Auparfum

Qui est propre, qui est sale ?

par Jeanne Doré, le 10 mai 2011

On parle souvent de “parfums propres”, évoquant le linge, la lessive, le savon, le shampooing, ils peuvent nous rassurer, nous faire nous sentir frais, confortables, à l’aise, ou au contraire, nous plongent dans un désintérêt total par leur assimilation aux produits d’hygiène, peu glamour.

 

A l’inverse, le mot "sale" revient souvent en parfumerie, avec des notes animales (la civette et son odeur fécale, le miel qui peut évoquer l’urine), florales (le jasmin et son indole déroutant), fruitées (le cassis qui sent le pipi de chat) ou encore épicées (le cumin et sa forte odeur de transpiration). Ce genre de notes peut être rédhibitoire pour certains, mais au contraire, bien dosés, ces ingredients apportent aussi ce qu’il faut de sensualité, de relief et de personnalité à certains parfums mythiques et adulés (Shalimar et Jicky seraient-ils les mêmes sans leur civette ? Déclaration sans son cumin ? Onda sans son miel cireux ?)

 

Et vous, quels sont les parfums que vous trouvez les plus propres, les plus sales ? Pourquoi les aimez vous, les détestez-vous ? Etes-vous finalement plutôt parfums "proprets" ou parfums "salaces" ?... ou les deux ?

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danae8383

par danae8383, le 12 mai 2011 à 20:21

Pour moi, le propre n’est pas le pur...j’aurais tendance à considérer les parfums frais comme étant propres, sans pour autant trouver les opulents "sales". Le sale, d’après moi (et j’ai senti un exemple de ce qui va suivre pas plus tard que cet après-midi) c’est le patchoufruit over sucré par un temps lourd et humide !! Il prend toute la place et on ne peut plus respirer, ça donne une sensation de "graisseux", de chambre mal aérée, de vestiaire de salle de gym noyée de déodorants ushuaia ou eaujeune !!! et en ce moment pour moi le top du propre , c’est Essence !!

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par miroulette, le 12 mai 2011 à 09:52

Visiblement la perception du propre et du sale est toute personnelle.
Pour moi, les Chanels, Mitsouko, Habanita, Miss dior, Arpège..., n’ont rien de sale. il contiennent (ou ont contenu) des matières animale (civette et autre) ou indol qui leur confèrent une certaine profondeur, une certaine classe, une animalité mais qui pour moi n’a rien de sale (un animal n’est pas sale). Par exemple : M/Mink m’évoque le vison, la fourrure dans la neige mais sans saleté. Je l’aurai plutôt qualifié de lumineux, frais, animal mais en aucun cas de "sale". Pour moi, les parfums sale ne sont pas ceux qui évoque l’animal mais les sécrétions, la sueur, la viande faisandée, la tannerie (celle du quartier des tanneurs à Marrakech). Parfum que je trouve sale (mais que j’adore) : Vièrge et torreros, Dans tes bras, Sécrétions magnifiques (celui-là je ne l’adore pas), Charogne peut-être l’Heure fougueuse qui m’évoque l’écume du cheval qui a beaucoup travaillé... pour le moment je n’en voit pas d’autre mais la liste n’est pas exhaustive.
Les parfums qui évoquent pour moi le propre, la lessive ne sont pas les fleuris frais (il ne faut pas confondre frais et propre) mais le parfums à base de muscs blancs : l’eau de Lulu, Aqua Universalis, Essence musk, L’eau blanche, peut-être Pure Vièrge...
Ma vision est très manichéenne car je ne voit pas vraiment de faux sales ou de faux propres.

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par dominique, le 12 mai 2011 à 11:36

Tout est dans la définition du concept et dans la perception qu’on en a.

Pour moi, "sale" correspond à l’utilisation de matières premières animales et substituts actuels, c’est ce qui donne une dimension sexuée aux parfums. Et pour certains, le sexe est "sale", alors que pour d’autres il est ludique, essentiel et épanouissant.

A contrario, dans la dimension "propre", il y a les traditions hygiénistes anglo-saxonnes et le matraquage de leurs "sales c..." de fabricants de détergeants, qui se mêlent de nous piquer nos sous en nous arrosant de leurs infâmes parfums marketing, dont les odeurs seraient supportables si elles se limitaient à des gels de douche et des shampooings.

Je prêche pour le sale !!! Et j’assume aimer déshabiller un partenaire, qui va partager des moments d’intimité, dont le corps va s’échauffer, sécreter, dont l’odeur va changer de dimension. Et là, on quitte les jeux de plages pour bambins, on entre dans l’univers onirique des adultes.

A bas les Culs Bénis !

Le film "Le mari de la coiffeuse", m’évoque cette sensualité des jours d’été, la peau moite et ornée de quelques gouttes de Femme de Rochas.

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par lolo, le 12 mai 2011 à 19:41

Je ne vois pas ce que les culs bénis viennent faire ici ! les pratiquants peuvent aussi aimer les jeux torrides et les parfums charnels, ceci n’a rien à voir avec cela.

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par dominique, le 12 mai 2011 à 21:11

C’est juste un renvoi à un gros cliché ! Pas une atteinte à tous les sacrements !

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par eh-andy, le 12 mai 2011 à 09:43

Qui est propre, qui est sale, là était la question initiale. Je dirais que les plus cracras sont ceux qui mettent des avalanches de parfums à note propres sur des corps moins propres, héhé (j’en ris mais c’est quand même assez fréquent, et ça donne des mélanges..horribles).

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par cellist, le 12 mai 2011 à 17:15

Je suis tellement d’accord avec vous Eh-andy !!!
J’ai des souvenirs monstrueux de vestiaires de gymnase et de transports en commun l’été... Rien que d’y penser ça me donne la nausée.

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par schlimmelmann, le 24 mai 2011 à 13:46

Bien sûr chers amis, les overdoses de CK One, Tommy, flankers sport et autres atrocités sur une peau sale sont des armes nucléaires.

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par mitsouko, le 24 mai 2011 à 15:18

Ha ha ! J’aime beaucoup le terme "arme nucléaire". Mais c’est c’est vrai qu’un parfum propret sur un corps à l’hygiène douteuse, c’est carrément atroce. Pouark !
Alors que sur une peau propre, un parfum animal devient carrément troublant. Mmmm !

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par schlimmelmann, le 25 mai 2011 à 01:04

C’est clair, mitsouko ! Il y a ces gens très "tiens, un match épuisant e je n’ai pas le temps de prendre une douche... je vais mettre une demie boutelle de ce truc et ça ira." (En fait je crois que les flankers sport servent seulement à pourvoir le lapsus training/douche... et même pas ça.)

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par Nez inexpert, le 4 septembre 2019 à 15:53

Les Ricains appellent le parfum "douche française".

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par Petrichor, le 5 septembre 2019 à 13:57

Haha. Il me revient cette blague du film "Les valeurs de la famille Addams".

Lors d’un diner au restau, Morticia parle à Debbie, la nounou sexy. Elle vante Fétide comme ayant étudié en Europe. Debbie s’enthousiasme "la première fois que je l’ai vu, j’ai tout de suite pensé qu’il venait d’Europe". Et Fétide répond, offusqué : "pourtant j’avais pris un bain !".

En fait, dans tous les dessins animés et les films américains, on transforme les personnages français déplaisants en italiens à la traduction. Pépé le putois EST français. Le chef dans "La petite sirène" est français (je crois). La liste des exemples est très longues.

Je ne sais pas d’où ce cliché leur vient, ni ce qui l’entretient. Pourquoi associer les "continentals" à des gens à peine sorti du moyen-âge ? Serait-ce un sentiment anti-français chopé aux anglais, issu des guerres napoléonienne (Napoléon utilisait beaucoup de cologne) ? Ou un truc récent, qui vient du courant hygiéniste. Les français ne se laverait pas parce qu’ils sont plus individualistes, existentialistes, ils résistent à la pression sociale et on leur envie presque ce culot ? Par exemple les américains se plaisent à raconter que les femmes françaises ne s’épilent pas (ni les aisselles ni les jambes).

Inversement, il y a eu la vague du succès de librairie "pourquoi les françaises ne grossissent pas". On est l’objet de fantasmes. L’herbe est toujours plus verte dans le pré d’à côté. En fait l’écrivaine n’avait connu que les beaux quartiers parisiens, où la grossophobie est plus marquée. Il n’y a pas de quoi être fier de ça, et le livre de Gabrielle Deydier les a beaucoup rassuré sur ce point.

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par Nez inexpert, le 6 septembre 2019 à 00:03

Non seulement Pépé est français mais c’est une mouffette. Les traducteurs français ne se foulaient déjà pas en ce temps-là.

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par Iridescente, le 6 septembre 2019 à 00:36

On dit que la réputation de saleté repoussante des Français provient des habitudes hygiéniques désastreuses de la Cour du Roi-Soleil ; de fait, à l’époque moderne – de la Renaissance à la Révolution – les Européens étaient relativement plus sales qu’au Moyen Âge, où l’on pratiquait encore les étuves, ces bains publics que l’Église fit bientôt fermer pour cause de promiscuité licencieuse.

Au milieu du XVIIIe siècle, les Français étaient considérablement plus propres, et d’ailleurs les habitudes parfumées ont changé du tout au tout, l’eau de Cologne déferlant sur l’Europe aisée à la place des capiteux muscs des monarchies passées. Dans le même temps, l’hygiénisme en plein essor faisait écho aux injonctions ecclésiastiques en matière de pudeur : alors que les écrivains et artistes du XVIIe siècle ne répugnaient guère à faire leur miel des déjections humaines, notamment, le raffinement grandissant de la société française approchant l’ère contemporaine s’éloignait davantage de l’animalité.

Quoi qu’il en soit, il ne faut surtout pas négliger le puritanisme protestant des sociétés anglo-saxonnes, en particulier chez les exilés américains pour qui les catholiques européens puaient d’autant plus physiquement qu’ils puaient moralement. Vieille rangaine qui prend sa source dans la plus haute Antiquité, où des théories médicales développaient abondamment les liens entre saleté physique et vices moraux.

Ensuite, ne négligeons pas l’immense répugnance des Nord-Américains pour deux habitudes alimentaires françaises (en réalité plus généralement européennes, surtout du Sud – qu’ils connaissent fort mal) qu’ils ne partagent absolument pas : le fromage non-pasteurisé très fait, et l’ail. Or, on sait très bien aujourd’hui que le système immunitaire porte la trace des nourritures consommées régulièrement, de sorte que différents groupes ethniques auront des odeurs distinctes, perceptibles seulement par d’autres... Au nez des Asiatiques, par exemple, les Français sont réputés puer le beurre ! En outre, pour les Japonais, qui se douchent et se baignent plusieurs fois par jour, tous les Occidentaux tendent à drôlement cocotter.

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par Petrichor, le 6 septembre 2019 à 18:24

Le puritanisme : mais c’est bien sûr !

Le petit côté "holier than you", la suffisance du nouveau converti (je généralise) (le protestantisme est plus récent en terme de siècle), le narcissisme des petites différences, voilà ce qui explique de faire des différences entre deux cultures si proches.

J’allais commencer mon message par "le puritanisme des WASP" (white anglo-saxon protestant). Mais qui sait, peut-être que les descendants des irlandais catholiques, issus de la 2ème vague d’immigration, nous trouve cracra aussi.
https://www.youtube.com/watch?v=RB0in6YoCw0

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par Iridescente, le 6 septembre 2019 à 21:30

Il y a aussi d’autres raisons, sans doute, dont un gros sentiment anti-révolutionnaire généralisé à l’époque où la monarchie absolue fut renversée en France par le « peuple » (on le sait, la Révolution était surtout une affaire bourgeoise, classe montante mécontente de ne pouvoir profiter des privilèges accordés aux aristocrates...), une populace qui faisait grand peur à l’étranger et surtout au Royaume-Uni, terrorisé à l’idée d’une contagion.

Je me demande, au passage, si l’on ne doit pas la propagation des clichés à la passion des aristocrates britanniques pour les voyages, et les récits de voyage qui s’ensuivaient. Gageons que quelques précieux se sont permis de mêler la xénophobie au mépris de classe lors de la découverte de populations autochtones, le noble en goguette s’encanaillant certainement plus qu’à la maison.

Mais surtout... Lorsque les soldats américains débarquèrent en France pour la Libération, ils arrivèrent dans un pays plus petit, plus pauvre et bien plus rural que le leur. Pour les Étasuniens accoutumés déjà aux gigantesques machines-outils opérants sur des terres immenses s’étendant jusqu’à des villes tentaculaires, même Paris avait un petit côté village. Les Britanniques avaient largement participé à l’effort de guerre, Londres était défigurée par les bombes, les citadins avaient crevé de faim ; les Français sortant de l’Occupation n’avaient pas très bonne mine pour la plupart. Les G.I. paradaient par les rues en triomphateurs bons enfants éclatant de santé, de la chewing gum et des bas de soie plein les poches, et les petites Françaises en étaient folles. Il s’est sans doute réellement cristallisé un mythe très sexiste à cette époque, où la Française, nécessairement parisienne, était une jolie petite chose excitante, alors que l’individu mâle de l’espèce était, au choix, un couard falot ou une brute puante mal dégrossie. On ne s’est pas vraiment sorti du cliché, d’ailleurs.

Et puis, bon. Les Américains sont obsédés par l’hygiène depuis les années 1960 au moins, ce que l’on doit en grande partie à l’essor de l’industrie cosmétique et de sa publicité. On devrait faire une sociologie du marché de la vente de cosmétiques par correspondance, tiens, en commençant par la marque Avon. Mais nous avons d’ores et déjà sur ce site d’intéressants commentaires sur les origines de Youth-Dew d’Estée Lauder ! Bref – la France est historiquement folle de parfums et moins portée à la désodorisation de... tout, à peu de choses près.

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par dominique, le 26 mai 2011 à 09:30

Franchement, y a-t-il la moindre hésitation à avoir entre un corps propre et érotisé par quelques gouttes de Shalimar ou consors et la crasse rincée à l’eau de cologne, style : fond du couloir oublié d’un home ?
Je sais, je force (un peu) le trait ! C’est ma marque de fabrique.

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par dau, le 26 mai 2011 à 09:45

Allez à la salle de sport et porter Shalimar peut donner un résultat intéressant et plein de compliments intéressés. (J’ai testé, mais j’ai pris une douche après le sport, je vous rassure)

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par dominique, le 26 mai 2011 à 09:48

Il faut juste en avoir l’idée !

Samedi soir, je suis sorti au Boots, à Anvers, un "temple" fétichiste, et pourtant j’avais du numéro 5 en extrait dans le cou ... Ai passé une excellente nuit !

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par dau, le 26 mai 2011 à 09:54

Le N°5 est un fétiche comme un autre. (avis perso d’un fétichiste du N°5) Et ça lui va bien de ne pas s’emmerder dans un tailleur en tweed !

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par dominique, le 26 mai 2011 à 10:01

Nous sommes bien d’accord ! Il faut sortir des clichés, alors ça devient intéressant.

Tout sauf devenir une pouff décolorée, dont le jean taille basse est couronné par un bourrelet vergéturé et trop bronzé, et qui s’arrose d’Addict, Angel ou Miss Diabète Chérie ...

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MitsoukaDe

par MitsoukaDe, le 12 mai 2011 à 02:42

..Alors je sais donc pourquoi le Grand Shalimar m’a pourtant rebuté au prime abord : pas de civette pour mes goûts et le musc...prudemment..

Arpège d’autrefois (avant reformulation - et RE : -) un vrai raffinement gourmand mais je ne l’aurais pas voulu en continu, et maintenant il est "perdu" pour moi, tel qu’advenu...

Le "Mythique N° 5" me reste ’perfide’ pour ce pas- clair-quelque-part-là-dessous :))
comme avec Shalimar, quelque chose m’a heurtée...et pourtant...

J’aime beaucoup Mitsouko, mais son côté cumin/alias transpiration comme rendu voulu, maintenant, je le regarde de guingois, si je puis dire...Style :"même là, je me serais faite avoir..?"

Le N° 19 ne m’apparaît pas austère à moi, je ne le sens pas dominateur non plus, ni froid, aucune mièvrerie c’est évident, il est audacieux, affirmé et triomphant d’une sensualité aérienne - pas aseptisée - , mais affranchie d’un certain poids (trop ?) terrestre : il vole vers Les Cimes !

Alors propre ou bien quoi ? Je ne substituerais pas non plus le mot "clean"(un peu fourre-tout à "propre" : je dirais que le N° 19 est Noble et pur !

Le N° 5 enveloppe et capture (de là "La Perfidie" d’alcôve !):c’est un parfum à fondre, faire fondre...séduction..calculatrice..?

J’aurais bien aimé connaître ’Nuit de Noël" dont le seul nom fait rêver et son élégant flacon noir Art-déco..et RE : formulé aussi n’importe comment..

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Vivi Snow

par Vivi Snow, le 11 mai 2011 à 23:51

Bonsoir à tous,

J’ai un aveu à vous faire, ou plutôt non, une confession...

Priez pour moi Dieux du Parfum, parce que j’ai pêché !
J’ai osé porter avec délectation MKK et faire vivre le fauve caressant en moi.
J’ai osé porter avec délice Musc Ravageur et ravager ma peau de frissons de plaisir.
J’ai osé porter avec gourmandise Carnal Flower et donner à ma chair une sensation de chaleur torride.
Je suis sale de tous ces plaisirs secrets et inavouables.

Priez pour moi Dieux du Parfum parce que j’ai trompé !
L’Air de Rien, j’ai osé porter avec un réel bonheur le N°5 en extrait, civilisé, bien sous tout rapport, mais sous ses apparences trompeuses se cache une envie impérieuse de jouir des plaisirs de la vie, quels qu’ils soient.
J’ai osé porter avec volupté Dans tes Bras, inconsciemment et spontanément, portant sous la timidité violette les effluves d’une nuit d’amour, secret bien mal gardé.

Priez pour moi Dieux du Parfum parce que je ne me lasse pas de cette perversion olfactive, de cette jouissance de l’interdit, de cette joie d’avoir perturbé des nez civilisés par certains sillages dérangeants,...

Priez pour moi Dieux du Parfum parce que je suis sous l’emprise d’une passion dévorante pour toutes les odeurs, sales, fausses-sales, fausses-propres et propres. Je le confesse, j’aime toutes les odeurs et j’aime m’imprégner de certaines plus particulièrement ; celles qui montrent que je suis faite de chair, de sang et d’animalité ; celles qui montrent à la fois mon côté sage et mon côté fragile, vulnérable, sombre, humaine ; dernièrement celles qui peuvent m’absoudre de mes pêchés et de mes tromperies.

Pétrissez-moi de parfums propres, White Linen-Flower-et-cie, Dieux du Parfum pour que je fasse pénitence. Chuuut, sous ces parfums proprets palpite une peau propre oui, mais musquée... Que vos volontés soient faites, Amen.

Sentez bon avec propreté ou saleté, mais toujours avec passion.
Alléluia ^_^

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par dominique, le 12 mai 2011 à 08:36

Et voilà Vivi travestie en Notre-Dame du Parfum, blond californien, tenue Versace trash + ultra et chaînes aux poignets, en majesté sur un autel commandé à César : compression de générations de testeurs, vapos rechargeables et autres accessoires dédiés à nos vices olfactifs ...

Chapeau bas pour ton texte incantatoire !

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par Vivi Snow, le 12 mai 2011 à 16:02

Merci Dominique,
Si je suis Notre-Dame "Dolorosa" du Parfum, sacrifiée sur l’autel des suppliciés des fragrances, alors que ma rédemption se fasse avec N°22, bourreau mystique et fascinant ^_^

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Opium

par Opium, le 11 mai 2011 à 22:15

Les propres astringeants et les faux propres sont mes amis (jasmin et tubéreuse font des merveilles dans le genre propreté prête à être un peu salie si elle ne l’est pas déjà sous ses plus beaux atours raccoleurs) !
Ainsi que ceux qui ont l’air propres au premier regard, au premier sniffage, mais le sont moins qu’ils n’en ont l’air (Guerlain a fait pas mal du tout dans le genre) !
Etant assez amateur de parfums sales, je vous rejoins à propos de Muscs Koublaï Khän et de Vierges et Toréros. Tubéreuse et cuir pour ce dernier, un régal (ah, l’indole...). Excellente image de Patrice à propos de "M KK" qui est un faux sale : après la ménagerie des fauves du cirque et les écuries, les félins et les équidés deviennent doucereux, presque chocolatés pour ma part ; mais après plusieurs minutes toutefois ! Je classerai également Musc Ravageur dans les faux sales alors.
Vous me donnez cruellement envie en plus de l’article de Jle de sentir cette Absolue pour le Soir que je ne connais pas, et, j’ai l’impression de passer à côté de quelque chose... A tester rapidement ! Encore un !
Je ne suis définitivement pas un adepte du "pasteurisé désinfecté" tel que cité par Dau.
D’ailleur, au début de ma redécouverte olfactive, deux articles sur Graindemusc m’avaient interpellé, je me permets de placer les liens ici au cas où certain(e)s les auraient ratés :
http://graindemusc.blogspot.com/2008/08/quest-ce-qui-pue.html
http://graindemusc.blogspot.com/2008/08/sales-piphanies.html
Ces deux articles me semblent bien coller au thème abordé ici et intéressants quant à l’attraction pour le "cracra" ! J’espère qu’on ne m’en voudra pas de réaliser deux renvois sur un autre site.

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par Jicky, le 11 mai 2011 à 22:36

Moi je t’en veux !

 

(blague) ;)

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par Opium, le 11 mai 2011 à 23:25

Ooooooohhhhh, nôôôôôôôôônnnn ! ;-pp

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par barafa, le 9 juin 2011 à 12:58

Bonjour Opium !
je pense que Jasmin et Cigarette(ELdO) digne aussi d’etre inclus sur cette "liste sale"...
Bonne journee !

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Chris

par Chris, le 11 mai 2011 à 22:00

Bonsoir à toutes et tous !
Côté propre : White Linen
Côté "sale" : Jicky ( mais tellement attractif )

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par Styrax, le 11 mai 2011 à 21:30

Sales, voire très sales pour moi ! Je suis d’accord pour attribuer la palme à Absolue pour le Soir, sans conteste. Mais il y a MKK, effectivement,Mitsouko dans un style différent, sans oublier Vierges et Toreros (ELO) et Royal Pavillon (Etro), deux tubéreuses très sales mais totalement addictives !

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Patrice

par Patrice, le 11 mai 2011 à 15:49

Dans les "sales", citons aussi le très très bon MKK.
Une boule d’animalité saupoudré de sucre de rose. Là se serait plutôt un faux-sale plutôt qu’un faux-propre (si vous suivez le raisonnement !) ^^

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par Géraldine, le 12 mai 2011 à 10:01

Bien sûr, MKK ! Comment ai-je pu l’oublier. Le faux sale lui va très bien, mais une chose est sûre : c’est une vraie bête ! Un fauve apprivoisé qui rugit pour impressionner et vient finalement se blottir pour qu’on lui gratte le menton.

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par Patrice, le 12 mai 2011 à 11:46

Ahahah... c’est exactement ça. Il fait le fier au début, à rouler des mécaniques (ou des griffes ?) mais finalement c’est le petit chaton à sa mamie fourrure adorée ! ;)
.
Je pense que je vais bientôt craquer pour un flacon, mais il faudrait d’abord que je le teste sur peau ! Et comme il n’y a aucun testeur de MKK dans les Marionnaud ca va être dur !
.
Vous pensez qu’une concrète peut donner un aperçu fidèle de ce qu’il pourrait donner sur moi ???

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par MrBrightside, le 12 mai 2011 à 11:50

Cette description me fait aussi penser à musc ravageur

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par Patrice, le 12 mai 2011 à 12:00

Malheureusement je ne connais pas les Malles encore (plus pour très longtemps normalement !) donc je ne pourrais pas les comparer !
Mais MKK est vraiment surprenant je trouve, et tellement addictif !
Un peu comme Serge Noire.
.
Tiens en Parlant de Serge Noire, tu l’as testé ? (le mec qui insiste tu sais ! xD )

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par Vivi Snow, le 12 mai 2011 à 12:05

Bonjour Patrice et Julien,
Voici ce qu’en pensent quelques auparfumistes de ces deux parfums sales : MKK et Musc Ravageur.
Bonne après-midi.

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par MrBrightside, le 12 mai 2011 à 12:30

"MR ronronne sur les genoux alors que MKK veut juste bien qu’on le caresse pendant qu’il s’assoupit sur le divan ou dans les fleurs au soleil. "
Je n’ai pas testé MKK mais c’est bien ce que j’avais ressentis pour MR !

Sinon patrice je n’ai toujours pas testé serge noire.. mais dès que j’ai l’occasion je le fais.. !
Sinon j’ai craqué pour sables.. j’adore comment il vire sur ma peau, cette odeur légèrement caramélisé qui fait un peu penser à du sirop d’érable.. j’aime j’aime !

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par Patrice, le 12 mai 2011 à 17:46

Sables est vraiment sympa, très osé avec cette immortelle !
Mais il ne m’avait pas transporté ! Je viens de m’en mettre deux gouttes sur le poignet, et je viens de m’apercevoir que les premières notes me font penser à l’eau de vie de prune, de poire ou je ne sais quel fruit !

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par Géraldine, le 12 mai 2011 à 14:04

Les concrètes de Lutens donnent un bon aperçu des notes de fond. Tu n’auras pas le côté "cage aux fauves" des premières notes -vraiment particulières.
MR a une forme d’agressivité aussi en ouverture, mais pas tellement animale, c’est après que le fauve s’exprime, personnellement je le trouve plus lascif que dans MKK, un peu moins "fondu".MKK mine de rien est d’une très grande subtilité, je pense qu’au fond il est plus doux. Sur moi, en tout cas.

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zab63

par zab63, le 11 mai 2011 à 14:48

Dans la catégorie "faux propres", on peut ajouter "Calèche" d’Hermès ainsi que le regretté "Le Dix" de Balenciaga ; citons aussi "Nuit de Noël" . Et il y en a certainement d’autres !
Les parfums américains "Beautiful" (E. Lauder) et "Glamourous" (R. Lauren), pour ne citer qu’ eux,sont, eux, de "vrais propres" ! Ces derniers me plaisent quand il fait très chaud ; sinon,c’est une question d’équilibre : le "très sale" type "Kingdom" d’A. Mc Queen : non, mais les notes dites sales me paraissent nécessaires à petites doses.
L’eau de parfum "Blue Grass" me plaît avec ses aldéhydes et son oeillet "pas net".

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