Auparfum

Attaquer le soleil Marquis de Sade, le parfum qui fait mal, par Etat Libre d’Orange

par Jeanne Doré, le 28 septembre 2016

Après avoir célébré ses dix ans d’existence, la marque décomplexée État Libre d’Orange s’inspire de celui qu’elle décrit comme « l’homme le plus libre qui fût ». et lance un parfum au nom - comme souvent - énigmatique et ... à rallonge : Attaquer le soleil Marquis de Sade.

Parce que « lire Sade c’est prendre le risque de se faire soudainement face, à nu », État Libre d’Orange reprend les mots de l’homme de lettres, qui incitait ses contemporains à dépasser les conformismes et à privilégier la liberté, en d’autres termes : « Attaquer le soleil » !

Quentin Bisch met en application cette philosophie en choisissant comme ingrédient central de sa composition le ciste, qu’il définit comme « un de (ses) paradoxes. Une de (ses) zones d’ombre. » Il avoue généralement reculer devant cette matière, l’évitant ou la dissimulant sous de la vanille ou de l’ambre, mais a décidé cette fois-ci de lui faire face « dans une formule radicale », une mise à nu dont le marquis libertin aurait sans doute été fier…

Attaquer le soleil Marquis de Sade, 125 euros/100ml, 85 euros/50ml

Attaquer le soleil Marquis de Sade fait partie de la sélection de la Box#6 Auparfum, datée nov./déc. 2017

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Jean-David

par Jean-David, le 3 décembre 2018 à 11:36

On aura voulu créer du jamais senti, et l’on y aura, en quelque sorte, réussi. L’essence de ciste fortement dosée est fascinante de puissance camphrée, mentholée, aromatique. Mais ce bloc buissonneux, fleuri et méditatif était trop beau. Il fallait rester fidèle à l’esprit - provocateur - de la marque : on l’a mêlé de fruits trop mûrs et d’odeurs corporelles pas vraiment attirantes : salive ? peau d’adolescent sortant d’un cours d’éducation physique ? Attirant puis répulsif, Attaquer le soleil est un petit exercice de sadisme olfactif. Mais son sadisme ne consiste pas tant à nous choquer qu’à nous frustrer d’un trop délectable spectacle.

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par Jean-David, le 3 décembre 2018 à 18:15

Quelques heures plus tard, Attaquer le soleil me tape vraiment sur le système. J’envoie valser mes vêtements et cherche sous la douche une libération.

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Farnesiano

par Farnesiano, le 20 décembre 2017 à 10:15

Pour moi d’abord l’acronyme du groupe Electric Light Orchestra, les lettres ELO ne désignent qu’une marque de niche secondaire dont le concept initial, espiègle ou irrévérencieux, mais soulignons-le, plus sympathique que prétentieux, nous lasse autant qu’il nous a diverti. J’ai fini par l’oublier, cette marque dont les parfums ne m’ont jamais vraiment ému et dont les flacons ne m’emballent pas outre mesure.
AdRem cite mes jus préférés, vraiment novateurs, auxquels j’ajouterai le sublime Rien, énorme et fabuleux fourre-tout cuiré, poudré, bourré d’encens, de patchouli, de rose, d’iris, de mousse de chêne, etc. qui vous propulse dans un bonheur aussi puissant et tonique que sombre et glamour. Parfum fatal et formidablement addictif (j’évoque ici la version Intense Incense). J’irai tout de même porter mes marines vers les dernières parutions de la marque qui semble s’essouffler, s’embourgeoiser ?, à l’image du quartier du Marais où elle s’était implantée. L’humour camp aurait-il ses limites ?

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rose de nuit

par rose de nuit , le 19 décembre 2017 à 07:38

je rejoins vos commentaires précédents. Je l’ai essayé sur poignet et je n’ai pas du tout accroché, une odeur de sale, dérangeante... ce n’est pas ce que je recherche dans un parfum. Comme le dit Aldina76, un parfum doit être un minimum attirant et sentir un minimum bon non ? même si tout cela est subjectif

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Adina76

par Adina76, le 18 décembre 2017 à 12:20

Premier essai il y a quelques jours de ce jus qui a priori me tentait le moins. À priori confirmé ! Voilà ce que j’appellerais une expérience olfactive - plus qu’un parfum - intéressante mais pas concluante. Ou plutôt j’atteins ici mon "seuil de capacité" à apprécier un jus. Ce mélange de bergamote, baie de genévrier, ciste, pin, musc et encens est pour le moins brutal. Ce n’est qu’au bout de 5 heures qu’il se "civilise" un peu mais vraiment un tout petit peu. Au regard de l’objectif fixé par le "cahier des charges" d’État libre d’Orange, cette création est une réussite : la brutalité de l’entrée en matière, sa ténacité, son animalité nue brute de décoffrage et sans fioriture semblent correspondre au personnage du Marquis de Sade.... jusqu’à cette "méchanceté" de la fragrance. Je ne trouve pas d’autre mot pour décrire ce liquide odorant qui ne cherche nullement à séduire mais à imposer son concept sans détour. Pour moi c’est un véritable repoussoir. J’en avais fort heureusement simplement vaporisé mon bras et rien d’autre. Heureuse précaution ! Cette odeur m’a dérangée mais je craignais aussi qu’elle ne parvienne au nez de mon entourage - professionnel notamment. Car si elle me révulse, l’image qu’elle renvoie (ne me demandez pas laquelle : Crasse, absence totale de soin et de respect d’autrui) est pour moi rédhibitoire ! J’ai hâte de lire d’autres avis sur ce jus....

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par Sarah13, le 18 décembre 2017 à 17:05

Bonjour à tous,

Je suis totalement d’accord avec vous Adina76. Votre propos résume parfaitement ce que j’ai pu ressentir à la découverte de ce Marquis de Sade. Horreur que j’ai également ressenti avec un autre échantillon de la box, Note de Yuzu.
Effectivement, je salue le parti pris d’ELO, qui repousse les limites du sale/propre dans beaucoup de ses créations.
Mais ici j’ai comme vous atteint ma limite olfactive. Ce parfum ne sent pas mauvais (pour ça, il y a Sécrétions magnifiques...) mais c’est une agression d’opulence où chaque ingrédient devient brutal.
Et j’ai fait l’erreur ultime (que je ne fais pourtant jamais) ; celle de m’asperger directement dans le cou au lieu de le tester sur le poignet. L’après-midi a été nauséeuse...

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par AdRem, le 18 décembre 2017 à 18:46

Pour entamer un dialogue, 2 citations :
1) Celle des 120 Journées...qui donna à Annie Le Brun le nom de l’exposition au MO consacrée à Sade :
"Combien de fois, sacredieu, n’ai-je pas désiré qu’on pût attaquer le soleil, en priver l’univers, ou s’en servir pour embraser le monde."

2) Celle sur au parfum à propose du Ciste :
"C’est une note chaude, résineuse, cireuse, boisée, légèremnt médicamenteuse et animale, qui évoque un peu l’encens. On l’utilise dans les accords orientaux, chypres et boisés."

Quel serait le propos du nez avec ce parfum....en dehors d’un simple appel d’air/ réponse au brif pour une clientelle qui cherche à émoustiller ses narines chez ELO et y dépenser ses € avec un marquis désormais vendeur et vendu sur papier bible, invité de marque sur les cimaises de nos musées nationaux ?

Se faire peur en utilisant en surdose une note détestée ? Pourquoi pas...Du frissons olfactifs ?
Au final pour mon nez, pas de quoi fouetter un chat ou Justine...

Pour qui aime les notes résineuses du cèdre, que ne fait pas fuire l’odeur de la térébenthine et les notes boisés en surdose, l’encens in the face, c’est portable...
Et si le propos est de ne pas faire un parfum aimable, consensuel....c’est réussit....

Mais il reste tres politiquement correcte au regard de la citation de Sade et du libertinage du divin marquis !

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par Adina76, le 18 décembre 2017 à 19:11

Bonjour AdRem,
Certes on peut toujours se livrer à une Philosophie dans le Boudoir. Il n’empêche qu’un parfum, s’il peut être un objet de discussion philosophique, doit pour moi être a minima agréable et idéalement sentir bon. Sinon il suffit de mettre de la m... en boîte, de vendre les 100g à 140 euros à l’intention de tous les "bobos cons cons" aux prétentions philosophiques et le Divin Marquis y trouvera aussi son compte !

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par AdRem, le 19 décembre 2017 à 18:15

Comme erzebet l’a dit plus haut ....de manière moins alambiquée que moi....et je m’en excuse Adina...ce parfum est un ratage à mon nez : il m’est complètement indifférent et ne provoque ni rejet offusqué ni plaisir coupable...Même pas des nausées ! Beaucoup de bruit pour Rien ! ELO s’ embourgeoise...comme Sade sur papier bible :)

Ah ! Les Sécrétions Magnifiques....je les regrette...presque ! Ou le jus de Tom of Finland et son Univers Cuir qui ne laisse pas mamie indifférente !

Signé : un vrai fan massogiste de Fat Electrician et l’ex Philippine Houseboy (Fils de Dieu... du Riz et des Agrumes)

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par AdRem, le 19 décembre 2017 à 18:44

Oh ! Même mon français part en c...... Sorry...Fatigué ...Ce machin ne me tient même pas éveillé ^_^

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par Sarah13, le 20 décembre 2017 à 11:46

Il est certain que ce Marquis de Sade n’est pas une révolution en soi ! Rien de très choquant, rien d’avant-gardiste. Sécrétions magnifiques ou Charogne sont des créations bien plus "violentes".
J’encourage ce type de parfums qui repoussent nos limites olfactives et qui laissent libre cours à l’imaginaire des Nez, mais (très franchement) sont-ils "portables" au quotidien ?!? Ce sont des parfums qui deviennent des Objets d’art, mais pas des produits parfumant avec lesquels on fignole notre toilette. Sécrétions magnifiques est une perfection de réalisme mais je n’ai pas envie que sa destination finale soit ma peau !
Le Marquis de Sade est offensant dans le fait qu’il pue, tout simplement. Mais effectivement, il ne remet pas en question les codes de la parfumerie actuelle.

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