Auparfum

Qui est propre, qui est sale ?

par Jeanne Doré, le 10 mai 2011

On parle souvent de “parfums propres”, évoquant le linge, la lessive, le savon, le shampooing, ils peuvent nous rassurer, nous faire nous sentir frais, confortables, à l’aise, ou au contraire, nous plongent dans un désintérêt total par leur assimilation aux produits d’hygiène, peu glamour.

 

A l’inverse, le mot "sale" revient souvent en parfumerie, avec des notes animales (la civette et son odeur fécale, le miel qui peut évoquer l’urine), florales (le jasmin et son indole déroutant), fruitées (le cassis qui sent le pipi de chat) ou encore épicées (le cumin et sa forte odeur de transpiration). Ce genre de notes peut être rédhibitoire pour certains, mais au contraire, bien dosés, ces ingredients apportent aussi ce qu’il faut de sensualité, de relief et de personnalité à certains parfums mythiques et adulés (Shalimar et Jicky seraient-ils les mêmes sans leur civette ? Déclaration sans son cumin ? Onda sans son miel cireux ?)

 

Et vous, quels sont les parfums que vous trouvez les plus propres, les plus sales ? Pourquoi les aimez vous, les détestez-vous ? Etes-vous finalement plutôt parfums "proprets" ou parfums "salaces" ?... ou les deux ?

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Mado33

par Mado33, le 14 mars 2012 à 14:15

Je ne sais pas, mais sans doute que oui ! Et dans ce cas, le sport n’est plus du tout noble, ce qui est le cas ( bien que le dopage ait toujours existé sans les molécules très sophistiquées d’aujourd’hui ). Si les mecs veulent faire " mecs " étrangement, comme vous le dites, ils s’approprient un produit pour femme. C’est peut être un signe des temps aussi car la frontière est bien floue, ce qui confortera l’avis des scientifiques sur ce sujet. Banaliser le phénomène flankers joue sur les deux registres : masculin/féminin et propret à souhait, bref neutre, épuré dans le mauvais sens du mot. Mais il permet aussi à une génération élevée dans les hurlements des stades et autres de s’identifier. Je pense que cette tendance reflète aussi un manque de créativité, voulue certainement, mais néfaste pour les amateurs de parfums ! Il suffit de regarder les paniers les jours d’affluence chez Sephora, on y retrouve beaucoup de flankers ou de parfums finement orchestrés par le marketing roi, c’est vrai qu’on a oublié les " vieux " parfums ( je déteste ce mot grrrrr oui les dents grincent ), et pour cause il est difficile de se noyer dans la masse avec L’Heure Bleue ou Vol de Nuit, celui là a réellement disparu ici on trouve encore les recharges et encore une recharge dans certaines parfumeries. Pour beaucoup, le parfum reste un produit de luxe, quelque chose que l’on s’offre peut être 3 fois dans l’année, évidemment pour vous tous ici et moi même c’est différent. Le parfum est un voyage et c’est peu de le dire, mais encore faut-il embarquer ! Avec les eaux " sport " on n’embarque pas du tout, t bion rejoint le vestiaire comme vous dites, on sent bon et ça suffit bien ! Tiens, et si j’allais faire un petit tour dans Bordeaux, Drôle de Rose me nargue depuis un moment et au Diable les flankers, quel que soit le sens profond que cette tendance puisse revêtir, enfin les sens car il y en a probablement beaucoup.

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Phoebus

par Phoebus, le 14 mars 2012 à 08:46

Est-ce qu’il y a une si grande différence entre la plupart des parfums pour homme aujourd’hui, et la majorité des flankers ’sport’ ? Ca reste dans le boisé ozonique frais, tout ça. On peut à la rigueur faire un parallèle entre le phénomène des flankers sports chez les hommes et les "eaux" plus légères et plus fraiches qui fleurissent chez les femmes. Sauf que chez les hommes il y a déjà la culture du boisé ultra-frais, (on se refuse largement les orientaux caliente)... Et parfois on ne peut pas faire plus frais ...que frais. pour certains lancements on peut se demander si ce n’est pas juste du flanker pour du flanker, le terme "sport" apprivoisant en général plutôt bien les jeunes mâles, comme si c’était une justification nécessaire pour s’approprier un "produit pour femme", que ça fasse pas tapette dans le vestiaire. Une histoire de public cible ! (qui en fait se devine rien qu’avec le terme "flanker" de part sa nature évidemment).

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par ChrisB, le 14 mars 2012 à 17:26

Le comble du comble serait un "Bleu Sport"...mais la parfumerie actuellement est capable de tout.

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Mado33

par Mado33, le 13 mars 2012 à 21:52

Oui je suis bien d’accord, et ça va dans mon sens : sport - performance - dopage mais... On reste dans cette habillage clair et même impeccable. C’est une tromperie forcément en vogue, ce printemps la mode est encore et toujours au sport. Grrr bien entendu, ici à Bordeaux, c’est un stade que l’on va construire, j’espère que ce quartier du Lac sera mis en valeur autrement qu’avec ce maudit stade car c’est bien du linge sale qui va s’y vautrer. Les sports ont de beaux jours devant eux, les flacons sont clean comme les packagings, derrière se cache une tout autre réalité...

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Mado33

par Mado33, le 12 mars 2012 à 22:34

Mais pour revenir à cette notion, est ce que " sport " qui est omniprésent en ce moment chez Sephora est une marque de propreté ? A mon avis, non c’est plutôt uun désir de performance à tout crin, un peu comme un dopage olfactif.... Dommage car Kathryn Bigelow a filmé la campagne du dernier parfum Chanel pour homme, et quand on sait que cette femme filme comme un homme, on se souviendra de la scène incroyable dans Point Break où Keanu Reeves poursuit Patrick Swayze, scène époustouflante, très efficace et redoutable dans la... performance. J’adore le film, surtout la manière dont il a été filmé. Je ne sais pas ce que Kathryn Bigelow a réalisé pour Chanel, n’ayant pas vu le clip. Le surf est un sport extrême ça oui, la référence à Point Break semble manifeste, est-on dans le registre de la performance avec tous ces parfums " sport " ?

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par ChrisB, le 13 mars 2012 à 21:11

En elle-même effectivement la notion "sport" ne renvoie pas automatiquement à l’image du propre - on pourrait même penser le contraire : sueur, fauve, boue, corps... - ; cependant, il faut bien admettre que la plupart, voire tous les parfums portant ce sobriquet sont tous bien proprets, bien frais, bien "lessive".

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Mado33

par Mado33, le 25 février 2012 à 22:04

J’aime la famille florale dans son ensemble. Et là c’est la Rose qui l’emporte sur tout dans mon abécédaire olfactif. Ce que je n’aime pas avant tout c’est le cheap, du genre " Promesse " de Cacharel. Le sale, euh honnêtement je ne sais pas. Les propres - si ce mot a toutefois un sens en parfumerie - c’est White Linen par exemple. J’aime les fleurs, de " Diorissimo " à " Paris ", en passant par " Drôle de Rose".

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Ankalogon

par Ankalogon, le 22 février 2012 à 22:39

Le crado poids lourd hors catégorie (poilu ? ) :
Kouros ! Le M/Mink - Byredo à côté fait quand même... Pâle figure.
Deux viennent perturber (agréablement) mes sens : Arso et dans une moindre mesure Olibanum (Profunum ROMA).
Pour clôturer les poisseux, Noir Epices de Frédéric Malle. HA ! J’oubliais le plus fort de tous, une rémanence à travers les années : Poison !
A l’opposé : Sophistiqué, glacial, cristallin et High Tech : Géranium pour Monsieur !
Dans les limbes : Fuel Donna Karan...

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par ChrisB, le 22 février 2012 à 23:19

Je pense également que dans la catégorie des crades, Kouros remporte la palme. Et franchement, dieu qu’il est magnifique ce parfum !

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par Chloé, le 21 février 2012 à 17:56

A scent, je le trouve TRRRRÈÈÈÈS propre (vert, aérien !) Mon ’’sale’’ ultime, dans son premier acte du moins, c’est Dzing !... C’est assez ’’premier degré’’ mais mon nez a tendance à ne pas trop intellectualiser les odeurs ! Maintenant, je meurs de découvrir MKK. Prochaine virée chez Ogilvy (les Lutens sont rares à Montréal !)

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schlimmelmann

par schlimmelmann, le 24 mai 2011 à 13:23

C’est vrai que Muscs Koublaï Khan ou Serge noire ont un départ très sale, même gênant, mais après une demie heure ils se transforment et se laissent apprivoiser. À mon avis Santal de Mysore, signé Lutens aussi, est beaucoup plus sale parce que sa note cumin/transpiration reste longtemps sur ma peau. C’est un peu similaire à Amber pou homme de Prada : l’effet savon disparaît après quelques minutes et l’ambre, brut et sale, règne.
Je pourrais dire plus ou moins la même chose au sujet de plusieurs État Libre d’Orange : Sécretions magnifiques, Charogne, Vièrges et toreros... Sécretions a un départ nauséabond mais une heure plus tard il devient délicieux, et à mon avis pas si sale. En revanche je trouve Bel ami ou Kenzo Jungle pour homme beaucoup plus agaçants à long terme.
.

Sinon la propreté est pour moi beaucoup plus relative. Ombre rose ou En passant ne sont pas toujours propres, Habit rouge parfois me semble trop doux, et Iris Silver Mist ou Zagorsk de CdG me font tout souvent penser à l’eau pure (même s’ils me donnent une impression très cendré et poussiéreuse pour être considerés "propres" au premier coup).

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par Patrice, le 24 mai 2011 à 22:42

Serge Noire sale dans les notes de têtes ?!
Intéressant, mais ca ne me vient pas du tout à l’esprit pour celui-ci ! Je l’ai porté aujourd’hui et il m’apparait tout sauf sale !

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par Youggo, le 24 mai 2011 à 22:46

Je l’ai trouvé assez sale aussi au début, c’est ce qui m’a longtemps rebuté. Il a un côté vieille transpiration (un peu comme Al Oudh de l’Artisan). Ensuite il développe un côté ambré/fumé/camphré plus agréable.

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par Nez-nez chéri, le 24 mai 2011 à 23:04

Bonsoir Patrice et Youggo, je confirme ce que dit Youggo à propos de Serge noire, les notes de tête sont puissantes et j’ai moi aussi perçu cette odeur de transpiration à tel point que la première fois que je l’ai senti j’ai vraiment cru qu’elle venait de la personne qui se tenait près de moi ! Mais je comprends que Patrice ne les ai pas perçues, je ne les remarque pas toujours, à la place c’est l’incandescence du camphre que je sens, c’est très "aigu" mais cristallin donc plutôt propre.

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par Patrice, le 24 mai 2011 à 23:33

Cristalin est le mot, car SN m’apparait comme un cristal noir, un quartz fumé, cinglant et strident par moments !
Et en fait en y réfléchissant bien, cette odeur de "transpiration", c’est vrai qu’elle est peut être vaguement présente dans SN ! Car ce matin, il y a une petite odeur qui m’a dérangée et je sais qu’elle venait de lui !
Mais ca ne m’apparait effectivement pas comme une évidence cette note "transpi" ! ^^

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par schlimmelmann, le 25 mai 2011 à 00:49

Patrice, Youggo, Nez-nez-chéri : c’est bien ça. Quand je mets Serge Noire (et je me souviens très bien de la première fois que je l’ai porté grâce à un échantillon), je sens cette odeur de transpiracion aigre, de heure de pointe au métro en été. Mais un peu plus tard ce bois cendré de prunes mûres apparaît. Et c’est si beau !

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par hangten, le 25 mai 2011 à 13:01

précisément, et au risque de me répéter, Serge noire est pour moi très désagréable dés la pulvérisation, avec une odeur (sale peut-être) que je rapproche de l’ammoniac, un truc qui prend le nez, l’irrite... Je sais, ça paraît curieux, et ça va en faire hurler beaucoup !

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par Patrice, le 25 mai 2011 à 14:42

Je pense que c’est ce qui est décrit comme étant un côté médicamenteux, résineux...

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par miroulette, le 23 mai 2011 à 11:54

J’ajoute Jicky dans la catégorie des "sales". J’ai senti l’extrait et il évoque clairement le popot de bébé(caca mou beige-orangé)ou la crotte de chat nourri aux boîtes, dans la plate-bande de lavande. Et l’odeur n’évolue pas énormément : c’est popot dans la plate-bande du début à la fin. Sans me rebuter ce parfum ne me séduit pas totalement non plus.

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par éclipsedebrume, le 21 mai 2011 à 10:12

Dans les tout propres : Osmanthus interdite !

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