’est pas un Guerlain donc c’est nul" ! Permettez moi de ranger le votre dans cette catégorie). Je réponds de manière assez ferme en écho à votre premier message bien définitif, afin de vous montrer que si l’on change de point de vue, il est possible de voir en l’homme idéal une sortie pas si catastrophique que ça du point de vue d’une écriture Guerlain. Qu’on vienne me dire que le souffle de parfum n’est pas un Guerlain etc., ok oui je comprends, pour l’homme idéal les choses ne sont pas aussi fermes et facilement discutables que cela. J’en veux pour preuve le nombre d’échanges très significatif de cet article.

D’expérience, je peux vous assurer que toutes les sorties Guerlain depuis les années 2000 (et je dis 2000 car c’est facile à voir sur internet, mais je pense que c’est depuis le post-Nahéma, donc depuis les années 80) ont été critiquées sur leur soi disant appartenance ou non au patrimoine Guerlain, assez vite annoncées comme étant la fin de Guerlain. Toutes ont été redécouvertes (ou pas !) avec le recul.

Enfin, je me permets de reprendre le débat, que cela vous fasse plaisir ou non, vous dites que Wasser pourrait sortir une gamme de parfums à son nom. C’est une idée intéressante, elle souligne l’idée d’une écriture qui se dégage, l’idée d’une parfumerie propre. Ce que j’en dis c’est : "pourquoi refuser à cette "gamme Wasser" d’appartenir à la marque Guerlain ?". Étayons le propos : sur les 800 et quelques parfums sortis par Guerlain depuis 1828, pensez vous qu’ils se ressemblent tous par la Guerlinade ? J’ai du mal à y croire. En revanche, et c’est ce que je disais à Nymphomaniac, les parfums sont facilement classifiables selon leurs papas (et quelques mamans). La parfumerie de Jacques est très différente de celle de Jean-Paul (pour faire court, Jacques est dans l’étude de l’équilibre, de la structure et de la délicatesse des nuances là où Jean-Paul est un parfumeur de l’overdose texturée, de la matière habillée), ils ont écrit tous les deux une importante part de l’histoire de la marque avec des parfums facilement reliables entre eux (Shalimar - Habit Rouge en tête) mais d’autres beaucoup plus difficiles à lier (existe t-il un lien direct entre Après L’ondée et Vétiver ? Hormis dans la note épicée du départ, c’est déjà plus difficile selon moi). Refuser à Wasser cette légitimité me semble injuste, surtout quand on lui reconnaît une écriture.

Quant à l’art et la matière, elle est finalement intéressante dans ce débat. C’était la collection exclusive lors du creux de Guerlain (en gros, milieu des années 2000), quand ils n’avaient plus de parfumeur maison. L’idée c’était faire appel à plusieurs parfumeurs différents pour leur demander d’interpréter une matière clef de la maison. Forcément, tous les parfumeurs n’ayant pas réfléchi 150 ans sur le style Guerlain à travers les âges (on n’enseigne pas l’histoire de la parfumerie d’un point de vue esthétique en école de parfumerie), on obtient certaines choses franchement caricaturales (pas forcément mauvaises !) mais finalement intéressantes car soulignant le fait que l’écriture Guerlain serait quelque chose à s’approprier, dans laquelle insuffler sa propre esthétique (et là je vous invite à relire ce qui s’est dit sur Bois d’Arménie avec Nymphomaniac).

À bientôt.

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par Nymphomaniac, le 8 août 2014 à 14:52

De toutes façons, peu importe in fine que L’homme Idéal soit ou non inscrit dans un hypothétique "Esprit Guerlain" (j’avoue que cela me passe à 3 kilomètres au dessus de la tête, i.e. je m’en contrefiche assez). Ce qui compte, c’est d’abord le parfum lui-même. Et quand bien même ici il "reprendrait l’amande de Jicky" ou s’inscrirait dans un esprit voisin des autres, le résultat laisse... à désirer.

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Opium

par Opium, le 2 août 2014 à 16:41

Bonjour à tou(te)s encore.

Un commentaire ici plutôt que dans LVeB bien qu’il aurait pu s’y trouver également avec une petite anecdote que nous avons vécu avec Poivre Bleu... Rien de bouleversant ni dramatique mais assez rigolo quand même...
Si vous en avez l’occasion, allez sentir chez Monoprix leur gel douche dans leur gamme interne, celui qui indique "Iris - Fève Tonka". Disons que cela débute comme l’iris gourmand censé être le premier... Comme quoi, les faux-semblants sont partout ! Puis, cela s’améliore un peu pour ressembler à L’Homme Idéal dans son évolution avec son overdose de tonka-coumarine. D’iris, pas vraiment de trace au ressenti, mais, on est bien placés dans un univers proche de celui de Guerlain finalement malgré tout. ;-)
Courez-y, c’est une "Édition Limitée"... Oui, oui, pour un gel douche de marque de supermarché ! On n’arrête pas le "progrès"... ^^

Bon début de w-e ou de vacances...
Opium

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Thierry

par Thierry, le 30 juillet 2014 à 22:36

Du Paco Rabanne upgradé ? Quand les intentions sont aussi médiocres, peu m’importe finalement que le résultat sont moins laid que les produits de la concurrence. Du DHM en tête, au coeur gourmand puis au fond avec ses bois qui pulsent, j’avoue ne pas avoir envie de m’attarder davantage sur ce triste avatar...

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par Opium, le 31 juillet 2014 à 18:31

Salut Thierry.
Pourquoi ne suis-je pas (du tout) étonné ? ;-)
(Bon, pour la description des notes, elle est on-ne-peut-plus-juste, même si un poil partielle... Bon, allez, j’arrête de te taquiner... ^^)
Bonne fin de journée.
Opium

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