Auparfum

Après Le Labo, Estée Lauder met le grappin sur les Editions de Parfums Frédéric Malle !

par Thomas Dominguès (Opium), le 7 novembre 2014

Nous vous en parlions il y a moins d’un mois, Estée Lauder a racheté la marque de parfumerie confidentielle Le Labo.

La nouvelle a été révélée par Beautistas entre autres aujourd’hui, ce sont les "célèbres" Editions de Parfums Frédéric Malle qui viendraient à leur tour d’être acquises par le groupe américain.

Cette griffe de parfums créée en 2000 a toujours été soucieuse de son discours et de la créativité de la plupart de ces créations.

Si cette information s’avérait exacte, la stratégie de développement d’un portefeuille de marques plus confidentielles à haute valeur ajoutée en termes de prestige, d’image et de qualité semblerait se confirmer pour le groupe Estée Lauder.

Dans ce qui s’apparente à un début de frénésie de conquêtes, qui sera le prochain ?

Photo : Beautistas

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par ., le 7 novembre 2014 à 15:15

J’espère qu’ils ne toucheront pas au contenu des flacons...

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par Opium, le 8 novembre 2014 à 17:56

Bonjour Calygo.
Une "petite" précision : les formules ont déjà été retouchées. La moitié de la collection, au moins, a été reformulée peut-être, je n’ai pas fait le compte exacte. Parlez à certains de Lys Méditerranée ou de Musc Ravageur, vous verrez les réactions... Son petit surnom, à lui, maintenant, c’est "Musc RavagÉ". Et, personnellement, même si moins grasse que par le passé et si, sûrement, elle plaira à d’autres, il vaut mieux éviter de me lancer sur le sujet de Une Fleur de Cassie, vous lirez bientôt tout le "bien" que je pense de la nouvelle mouture... Quant à Une Rose et quelques autres encore... Passons.
Les produits, pour leurs traits affirmés, sont et surdosés en quantité d’une même matière parfois et gavés de certains naturels, ils sont donc, logiquement, les premiers visés par les réglementations qui visent à une sorte "d’équilibre" fade.
Bref, les parfums ont déjà bien changé, pas de surprise de ce point de vue.
Passez une agréable fin de journée (malgré cette information ^^).
Opium

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par Calygo, le 8 novembre 2014 à 18:11

Je sais Opium, ils restent malgré tout au dessus de bien des créations, ce qui me fais peur ce sont les grosses défigurations qui pourraient arriver, en sus du reste.

Sinon Jicky m’a envoyé une mouillette de Une Fleur De Cassie pré-reformulation, ce parfum était tellement magnifique... C’est un gros coup de cœur et une grosse déception de ne plus pouvoir me l’acheter tel qu’il était...

Est-il possible de trouver des vieux flacons (Lys et Cassie) ?

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par Opium, le 11 novembre 2014 à 20:39

Bonsoir Calygo.

Non, je crains qu’il vous faille faire votre deuil et passer à autre chose. Désolé d’être un peu brutal, mais voici la seule réponse lucide dans le cas présent, et je vais tenter d’expliquer pourquoi. J’en suis navré, et ce d’autant plus que je suis dans le même cas.

Comme je l’ai exprimé par le passé, c’est bien là, en niche, que les reformulations sont le plus éprouvantes : pas car elles sont plus laides, mais parce que les batchs de production de flacons sont réalisés en nombre limité, donc, quand ils sont vendus aux quelques aficionados qui les ont achetés, il n’y en a plus. Et, ceux qui ont acheté, savent souvent, en connaisseurs, ce qu’ils ont entre les mains, et souhaitent le conserver. L’écoulement ne dure pas aussi longtemps que lorsqu’un "blockbuster" est maltraité où il est possible d’obtenir des flacons disponibles durant quelques années encore par divers moyens.
D’une part, le jus issu de la niche est souvent plus exceptionnel en termes créatifs, mais il l’est aussi en termes de disponibilité. Donc, quand c’est arrêté, c’est arrêté. Et, il n’y a pas toujours d’équivalent pour compenser.
J’ai réussi à obtenir 30 ml de Une Fleur de Cassie avant son lifting, je vais devoir me contenter de cela et passer à autre chose, et tant pis si ce parfum était unique.

Là, pour trouver la perle rare, il fadrait aller dans de petites parfumeries qui sont des distributeurs des parfums Frédéric Malle et n’auraient pas écoulé leur maigre stock en espérant récupérer les derniers flacons. Mais,cela s’annonce bien difficile.

Bonne soirée malgré tout.
Opium

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par Calygo, le 11 novembre 2014 à 21:11

Ok merci quand même Opium !

La version actuelle de Une Fleur De Cassie est si laide que ça ?

Pourriez vous me dire les différences entre la nouvelle et l’ancienne (odeur, tenue, projection...) ?

Merci d’avance ! :)

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par Opium, le 11 novembre 2014 à 21:47

Bonsoir Calygo.

Je vais vous demander un peu de patience, étant donné que l’article est écrit et en attente de publication, histoire de ne pas "spoiler" ce que j’ai écrit. ;-)

Bonne soirée.
Opium

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par Calygo, le 11 novembre 2014 à 21:59

Vous pouvez pas me le dire par mail alors ? A moins que l’article ne sorte rapidement... :)

Comme ça ça ne spoilera personne et je resterais muet comme une tombe. :)

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par , le 12 novembre 2014 à 05:18

Je tombe des nues là. Déjà que j’avais fait mon deuil de Lipstick Rose, puisque le temps que j’apprivoise la violette il a été changé et n’a plus aucune tenue... Fleur de Cassie et Lys Méditerranée étaient sur ma hit-list. Le dernier y restera peut être, car je l’ai senti post-reformulation, mais Fleur de Cassie... s’ils ont défiguré une si jolie et surtout si originale création, quelle horreur ! J’attends votre article et puis en rentrant j’irais la ressentir pour voir.
On va dire, pour rester positifs, qu’on fera des économies...

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par Opium, le 14 novembre 2014 à 15:16

Bonjour Erzsébet.

Voilà une manière très positive de voir les choses. ;-)
Après tout, ce seront toujours des économies de réalisées ainsi... Vive les reformulations, aimées par nos banquiers. ^^

Plus sérieusement, je n’apprécie plus du tout "Une Fleur de Cassée" (excellent surnom Nymphomaniac, très proche de mon sous-titre pour l’article concerné !). Mais, d’autres paraissent la préférer maintenant, donc, laissez-lui une chance (au malheur de votre banquier si elle vous plaît ! ^^)...

Bonne fin de journée.
Opium

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par Opium, le 14 novembre 2014 à 14:55

Bonjour Calygo.
L’article pourrait ne pas trop tarder. ;-)
Bonne journée.
Opium

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par lrisfleur, le 12 novembre 2014 à 10:02

D’après ce que j’ai compris, Une rose a également été assez malmené, ce qui me désole au plus haut point.... C’était pour moi l’un des plus beaux parfums du monde, alors s’il est aussi défiguré que les autres, c’est une perte énorme.

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par Bella, le 12 novembre 2014 à 10:19

Bonjour Irisfleur,

D’après mes info Une Rose avait été reformulée, oui... mais ça reste un très beau parfum quand même.
Ce qui varie souvent dans Une Rose c’est la qualité de la rose du à la récolte, comme ils m’ont expliqué chez FM.
Ce parfum avait été changé, oui, mais pas défiguré quand même.
Si vous le testiez vous me diriez ce que vous en pensez ? :-) Je voudrais avoir votre avis.

De mon côté, j’ai une miniature de ?"nouvelle" ? rose qui est plutôt pas mal. N° : 301 08/12 (année 2012 ?)
Je l’ai eu au mois de septembre de cette année.

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par lrisfleur, le 12 novembre 2014 à 10:34

Bon s’il n’est pas dévasté c’est tant mieux !
Le mien date de juillet 2013 et je le trouve très bien comme il est, je ne sais pas s’il doit être considéré comme pré ou post reformulation... J’irai un jour chez Malle pour le ressentir et procéder à une comparaison, mais en tout cas vos propos me rassurent !

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par Bella, le 12 novembre 2014 à 10:48

Je pense que les réformulations ont eu lieu bien avant 2012-13 ;-).

Après, attention, la rose varie de cuvée à l’autre.

On se tient au courant !
Belle journée à vous.

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par Opium, le 14 novembre 2014 à 15:25

Bonjour Bella et IrisFleur.

Comme me le racontait une amie, faire une rose, aujourd’hui, est très compliqué : entre les cétones, damascones et isoeugénol, il est très difficile d’en proposer une de belle et équilibrée qui respecte les normes actuelles. La rose est, en quelque sorte, le nouvel œillet de la parfumerie, une fleur devenue presque inatteignable, ou, en tous les cas, difficilement atteignable en beauté et profondeur, du fait de contraintes réglementaires.

Pour autant, Une Rose reste un très beau parfum, il est simplement passé du statut "d’unique" et "exceptionnel" à celui de "très beau" en étant un peu moins remarquable.

Bonne journée à vous deux.
Opium

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par cuiretmusc, le 9 novembre 2014 à 21:47

Bonsoir Opium (et bonsoir à tous),
Savez-vous de quand date la reformulation de Musc Ravageur ? Pardon si cela a été dit quelque part dans cette discussion, mais ne l’ayant pas suivie dès le début, j’ai un peu du mal à y retrouver mes petits ;)
J’avais fait, par correspondance, l’acquisition de 3 échantillons (Musc Ravageur, Noir Epices et Une Fleur de Cassie). Le dernier m’avait été conseillé par une personne du site mais ne correspondait pas à mes goûts. J’attendais tant de Musc Ravageur que j’en avais été profondément déçue. Rien de "ravageur" là-dedans, enfin du moins à mon sens : bien fait, certes, mais pas affolant. Ma version date peut-être de la reformulation ?

Sur le principe même de l’achat par Estee Lauder, je ne peux m’empêcher d’être dubitative. La maison Frédéric Malle se voulait affranchie des contingences des gros sous, privilégiant la créativité, et laissant la bride sur le cou des nez (termes hasardeux) pour créer des parfums tels qu’ils le concevaient et non pour plaire au plus grand nombre.
C’est bien triste, une fois de plus, voilà la négation de la créativité, de la singularité, l’affadissement. Je n’applaudis pas. A quand de véritables millésimes de parfums, comme pour les vins ? Nous saurons alors ce que nous achetons.

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par Jicky, le 9 novembre 2014 à 22:42

Bonsoir cuiretmusc, je me permets de vous répondre étant donné que je suis présent (plutôt que de vous laisser sans réponse en attendant Opium). Le constat de la reformulation a été fait en fin 2012 il me semble.
Celui d’Une Fleur de Cassie au printemps-été 2013.

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par cuiretmusc, le 10 novembre 2014 à 10:09

Bonjour Jicky et merci pour votre réponse. J’ai acheté les échantillons en septembre 2013, ils sont donc vraisemblablement postérieurs à la reformulation (même s’il n’est pas dit que j’aurais été emballée par la version initiale de Musc Ravageur :) ).

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par Opium, le 11 novembre 2014 à 20:41

Bonsoir Cuiremusc et Jicky.

Ce dernier a parfaitement répondu.
À propos de Musc Ravageur, c’est très simple, le stade fourrure musquée qui existe toujours aujourd’hui se poursuivait durant toute l’évolution sans que le parfum bascule dans la vanill(in)e après trente minutes comme c’est le cas actuellement par réduction d’une molécule qui apportait cette tessiture sur un plus long terme. :-)

À bientôt.
Opium

Ps : Jicky, merci pour le "suivi". ;-)

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par Nymphomaniac, le 9 novembre 2014 à 23:59

J’ai a priori la version ravagée de Musc Ravageur (puisque achetée fin 2013), mais ce parfum est magnifique, et accompagne une journée entière (comme le Mona di Orio Vanille d’ailleurs, dans un autre style autour de la vanille). J’en suis plus que satisfait. Je ne connais pas la version antérieure, mais je me dis que c’est peut-être comme pour Noir Épices, que je préfère... à la version première !

Pour Une Fleur de Cassie, j’ai 6 recharges de 10 ml. dont je ne connais pas la date de fabrication (avec le vapo noir associé !!). Mais le parfum ne tient que quelques heures sur ma peau (tout comme Carnal Flower d’ailleurs). Il est nettement moins animal et "dérangeant" que la version sentie il y a 2 ou 3 ans. C’est donc autre chose aujourd’hui. Mais c’est malgré tout magnifique, et je ne m’en lasse pas (pour une durée de 3 heures maximum, sur peau).

Celui qui a aussi morflé à mon sens, c’est Géranium pour Monsieur. Je me souviens d’un long et un peu chiant drydown "géranium" (plutôt) intense sur ma peau. J’ai 3 recharges de 10 ml., a priori récentes, et après le splash de menthe, le géranium est nettement moins envahissant désormais ; mais le parfum tombe assez vite à plat (l’odeur laissée sur peau est agréable, mais très faiblarde). C’est désormais une chose à utiliser comme splash rafraîchissant, agréable, mais sans trop d’intérêt (pour moi).

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par Opium, le 11 novembre 2014 à 20:42

Bonsoir Nymphomaniac.

Je ne vais pas revenir sur Musc Ravageur, j’en parle plus haut.

Quant à Une Fleur de Cassie, vous êtes quelques-uns à vous satisfaire de la nouvelle mouture ; moi, pas du tout (ou presque), et j’aurai l’occasion d’expliquer pourquoi prochainement dans un article.

À propos de Géranium pour Monsieur, je vais laisser Jicky s’exprimer, mais, il me semble qu’il le décrit actuellement sensiblement comme vous.

Bonne soirée.
Opium

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par Nymphomaniac, le 11 novembre 2014 à 22:50

a very good night too

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par Memories, le 7 novembre 2014 à 14:58

Bonjour Opium et merci pour cet article,

Tout d’abord, une petite remarque : si la vente des Editions de Parfums était nécessaire, je préfère que ce soit au groupe Estée Lauder (qui pour moi a créé beaucoup de bons parfums) plutôt qu’à Procter et Gamble ou à l’Oréal.

J’ai toujours pensé qu’à partir du moment où Frédéric Malle lui-même avait choisi de privilégier le marché américain, celui-ci s’imposerait.L’exemple le plus évident est French Lover (l’un des parfums que j’apprécie particulièrement) qui a changé de nom et s’est vendu aux USA sous le nom Bois d’orage simplement parce que les nord-américains l’exigeaient.Dès ce moment, les dés me semblaient jetés.
J’ajoute que les dernières créations des EDP ainsi que leurs concepts et les restrictions de plus en plus caractérisées sur le plan relations clientèle me donnaient une image attristante de cette maison.

Il reste qu’elle a été, pour moi, l’une des meilleures niches françaises rivalisant (et peut-être supérieure dans certains domaines) avec Lutens).J’espère simplement que le nouveau propriétaire ne remettra pas en question ses créations et laissera une autonomie complète à la marque pour qu’elle demeure dans les meilleures niches françaises.

L’appétit du groupe Estée Lauder semble en effet boulimique.Peut-être cherche-t-il, comme vous l’indiquez, à se positionner sur le marché des parfums de niche.Dans ce cas là, bien des cartes seront redistribuées.Pour ma part, ce sera positif si de bons parfums sont vendus à des prix corrects et si cela permet de mettre un frein aux tarifs démentiels vers lesquels certaines maisons semblent s’orienter aujourd’hui.

Bonne journée.

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par Evaluisa, le 7 novembre 2014 à 15:18

Merci pour ce commentaire instructif, Aryse. Je suis moins au fait que vous et voyais tout cela d’un oeil amateur et inquiet... Si cela permet à Frédéric Malle d’attaquer de nouveaux marchés et d’élargir sa cible, tant mieux pour la pérennité de la marque..
Je connais mal le groupe Estée Lauder et vous rejoins lorsque vous vous gardez de porter un jugement hâtif sur leurs intentions vis-à-vis de l’intégrité artistique des Editions de Parfums Frédéric Malle.
D’un point de vue tout à fait ignare, je crains seulement l’appauvrissement des "titres phares" que le groupe pourrait être tenté de lisser pour qu’il soit conforme à la plus grande diversité de cibles et de marchés, ce qui n’empêchera pas quelques initiatives plus "niches" lancées de-ci de-là en éditions limitées de subsister pour ne pas trop faire violence à l’’ADN de la marque.
En deux mots, je crains tout simplement un "Opium/L’Oréal bis" et ne suis pas psychologiquement prête à voir paraître des "Portrait of a Lady in Black" !

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par Evaluisa, le 7 novembre 2014 à 15:31

Veuillez m’excuser pour les fautes dans mon message précédent.

Une dernière chose, qu’entendez-vous par "les restrictions de plus en plus caractérisées sur le plan relations clientèle" ? Cela m’a intriguée.

Merci d’avance et bonne journée

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par Aryse, le 7 novembre 2014 à 17:01

Evaluisa, tout simplement que pour obtenir des échantillons (même un simple petit) sans acheter de parfums, c’était NIET.

Et, dans certaines boutiques l’accueil était vraiment très froid...

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par qdbp, le 7 novembre 2014 à 17:10

Vous devez le savoir, mais il est toujours possible d’en commander sur leur site internet. 9 euros pour 3 échantillons de 3,5 ml, je trouve ça raisonnable, au fond.

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par Aryse, le 7 novembre 2014 à 17:25

C’est là ou nous divergeons qdpb.Autant je trouve normal de payer lorque vous commandez plusieurs échantillons sur le site, autant je trouve lamentable de ne pas en obtenir un malheureux lorsque vous vous présentez en boutique....

Est-ce bien sérieux pour faire connaitre les produits....D’autres maisons de niches donnent leurs échantillons (Jovoy par exemple est exemplaire à ce sujet) et en général vous pouvez en obtenir aussi gratuitement chez Séphora, Marionnaud et cie....

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par Opium, le 8 novembre 2014 à 17:53

Bonjour Aryse, Evaluisa et Qvdp.

Je vais tenter de réagir point par point sans rien omettre même si cela s’annonce difficile.

Aryse, avec "plaisir", les guillemets sont présentement extrêmement importants tant je ne suis pas certain d’être heureux de cette nouvelle (litote) bien qu’il ait fallu la rédiger.
D’ailleurs, Aryse, alors que vous commentiez sous le sujet concernant le rachat de Le Labo, je rédigeais l’actualité ci-concernée. Les grands esprits, toussa... ;-)
D’ailleurs, merci et "Coucou !" à Anne So qui nous a informés très vite hier. [C’était le moment "spéciale dédicace" comme à la télé, maintenant, retour aux programmes... ^^]

Le groupe Estée Lauder, s’il fallait bien passer par un groupe, est la meilleure ou, disons, la "moins pire" option possible. Tout mais pas Procter & Gamble, Unilever, L’Oréal ou LVMH ! Les deux premiers savent faire de la lessive et du yaourt. Le suivant sait faire du shampoing. Le dernier sait faire (en Chine ?) des sacs en cuir majoritairement destinés aujourd’hui aux populations des BRIC dont surtout les chinois férus de mode.
Aucun de ces groupes ne sait, au global, faire de bons et beaux parfums en moyenne. Le dernier, depuis qu’il a racheté Acqua di Parma, semble tout faire pour détruire l’identité olfactive de la marque. Non pas que les produits soient complètement mauvais, juste que tout paraît "benchmarké" à tout va. Que font un oud, un cuir contemporain si proche du Tom Ford, un magnolia musqué, une rose et je ne sais quoi encore, dans une collection dont on nous bassine de son classicisme et son savoir-vivre à l’italienne... ? ! Bah, oui, le oud, c’est italien, comme la sauce bolo, c’est bien connu ! #Hors-Sujet ^^
Guerlain fait exception, certainement car des gens qui ont une vraie culture du parfum, qui s’y connaissent en parfum(s) en somme, travaillent dans le parfum. Pas juste des gens débauchés d’on ne sait où qui appliquent les mêmes schémas sans âme durant dix ans avant de revenir en arrière à grands coups de discours sur l’ADN de la marque. Or, comme on me l’a dit, quand on parle d’ADN d’une marque, c’est qu’elle est devenue (cette marque) illisible. Après tout, on fait passer des tests ADN seulement lorsqu’il y a des problèmes de paternité / légitimité... ;-)
Le seul autre groupe qui peut proposer également des choses souvent correctes bien que plus inégales que Lauder, c’est Coty ; si l’on oublie certaines fragstars, d’autres de meilleure qualité et le suivi attentif et judicieux de certaines marques, se révèlent de plutôt bonne qualité. Mais, Estée Lauder, avec Donna Karan, Tom Ford, Aramis, Marni, Clinique et sa marque propre, annonce de plutôt bons auspices. :-)

Votre anecdote à propos de ce "Bois d’Orage" qui sonne mieux luxe français qu’un "French Lover" aux États-Unis et la mondialisation qui se fait impérative pour beaucoup dont Malle se ressentait aussi avec Outrageous le "fresh and clean" réclamé systématiquement par le marché américain, pour qu’une gamme soit distribuée là-bas, musc blanc si propre qu’il lave plus blanc que blanc et en fait ne va pas vraiment beaucoup plus loin que simplement dépasser l’univers de la lessive.
Selon moi, French Lover, dans sa forme olfactive même, est déjà aussi un parfum de compromis : Aaaaah, cette fichue tenue qu’il faut à tout prix ! (Ce sera notre seul point de divergence, je ne l’aime point trop sur la longueur, lui, avec sa "fraîcheur sport" de déo, mais, un article a été prévu ! En fait, heureux fait du hasard, quatre articles sont en cours de rédaction par mes soins à propos de cette gamme et un autre devrait arriver grâce à Jicky à propos de la nouveauté... #teasing ^^)

Les derniers lancements sont déjà assez "déroutants", pour ne pas dire "décevants". Entre Dries Van Noten, le gourmand honteux qui ne s’assume pas et ne veut pas révéler son identité gourmande et la toute récente Eau de Magnolia qui, si elle offre un bel envol et un chœur floral assez intéressant, s’achève dans une fête aux bois ambrés qu’un parfum "Sport" de vestiaires masculins type Yves Saint Laurent ou Paco Rabanne ne renieraient pas, il y avait déjà franche décélération. Donc, la qualité n’aura pas attendu le rachat pour subir ses premiers assauts.

Aryse, merci d’avoir crevé l’abcès à propos de la politique d’échantillonnage. Je vais me permettre, puisque vous abordez ce point, de préciser un élément de connaissance qui pourrait être utile à certain(e)s. Les échantillons, devenus des miniatures de quelques ml aujourd’hui, sont inventoriés, au même titre que les produits de vente, toutes les semaines. Si quelqu’un n’obtient pas un échantillon, ce n’est pas pour un délit de sale gueule, mais car il faut rendre compte de ce qui motive la distribution de cette denrée auprès de la hiérarchie (pour un échantillon, oui, oui !). J’ai vu des collègues se justifier devant moi pour avoir distribué un échantillon de manière un peu souple en espérant une vente ultérieure sachant qu’il faudrait le justifier. Et, un échantillon en trop en stock est autant un problème qu’un en moins.
Ubuesque, et pourtant vrai.
Que les échantillons soient payants, pourquoi pas, c’est un outil qui a un coût, d’autant plus lourd que la société est petite. Donc, le faire payer, pourquoi pas. Mais, comme vous le soulignez Aryse, quand on est en boutique, refuser un échantillon met dans une position très délicate les personnes dévolues au conseil. Et, après tout, j’ai envie d’ajouter que quand on a fait le choix d’avoir des boutiques en nom propre, on doit avoir fait une projection suffisamment soutenable dans le temps pour prévoir quelques fiolettes à donner aux clients afin d’accompagner meubles et murs luxueux. :-)
Et, si je suis pour re-qualifier l’objet parfum, pas en glissant dix échantillons au hasard, sans aucune jugeote, parmi tout et n’importe quoi, entre crèmes cosméto et que sais-je encore, en revanche, la qualification du parfum ne doit jamais se faire par la disqualification de l’humain, en l’occurrence, le potentiel client ici. :-)

Ce qui est étonnant, c’est que les bruits de couloir, internes à la marque, parlaient de développement dans la durée, etc.
Ce qu’il en ressort, c’est qu’il ne faut pas trop écouter les gens quand ils parlent car, d’une part, ils peuvent changer d’avis, c’est bien leur droit, et, d’autre part, ils peuvent ne pas maîtriser tous les paramètres de ce dont ils discutent ou, tout bêtement, il peuvent sciemment faire le choix de mentir.
Madonna expliquait ainsi qu’il fallait l’écouter mais ne jamais prendre pour acquis ce qu’elle racontait car elle changeait souvent d’avis. Enfin, je repense à un échange où quelqu’un nous disait que "la niche, de toutes façons, ça n’existe pas, ils veulent tous devenir aussi gros que les Chanel et autres", et je me dis que cela n’est pas faux.
Disons que les messages sur la sincérité et sur l’intégrité seront, dorénavant, encore davantage à prendre avec des pincettes.

Les Éditions de Parfums Frédéric Malle sont bien, et même encore aujourd’hui malgré des signes moins positifs, une des meilleures niches françaises si ce n’est "LA" meilleure marque de niche durant des années, auprès de Serge Lutens qui pèche, lui, depuis dix ans, par un trop grand nombre de lancements inégaux et moins spectaculaires que les mètres-étalons de ses dix premières années d’existence.

Enfin, à propos de ce rachat, comme toujours dans ces cas, il y a deux écoles : ceux qui reprennent car ils détectent un potentiel amélioré quand ils auront effectué des changements, et ceux qui souhaitent acquérir pour l’existant, ils sont alors moins soucieux de réaliser des changements. Seul le temps nous dira si les augures étaient bons ou non.
Ce qui ressort de tout cela, c’est que combiné à la distribution élargie de certaines marques dans des réseaux sélectifs classiques comme Sephora, le flou entre niche et grand public ne fait que s’accroître, rendant leur définition respective difficile tant cette zone qu’est le "semi-niche" est mal délimitée.
Et, ce qui est sûr, c’est que si les termes "parfumerie d’auteur" peuvent encore s’appliquer, ceux de "parfumerie confidentielle" ou "rare" moins et, en tous les cas, dans le cas de Frédéric Malle, Le Labo, Serge Lutens, L’Artisan Parfumeur et Penhaligon’s, les termes "parfumerie indépendante", plus du tout !

Merci pour vos commentaires, tout particulièrement à vous, Aryse, que je rejoins sur tout (ou presque, il y a juste French Lover qui sera notre point de différence, et un peu de diversité d’opinions fait du bien aussi, et, ici, il s’agit de presque rien... ^^).
Passez une agréable poursuite de samedi.
Opium

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par Moonkyn, le 8 novembre 2014 à 19:38

Opium a toujours les mots justes pour expliquer les choses et les remettre dans leur contexte. Merci pour ton expertise ;)

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par Opium, le 11 novembre 2014 à 20:31

Bonsoir Moonkyn.
Je profite de ce message pour te souhaiter la bienvenue sur AuParfum !

Que de compliments, merci à toi en retour pour ton message... Je vais finir par rougir. :-)

Tu as eu raison de passer le cap des premiers commentaires !
Bonne soirée.
À bientôt.
Opium

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ray_78

par ray_78, le 7 novembre 2014 à 14:42

Dommage, vraiment .. enfin j’espere qu’ils ne vont pas (trop) transformer l’esprit de cette boite ..

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par Opium, le 8 novembre 2014 à 17:37

Bonjour Ray_78.
Je pense que nous sommes nombreux à avoir la même crainte.
Nous n’avons plus qu’à espérer...
Bonne fin de journée.
Opium

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