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L’Homme Idéal

Guerlain

Flacon de L'Homme Idéal - Guerlain
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Le petit débardeur blanc

par Thomas Dominguès (Opium), le 30 juin 2014

Lorsque l’on va découvrir une nouveauté Guerlain, les attentes se mêlent à l’appréhension... Retrouvera-t-on l’esprit qui a fait la réputation du célèbre parfumeur ? La nouveauté sera-t-elle à la hauteur de ce qui a été créé précédemment depuis près de 250 ans ? Ne sera-t-on pas déçu ?

J’avais en ligne de mire Jicky, Mouchoir de Monsieur ou Mitsouko sans oser les attendre ; on est en 2014, pas à la veille de la Première Guerre mondiale ! Or, si évocations il y a eu par tripotées, ce n’est pas un siècle en arrière, mais mes premières années de l’âge adulte qui m’ont été convoquées en mémoire.
Depuis A*Men et Yohji Yamamoto et leur note de café gourmande en passant par Pi, Boss Bottled, Réminiscence pour Homme, Opium pour Homme (en eau de toilette), Allure pour Homme (toujours), Le Mâle et... mais oui, lui surtout : Rochas Man, le "vrai" compagnon d’Angel au masculin. En somme, une flopée de fougères orientalisantes des années 90 ; mais, celles dévergondées par les notes gourmandes qui commençaient à émerger et devaient forcer un peu la décontraction masculine à coups de coumarine amandée et autres notes sucrées.

Chez Lolita Lempicka, Au Masculin et sa réglisse composée par Annick Ménardo piquée à son « Premier Parfum » de la même marque, lui-même très proche de La Petite Robe Noire chez Guerlain, font entendre leur vibrato entre cerise et amande dans L’Homme Idéal. De façon plutôt contemporaine, et très androgyne, comme le voulait une bonne part des parfums masculins des années 90, qui mêlaient notes savonneuses pour la virilité et délices gourmands pour la sensibilité.

Ce parfum aurait tout aussi bien pu être un féminin avec ses notes de patchouli, de vanille, de fève tonka grillée amandée et de chocolat au lait ; cela étant probablement aidé par une rose qui aime à jouer les rôles de transformiste. C’est que « L’Homme Idéal » aurait presque enfilé une « Petite Robe Noire » ou, au moins, un débardeur sûrement un poil trop moulant (diront les peaux de vache qui ont quelques kilos à perdre).

Il est dommage que la lavande bon marché se fasse détergente et, couplée à l’ambrocénide, un bois ambré assez puissant, nous rappelle un peu trop bruyamment que L’Homme Idéal, s’il est fun et gourmand, est aussi « un (parfum de) mec, un vrai ». Mais, si la trame entre 1 Million et le déodorant Axe Dark Temptation, parfums culottés en 2008 tant ils semblaient féminins par leurs notes cuirées ambrées orientales ou chocolatées gourmandes, nous rappelle que nous sommes bien en 2014, pour autant, oser un parfum qui joue aussi adroitement des codes masculins actuels sans totalement sombrer dans une caricature plouc et macho est appréciable. En effet, peut-être que si 1 Million avait un peu su la fermer, ce serait L’Homme Idéal. (Et, qu’est-ce donc qu’un partenaire rêvé d’autre que quelqu’un qui sait se taire quand il le faut ?) [Ceci était à prendre à un degré stratosphérique...]

L’homme idéal en 2014 serait donc un bougre un peu exhib’ et bavard, un kéké un peu exaspérant, qui a pour lui le charme de ne pas se prendre la tête et d’être plutôt drôle, de posséder un certain sens de l’humour.

Clairement, L’Homme Idéal est davantage l’homme déluré d’un soir que l’intello réfléchi type Terre d’Hermès, et probablement plutôt destiné à un moment sympa qu’à toute une vie.

L’équilibre de la structure nous permet toutefois d’éviter exagérément l’allusion à l’insupportable lingot gonflé aux hormones qui trône en tête des podiums des ventes. Elle rappelle par instants Héritage et Kokorico par le patchouli torréfié, plus gourmand et chocolaté pour celui-ci. Mais aussi Dior Homme Intense et même L’Instant pour Homme, dans la même version, avec leur surdose de tonka amandée, mais sans la bergamote du dernier qui devait, aujourd’hui, faire trop datée.

L’homme parfait est chimérique, ce fantasme n’existe pas, le parfum idéal non plus...
Tenter de s’inscrire à la fois dans une lignée aussi prestigieuse que celle de Guerlain qui fascine quelques passionnés, mais juste eux, et une part importante du grand public moins férue de belle parfumerie est un exercice presque impossible.
L’Homme Idéal ne plaira pas aux admirateurs des Guerlain « d’avant ». Mais, il pourrait séduire les amateurs des récents parfums masculins gourmands et les amoureux de tabacs aromatisés et autres douceurs qui servent d’aimants à compliments. (Point important quand on sait à quel point les femmes, dans leur quête de l’homme rêvé, sont prescriptrices d’achats auprès de ces messieurs.)

Je ne voudrais pas non plus, comme c’est souvent le cas à propos de Guerlain, connaître un réveil un peu difficile dans trois ans à propos de ce parfum, loin d’être parfait mais honorable, comme cela est le cas pour Guerlain Homme ou Shalimar Parfum Initial (et beaucoup d’autres) en constatant que, finalement, ce n’est pas si mal malgré tout après coup. (Apprécier un parfum tardivement, c’est courir le risque de la quête d’un objet voué à disparaître faute de succès.)

Et, parce que j’ai aimé par le passé certaines gourmandises masculines des années 90 (dont j’ai écumé des flacons par dizaines), assez débraillées mais plaisantes à l’usage, et pour lesquelles j’ai une certaine affection teintée de nostalgie, j’avoue trouver un certain charme à cet Homme Idéal, même si je sais que le prince charmant, en dehors des contes, n’existe pas.

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par Habit-Rouge, le 1er juillet 2014 à 09:56

Bonjour , quelqu un pourrait me dire quelle est cette note un peu piquante( qui persiste ) qui apparaît ds l Homme Idéal et qui est présente pour ma part ds la plupart des parfums quelque peu ..... Virils ....actuels....merci

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par effluves, le 1er juillet 2014 à 10:04

AH merci Habit Rouge les grands esprits se rencontrent, je viens comme vous de l’écrire, nous sommes deux !

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par Habit-Rouge, le 1er juillet 2014 à 10:35

Bonjour Effluves et désolé je n avais pas encore lu votre commentaire..... Donc je partage votre avis.... Mais ça ne ns dit rien sur cette fameuse note déplaisante ......

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par tu pues le style, le 1er juillet 2014 à 10:37

Je mise sur les bois ambrés... Mais je compte sur les spécialistes pour préciser lesquels ;)

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par effluves, le 1er juillet 2014 à 11:06

Bonjour tu pues le style, je pense que vous avez raison mais je ne voulais pas dire d’énormités. La vérité ne devrait pas tarder.

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par Poivrebleu, le 1er juillet 2014 à 11:09

Je plussoie. Oui les bois ambrés sont à mon avis les grands coupables, surtout si vous retrouvez cette sensation dans la plupart des masculins actuels, qui sont, justement, bourrés de notes boisées-ambrées...
L’Homme Idéal s’en sort quand même assez honorablement dans le genre, les champions du style (et c’est le cas de le dire) étant Invictus et 1 Million.

Et pour plus de précisions, les bois-ambrés sont une famille de molécules appréciées pour leur caractère boisé (certaines sont typées patchouli, ou cèdre ou encore vétiver...), qui ont en partie les même attributs techniques que les bois naturels : structuration, densification, diffusion, tenue... Elles sont d’une intensité plus ou moins forte, mais sont généralement appréciées pour leur effet diffusif, permettant aussi de faire "tenir" et "durer" les accords. (Corrigez-moi si je me trompe). Elles sont utilisées en quantité pharaoniques dans les parfums de Paco Rabanne, et se déversent allègrement dans la plupart des masculins actuels (et de plus en plus de fémininsn au secours) sans soucis d’esthétique ou de mesure il semblerait (à vous de choisir quelle partie de la phrase est ironique, si les 2 sont vraies, ou si aucune ne fait sens...). Alien de Thierry Mugler à côté d’Invictus c’est du pipi de chat.

Je m’arrête là :)

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par Poivrebleu, le 1er juillet 2014 à 11:18

Et j’ai oublié de préciser (parce que je suis une tête de linotte), que ces notes boisées-ambrées sont généralement décrites, en langage un peu technique, comme des notes très verticales, montantes, assez envahissantes. Je les associe pour ma part à l’idée d’un angle aigu ou bien d’une note de musique très haute et très stridente... Denyse/Carmencanada de Grain de Musc les a nommés "les bois qui piquent" ou boikipik pour aller plus vite... :-) D’où la sensation de "qui pique" dans les descriptions des parfums qui en contiennent, donc.

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par doudou, le 1er juillet 2014 à 12:00

Les fameux bois qui piquent....
La lecture des premières remarques sur l’Homme idéal confirme mon impression, à savoir que selon les peaux ils explosent ou, au contraire, comme l’a écrit Opium, savent se taire au bon moment. Sur la peau de mon homme c’est franchement dur dur, ils sont hyper présents, fusants, ça crie par dessus tout le reste.
Ce matin, test sur ma peau : bois qui piquent en sourdine après quelques minutes, et évolution vers une jolie texture amandée, douce mais sans lourdeur, plutôt subtile et charmante.
Une femme pourrait le porter sans aucun problème, comme un substitut moins fruité de Lprn.

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par Petrichor, le 1er août 2014 à 00:33

Et on peut devenir "hyperosmique" à ces boisé-ambré*, c’est-à-dire qu’on les sent de plus en plus fort au fil des jours.
(* "woody-amber" en anglais, on est dans les molécules de synthèse)
"Grain de musc" dit que c’est inné, mais je me demande si ça ne s’acquiert pas.
Au début on ne les voit pas, après on ne voit qu’elles.
Ces molécules sont tellement "anguleuses", qu’une fois détectées et étiquetées par le cerveau, on les sent chaque fois de plus en plus fort, de plus en plus présentes. Et on les détecte de plus en plus loin.

On peut l’assimiler à une faute de goût de la part du créateur. Mais des fois leur usage est cohérent, Bertrand Duchaufourd en a mis dans certains de ses orientaux. Jubilation XXV, par exemple. Peut-être "une rose" chez Malle.

Deux parfums qui me mettent de mauvaise humeur. C’est le 2ème symptôme recombinant si vous voulez.
Consciemment et rationnellement : on les détecte.
Autrement, inconsciemment il suffit de prêter attention à votre humeur : si un parfum, même très beau, vous met de mauvaise humeur, c’est un signe.
Moi 5mn après je suis combattif et agressif. 15mn après je suis irritable et de mauvaise humeur. 5mn après j’en peux plus. Même si ce sont techniquement d’excellent parfums à tout point de vue.

Un parfum doit vous rendre heureux/heureuse. La moralité est assez simple, n’est-ce pas ?

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par effluves, le 1er juillet 2014 à 11:28

Merci Poivre Bleu, pour l’explication à propos du qui "pique qui dérange".
Au fait le Nez Bavard c’est le 13 ou le 20 juillet ? Je pense que je ne pourrai pas être là. Peut- être me reste-t-il une chance pour le 13.
Encore Bravo pour cette initiative lumineuse.

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par Poivrebleu, le 1er juillet 2014 à 11:31

Bonjour Effluves,

Le Nez Bavard ça sera le 20 juillet ;-) C’est la date qui a été la plus plébiscitée. Au cas où vous aimeriez vous inscrire : https://www.weezevent.com/le-nez-bavard-rencontre-1-le-cuir-imaginaire-olfactif
Il reste encore des places à l’heure où je vous parle.

Si vous ne pouvez pas venir, il y en aura d’autres évidemment :-)

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par effluves, le 1er juillet 2014 à 11:02

Aucun problème Habit Rouge, je me sens moins seul. De plus j’adore et je porte Habit Rouge que je trouve magnifique.

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par Chernabog, le 1er juillet 2014 à 11:46

Ca pourrait aussi être le Dihydromircénol, on le retrouve également dans beaucoup de masculin en substitution de la lavande, car à 5euros le kg on peut malheureusement se permettre de faire des folies !

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par Vesper, le 2 juillet 2014 à 01:35

Comme je passais ce matin par la parfumerie du coin pour remplacer quelques produits de premières nécessité (de l’anti-cerne, par exemple), la charmante vendeuse (celle qui s’y connait en Lutens) m’a proposé de me parfumer, sachant que je passe (trop) régulièrement essayer quelques flacons.
Comme elle s’enthousiasmait pour l’Homme Idéal, je me suis laissé faire puisque je comptais le tester.

Et je m’inscris sur la liste des victimes des bois qui piquent.

Les notes de têtes m’ont effectivement rappelé Amen. Mais un Mugler dans lequel on aurait versé un bonne rasade d’Invictus. Les notes piquantes persistant sur moi pendant toute l’évolution du parfum.
Alors, bien sûr, je me dis que je suis d’un nature très allergique et que l’exposition à certaines molécules peut m’y sensibiliser durablement à certaines périodes.
Je ne pense cependant pas que ce Guerlain et moi puissions nous entendre.

Un rare moment de solitude devant une vendeuse qui m’avait toujours soufflé les mots justes.

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par Opium, le 2 juillet 2014 à 13:44

Bonjour Vesper.
Comme L’Homme Idéal a quelques qualités malgré tout, il ne faut pas trop en vouloir à cette vendeuse qui n’a fait que tenter de partager la nouveauté qui l’a séduite.
Je suis certain qu’elle saura vous enchanter à nouveau avec d’autres choses, il y en a tellement, qu’au final, un parfum qui ne fonctionne pas, c’est toujours presque ça de gagné pour le portefeuilles. ;-)
Bonne journée.
Opium

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par Vesper, le 4 août 2014 à 19:48

Je suis distrait, j’avais oublié de répondre.

Loin de moi l’idée que l’Homme Idéal soit un parfum sans qualités. J’ai d’ailleurs bien aimé ces notes d’amande que j’ai vraiment espéré pouvoir saisir pleinement si ce "truc qui pique" arrêtait de gueuler.
On est certain maintenant que le nombre d’allèles régissant la perception olfactive permet une énorme variabilité génétique. Il y a donc beaucoup de chance que ce que j’ai senti, moi, ait été très différent de ce que vous avez senti, vous.
D’autre part, je l’ai senti sur peau. Et j’ai compris depuis belle lurette que ma peau fait ce qu’elle veut d’un parfum.
Pour l’exemple, le commentaire qui m’est fait quand je porte l’"hyper viril" (si l’on en croit la critique) Les Jeux sont Faits, c’est... "Très féminin ce que tu portes". Le Cuir de Russie, par contre est un vrai parfum pour mec.

En bref (ironie, ironie...),
Je suppose être hyperosmique à certaines molécules. Tant et si bien que j’ai du, pendant cette session de juin, virer, en plein oral, un des mes étudiants qui avait eu la mauvaise idée de porter Invictus (pourtant, j’avais prévenu) et que j’en étais malade.

Je pars demain en tourisme olfactif. Je compte évidement passer chez Guerlain, je prendrai plutôt un flacon d’Après l’Ondée...

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par Jicky, le 1er juillet 2014 à 13:32

Bonjour Habit-Rouge,

En fait, ça peut être deux choses : soit les bois ambrés dont parle Poivre Bleu, soit le dhm dont parle Chernabog. Il faudrait nous dire dans quels parfums vous retrouvez le même effet. Si c’est dans des parfums comme Cool Water, Bleu ou Luna Rossa, alors c’est le dhm. Si c’est plus comme dans One Million, Valentino Uomo ou Armani Code, alors ce sera plus les bois ambrés. (Invictus étant plus chiant à caser car il a les deux en masse !).

Personnellement, j’ai un problème avec le dhm dans l’Homme Idéal, beaucoup moins avec les bois ambrés (pour ne pas dire le bois ambré)

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par Opium, le 1er juillet 2014 à 20:57

Bonsoir Habit-Rouge, mais aussi Tu Pues le Style, Poivrebleu, Doudou, Chernabog, Jicky, re-bonsoir Effluves.
Beaucoup d’interventions pertinentes ont eu lieu, j’ai déjà assez longuement répondu à Effluves.
S’agissant, ici, de parfums virils "actuels", je dirais que c’est bien le bois ambré, matière contemporaine, qui est incriminée.
Mais, comme le DHM n’a pas cessé d’être présent et que, depuis Bleu, il fait son retour en force, cela pourrait, comme pour Effluves, être la combinaison des deux qui crée l’impression du "qui-pique"... ;-)
En fait, si vous êtes dérangé(s) surtout à la vaporisation et que cela se calme ensuite, c’est plutôt le DHM ; si vous êtes gêné(s) surtout à la fin et la toute fin, là, c’est plutôt les bois ambrés qui résistent à à peu près tout ; si vous avez un problème durant toute l’évolution, c’est probablement les deux qui vous gênent... ;-)
(Bon, comme je déteste les "bkp", je les détecte plutôt bien, donc, ici, je les sens dès la tête, mais, c’est un cas un peu particulier qui ne concerne que les hyperosmiques à ces matériaux... ^^)
Pour tester les bois ambrés : vaporisez sur un vêtement et attendez au moins le surlendemain. En effet, si le lendemain, il restera encore des traces de notes gourmandes, fruitées et tonka et du patchouli avec le bois ambré, ensuite, après plusieurs jours, il ne restera plus que cela.

Mais, encore une fois, si je le sens, ici, il ne me gêne pas trop car il fait assez "naturel" et participe d’un effet patchouli. Il y a bien bien pire et moins naturel comme bois ambrés. Celui-ci ne me "pique" pas tant que cela le nez. Il vibre en continu, mais ne me ramone pas les sinus comme des forets de perceuse. ;-)
Je crois qu’un élément essentiel est à rappeler ici. J’imagine que nombreux/ses sont ceux/celles qui ne testent pas tout et "goûtent" seulement les grands lancements, ce qui est tout à fait logique. Mais, je vais rappeler une chose : car vos humbles rédactrices/eurs préfèrent parler de choses jolies plutôt que des laides, tout n’est pas référencé sur Auparfum. La foule de parfums suiveurs qui copient quelques rares "grands" lancements ne sont pas référencés car cela n’apporterait rien. Je précise cela car, dans les nociphorarionnauds, la plupart des nouveautés sont bien plus horribles que la moyenne de ce qui est offert à la lecture sur Auparfum. On pourrait croire, en faisant la moyenne de ce qui est sur le site, que la parfumerie ressemble, dans ses grandes composantes, à cela. Mais, non... ;-) Tout cela pour dire que L’Homme Idéal est loin du niveau de certains trucs horribles d’aujourd’hui. Ce qui explique une part de mon indulgence, qui reste limitée malgré tout... ^^
Encore une fois, en espérant être le plus compréhensible possible.
Passez une agréable soirée.
Opium

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par Habit-Rouge, le 4 juillet 2014 à 08:08

Merci Opium pour votre réponse concernant ces éléments qui me piquent le nez !!!! Je retrouve la même sensation au Pschittt de spice bomb eau légère de Viktor et Rolf par ex . Il est vrai que sur tous mes anciens parfums guerlain ou sur les Lutens bref , je ne retrouve jamais ce truc désagréable . Il y a aussi cette petite odeur avec Acqua Di parma et , je n ose le dire mais aussi avec eau de mandarine ambree d hermes( lors de cet achat mon épouse est venue me sentir de" près" pour finalement me dire que ça sentait le " pipi de chat" ) ..... Inutile de vs dire que le flacon EDT resté définitivement ds un tiroir !!!!!! Alors pensez vs tjs que c est ce fameux Dhm ? Merci et belle journée Opium

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par Jicky, le 4 juillet 2014 à 14:15

Bonjour Habit-Rouge, je ne suis pas sûr que toutes ces références piquent à cause du dhm. En fait, pour vous donner une idée de ce que sent le dhm je vous conseille trois parfum : le Chloé (avec le nœud beige), qui se rapproche le plus de la matière en pur (en écartant les notes rosées) ; et puis Cool Water de Davidoff ainsi que Bleu de Chanel qui représentent bien ce que le dhm donne dans une composition.

Pour le SpiceBomb, il y a sûrement un peu de dhm qui participent à l’effet, mais je pense que ce sont plus quelques épices et quelques bois qui donnent cette impression. Et pour le Acqua di parma et l’eau de mandarine ambrée, c’est différent : ce sont des notes vertes ainsi que le bourgeon de cassis qui donnent cette sensation de pipi de chat. Les notes soufrées du bourgeon de cassis sont vraiment très proche du pipi de chat, mais cette acidité est très intéressante en parfumerie : sachez que ça dure rarement longtemps, c’est souvent pour donner un peu de personnalité à une tête. Donc n’ayez pas peur de porter votre flacon ;)

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par Habit-Rouge, le 4 juillet 2014 à 18:02

Merci jicky pour ces bons conseils avisés . J apprécie , et vais de ce pas réessayer l hermes en vs souhaitant un bel été et qui sait .... Je reviendrai vers vs pour d autres conseils , bye !

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par Opium, le 5 juillet 2014 à 21:14

Bonsoir Habit-Rouge.
Jicky vous a déjà parfaitement répondu, donc, je n’ai quasiment plus rien à faire. ;-)
La seule chose que j’ajouterai est que, pour vous comme pour beaucoup de nos lecteurs, il y a le sentiment, avec nos explications, d’avoir trouvé "LA" note "qui pique". Mais, je pense que cela pourrait être un effet, et que cet effet pourrait être dû, selon les circonstances, à différentes matières.
A propos du "DHM", comme l’a précisé Poivrebleu, il "pique" dans le sens où il inflige une sensation désagréable car certain(e)s le reconnaissent comme l’élément des mousses à raser issues de bombes métalliques froides et comme l’un des éléments essentiels des détergents. Mais, en réalité, il "ramone" au global moins les sinus que les bois ambrés qui, eux, peuvent vraiment donner l’impression de forets qui raclent les parois nasales pour celles et ceux qui ne les apprécient pas.
Et, encore une fois, il y a bien ces éléments ici ; mais, bien moins que dans beaucoup d’autres parfums masculins, plus caricaturaux dans l’usage de ces notes.
En espérant que ces quelques éléments, en sus des explications de Jicky, soit utiles et compréhensibles.
Bonne soirée à vous.
Opium

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par Troudujol, le 1er juillet 2014 à 09:48

Ah, je l’aurais attendu, ce parfum... J’ai une affection toute particulière pour lui puisque j’ai été le premier à l’acheter dès le jour de sa sortie, à la boutique Guerlain des Champs-Elysées, selon les confidences de la vendeuse. Je n’étais pas peu fier ! Et acheté comme un fanatique, hein ; aucun testeur disponible, je l’ai acheté à l’aveugle. Vous auriez dû me voir le déballer frénétiquement sur le trottoir et le pschitter sur une mouillette que j’avais embarquée avec moi.

Sur papier, la déception. Les notes de tête sonnent métalliques, avec ces agrumes un peu dissonants sur fond de romarin. Pas désagréables, mais déjà senties et qui durent des heures. Hey merde...

Mais sur ma peau, c’est une toute autre histoire ! Là où un Habit Rouge donne une impression de saturation qui me le rend importable malgré mon amour pour lui, l’Homme Idéal glisse très vite sur une ambiance tonka / amande / vanillé / café, ronde, douce, présente mais pas écoeurante, rendant le parfum parfaitement portable par temps chaud. Le romarin et le vétiver sont là en sourdine pour apporter une touche verte et fraîche. Les agrumes éclatent comme un flash dès la pulvérisation, mais disparaissent très vite sans avoir le temps de jurer avec quoi que ce soit d’autre.

L’Homme Idéal semble en parfaite alchimie avec ma peau, et c’est suffisamment rare pour un parfum mainstream pour que je le souligne. Bien sûr, si L’Homme Idéal tape juste, c’est aussi parce qu’il est de ma famille ; j’ai longuement porté Rochas Man, Allure Homme, Gaultier² ou L’instant de Guerlain Eau Extrême. Mais je lui trouve une grande qualité d’équilibre, à chaque moment de son histoire.

On pourra lui reprocher une certaine simplicité ; bien sûr il n’a pas la classe ni la profondeur d’une Tonka Impériale. Il n’est pas au même prix non plus. Et Guerlain a réussi en tout cas le pari d’un parfum moderne, qui joue sur les codes commerciaux sans en être l’esclave, avec des matières qui se respectent, et sans se vautrer dans une vulgarité facile.

Je suis infiniment heureux de l’avoir trouvé et je lui souhaite longue vie.

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par Opium, le 1er juillet 2014 à 20:49

Bonsoir Troudujol.
Cette variation énorme du parfum d’une peau à une autre a été observée par Jicky, par moi et par bien d’autres...
Mais, elle va rarement dans la direction d’un embellissement du rendu global, donc, profites-en bien car c’est plutôt rare (pas que chez toi comme tu le dis, mais aussi avec ce parfum) ! ;-)
Guerlain a tenté de négocier au mieux ce contrat du gourmand masculin accessible. Malgré tout, bien que je sois indulgent avec ce parfum, je le suis avec toute la réserve nécessaire à de l’objectivité. Je dirais que Guerlain a réussi son parfum de "branleur" (désolé pour le terme, mais, c’est le plus exact que j’ai trouvé... ^^).
Et, je ne suis pas certain que les liens imposés n’aient pas été contraignants lors de la conception (la présence ET de ce DHM criard ET de cette trace contemporaine d’ambrocénide comme deux marqueurs de masculinité, depuis trente ans pour le premier et depuis à peu près sept ans pour la famille du second, cela me fait croire qu’il y avait bien un schéma assez précis à respecter).
La clientèle visée ici n’est pas celle de Terre (trop sage), ni exactement celle de 1 Million bien que le pseudo second degré mis en scène y fasse bien entendu penser, mais, quand on fait le lien olfactivement, ce serait la clientèle de Dior Homme d’aujourd’hui (et non le romantique poudré androgyne rêveur contemplatif des premières moutures) : celui qui se prend pour un rockeur, mais seulement s’il a énormément de groupies hystériques avec qui passer une nuit ! ;-)
Profite bien de ton achat quoi qu’il en soit, un peu de plaisir fait vraiment plaisir à lire ! ;-)
Bonne poursuite de soirée.
Opium

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par effluves, le 1er juillet 2014 à 09:40

Je suis d’accord avec Nymphomaniac sur le drydown, c ’est également la phase que je préfère et elle vient très tard effectivement. Ce qui me gêne c’est cette note piquante, désolé pour le terme non pro. Mon nez dès la première fois a été agressé par cette note et je voudrais savoir à quelle matière elle est due ? L’ambrocénide dont parle Opium, le vétiver, la lavande détergente, le romarin enfin bref j’en sais rien. C’est pour moi cette note qui me ramène vers ces vieux parfums old school, machos, débardeurs. Il faudrait que je ressente Azzaro pour homme mais c’est peut-être cette note que je n’aime pas. Comme Jeanne j’avais dis début juin, en le découvrant, à l’image de la Petite Robe Noire, que je lui souhaitais une grande carrière pour que les équipes Guerlain continuent à améliorer en paix les vieux parfums comme ce fut le cas l’an dernier avec Vol de Nuit et Mitsouko. Je suis pas capable de le détester mais pas plus de l’aimer. On a mis dans ce parfum un peu de bien, un peu de pas bien, un peu de il faut plaire à tout le monde, un peu de je ratisse large. J’y reviendrai pour voir si mon jugement évolue, mais jusque là mes premières impressions étaient bonnes. Pas d’étoiles laissons du temps au temps.

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par Opium, le 1er juillet 2014 à 20:45

Bonsoir Effluves.
A propos de cette note pour laquelle il vous a déjà été apporté quelques réponses et dont je parle avec Jeanne plus bas, j’avoue hésiter dans ma réponse.
Cette note "pique" selon vous, donc cela pourraient être les "bois-qui-piquent". Mais, là, nous avons trois éléments qui vont contre cette interprétation dans votre message :
- le "drydown" s’améliore pour Nymphomaniac et vous, or, c’est là que les bois ambrés sont les plus sensibles ;
- l’ambrocénide est loin d’être le pire des bois ambrés, il est plutôt plus naturel que les autres, avec un effet terreux de type patchouli et moins abrasif ;
- le ressenti serait "old school" de ces parfums machos, mais ceux donc d’avant, de type Azzaro pour Homme, or, à cette période, pas de bois ambrés, mais, comme le dit Chernabog, du dihydromyrcénol qui ne coûte presque rien, dure longtemps, mais cela au prix d’un grand manque de naturalité.

Malgré tout, en portant dernièrement Van Cleef & Arpels pour Homme en version vintage, Jicky et moi avons eu le même effet : une vibration des notes boisées avec les notes orientales et animales proches de celles d’Antæus et Paloma Picasso qui lui a évoqué Portrait of a Lady et qui m’a évoqué cette sonorité contemporaine des boisés orientaux bruyants de type 1 Million actuels. Cela revient à dire que des parfums des années 80 peuvent avoir un rendu proche avec des matérieux très différents : les bois ambrés simulants les notes noueuses boisés orientales animalisées d’il y a trente ans. Donc, bien que les bois ambrés n’aient pas existé à l’époque, d’autres matières pouvaient rendre un effet déjà gênant. Pour résumer, il n’est pas si simple de savoir si c’est un matériau unique ou une réunion d’effets qui joue ici.

Ce qui me fait conclure que, probablement, c’est la rencontre entre plusieurs choses qui vous gênaient : le DHM d’abord, mais cela étant "pire" s’il rencontre un effet type "déodorant". ;-)
Mais, et c’est là que je distingue bien les deux, si Guerlain parvient selon moi à jongler avec ces balles que sont ces matériaux, en évitant la surcharge du trait malgré tout et bien que la tête vire très peu qualitative et que le fond laisse cette trace de caricature du bonhomme-qui-veut-sentir-trop-bon, on est loin de l’accord totalement dissonant à la Invictus qui manipule ces matériaux, et d’autres encore (notes fruitées et huîtreuses calonées) sans aucune subtilité, et, même, avec un mauvais goût certain. Tout est question de proportions, ici, elles ne me semblent pas trop lourdes. ;-)

Quant à votre réserve de jugement, je la trouve plutôt judicieuse. Face à un objet nouveau, quand on se situe dans le "ni (j’aime) ni (j’aime pas)", c’est le mieux à faire.
En fait, j’ai quelques autres critiques, mais, elles ne sont pas tant axées sur DHM et bois ambrés. J’y reviendrai encore un peu plus tard dans les réponses...
En espérant que mes explications soient un peu utiles et pas trop confuses. ;-)
Bonne soirée à vous également.
Opium

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par effluves, le 3 juillet 2014 à 15:27

Bonjour à vous Opium et merci de votre réponse.

Je suis bien content de vos éclaircissements qui contribueront à mon apprentissage, à l’amélioration de mes analyses dépourvues de technicité. En tout cas je suis content d’avoir trouvé le rapprochement avec ces parfums machos heureusement, l’homme idéal dispose de cette note amendée qui contre balance un peu ces notes piquantes.
Ce parfum ne me convient pas, je pense pas pouvoir le porter mais il n’est pas non plus si mauvais. Avec toutes les découvertes de fabuleux parfums, grâce à vous tous, on place la barre haute. Guerlain a ménagé la chèvre et le choux c’est déjà pas mal, il doit se vendre.

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par Opium, le 5 juillet 2014 à 21:05

Bonsoir Effluves.
Avec plaisir. Si mes tentatives d’éclaircissements permettent d’y "voir" un peu plus clair dans ce qu’il y a à sentir, alors tant mieux...
Je suppose que la facette gourmande amandée "rééquilibre" (étonnamment) la structure vers quelque chose de moins "macho". ;-)
Je vous rejoins tout à fait : on attend toujours davantage de ceux que l’on admire le plus, Guerlain fait partie de ceux-ci. Et, oui, il est clair qu’il y a bien eu tentative de "ménager chèvre et chou", c’est assez flagrant ici... ;-)
Passez un agréable samedi soir, "avec ou sans fièvre"... #saturdaynightfever
A bientôt.
Opium

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par ancien membre, le 1er juillet 2014 à 09:21

A le sentir, j’ai eu le sentiment d’un mélange "brouillon" avec des notes froides et chaudes disharmonieuses, mais le plus gênant pour moi c’est ce fond boisé, je n’arrive pas à mettre un nom dessus, il me reste une impression métallique. J’aurais aimé un "Tonka impériale", moins "gourmand".
Pour ma part, je suis déçu (l’attente était si grande), et constate, toujours, que les hommes chez Guerlain, ne sont pas très gâtés. Et je préfère de beaucoup, Héritage :)

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par Opium, le 1er juillet 2014 à 20:39

Bonsoir Corto Maltese.
Je crois que je comprends parfaitement cette impression de notes disharmonieuses et brouillonnes.
Je ne suis pas certain qu’une version grand public de Tonka Impériale en moins gourmand aurait eu le succès escompté malheureusement, trop pointu et "pas assez dans les codes" pour s’assurer une réussite à tous les coups : L’Homme Idéal s’annonce comme une victoire acquise d’avance ; mais, je ne crois pas que le groupe LVMH ait envie de s’amuser à courir quelque risque que ce soit. Là, les codes masculins actuels sont imprimés de manière suffisamment flagrante pour que les messieurs qui vont bien à droite dans les Sephora ne soient pas trop déstabilisés par toutes les gourmandises qui auront été versées dans les flacons concernés ici. Il est même probable qu’on verra des gens déclarer dans le futur que c’est un "parfum viril" alors que, avec toutes ces notes gourmandes, sans DHM et bois ambrés, ce serait clairement un parfum féminin. ;-)
Nous serons nombreux à préférer Héritage... parmi les connaisseurs je pense... ^^
Bonne soirée.
Opium

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Nymphomaniac

par Nymphomaniac, le 30 juin 2014 à 22:29

Je l’ai testé hier... Je pense que je pourrais parvenir à apprécier/supporter le lointain drydown : même si ce n’est pas une odeur que j’apprécie outre mesure, c’est de loin la partie la plus supportable.

Mais avant, et cela dure au moins 5 heures, c’est un peu l’horreur, puisque on croise une sorte de mix entre Valentino Uomo (qui pue, malgré une assez jolie bouteille) et un (hypothétique) nouveau flanker de la Nuit de l’Homme ou ce genre de produit ! Je ne sens pas vraiment ni l’amande ni la vanille, mais davantage un gloubi-boulga de synthèse. Étrangement, c’est le drydown le plus lointain qui me semble le plus "naturel"...

Les gens en auront pour leur argent, car le parfum tient atrocement longtemps (ce matin, je sentais encore quelques relents sur l’avant bras, après une douche prise hier soir...).

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par Opium, le 1er juillet 2014 à 20:35

Bonsoir Nymphomaniac.
Je suis d’accord, ce sont bien les notes de (presque) fond, soutenues par fève tonka, patchouli et vanille qui paraissent les plus naturelles. Enfin, cela en dehors du bois ambré qui, s’il fait assez naturel dans la composition et renforce l’impression boisée, irradie malgré tout une vague aura de foret de perceuse dans du bois malgré tout (un peu comme les stridences dans une scierie), comme c’est le cas avec un grand nombre de bois ambrés. C’est aussi à lui que vous devez sa rémanence : ces bois "collent" sur vêtements et sur peau... ;-)
Il y a bien un peu de la structure de Valentino Uomo, mais, en plus fin car il n’y a pas autant de bois ambrés et, surtout, bien moins de sucre ; c’est ce qui fait que je tolère celui-là mais déteste celui-ci. Je n’ai pas cité Valentino Uomo car comme c’est un best of des benchmarks actuels (féminins et masculins), je préférais citer les originaux plutôt que le vilain élève qui copie par-dessus 17 épaules différentes. ;-)
Bonne fin de journée.
Opium

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par Nymphomaniac, le 1er juillet 2014 à 20:56

Oui, ce n’est pas Valentino Uomo sur la durée.
C’est un MIX de Valentino Uomo (surtout sur le départ), la Nuit de l’Homme (approximativement, et plutôt au bout de quelques heures) et d’un déodorant "boisé ambré" Dia (si toutefois ce dernier existe).

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par civetta, le 10 juillet 2014 à 14:58

je viens de le sentir et suis entièrement d’accord avec cela : "cela dure au moins 5 heures, c’est un peu l’horreur," (...) "le parfum tient atrocement longtemps". Personnellement, je l’ai testé sur ma main et je n’’ai supporté cet unique pschitt que 10 minutes... Après, j’ai senti la migraine et la nausée arriver (un peu l’effet que m’avait fait dernièrement l’atroce Repetto, pour femme). Bref, beaucoup trop lourd, beaucoup trop sucré, pas frais du tout... ET ceux qui ont senti une fougère et l’amande, je me demande si nous avons senti le même parfum...
Rendez-nous CORIOLAN ! :-)

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par Opium, le 11 juillet 2014 à 21:35

Bonsoir encore.
Je vous assure que, oui, il y a bien une structure fougérisante ; sinon, je ne sais pas à partir de quoi cela pourrait être fait puisqu’il y a bien un combo DHM pour la lavande et de la coumarine à ne plus savoir qu’en faire...
Et, pour l’amande, bah, toupareil quoi, cela me paraît aussi flagrant que la cerise dans La Petite Robe Noire (présente ici également aussi, mais, souvent, amande = cerise en parfumerie et en termes de ressentis), et nous sommes quelques-uns à bien "l’avoir"... Il est vrai que, parfois, certaines notes sont et restent longtemps "inaudibles" pour certain(e)s alors même qu’elles sont évidentes pour d’autres. Cela en est presque rageant quand cela arrive. ;-)
Bonne soirée.
Opium

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Jeanne Doré

par Jeanne Doré, le 30 juin 2014 à 22:27

Cher Opium,
il est indéniable que ta culture de "l’oriental gourmand 90" te pousse à être indulgent avec cet Homme Idéal, en lui trouvant des filiations avec grand nombre de masculins d’il y a une vingtaine d’années.
J’avoue que si j’avais du écrire cette critique, j’aurais sans doute été moins clémente :) même si je suis tout à fait d’accord pour la ressemblance avec Pi (que j’adore) et surtout Rochas Man, mais quand on les compare en parallèle, le Guerlain évolue assez vite vers des notes boisées "modernes" que ses ancêtres n’avaient pas, et qui le cataloguent quand même, soyons honnêtes, dans la catégorie "gros dragueur premier degré relou en débardeur", qui peut certes être sympa pour une nuit de folie, mais au quotidien, bof ... :)
En fin de compte la partie que je préfère, c’est encore son ouverture avec sa cerise volée à sa grande soeur la Petite Robe Noire, note finalement assez peu commune chez les masculins, et qui lui donne un côté liquoreux un brin intrigant (es tu un homme ou une femme ?), avant que le cortège de clichés n’arrivent au galop...

Bref, tu as plutôt bien décrit, avec honnêteté et humour, ce fil du rasoir entre "kéké exaspérant" et "gourmandise assumée régressive".

Et si Guerlain réitère le succès commercial de sa Petite Robe avec ce petit débardeur moulant, gageons qu’ils continuent en parallèle à nourrir la parfumerie de beaux extraits ressuscités et à partager des connaissances riches et précieuses !

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par Opium, le 1er juillet 2014 à 20:29

Bonsoir Jeanne.

Oui, clairement, c’est la parenté avec la tripotée de gourmands des 90’s qui sauve pour moi L’Homme Idéal. Seule différence avec ce qui se fait aujourd’hui : les bois ambrés ne régnaient pas encore sur une parfumerie qui se ferait toute inspirée des déodorants masculins, comme c’est le cas actuellement (merci pour l’idée du Axe Dark Temptation ^^). Mais, le kéké 90’s, en sus des notes gourmandes nouvellement arrivées, avait déjà lui aussi droit au dihydromyrcénol (aussi poétique qu’il est joli çui-ci... ^^) détergent censé simuler la mousse à raser de papa en plus "moderne" et, surtout, qui a l’avantage de durer plus longtemps que la lavande naturelle pour moins cher comme l’a dit Chernabog plus haut fort justement.
Le plouc d’aujourd’hui, lui, il a en plus les bois ambrés qui en donnent pour son/leur argent grâce à une hyper-diffusion qui dure des heures et marque bien le territoire du mâle alpha !
Comme je te le disais hier soir par mail, je suis bien d’accord avec toi. Ce parfum un peu plouc parvient à me faire sourire malgré sa tentative maladroite de plan drague pas mal beauf ; probablement car j’aime bien une part de son côté décomplexé et irréfléchi (à l’opposé d’une certaine part de moi). En revanche, si pour une nuit, c’est no soucis, surtout pas pour la vie ! ;-)

C’est drôle car c’est justement surtout la tête à la cerise qui me plaît bien à moi également, un peu comme l’envol de Rahät Loukoum qui, avec sa cerise amandée à lui aussi (différente malgré tout olfactivement de celle-ci), me fait toujours sourire. La cerise androgyne me plaît bien. Dommage qu’elle se fasse écraser par les bois ambrés rêches qui arrivent assez vite (et survivent seuls sur les vêtements du surlendemain, "testé (dés)approuvé" !).
En fait, ce "Petit Débardeur Blanc" moulant pourrait me donner envie d’enfiler "La Petite Robe Noire pour son envol ; mais, le final en Chupa Chups à la cerise, c’est pas possible. La sucette, c’est dans la bouche, pas vaporisée sur tout le corps ! ;-)

Une autre raison m’a fait être indulgent, c’est un point technique : même si la lavande est vilaine, stridente et envahissante et si les bois ambrés sont, eux, détectables, ces deux marqueurs de "masculinité", bien qu’indéniablement présents, ont été dosés avec un meilleur à propos que chez la plupart des autres (concurrents). Le bois ambré n’est pas trop vilain ici, il renforce même la structure boisée et le patchouli qui ne fait pas trop cadavérique pour une fois.
Tu le sais, une critique est prête de Valentino Uomo qui est bien plus dure : car les aplats y sont bien plus grossiers et rustres. Ici, il y a une certaine modération à l’utilisation de ces matériaux caricaturaux. Et, si bois ambrés il y a bien, ils ne me vrillent pas le nez de manière insupportable. Enfin, je soupçonne que, s’il y a bien des notes gourmandes, elles ne sont pas ou peu gonflées à l’éthylmaltol, et, ainsi, ne virent pas poisseuses. Mais, il est vrai que je déteste DHM, bois ambrés et... maltol. ;-)
D’où notre préférence à tous deux pour Pi ou Rochas Man qui, s’ils étaient un peu les clichés du jeune des années 90 qui se la jouait fun, n’en sont pas pour autant aussi stéréotypés que la plupart des parfums masculins actuels qui ne sentent plus qu’une ou deux matières dans leur rendu.
En fait, l’un des problèmes que j’ai, ce n’est pas tant les bois ambrés et autres que le manque de tessiture et de consistance de ce parfum. Il lui manque, pour moi, épaisseur et densité, j’aurais aimé des bois plus fermes et solides.

Comme tu le dis, si Guerlain trouve un modèle économique équilibré qui plaît à un grand nombre et permet, ainsi, de remplir ses caisses suffisamment pour investir dans des projets qui plaisent à quelques puristes, tant mieux... ;-)
Merci pour ton message.
A très vite.
Opium

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par civetta, le 10 juillet 2014 à 15:01

"catégorie "gros dragueur premier degré relou en débardeur..." : entièrement d’accord, et j’ajouterais : ".... qui affirme détester les trucs de gonzesse mais porte (tout de même) force chaîne en or, gourmette Régis et parfum vulgaire" !!
 :-)

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par Anna, le 10 juillet 2014 à 16:26

C’est tout à fait ça..

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par germanomio, le 11 juillet 2014 à 08:26

plus je le sens, plus je l’aime cet Homme Idéal ; et je suis très très loin de ressembler à votre description...

sa parenté avec les sorties récentes est évidente mais il trouve son équilibre entre notes "communes" (je ne dirai pas vulgaires, ou alors dans le sens "populaires") et notes beaucoup plus élaborées.

décrié comme quasiment tous les Guerlain récents, il trouvera (peut être finalement) une place, si non dans les rayons, tout au moins dans les mémoires olfactives ; et si un jour il est discontinué, on entendra le choeur des pleureuses entonner son requiem, comme bon nombre de créations qui non économiquement viables avaient su conquérir quelques adeptes...et avec un peu de chance, il ressortira en exclusif à deux ou trois fois son prix initial

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par Opium, le 11 juillet 2014 à 21:29

Bonsoir Germanomio.
Le propre des catégorisations marketing est qu’il y a toujours des "dégâts collatéraux", des utilisateurs/trices non ciblé(e)s préférentiellement : des cadres portent parfois (rarement) 1 Million et certains amateurs de casquette(s) + sac en bandoulière + ceinture voyante + jogging (le tout griffé) portent probablement Terre ; bon, ça, je ne le sens jamais, mais, cela doit bien arriver... ^^

A propos de son équilibre dans le déséquilibre, c’est ce qui m’a donné plutôt envie de défendre L’Homme Idéal malgré tous ses défauts et "maladresses" (je trouve le terme utilisé ailleurs très juste ^^).
Votre dernier paragraphe, c’est un peu ce qui arrive tout le temps : vous parlez du prochain destin de Shalimar Parfum Initial ? ^^
Je n’ai pas dit que c’est ce qui va arriver, mais, nous avons fait un pari : nous sommes quelques-uns à être presque sûrs que quand ce joli parfum sera discontinué, comme souvent, il ré-intégrera la marque, mais dans la gamme plus exclusive... et plus chère.
Effectivement, si on doit aimer un produit, autant le faire avant qu’il ne devienne un échec commercial. ;-)
Bonne soirée.
Opium

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par germanomio, le 12 juillet 2014 à 17:43

dans le qui porte quoi, je pense qu’il y a, outre le marketing, le nom de la marque : Paco Rabanne c’est plus accessible qu’Hermès, très connoté tout de même, ou encore Guerlain
(perso, je trouve que TdH a très mal vieilli et à part sur un cadre quinqua ou retraité...je ne vois pas)

j’avais lu quelque part que la stratégie de Guerlain était le masstige, le prestige pour les masses...LPRN y a plutôt bien réussi en attirant une nouvelle clientèle ; attendons pour voir le sort réservé à cet Homme

Shalimar initial disparait pour laisser place à Shalimar souffle de parfum...

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par Opium, le 11 juillet 2014 à 21:22

Bonsoir Civetta / Jicky18.
Je crois qu’il y a bien un peu de cela effectivement. ;-)
La pub est, je crois, assez parlante de ce point de vue.
Selon moi, clairement, la "clientèle" visée est celle qui porte Dior Homme aujourd’hui. Pas ceux qui ont été attirés par l’imagerie mélancolique des débuts de Dior Homme comme on en discutait avec Newyorker : une clientèle moins vulgaire que celle qui porte d’autres parfums comme les Paco Rabanne, mais pas non plus le jeune homme au profil un peu complexe qui aime intellectualiser, là, c’est Terre. ;-) Non, plutôt le jeune homme qui sait utiliser ses charmes et atouts mais qui ne veut pas trop trop avoir à faire d’efforts pour séduire assez facilement : le genre à avoir des capacités mais à ne pas vouloir les pousser. ^^
Bonne soirée.
A bientôt.
Opium

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par Anna, le 11 juillet 2014 à 22:51

Je ne dirais pas qu’il est forcement vulgaire, mais j’adore l’idée qu’il est un peu macho et porte cette gourmette à la con, il y a rien a faire...ça m’enchante au plus haut point !
Il a des faux-pas évidents si vous voulez....

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