Nuit de Cellophane

Ce à quoi je m’attendais en lisant la description de Nuit de Cellophane : un bel osmanthus, c’est-à-dire un jasmin abricoté, légèrement animal et cuiré, avec en bruit de fond les quelques notes boisées et balsamiques familières de la marque.

Ce que je découvre en sentant Nuit de Cellophane pour la première fois : un jasmin synthétique, dont les notes fruitées et vertes n’ont rien à envier à un shampooing ni les muscs puissants et boisés à un assouplissant pour le linge.

Pour un Dior grand public, pourquoi pas, mais pour le dernier Lutens, je dois avouer qu’il est difficile de crier au génie.

Nuit de Cellophane semble manifestement vouloir être la version “grand public” de Sarrasins qui, s’il ne m’avait à l’époque pas paru exceptionnel, m’avait cependant laissé une impression de qualité et d’originalité. Mais l’élégant jasmin naturel, sombre et cuiré aux facettes d’encre de chine s’est malheureusement transformé en une fleur criarde et racoleuse, aux relents de vernis à ongles et de linge propre, emballée dans un film plastique.

Le cellophane -le nom était pourtant joliment trouvé- est bien là... et la déception aussi.

 Sortie en mars 2009
 50ml - 79 €