Arso
Profumum Roma
Coup de cœur
- Marque : Profumum Roma
- Année : 2010
- Créé par : Giuseppe, Luciano, Felice et Maria Durante
- Genre : Masculin
- Famille : Boisée
- Style : Élégant - Pointu - Sensuel
Tic et Tac
par Thomas Dominguès (Opium), le 8 avril 2013
Arso est, à la fois, feu de cheminée et promenade dans les bois secs, entre les cèdres et les pins, enfumés et résineux par de l’encens et légèrement épicés. Moins sale et plus subtil que Serge Noire, ses tours de moulin à poivre noir, ses nombreuses pincées de cumin à odeur de sueur et de peau, et son camphre médicinal, il n’en n’est pas moins aussi surprenant.
Une note, épaisse et rugueuse, de cuir sombre, rêche, épais et malté, offre une certaine raideur, ferme mais confortable.
L’odeur de la garrigue emmène vers les contrées de Fille en Aiguilles et ses pins arides. Mais, les fruits confits laissent place, ici, à une odeur résineuse et à des oléagineux croquants, comme des noisettes, aux feuilles encore vertes à dénuder avant de les déguster. Du poivre et des grains de moutarde, moulus sur les noisettes grillées, renforcent l’impression épicée ; celle d’un bouillon de plat mijoté rappelant, étrangement, mais, de manière inéluctable, les bouillons cubes Knorr et Maggi. L’odeur est concentrée, intense, étrange, en même temps que fascinante. La fragrance, originale et surprenante, se révèle assez unique : chaleureuse en même temps que contemplative ; à la fois souriante et réconfortante ; joyeuse en même temps que ferme et solide en somme.
L’ambiance de feu de cheminée, dans une cabane entraperçue entre des feuillages verts, nous transporte vers Carbone de Balmain. Mais, là où la plupart des boisés fumés, « en cendres d’encens », appellent à la contemplation intérieure, Arso, grâce à sa note de noisette, reste pétillant comme un feu de bois que raviverait un enfant en soufflant joyeusement sur les flammes qui crépitent.
Interlude de Amouage et La Fumée Arabie de Miller Harris, sortis en 2012, en sont des parfums proches, ainsi que Black de Undergreen (encore un !), alors que Arso, quand il est sorti, me semblait assez unique. Peut-être grâce, à la fois, à sa richesse et à une certaine forme de beauté classique un peu « masculine » derrière une originalité évidente, comme peut ou a pu l’être Héritage de Guerlain.
Arso réchauffe grandement en automne et en hiver et pourrait se révéler un bon substitut aux feux de cheminée pour celles et ceux qui en sont privé(e)s.
Etrange, original, indéniablement attirant, réconfortant et chaleureux, comme un potage et des châtaignes grillées, avalés devant un feu de cheminée, bien calé(e)s dans un épais et bas fauteuil en cuir entre novembre et mars.
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par DOMfromBE, le 23 août 2020 à 06:56
Bonjour
J’avais été très déçu de Patchouli, de Profil Roma, moi aussi. La texture assez huileuse n’est pas habituelle. La tenue était assez bonne, mais la diffusion me posait un réel problème. Il fallait attendre un bon coup de chaud pour qu’il se réveille... Je ne l’ai pas gardé.
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par Belami, le 23 août 2020 à 09:56
Je suis allé voir sur Fragrantica par curiosité car un parfum de PR, en plus avec le patchouli comme thème principal qui n’a pas de sillage ?!!!! Comme je m’y attendais les votes sont en majorité pour une tenue et un sillage fort/énorme.
par Imery, le 22 août 2020 à 22:12
Petit commentaire technique sur les PR, j’en ai un en format voyage 18ml, et je suis un peu frustré par le fait qu’il doit y avoir 30 pshits dans le flacon, j’exagère pas, ça doit à peu près être ça, ce qui rend le vaporisateur quasiment inutilisable. C’est un défaut, clairement, ça aurait été mieux de faire en sorte qu’en appuyant doucement, on puisse faire sortir des gouttes.
Je pense que la seule façon de s’en servir d’une manière rentable est d’en vaporiser sur un vêtement qu’on ne compte pas laver avant longtemps.
Sinon, c’est tout simplement inabordable.
On peut le dévisser, et donc esquiver ce problème de vaporisateur, mais je le trouve finalement pas super niveau tenue et sillage. C’est soit on vide le flacon en 4 jours, soit on s’en tamponne un peu et j’ai l’impression que ça ne tient pas sur la peau. (C’est Sorriso, au fait).
Voilà, je veux bien des avis sur ceci, peut-être des suggestions de comment bien l’utiliser.
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par Belami, le 23 août 2020 à 06:09
J’ai Battito d’Ali en 18ml et 30 pshitt ça me parait peu quand même. L’été je fais deux pshitt devant moi de façon à faire un nuage et j’avance dedans. Ca fait un sillage leger mais present quand même vu la puissance de leurs parfums. Sinon une seule vaporisation directement sur le torse suffit.
Honnêtement je pense que c’est l’inverse, c’est plus rentable que n’importe quel Chanel ou Dior d’aujourd’hui. Ils ne vendent pas de l’eau mais un produit qui parfume vraiment et longtemps avec en plus des matières de qualité.
Ca reste cher c’est vrai mais je prefere 18ml de PR utiles que des flacons d’eau parfumée de 50ml à 100e.
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par Imery, le 6 septembre 2020 à 15:19
Bah désolé mais je ne suis pas du tout de cet avis, énorme déception pour moi avec cette marque. La tenue et le sillage mis en lien avec le prix de ces 18ml, c’est de l’arnaque. J’ai par exemple des Orto Parisi, et là pour le coup, quelques gouttes suffisent pour que le parfum crépite sur notre peau pendant des heures.
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par Tobacco, le 7 septembre 2020 à 07:26
L’autre jour j’ai mis 3 spray de Battito d’Ali à 13h, à 19h une collegue pensait que j’avais pris du parfum avec moi au travaille et que j’en avais rappliquer. J’ai eu beau lui dire que non elle ne me croyait pas tellement elle sentait l’odeur du parfum appliqué sur ma peau 6h avant.
Par contre une EDP Chanel, Allure edition blanche même avec 8 sprays au bout d’une demie heure c’est presque comme si j’avais pas mis de parfum.
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par Imery, le 8 septembre 2020 à 13:25
3 sprays, c’est un quart du flacon de 18 ml. Désolé hein, j’aime aussi PR, mais c’est un gros problème. Après, c’est peut-être que Sorriso, qui certes est délicieux, mais voilà. Je l’ai porté et vidé, en 4 jours, aucun commentaire de personne. C’est bien pour parfumer des vêtements. Sur la peau, c’est jeter son argent par la fenêtre.
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par Tobacco, le 8 septembre 2020 à 18:44
Honnêtement je comprends pas. J’ai du utiliser une dizaine de spray et de vu comme ça, je pense pas avoir descendu un quart du flacon. D’ailleurs je l’ai porté hier Battito et pareil, venant d’une autre fille cette fois, toujours plusieurs heures apres : "hummm mais c’est quoi ton parfum y sent trop bon..." tout ça alors qu’elle portait un masque. Donc oui peut être que ça vient de Sorriso mais même la, à la vue des votes sur la tenue et le sillage sur fragrantica, j’y crois pas une seconde ;)
par Lady Pallida, le 7 février 2015 à 00:29
Merci Opium de parler de Profumum Roma !
Il y a quelques mois, j’ai senti tous les parfums de cette marque mais Arso ne m’a pas laissé un souvenir impérissable.
En dehors de Soavissima, deux se sont démarqués pour moi : Dulcis in Fundo et Vanitas.
Ce sont des parfums vraiment gourmands que je trouve remarquable à plusieurs niveaux.
Je crois avoir trouvé "ma vanille" avec Dulcis bien que je ne cherchais pas une vanille sucrée, au contraire (alors que Dulcis est comme un délicieux panetton italien, moelleux, souple, et couvert de sucre glace !)
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par Garance, le 2 octobre 2018 à 13:52
Certain(e)s connaissent-ils Patchouli de Profumum Roma ? En effet, je cherche un "remplaçant" à mon bien-aimé Coromandel eau de toilette, défiguré par la reformulation. Je voudrais savoir si le Patchouli de Profumum est proche de Coromandel eau de toilette, ou pas. Pour vous donner une idée de mes goûts, je trouve par exemple que l’Heure défendue chez Cartier est magnifique, mais trop brutale, trop violente ; Bornéo chez Lutens me donne également la même impression. Alors que Coromandel en eau de toilette était plus moelleux, plus classique aussi, plus facile à porter je trouve.
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par DOMfromBE, le 2 octobre 2018 à 15:19
Bonjour Garance,
J’ai porté Patchouly de Profumum Roma et j’ai détesté... Ce sont des parfums huileux, très fortement dosés (près de 30%) et je n’avais pas la diffusion escomptée (mon obsession, je dois bien l’avouer).
Peut-être pourriez-vous essayer Elixir Patchouli de Réminiscence, qui dans son nouveau flacon transparent a perdu la mention "inoubliable" et beaucoup de son "corps", mais si vous aimez les patchoulis plus légers... pourquoi pas ?...
Bonnes recherches
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par Garance, le 2 octobre 2018 à 15:56
Je possède Confetto de chez Profumum, donc je vois bien la texture dont vous parlez... Elle ne me dérange pas, d’autant que Confetto a une diffusion d’enfer. Sinon, je connais [Elixir de Patchouli et je l’aime moyennement : je trouve qu’il manque de subtilité, ce que j’aimais dans Coromandel en eau de toilette, c’était justement ce raffinement extrême allié à la puissance d’un sillage impeccable.
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par DOMfromBE, le 2 octobre 2018 à 16:08
Je comprends ce que vous évoquez car j’en ai eu qq miniatures et je l’ai un tout petit peu porté, mais à l’époque j’avais craqué pour Bois des Isles.
J’avoue que je sèche...
C’est une sale période pour remplacer les anciens favoris trop retouchés...
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par Garance, le 3 octobre 2018 à 11:32
Eh oui, moi aussi, je suis en plein marasme olfactif... Même s’il ne faut pas non plus exagérer, j’ai porté mon Shalimar ode à la vanille ce matin avec une grande joie ! Il va bien avec les feuilles qui dorent et la petite brume du matin...
Sinon, j’adore également Bois des Iles, mais je le trouve un peu fugace.
par Koimynose, le 29 août 2013 à 14:10
Ah j’oubliais : je l’ai enfin testé celui-ci, pendant un séjour à l’étranger. Arso est d’une intensité incroyable - re-mercie Opium, au passage, pour cette belle découverte. Il fut un temps où je cherchais un boisé de ce genre : raide, sec, fumé et en même temps réconfortant - mais sans trop tirer vers l’encens. Je l’avais trouvé en Eau des Iles (MPG). Toutefois, je crois qu’à la raideur un peu caractériel de ce dernier (dans l’esprit), Arso a le don d’ajouter un je ne sais quoi de plus chaleureux... de plus souple. Ou, plutôt, de restituer une atmosphère chaleureuse. Enfin je me comprends ;)
J’avais quelques appréhensions à son sujet, préjugeant une difficulté d’accès. Hé bien pas du tout. C’est juste un parfum étonnant ! Quelqu’un l’a jugé un brin "exubérant". C’est drôle parce que, paradoxalement, je lui ai trouvé un quelque chose d’introspectif...
Bon aprèm !
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par Koimynose, le 29 août 2013 à 14:12
Allez HOP je suis généreux : quatre étoiles au guide auparfum !
par hermyonee, le 7 mai 2013 à 12:19
bonjour,
je suis plutôt fan de PFR ... à part Arso, qui en effet comme son nom l’indique si bien, évoque vraiment quelque chose de brûlé, mais si chaleureux et réconfortant en même temps, brut et élégant ; j’aime aussi beaucoup Santalum, un très beau santal, très brut, presque poivré les premières minutes et qui se fait ensuite lacté et enveloppant.
ILs ont tous une longévité et un sillage hors norme, et j’avoue que mon préféré reste Battito d’Ali, qui est si particulier, indéfinissable ; après les toutes premiers instant où il donne l’impression d’écorces d’orange confite, tout se fait plus doux, poudré et presque "cotonneux" indéfinissable, la myrrhe la fleur d’oranger semblent s’évaporer d’une façon si aérienne, qui contraste avec la densité de ce parfum et sa concentration étonnante ( 40% quand même), en fond, les notes amères du cacao, très sec, et pas sucré, rendent le tout impalpable, et pas si angélique que son nom veut nous faire croire évoquant les froissement d’ailes d’un ange... il y a quelque chose de bien mystérieux et sensuel dans ce parfum. Je vous conseille de le découvrir parmi d’autres chez PFR.
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par Opium, le 10 mai 2013 à 20:02
Bonsoir Hermyonee.
Merci pour votre retour à propos des parfums Profumum Roma et de Battito d’Ali plus particulièrement. Je dois avouer que je ne me souviens pas du tout de ce parfum ; mais, votre description donne envie de s’y attarder davantage... Je vais lui consacrer un peu plus d’intérêt dans très peu de temps...
On retrouve souvent des accords de notes poudrées avec des notes gourmandes dans les parfums de cette marque (entre gâteau et rouge à lèvres souvent pour faire extrêmement simple) et dont la tenue est, il est certain, normalement, à toute épreuve ! ;-)
Merci pour votre retour et pour vos conseils à propos de Battito d’Ali.
Bonne soirée.
Opium
par Frédéric, le 18 avril 2013 à 15:45
Les parfums fumés sont à la mode, je vous conseille vivement de foncer sentir le dernier Comme des Garçons sorti aujourd’hui, il est...humm, vraiment chaud !...pour les perfumistas c’est proche de Bois d’Ombrie d’Eau d’Italie ou de Bois d’Ascese de Goodsir.
Le bémol c’est le nom...il s’appel Black le pauvre, ce qui est aux parfums ce que Kevin est aux enfants, un boulet imposé par des géniteurs cruels (Dylan avait déjà été pris pour le petit cousin).
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par Opium, le 23 avril 2013 à 22:34
Bonsoir Frédéric.
Quoiiiiiii ?
Un nouveau parfum qui ressemble à Bois d’Ombrie et Bois d’Ascèse ? Tant pis pour le nom nullissime d’intérêt en ce moment, il me faudra tester ce Blaaaack ! En sus, j’aime beaucoup les parfums de la marque Comme des Garçons : ils sont souvent très originaux et intéressants, à défaut d’être confortables ou faciles à porter pour certains. Aaaaahhh, les "Synthetic" ! *soupire* *s’extasie*
Merci pour le tuyau.
Opium
par miroulette, le 16 avril 2013 à 11:53
Arso, il me fait de l’oeil depuis sa sortie et pourtant je suis une femme. Je ne le trouve pas si masculin. Les profumum sont tous assez sucrés même si arso l’est moins il le reste quand même un peu ce qui l’arrondit par rapport à d’autres bois fumés plus secs et puis c’est le seul qui sente la noisette.
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par Opium, le 23 avril 2013 à 22:31
Bonsoir Miroulette.
Comme quoi les ressentis !
Même si "masculin" / "féminin", pour certains d’entre-nous, Miroulette, cela ne veut pas dire grand chose en termes de vécu ou de possibilités, selon plusieurs personnes, dont Valérie qui les vend au Printemps, par leur structure boisée et fumée, Arso et Fumidus sont bien les plus masculins au sens traditionnel de perception de la plupart. A côté de Soavissima ou des gourmands, la masculinité paraît sensible.
A propos de l’aspect sucré, l’évolution varie énormément de l’un à l’autre.
Fumidus sur moi est un vétiver très brûlé, boisé, fumé, sombre. Sur Thierry des blogs Olfactorum et Coulissesparfum, il se fait lumineux, hespéridé, aérien.
Quant à Arso, un proche l’a préféré à La XIIIème Heure de Cartier qui passe en mode "Vanille" après trente minutes de "thé fumé" alors que Arso reste sec et sombre, tout juste éclairé par la pétillance de la noisette qui arrondit les angles boisés, effectivement, comme tu le relèves fort bien. ;-)
Bonne soirée.
Opium
Ps : Craque dessus quand tu le veux, je ne peux que te le conseiller. ;)
par Koimynose, le 14 avril 2013 à 00:06
Re- Opium,
Merci pour ce super article ? Cela donne une fois de plus envie... mais aie aie, le porte feuille ! Disons que le plaisir de la découverte saura certainement pallier (ou pire, amplifier) l’énorme et inéluctable frustration que cette maison semble me promettre !
A lire les réactions, j’ai l’impression que cette maison est dans la même veine oppulente que Vero Kern - créatrice dont je meurs d’envie de découvrir la gamme !
Merci encore !
Bonne soirée à tous !
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par Opium, le 23 avril 2013 à 22:19
Bonsoir Koimynose.
Effectivement, la "douloureuse", présentement, peut faire mal. Un peu de frustration, parfois, fait du bien. Parfois... ;)
Juste une précision (ou quelques-unes pour être plus juste ^^) à propos de ta comparaison entre les parfums de Vero Kern et les parfums de la gamme Profumum Roma. Le style "d’écriture" est très différent.
Les parfums Profumum Roma sont assez brutalistes, construits autour d’une matière ou d’un effet, qu’ils "mettent en lumière". Assez peu évolutifs, denses, tenaces en diable. Ils "envoient du lourd", sont hyper présents, durent longtemps ; à tel point que le sillage, "lourd", n’est pas toujours gigantesque car les matériaux peuvent s’avérer pesants.
Attention ! Ce n’est pas vrai de tous. Soavissima, un poudré crémeux à tomber, s’il est d’une densité épaisse, a un sillage de tank, un peu plus important, me semble-t-il, que Teint de Neige de Lorenzo Villoresi, dont il est proche. Idem pour Patchouly, Olibanum et quelques autres : là, il y a tenue loooooongue et sillage énooooOOOOOoOOOooOOrme ! ;)
Les créations de Vero Kern sont orientées davantage vers la parfumerie "Grande Epoque à la française", avec empilement des notes, construction à étages qui est sensible. Même Onda qui est très brutal et brutaliste, presque "Profumum Romaéen", est cadencé dans un ensemble de subtilités et un étagement à deux niveaux qui n’est pas tout à fait celui des Profumum Roma, sauf peut-être pour les gourmands, eux-aussi très souvent axés sur un mouvement en deux temps.
Il y a comme une délicatesse, une subtilité, de l’évolution, dans les parfums Vero Profumo, qui les distingue des parfums Profumum Roma.
Ce sont deux très belles gammes, mais, elles n’ont que peu à voir en commun si ce n’est par leurs qualités communes (beaux matériaux, présence, densité et puissance).
Mais, cela doit sembler bien obscur pour une personne qui ne les a pas senties et ne peut se faire une idée qu’au travers de quelques lignes ou pages.
Koimynose, un conseil : Teste-les ! Tu comprendras... ;-)
C’est encore le meilleur moyen pour percevoir l’état d’esprit de chaque marque. ;-)
N’hésite pas à revenir nous raconter tes découvertes.
A bientôt.
Opium
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par Koimynose, le 10 mai 2013 à 15:49
Opium, je suis un ingrat !!!
Je viens de me rendre compte que je ne t’avais même pas répondu. Mille merci (tardifs) pour ces précisions et ce panorama des créations PR ; la tentation n’en est que plus grande !
A bientôt !
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par Opium, le 10 mai 2013 à 19:55
Salut Koimynose !
Mais, non, tu n’es pas un ingrat. Tu es juste, probablement, comme pas mal d’entre nous, juste un peu débordé. Et puis, dernièrement, sur AP, il y a eu pas mal d’échanges, tant mieux. Mais, il faut parvenir à ne pas rater certaines interventions, parfois, c’est un peu difficile ; même pour moi... ;-)
Merci pour tes remerciements, c’est adorable de ta part.
J’espère, juste, que mes explications auront pu être utiles pour définir ces styles si différents que sont les parfums Profumum Roma et Vero Profumo.
Peut-être que, dans un futur plus ou moins proche, un descriptif plus détaillé, un "panorama" comme tu as cité cela, justement, apparaîtra sur AP pour tenter d’élaguer un peu les près de 30 parfums de la gamme italienne... #waitandsmell ^^
A très vite.
Opium
par ChrisB, le 10 avril 2013 à 08:21
Superbe article qui donne vraiment envie de découvrir les parfums de cette marque que je ne connais absolument pas... Petit tour sur le net, et là, aie aie : marque très confidentielle en effet et à... 179 € les 100 ml !!!
Sinon pour les amateurs de boisé fumé je conseille également Bogart "Pour homme". Magnifique, avec un petit côté M7 que j’adore. Et là aussi, quelle tenue !!!
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par Opium, le 13 avril 2013 à 23:25
Bonsoir ChrisB.
Merci beaucoup pour le compliment ! Suis content quand je parviens à tenter quelqu’un... #joueur
En revanche, je suis désolé pour la "douloureuse"...
C’est vrai que la gamme Profumum Roma ne fait pas partie des moins chères. Elle vaut le coup, malgré tout, de s’y attarder un peu. Juste pour se faire un peu mal... #maso
Et, toi, tu sais bien jouer les tentateurs avec les Bogart ! Je crois qu’ils sont distribués chez Nocibé, je vais tenter de scruter ça. C’est que M7 est un argument de poids... ;)
Bonne soirée.
Opium
par Koimynose, le 13 avril 2013 à 23:54
Bonsoir ChrisB, à toi également Opium !
ChrisB, je suis vraiment surpris par ce rapprochement que vous faites entre BPH et M7. Il y a peut-être ce côté fumé qu’ils partagent, mais je les trouve vraiment très différents. Quand, sous mon nez, M7 tire vers le chocolaté, après son départ médicamenteux sirop- baumé-vicks-contre-la-toux, BPH est vraiment tabacé. M7 fait la part belle à un fond ambré et à l’encens, quand BPH est plutôt vanillée...
Ai je loupé quelque chose ?
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par ChrisB, le 18 avril 2013 à 19:04
Bonsoir Opium, bonsoir Koimynose,
Oui, j’avoue être un aficionados des parfums Bogart... Ils correspondent à ce que j’aime, des parfums intenses (le mot est parfois même faible - j’ai rarement senti des parfums aussi costauds que One Man Show Gold et Silver Sent intense-), épicés, chauds, d’une tenue incroyable et au rapport qualité/prix imbattable. Malheureusement, ils sont introuvables en France (hormis sous la poussière dans quelques Nocibé) et à mille lieues de la tendance actuelle. Je les évoque souvent tellement j’ai envie de les faire découvrir.
Pour en revenir à la parenté avec M7, disons qu’au départ, Bogart pour homme m’évoque plutôt Zino, par son côté très fumé. C’est au bout de très longues minutes (voire heure), que je ressens un petit je ne sais quoi de M7, cette odeur de clou de girofle si emblématique du parfum de la maison Saint-Laurent. Vérification faite, les pyramides olfactives de M7 et Bogart comportent toutes deux une bonne dose de bergamote... Voilà l’explication, et celle-ci semble assez tenace sur ma peau !
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par Koimynose, le 20 avril 2013 à 21:07
ChrisB, merci beaucoup pour votre réponse. Je comprends mieux le rapprochement que vous faites entre ces deux jus.
Pour tout vous dire, le parfum auquel BPH me fait penser, de manière disons très détournée, c’est Burberry London for men. De manière indirecte car c’est en utilisant le déo stick de London que la chose m’a vraiment frappé !
Très bonne soirée à tous !
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par ChrisB, le 22 avril 2013 à 19:59
Comme quoi le ressenti de chacun... Je n’ai à vrai dire pas fait la relation avec London que j’affectionne par ailleurs.
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par Opium, le 23 avril 2013 à 21:55
Bonsoir ChrisB.
Promis, dès que j’en aurai l’occasion, je m’en irai tester les parfums Bogart, dussè-je lutter contre la poussière à genoux dans les Nocibé. ^^
Tu joues très bien les tentateurs à la fois par le style de la marque (parfums "costauds", comparaison avec M7) et par ta sincérité.
Et puis, un jour, il faudra que je m’attarde sérieusement sur les Burberry aussi. Plus on connaît de parfums, plus on a l’impression qu’il y en a que l’on ne connaît pas. ^^
Merci pour les échanges.
Bonne soirée.
Opium
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par ChrisB, le 24 avril 2013 à 19:44
Bonsoir Opium,
Ah comme je serais heureux de vous faire découvrir quelques merveilles de chez Bogart. Mes préférés : One Man show (version classique ou Gold), Pour Homme, City Tower, Silver Scent intense, Arabian Nights. Chez Burberry, j’affectionne London pour homme, un oriental boisé-épicé du meilleur effet. Ce parfum a quelque chose que je n’arrivais pas à décrire, jusqu’à ce que j’apprenne qu’il contient du... Porto. L’effet est superbe. J’aime également beaucoup Brit, un parfum épicé très très poudré. The Touch pour homme est également pas mal. C’est un parfum assez évident, qui a un petit côté féminin intéressant. Mais il est trop discret à mon goût. Je fais en revanche l’impasse sur Weekend, The Beat et Sport que je juge sans intérêt.
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par Opium, le 10 mai 2013 à 19:48
Bonsoir ChrisB.
On va se débrouiller pour que, peut-être, des Bogart trouvent leur place sur auparfum. "One Man Show", en plus, c’est un intitulé qui me parle pas mal... Disons que j’aurais, paraîtrait-il, un peu tendance à savoir faire le pestacleuh ! ^^
Je retiens Brit, The Beat que je me dois de découvrir même s’il n’est pas terrible... et, surtout, "Porto", euh, je veux dire London pour Homme : je dois être une vieille anglaise sans le savoir, j’a-do-re le Porto ! A moins que ce ne soient mes "vraies" origines qui tentent de s’exprimer... ;-)
En tous les cas, merci d’avoir bien voulu consacrer encore un peu de temps à partager tes connaissances ici, c’est bien sympa.
A bientôt.
Opium
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